Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
samedi 4 mai 2013
Les antidépresseurs sérotoninergiques, à surveiller en périopératoire
Les inhibiteurs de la recapture de la sérotoninesont associés avec un risque accru de complicationspériopératoires selon une étude publiée dans le « JamaInternalMedicine ». L’analyse rétrospective porte sur pas moins de 530 000 patients âgés de plus de 18 ans hospitalisés dans 375 hôpitaux américains.
En Catalogne, 2 000 pharmaciens dans la rue pour réclamer 300 millions d’euros d’arriérés au gouvernement
2 000 pharmaciens catalans ont envahi la semaine dernière les rues de Barcelone pour réclamer au gouvernement régional le remboursement de 305 millions d’euros d’arriérés de remboursement.
La situation des pharmaciens d’officine outre-Pyrénées n’est guère enviable. À la suite des nombreuses coupes budgétaires dans le domaine de la santé, le chiffre d’affaires moyen des officines catalanes a baissé de 17,4 % au cours des douze derniers mois.
À quoi s’ajoutent ces 305 millions d’euros que le gouvernement régional leur doit au titre du remboursement des médicaments, soit une dette moyenne de 95 000 euros par officine.
Mais le gouvernement catalan, empêtré dans des déficits qu’il peine à juguler, se fait tirer l’oreille pour mettre la main à la poche, mettant en péril l’existence de nombreuses pharmacies.
› H.S.R.
02/05/2013
ubergizmo
Le gouvernement japonais veut des robots pour les soins médicaux à domicile
Le monde des robots a certainement fait un long chemin depuis ses débuts, mais cela n’enlève rien au fait qu’il reste encore beaucoup à faire. En ce qui concerne les aide-soignants et les malades, n’importe quelle aide positive est la bienvenue, alors c’est encourageant d’apprendre que le gouvernement japonais veut présenter une sorte de “robot infirmier” qui offrira une aide pertinente aux aide-soignants, tout en préparant le pays à répondre à la demande à une population vieillissante où près de 40% des personnes a 65 ans ou plus.
En anthropologie, et en sciences sociales, il est implicitement admis que la naissance du langage coïncide avec le surgissement de la vie psychique. Comment la psychanalyse aborde-t-elle cette question ? Comme toute science, elle use de la langue, mais elle n'use que d'elle, tant pour la connaissance des profondeurs de l'appareil psychique que pour la transformation durable de celui-ci en vertu de sa mission psychothérapeutique. Elle convoque de surcroît, dans ses exercices pratiques et théoriques, tous les régimes de la parole (narration, mémoire, passion, dispute) ou de l'écriture (récit clinique, spéculation). La psychanalyse dispose ainsi d'expériences de la langue qui lui permettent d'expliciter ce que l'homme fait quand il parle.
Dans ce numéro des Libres Cahiers pour la Psychanalyse, l'exploration de la langue traverse les études portant sur la religion, la clinique de la cure et même l'histoire de la psychanalyse où son statut a occupé une place polémique et féconde.
Laurence Apfelbaum, Jean-Claude Arfouilloux, André Beetschen, Laurent Danon-Boileau, Jean-Luc Donnet, Jean-Philippe Dubois, Mireille Gansel, Catherine Goffaux-H., Danielle Goldstein, Hélène Hinze, Annie Mavrakis, Henri Normand, Vincent Pélissier, Jean-Claude Rolland, Jean-Yves Tamet.
Comment limiter le risque de réhospitalisation en psychiatrie ? publié le 03/05/2013
Dans les pays à haut niveau de vie (comme les États-Unis, la Grande-Bretagne ou le Canada, par exemple), on constate que plus de 13 % des patients hospitalisés en psychiatrie se trouvent réadmis, peu après leur sortie (concrètement, avant une période de trois mois). Dans tous les pays, cette réhospitalisation rapide constitue un critère de « mauvaise qualité » de la prise en charge et la limitation de ce risque est donc un objectif d’amélioration des soins en psychiatrie.
