Le cinéma a mis en lumière des femmes, devenues de nouveaux modèles d’identification. Les actrices ont incarné sur l’écran ces héroïnes de fiction qui bousculent les traditions et ouvrent ainsi des espaces de liberté. Le cinéma a ce pouvoir de magnifier leur visage, leur regard, leur corps et leurs gestes, en leur tendant un miroir, sollicitant le désir des hommes mais créant aussi chez les spectatrices le désir de leur ressembler. Dès sa naissance, il est en phase avec cette époque où les femmes commencent à vouloir s’approprier leur destin et écrire leur histoire.
Exclus de partout, les S.D.F. se tiennent pourtant au coeur de la cité. À l'ère de la surconsommation, ils donnent à voir ou à imaginer un dénuement à la fois insupportable et fascinant. Et si cette détresse réelle ou supposée cachait autre chose? Quelque chose bien moins du côté du besoin que du désir? À partir d'une expérience de quatre ans au Samu Social de Paris, l'auteur ouvre à un autre regard sur les S.D.F.. Son approche psychanalytique de l'errance sociale invite à redécouvrir l'originalité et l'actualité de la pensée lacanienne.
Malgré l’existence de problématiques qu’elles ont en partage, autour notamment du concept de vérité, et l’existence de débats qui les ont historiquement opposées, psychanalyse et déconstruction sont rarement articulées l’une à l’autre ; la question de leurs relations, complexes, obliques et tendues, mérite d’être posée.
Jacques Derrida CC Flickr / Ben Oswest
Un séminaire d'Isabelle Alfandary, enregistré par le Collège International de Philosophie, le 2 octobre 2013.
Ce texte a été écrit par Jocelyne Choisnet à l'occasion de la série de débats organisée à Niort, les 16, 18, 19 octobre sur le thème "Peut-on encore sauver la psychiatrie".
En tant que psychologue clinicienne, orientée par la psychanalyse lacanienne, comment témoigner, prendre la parole, dire sur ce que je constate dans le monde de la psychiatrie ?
C’est d’abord une mutation très insidieuse dans les pratiques de soins, dans leurs conceptions. C’est aussi tout un état d’esprit qui se transforme dans la politique hospitalière en s’orientant vers un discours entrepreneurial. Mais ces dernières années, il y a un effet de précipitation impulsée par de nouvelles réformes, lois, ainsi que dans la mise en place de nouvelles méthodes de prise en charge du patient. Ces méthodes s’orientent essentiellement sur la dimension comportementale du sujet comme les thérapies brèves, les TCC, l’éducation thérapeutique, le programme de soin…
Ma crainte, à plus ou moins long terme est que ces nouvelles méthodes viennent supplanter progressivement la clinique que nous défendons. Nous, - car je ne suis pas la seule à le penser et le dire, - voyons s’édifier une sorte de tour de Babel où s’entrecroisent les discours et qui fait vaciller le bon sens clinique. Le risque de faire voler en éclat la valeur accordée à la parole et à la singularité des patients que l'on rencontre : ce sont ces occurrences que je considère comme centrale et qui vont orienter mon propos.
La psychiatrie à La Réunion subit des critiques. Il y aurait un manque de psychiatres, de lits et de services pour soigner nos malades. L'ARS reconnaît une certaine déficience, qu'elle tente de combler, notamment avec la nouvelle clinique privée Les Flamboyants Sud, ouverte à Saint-Pierre en 2012.
Hier, nous vous relations le cas d'une personne, avec une déficience mentale, qui terrorisait une résidence de Saint-Denis (lire ici). L'occasion d'interroger l'ARS sur la capacité des services à prendre ces personnes en charge à la Réunion.
"Nous sommes inférieurs à la moyenne nationale, avoue Etienne Billot, responsable du pôle "Offre de soins" à l'ARS OI (Agence de santé de l'Océan Indien). Avec 115 psychiatres à La Réunion, il nous faudrait un tiers de plus pour atteindre la moyenne".
Le gestionnaire français de cliniques privées Générale de Santé a annoncé lundi être entré en négociations exclusives avec l'australien Ramsay Health Care pour lui céder ses activités dans la santé mentale.
Générale de Santé ne précise pas sur quelles bases financières devrait s'effectuer ce désengagement, qu'il avait laissé prévoir à la mi-mai.
