LUXEMBOURG 2013-09-27 Diego Velazquez
Depuis 2000, le Luxembourg réforme le secteur psychiatrique. Où en est-on?
C'est à cette question que veut répondre une étude du Centre de recherche public (CRP) Santé, présentée hier à la presse.
Nous sommes déjà loin du paysage quelque peu désolant des années 1990. À cette époque, le Luxembourg ne disposait que d'un seul asile psychiatrique, le CHNP d'Ettelbruck. Tous les patients souffrant de maux psychiatrique aigus étaient intégrés dans cette institution dont le surnom populaire était la «Geckenhaus», la maison de fous, triste indicateur de la place marginale consacrée jadis à la santé mentale et à ses patients.
Déstigmatiser et offrir des services diversifiés
Cependant, «la situation a énormément évolué depuis», estime Véronique Louazel, chargée de l'étude au CRP-Santé. «D'une situation archaïque, présente aussi dans d'autres pays, nous sommes passés à un système beaucoup plus décentralisé», affirme la chercheuse. Ce sont désormais les différents hôpitaux généraux qui gèrent et traitent les admissions des patients en phase aiguë. Une conséquence de cette décentralisation est la déstigmatisation des patients en psychiatrie. Plus besoin de passer directement et exclusivement par la maison de fous.