Le 4 avril, dans un communiqué de presse annonçant l’engagement du gouvernement en faveur du jeu vidéo, les ministres Fleur Pellerin, Aurélie Filippetti et Arnaud Montebourg y soulignaient l’importance de ce secteur pour l’avenir et l’image de la France. J’ai été envahie par un sentiment de colère, d’injustice. En effet, je me débats depuis plusieurs mois pour tenter d’enrayer la glissade de mon fils de 16 ans vers l’addiction. Nous avons tout essayé : logiciel de contrôle parental, mise sous clé de tous les ordinateurs de la maison, dialogue, sanctions, négociations, vacances dans le désert, présentation des formations supérieures liées au numérique, mais rien n’y a fait. Peu à peu, le jeu a pris toute la place. Aujourd’hui, mon fils est piégé, de manière bien banale. Rien à voir avec les cas qui font la une de l’actualité comme ces jeunes parents coréens qui ont laissé mourir de faim leur bébé en 2010, comme les hikikomori qui se laissent mourir de soif au Japon ou encore les adolescents américains qui ne font plus le distinguo entre leurs jeux et le réel et fusillent leurs proches ou des inconnus.
Dans « le Monde », des pharmacologues lancent aux médecins un appel à mieux prescrire
Le président et plusieurs membres du Collège national de pharmacologie médicale (CNPM) et de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT) ont signé une tribune dans le journal « le Monde » pour appeler à la responsabilisation des prescripteurs.
« Les affaires récentes du Mediator, des pilules contraceptives et des médicaments contre l’acné ont toutes en commun un mésusage et des prescriptions inadaptées », écrivent ses auteurs. Mathieu Molimard, président du CNPM, Marie-Christine Perault-Pochat (SFPT) et Jean-Louis Montastruc, de l’Académie nationale de médecine, pointent notamment le déficit de formation des prescripteurs au bon usage du médicament et l’« absence d’outil d’évaluation et de formation continue à la juste prescription ». « Les actions qualifiées de formations restent trop souvent de l’information, voire de la promotion des médicaments, essentiellement délivrées par les firmes pharmaceutiques », ajoutent-ils.
Hourra ! Mon trouble est enfin reconnu comme une maladie mentale
Le DSM, bible américaine des maladies mentales, sort sa version 2013. Les nouveaux « malades » sont ravis d’être reconnus, les labos aussi. Les psys s’inquiètent.
Cris de joie sur le forum des « dermatillomaniacs » : « Nous sommes reconnus par le DSM-V ! ». La communauté de ceux qui se triturent compulsivement la peau, les boutons et les cicatrices auront en effet officiellement leur place en mai dans la dernière version du Diagnostic and statistical manuel of mental disorders (DSM) – la référence mondiale en matière de pathologies mentales.
« Je me sens moins comme une freak », confie une « skinpicker » sur le site. Les gratteurs de peau ne sont pas les seuls à se réjouir de leur nouvel estampillage « trouble DSM ». Les syllogomanes (« hoarders »), qui accumulent compulsivement des choses inutiles, ont eux aussi droit à leur propre catégorie
On a tous droit à un toit et d'être un citoyen à part entière. C'est dans cet esprit que l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM), connu anciennement sous le nom de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine, tiendra son 3e Forum citoyen en santé mentale le 16 mai prochain. Comment les personnes qui souffrent d'une maladie mentale peuvent-elles réintégrer normalement la société, après avoir vécu un ou des épisodes psychotiques? Entrevue avec Luc Legris, directeur adjoint des services cliniques à l'IUSMM, qui participe à l'organisation de cet événement.
Clara Hughes (Source d'image: Bell )JEUDI, 25 AVR. 2013
GATINEAU – Bell a annoncé le lancement du Grand Tour de Clara pour Bell Cause pour la cause, un événement d’envergure nationale mettant en vedette Clara Hughes et visant à promouvoir la cause de la santé mentale.
Le tour débutera en mars 2014 et s’échelonnera sur plus de 100 jours, sur un parcours de 12 000 km, traversant l’ensemble des provinces et territoires du Canada, pour s’achever à Ottawa à l’occasion de la fête du Canada, 1er juillet 2014.
Hugues, six fois médaillée olympique pour le Canada en vélo et en patinage de vitesse, et porte-parole nationale de l’initiative Bell Cause pour la cause, invitera les gens partout au pays à se joindre à la conversation sur la santé mentale, en partageant sa propre expérience du combat qu’elle a mené contre la dépression durant sa carrière d’athlète professionnelle.
Richard, qui souffre de schizophrénie, déménager et vivra bientôt de façon autonome dans son nouvel appartement. (photo: pacophoto.ca)
« Je pensais que c'était normal, d'entendre des voix. Je voyais ça dans les bandes dessinées quand j'étais jeune, la petite voix du diable d'un côté et de Dieu, de l'autre.»
Découverte israélienne : diagnostiquer la schizophrénie grâce au nez !