Avec cette cession programmée, le groupe entend accélérer la mise en œuvre de sa stratégie, engagée en 2011, de concentration sur ses activités de médecine chirurgie obstétrique (MCO) et de soins de suite et de réadaptation (SSR), selon son communiqué.
La vente des activités de santé mentale permettra au groupe "de poursuivre sa politique de désendettement et de renforcer sa capacité d'investissement pour accroître sa position de leader sur son coeur de métier en MCO et SSR", a-t-il expliqué.
C'est un secteur économique pas comme les autres qui entre aujourd'hui en ébullition. Sous l'effet conjugué d'une crise de croissance, de la concentration des acteurs et de l'évolution de son modèle économique, le marché des cliniques privées est à la veille d'une recomposition majeure. Un sujet d'intérêt public, puisque l'hospitalisation privée représente aujourd'hui plus d'un tiers de l'offre de soins des établissements de médecine-chirurgie-obstétrique en France, et notamment plus de 50 % de la chirurgie. Une exception mondiale.
En dépit d'un discours des gouvernements successifs très orienté vers le service public et l'hôpital, "la France dispose d'un système d'une très grande liberté pour le patient comme pour le médecin", souligne Mireille Faugère, directrice générale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, pour expliquer le poids du privé dans le secteur.
Les quelques 1 100 cliniques et hôpitaux privés de France sont des PME locales, parfois réunies dans des ensembles régionaux, ou des filiales de groupes nationaux. Bref, des entreprises en concurrence sur un marché. Mais ce "marché" est extrêmement réglementé. Ses acteurs n'y ont ni la liberté d'installation ni celle du choix des activités et encore moins celle de fixer les prix : 80 % à 90 % de leur chiffre d'affaires est versé par l'Assurance-maladie sur la base d'une grille tarifaire. "Nous sommes des entreprises semi-publiques", aime à dire Marcel Hermann, expert-comptable et vigneron, qui a bâti, en sept ans, à partir de Montpellier, l'un des groupes les plus importants du pays, Médipôle Sud Santé.
Cinq intersyndicales de praticiens hospitaliers viennent de rendre publics les résultats d'une enquête sur l'organisation en pôle, en signe de protestation à l'enquête officielle menée par les conférences et commandée par Marisol Touraine, dont les résultats devraient être connus courant novembre.
Les résultats de la contre-enquête de cinq intersyndicales de Praticiens hospitaliers (PH) sur les pôles hospitaliers, rendus publics ce 14 octobre, ont précédé ceux de l'enquête officelle lancée en grande pompe par la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, et confiée aux présidents de conférence de Commission médicale d'établissement (CME) en mai dernier (lire ci-contre). Cette mission avait alors créé un psychodrame, les syndicats de PH se sentant exclus des travaux. Pour manifester leur désarroi, ils avaient décidé de boycotter ce travail, tout en lançant de leur côté leur propre enquête dont les résultats sont désormais connus.
La Fédération de recherche en santé mentale (F2RSM) du Nord-Pas-de-Calais a rendu publics les résultats d'un audit croisé inter-hospitalier sur les pratiques d'accueil et d'orientation en urgence à l'hôpital auprès des usagers en psychiatrie. Elle y préconise notamment d'échanger davantage entre urgentistes et psychiatres.
La commission technique "audit croisé" de la Fédération de recherche en santé mentale (F2RSM) du Nord-Pas de Calais a retenu comme thème pour sonauditcroisé inter-hospitalier de 2013 les "pratiques d’accueil et d’orientation en urgence à l’hôpital auprès des usagers en santé mentale", indique la F2RSM sur son site internet. Les membres de cette commission ont constitué une fiche de recueil et sa grille de lecture afin de faciliter et rendre homogène la collecte des données. Du 28 janvier au 1erfévrier 2013, les équipes des établissements adhérents de la F2RSM se sont rencontrées afin de favoriser l’échange d’expérience entre les établissements et les professionnels de santé et de réaliser un état des lieux régional. Enfin, les résultats de cet audit croisé, ainsi que les préconisations de la fédération ont été présentés le 17 octobre lors de la 5e journée F2RSM à Lille (Nord).
