La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, fixée au 25 novembre par les Nations unies, ne suffira sans doute pas à faire reculer ce qu'ONU Femmes appelle une « pandémie ». Les chiffres sont accablants : jusqu'à 70 % des femmes dans le monde sont confrontées à la violence physique ou sexuelle au cours de leur existence. « Cette violence apparaît la plupart du temps dans le cadre de relations intimes, et de nombreuses femmes désignent leur conjoint ou partenaire comme étant l'auteur de ces violences », précise l'agence des Nations unies, créée en 2010 pour promouvoir « l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ».
Cette statistique ne dit pas les nombreuses formes que prennent ces agressions : violences domestiques, mariages forcés et précoces, mutilations génitales, viols, harcèlement sexuel, traite, prostitution… Cette réalité touche toutes les régions du monde. « Les chiffres sont effarants, quel que soit le pays », estime Miren Bengoa, la présidente du Comité national France d'ONU Femmes, créé officiellement le 14 novembre.