Une équipe de l’Université de Tel Aviv a annoncé pouvoir diagnostiquer la maladie psychiatrique, de la schizophrénie à un stade précoce.Pour cela, ils prennent des échantillons de cellules nerveuses de la partie interne supérieure du nez et font le test sur une molécule spécifique de micro-ARN qui normalement est plus élevés chez les patients schizophrènes.Les tests précédents cette découverte ne pouvaient être effectués que post-mortem sur le cerveau.
La sortie en librairie du Séminaire VI est prévue pour le 6 juin. Jacques-Alain Millerprésentera le livre et répondra aux questions durant deux heures, en conclusion du colloque.Ce sera donc le dimanche 26 mai, de 11h à 13h. Le texte qu’il a rédigé pour le dos de la couverture, et que nous publions en primeur, indique dans quel esprit il invite à lire Le désir etson interprétation : comme une intervention dans notre actualité la plus brûlante.
Aux urgences, le plan Touraine « ne remplacera pas les lits manquants », selon l’AMUF
Le programme national d’amélioration de la gestion des lits présenté vendredi 26 mars par Marisol Touraine est loin de satisfaire les urgentistes de l’AMUF. Dispositif conçu pour désengorger les urgences de 150 établissements, ce« nouveau gadgetne remplacera pas les lits manquants », déplore l’association présidée par le Dr Patrick Pelloux.
« Si le concept de "bed manager" ou gestionnaire de lits peut s’avérer pertinent dans l’hôtellerie, il n’est pas adapté à l’hôpital », argumentent les urgentistes.
Les dépenses maladie seront-elles rognées par le "programme de stabilité ?"
Le gouvernement a présenté mercredi son "programme de stabilité" pour contenir le déficit. Les dépenses de protection sociale ne sont pas épargnées. Hausse des prélèvements sur les retraites et réduction des allocs des plus fortunés au programme. Les dépenses de santé resteront au régime sec jusqu’en 2017. Mais ça on le savait déjà...
Les dépenses d'assurance maladie devraient se situer «significativement en deçà» des prévisions en 2013. C’est le comité d'alerte lui-même qui le prédit, alors même qu’il reste 8 mois et demi avant la fin de l’année. L'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) s'établit pour 2013 à 175,4 milliards d'euros, soit une progression de 2,7% par rapport à 2012.
Si le réseau des réseaux n'est qu'un outil de diffusion, ses interactions sont multiples et grandissantes. France Culture Plus - aussi appelé « Pure player » ou « MOOC »... - dresse un état des lieux du développement d'internet et des questions qu'il soulève, de l'irrésistible ascension du numérique comme vecteur de croissance, à la problématique du droit d'auteur sur internet, et à l'addiction aux jeux vidéos ou aux réseaux sociaux comme perturbateur potentiel à notre équilibre...
CC FlickR / ssoosay
Croissance de la demande, multiplication des innovations et des nouveaux services, changement d’échelle, développement de nouvelles infrastructures à très haut débit : tout indique qu’en matière de technologies de l’information, nous sommes à l’aube d’un changement d’ère. Quels sont les enjeux dans ce domaine et comment envisager les réponses que les Français et les Européens peuvent y apporter afin de concourir eux aussi aux avancées de l’économie numérique et surtout d’en tirer profit. Grâce à nos compétences dans les hautes technologies, nous disposons d’avantages compétitifs. Notre marché intérieur peut nous servir d’appui, et la demande mondiale est loin d’être saturée. Tout reste donc possible. Nous verrons comment dans la conférence du Centre d’analyse stratégique avec Didier Lombard, ancien PDG de France Télécom : L’irrésistible ascension du numérique.
Mémoire musicale : certains déficits commencent dans
le cortex auditif Paris, 25 AVRIL 2013
L'amusie congénitale est un trouble caractérisé par
des compétences musicales diminuées, pouvant aller jusqu'à l'incapacité à
reconnaître des mélodies très familières. Les bases neuronales de ce déficit
commencent enfin à être connues. En effet, selon une étude menée par les
chercheurs du CNRS et de l'Inserm au Centre de recherche en neurosciences de
Lyon (CNRS / Inserm / Université Claude Bernard Lyon 1), les personnes
amusiques présentent un traitement altéré de l'information musicale dans deux régions
cérébrales : le cortex auditif et le cortex frontal, surtout dans l'hémisphère
cérébral droit. Ces altérations semblent liées à des anomalies anatomiques dans
ces mêmes cortex. Ces travaux apportent des informations précieuses sur la
compréhension de l'amusie et, plus généralement, sur le « cerveau musical »,
c'est-à-dire sur les réseaux cérébraux impliqués dans le traitement de la
musique. Ils sont publiés dans l'édition papier du mois de mai 2013 de la revue
Brain.