Une superbe enquête de l'organisation non gouvernementale (ONG) bruxelloise Corporate Europe Observatory (CEO), publiée le 23 octobre, le montre de la manière la plus convaincante possible : près de 60 % des experts externes de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sont en situation de conflit d'intérêts (lire notre article paru dans Le Monde du 24 octobre). C'est-à-dire qu'ils ont un ou plusieurs liens contractuels, directs ou indirects, avec des entreprises dont ils évaluent les produits (pesticides, additifs alimentaires, etc.).
Ce genre de révélation provoque deux types de réactions, également simples et également trompeuses. La première est la défiance. Elle consiste à imaginer que les experts en question sont des "vendus". La seconde est l'incrédulité. Elle revient à suspecter les ONG d'agiter le spectre du conflit d'intérêts pour discréditer les conclusions ou les opinions émises par des experts. L'argument du conflit d'intérêts serait ainsi, en quelque sorte, une arme sournoise utilisée contre la science et les scientifiques lorsque ceux-ci n'ont pas l'heur de plaire.
Parmi les 850 nouveaux médicaments ou vaccins autorisés dans le monde au cours de la période 2000-2011, seulement 4% (37 exactement) concernaient les "maladies négligées", un qualificatif hélas justifié.
Ces maladies, qui sévissent principalement dans les pays en développement, sont le paludisme, la tuberculose, la maladie du sommeil, la leishmaniose ou encore les maladies diarrhéiques. Autant de fléaux qui représentent 11% du poids total des maladies sur la planète, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'infection par le VIH ou les méningites ne sont pas prises en compte dans cette étude mise en ligne, jeudi 24 octobre, par la revue en accès libre The Lancet Global Health.
INITIATIVES MILITANTES
L'étude a été menée par des chercheurs de la fondation DNDi (Initiative médicaments pour les maladies négligées) de l'OMS, de Médecins sans frontières, de l'Université et du CHU de Grenoble ainsi que de l'Université d'Oxford. Lors d'un précédent travail, publié en 2002, ils avaient déjà constaté que, pour la période 1975-1999, les médicaments ou vaccins contre les maladies négligées ne représentaient que 1,1% des nouveaux médicaments autorisés. La mobilisation impulsée ces dix dernières années par des initiatives militantes a donc un peu porté ses fruits puisque l'on passe de 1,1% à 4%. Le constat n'en reste pas moins affligeant.
La plupart des 850 nouveaux médicaments parvenus sur le marché entre 2000 et 2011 dérivaient de molécules déjà existantes. Sur les 336 "nouvelles entités chimiques" autorisées, seulement quatre étaient destinées aux maladies négligées : trois contre le paludisme et une contre les maladies diarrhéiques.
PIPE-LINE DE LA RECHERCHE
La pauvreté du "pipe-line" de la recherche dans ce domaine n'a rien de surprenant. Les auteurs de l'étude nous apprennent que, sur près de 150 000 essais cliniques recensés à la date du 31 décembre 2011, à peine plus de 2000 portaient sur des maladies négligées. Pourtant, la moitié des nouveaux médicaments destinés à soigner les maladies négligées et autorisés entre 2000 et 2011 figurent sur la liste des médicaments essentiels établie par l'OMS, contre 4% pour ceux visant les autres pathologies. Sur le total des 49 maladies négligées prises en compte dans l'étude, 11 ne présentaient pas de déficit en recherche et développement. Pour la moitié d'entre elles, des efforts ont été enregistrés.
Sans surprise, la majorité (54%) de ceux qui poussent à la recherche et au développement dans ce domaine sont issus du secteur public, tandis que 23% émanent du secteur privé (laboratoires pharmaceutiques et sociétés de biotechnologie). Le secteur privé sans but lucratif (partenariats, organismes caritatifs ou fondations) représente 15% des promoteurs, le reste (8%) est d'origine mixte.
Les six années à venir devraient voir arriver de nombreux vaccins, mais peu de médicaments nouveaux contre les maladies négligées : 28 nouveaux produits, mais seulement 5 nouvelles entités chimiques.
octobre 24th, 2013 Pour la première fois, une sélection parmi les 2.500 oeuvres de la collection de François Pinault est présentée à Paris. Elles sont accueillies au sein de la Conciergerie, avec comme thématique évidente : l’enfermement. Qu’il soit lié à des facteurs exogènes ou internes à l’homme (auto-aliénation).
D'habitude, dans les foires, le galeriste est sur son stand. Ici, il est dans sa chambre, une vraie chambre avec lit et salle de bains à l'entrée. La première édition parisienne de l'Outsider Art Fair, qui se déroule en même temps que la FIAC, a lieu dans un hôtel, Le A, qui a trouvé là un moyen de se distinguer.
L'Outsider Art Fair, ce qui peut se traduire par « foire d'art brut », a été fondé à New York il y a vingt et un ans. Des 24 galeries présentes – 4 par étage, 6 étages et le bar au rez-de-chaussée –, la moitié viennent donc de New York, Baltimore ou Oakland. Les autres sont établies à Londres, Turin, Lausanne, Tokyo ou Paris.
Cette diversité géographique et l'existence même de la foire démontrent que les créations artistiques autodidactes ou marginales, venues des prisons ou des asiles pour certaines, intéressent des amateurs et des collectionneurs partout et de plus en plus. A la Halle Saint-Pierre, la Collection Abcd et la Maison Rouge ont eu un rôle déterminant dans ce processus, qui a même tourné à la mode puisqu'il s'affiche à la Biennale de Venise.
Et s'affiche donc dans un hôtel chic d'un arrondissement chic. Le paradoxe est flagrant : dessins, peintures et sculptures nés dans des conditions parfois misérables, souvent douloureuses, dans l'enfermement ou la maladie, en dehors de tout espoir de reconnaissance et de toute pensée de vente, sont montrés et vendus avec tout le confort désirable – montrés comme des objets d'art alors qu'ils répondaient à de tout autres nécessités, l'exorcisme ou l'ex-voto, la prière ou l'aveu. Il pourrait y avoir, dans cette contradiction matière à indignation. Mais ce sentiment ne peut durer, parce que les œuvres sont, pour certaines, d'une intensité et d'une singularité si grandes qu'on en oublie les circonstances. L'émotion et la stupeur que suscitent les dessins d'encre et de peinture de Dan Miller ne permettent pas d'hésiter. Ce que l'on a là sous les yeux appartient à l'essentiel de la création actuelle. Ces griffures du papier, ces lettres enchevêtrées, ces tracés et ces grattages font voir ce que l'on peut à peine penser, l'effondrement du langage, l'éparpillement de la conscience.
Une « pathocénose » désigne l’ensemble des maladies et de leurs manifestations dans une société, à une époque donnée. La pathocénose d’une ville du XXI° siècle diffère de celle d’un village du Moyen Âge.
Certaines transformations ont bouleversé la pathocénose. Au Néolithique, l’élevage a provoqué les épidémies d’origine animale (grippe, tuberculose, etc.). La sédentarisation et l’augmentation de taille des groupes sociaux ont majoré la contamination fécale. L’alimentation et bien d’autres facteurs ont contribué à ce bouleversement, nommé « première transition épidémiologique ».
La deuxième transition épidémiologique correspond à l’exode rural des XIX° et XX° siècles où la population urbaine est passée de 5% à 95% ! Disparition du contact avec la terre et ses parasites, lavage des aliments, disparition de la contamination fécale. L’environnement de l’homme est devenu « abiotique ».
Les participants à la 9ème Journée médicale de psychiatrie de Sétif, ouverte jeudi à l’école paramédicale de la ville, ont mis l’accent sur la nécessité de "dépister à temps et de traiter les cas de dépression nerveuse pour prévenir le suicide".
Pour le Dr Mourad Senna, chef de service à la Direction de la santé de la wilaya, le suicide est souvent le résultat d’un état dépressif non traité.
"La plupart des cas enregistrés, dans la wilaya de Sétif ou à l’échelle nationale, ont des causes psychologiques non prises en charge", a-t-il relevé.
Les premiers signes de dépression indiquent, selon ce praticien, que le sujet est "en train de perdre l’envie de vivre", ce qui nécessite, selon lui, "une intervention d’aide médicale pour éviter une issue fatale".
Après la mort de son père, en 2006, Belinda Cannone ressentit le besoin d'écrire un texte sur lui. Elle comptait s'appuyer sur les carnets où, depuis l'enfance, suivant exemple et conseil paternels, justement, elle consignait ses notes au jour le jour pour pallier une mémoire défaillante, et réfléchir à ce qu'elle vivait en l'écrivant. La malle qui contenait tous ses cahiers lui fut alors volée.
De cette disparition, qu'elle ressentit comme une véritable épreuve, elle a tiré un beau texte, La Chair du temps (Stock, 2012), réflexion sur la mémoire et la pratique du journal intime, avant d'en revenir à son projet initial, le livre sur son père, devenu Le Don du passeur. Ecrit en se fiant à ses souvenirs, confrontés à ceux de ses frères et soeurs, c'est le portrait tremblé de celui qui fut "(son) père, (son) éducateur, mais aussi un vieillard inadapté qui (lui) broyait le coeur" ; un texte très émouvant, tenu et vivant. Elle a, avoue-t-elle dans les dernières pages, "peiné pour l'écrire". Dès le début, avec la douloureuse péripétie du vol, et jusqu'aux ultimes lignes.
Mardi 15 et mercredi 16 octobre 2013 se tenait à Marseille à la Villa Méditerranée la conférence LIFT dont la programmation invitait à "produire autrement". C'est en parcourant l'exposition "Lift Experience" conçue par l'association Design the Future Now que j'ai découvert un instrument conçu à partir de matériaux recyclés et totalement enivrant, le Butadrum.
Drum and gaz
Il fallait y penser: utiliser des bouteilles de gaz pour concevoir des percussions mélodiques à sonorité cristalline dont la richesse harmonique s'apparente à celle du Hang, inventé en Suisse par Panart en 2000.
Les responsables de SAMU-Urgences de France et de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) avaient mis en garde dès le mois de février. A partir du 15 octobre, ils ne prendraient plus en charge les appels téléphoniques vers les autres services pour trouver un lit à leurs patients. Une activité administrative qui pouvait représenter, selon eux, environ 30 % de leur temps de travail.
Cet ultimatum était aussi façon de signifier que la question de l'engorgement des services d'urgences devait être assumée par l'hôpital dans son ensemble. Plus d'une semaine après la mise en application de cette décision, le quotidien dans les services d'urgences a-t-il changé ?
« Les maladies psychiques ne se voient pas, mais rongent insidieusement. Il faut lutter contre la culpabilité des parents et s'informer. »
L’Université populaire sud Deux-Sèvres met en place un cycle sur la santé mentale, avec quatre cours et une projection. Premier rendez-vous jeudi.
Le cycle avait été programmé en mars, puis annulé en raison d'un problème de la part de l'intervenant. De nombreuses inscriptions avaient été notées, mais elles sont encore plus nombreuses cette fois-ci, elles avoisinent les 90 personnes,annonce Annick Le Meaux, la référente du cycle. « La santé mentale est un sujet qui m'intéresse depuis longtemps, je suis frappée par le nombre de personnes concernées dans mon voisinage, et par l'exclusion qu'elle engendre. Les personnes touchées n'en parlent pas, il y a une part d'exclusion voulue, mais une autre subie, il existe un véritable déni et la honte autour de ces pathologies. »
Si le projet a été présenté« sur la pointe des pieds »à l'Université populaire, ce cycle répond à des attentes et des besoins, la preuve par le nombre d'inscrits. « 10 % de la population sont touchés d'une manière ou d'une autre, cela touche toute la collectivité humaine. »
Le service rénové a été inauguré par le médecin général Gérard Bourguignon et le médecin général inspecteur Sylvie Faucompret de la Direction Centrale du Service de Santé.
Ce mercredi après-midi, à Brest, l’hôpital d’instruction des armées Clermont-Tonnerre a inauguré son « nouveau » service de psychiatrie. Il est complètement rénové et remis aux normes. Des chambres ont été agrandies.
« C’est la première réalisation d’envergure dans cet hôpital depuis de nombreuses années »,,se félicite le médecin général Gérard Bourguignon. Les anciens locaux étaient vétustes.
Il a fallu quatre ans de travaux. Le chantier s’est déroulé en plusieurs fois, afin d’assurer la continuité des soins. Un projet de 3 millions d’euros. Mais le résultat est « époustouflant » poursuit le médecin général. Le service est devenu moderne, clair et accueillant. »
Le service, qui n’accueille que des adultes, compte 22 lits et 7 places d’hospitalisation de jour.
01/10/13 Lors du 66e Congrès de l'Unccas, Michèle Delaunay a rappelé que la loi Autonomie est prête mais qu'elle doit encore passer par la phase d'arbitrages. L'un de ses conseillers a d'ailleurs appelé à un soutien, également en dehors de la sphère médico-sociale, pour porter la loi.
Michèle Delaunay l'a rappelé lors du 66e congrès de l'Unccas*, la loi autonomie est prête, mais elle doit selon les dires de la ministre déléguée en charge des Personnes âgées et de l'Autonomie, passer l'épreuve des arbitrages."Aujourd'hui nous n'entendons pas beaucoup la demande de la loi autonomie, a lancé Rodolphe Dumoulin, conseiller en charge de l'accompagnement de la perte d'autonomie. La demande existe dans le secteur médico-social mais elle n'est pas assez présente en dehors. Il faut faire monter la demande, les arbitrages se feront aussi grâce à ça." Un constat partagé par Pascal Champvert, président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Selon lui,"dans une démocratie on donne plus à ceux qui demandent qu'à ceux qui ont raison et nous ne demandons pas avec assez de force."
Lors de son intervention, la ministre a également rassuré les participants sur le rôle des CCAS, lorsqu'elle a évoqué les priorités de la loi. "Le besoin de proximité et de quartier est le premier identifié, le rôle des CCAS ne risque donc pas d'être amoindri mais plus que jamais d'être consolidé, a-t-elle déclaré.Dans le projet de loi, le schéma de gouvernance va effectivement conforter le Conseil général en tant que chef de file mais ce n'est pas du tout pour réduire le rôle des autres acteurs."
Depuis 2000, le Luxembourg réforme lesecteur psychiatrique. Où en est-on?
C'est à cette question que veut répondre une étude du Centre de recherche public (CRP) Santé, présentée hier à la presse.
Nous sommes déjà loin du paysage quelque peu désolant des années 1990. À cette époque, le Luxembourg ne disposait que d'un seul asile psychiatrique, le CHNP d'Ettelbruck. Tous les patients souffrant de maux psychiatrique aigus étaient intégrés dans cette institution dont le surnom populaire était la «Geckenhaus», la maison de fous, triste indicateur de la place marginale consacrée jadis à la santé mentale et à ses patients.
Déstigmatiser et offrir des services diversifiés
Cependant, «la situation a énormément évolué depuis», estime Véronique Louazel, chargée de l'étude au CRP-Santé. «D'une situation archaïque, présente aussi dans d'autres pays, nous sommes passés à un système beaucoup plus décentralisé», affirme la chercheuse. Ce sont désormais les différents hôpitaux généraux qui gèrent et traitent les admissions des patients en phase aiguë. Une conséquence de cette décentralisation est la déstigmatisation des patients en psychiatrie. Plus besoin de passer directement et exclusivement par la maison de fous.
Pas besoin d’être un adepte des films hollywoodiens pour savoir que vous pourriez soutirer toutes les informations que vous souhaitez des bouchesles plus liées. Mais en réalité personne ne sait si le serum de vérité a jamais fait ses preuves. Michael Mosley, journaliste à la BBC, est allé le vérifier pour vous.
4,7 sur 10 : c’est la note moyenne que les Européens attribuent à leur système de santé. Le jugement le plus sévère émane de l’Italie (3,2) et de la Pologne (2,8). En Espagne, où des hôpitaux ferment sous l’effet de la crise, l’appréciation diminue : les Espagnols sondés n’accordent plus la moyenne à leur système de santé national (4,8 sur 10 en 2013, contre 5,1 en 2012 et 5,4 en 2011). Les Américains gratifient leur propre système de santé d’un 4,5 (en baisse). Le système de santé français récolte 5,1 sur 10.
Les hôpitaux tunisiens tourneront au ralenti les 9 et 10 octobre. Les médecins, pharmaciens et dentistes du secteur public organisent une grève pour attirer l’attention du gouvernement sur les problèmes rencontrés au quotidien. La liste est longue : pénurie de médicaments, liste d’attente pour obtenir un rendez-vous avec un spécialiste, encombrement des services, manque d’équipements de dépistage... Des revendications financières se greffent au tableau. Les professionnels de santé tunisiens réclament une meilleure répartition des primes, et la revalorisation salariale de certains corps de métier.
Le secrétaire général du syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes, Sami Souihli, a indiqué le 7 octobre à Tunis que cette grève fait suite à l’échec des négociations avec le ministère de la Santé publique, qui selon lui fait preuve de « manque de sérieux » sur ce dossier.