Dérives sectaires : les signalements en hausse de plus de 20 %
Serge Blisko, Président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires a remis ce jeudi 25 avril, le rapport 2011-2012 de la MIVILUDES au Premier Ministre Jean-Marc Ayrault.
La mission a reçu 2 600 signalements de dérives douteuses entre la fin 2010 et 2012, soit une augmentation de 22 %. Parmi ceux-ci, une centaine de signalements d’exercice illégal de la médecine ou de la pharmacie. Les faux psychothérapeutes prolifèrent. Dangereux, ils font perdre progressivement la liberté de pensée et poussent insidieusement l’individu à remettre en question sa stabilité affective, financière, physique.
Longtemps considérés comme des automates guidés par leur seul instinct, les animaux retrouvent ici du poil de la bête. Tandis que, par un effet de vases communicants, le piédestal sur lequel notre espèce s'était juchée s'affaisse. Lentement, mais sûrement. La liste est longue des performances qui ponctuent ce documentaire de Gabi Schlag et Benno Wenz, et dont on croyait avoir l'apanage exclusif. Pour chacune d'entre elles, il y a une récompense à la clé ; en l'espèce, quelque chose à avaler. C'est à ce modeste prix que chacun déploie des trésors d'ingéniosité.
Notre orgueil est chatouillé d'emblée par un cacatoès, dont on conviendra que le volume cérébral laisse à désirer. A le voir débloquer les cinq fermetures d'une boîte, dans l'ordre imparti, pour atteindre sa pitance, on se dit que le volume, finalement, ne fait pas l'homme. Retire-t-on le quatrième mécanisme qu'il ne s'embarrasse pas des trois premières étapes, devenues superflues, pour aller droit au but.
Verdict de la zoologiste Alice Von Auersperg : innovation et rapidité d'apprentissage. Dont acte. "Il y aussi quelque chose qui est de l'ordre de la conscience, ajoute-t-elle. Je ne dirai pas qu'il s'agit de compréhension, mais d'une certaine identification des liens de causalité qui régissent l'ensemble."
Patients psychiatriques : ne pas renoncer à les faire maigrir
L’obésité est-elle un moindre mal chez les patients souffrant d’une maladie psychiatrique grave ? Ce n’est certainement pas l’avis de chercheurs américains qui montrent dans une étude contrôlée publiée dans leNewEngland Journal ofMedicine que des programmes d’amaigrissement inspirés des thérapies cognitivo-comportementales sont efficaces dans cette population vulnérable 2 fois plus à risque d’obésité que la population générale. Au terme d’un suivi de 18 mois, le groupe intervention qui comprenait à la fois des sessions de groupe et individuelles ont perdu davantage de poids, - 3,2 kg en moyenne, par rapport au groupe témoin.
Au 31 décembre 2012, on dénombrait exactement 4 534 307 bénéficiaires de la CMU-complémentaire (tous régimes confondus), en hausse de 2,6 %, selon les chiffres du fonds de financement de la CMU. La dépense moyenne individuelle de ces bénéficiaires de la CMU-C est de 445 euros. La dépense hospitalière progresse significativement (5,5 %).
S’agissant de la CMU de base, les effectifs atteignent 2 267 926 en progression de 2,4 % sur un an. Sans surprise, les effectifs des bénéficiaires d’attestations ACS (aide à la complémentaire santé) ont bondi de 30,8 % l’an passé, grâce au relèvement sensible du plafond ouvrant droit à cette prestation. Sur 2012, plus d’un million de personnes se sont vues délivrer une attestation de droit à l’ACS. Le montant annuel de la déduction s’élève à 275 euros.
24/04/2013
"J'ai vraiment découvert la pénibilité du travail sur un chantier"
Il arrive rarement qu'on pense à Lord Gifford (1820-1887). Pourtant, de fortes raisons incitent à éprouver, envers ce gentleman, une réelle gratitude. Sa décision de léguer une partie de sa fortune aux quatre universités de l'Ecosse afin d'organiser des conférences annuelles, publiées ensuite, nous a valu, au fil du temps, une admirable brochette de travaux.
Parmi les intervenants récents, on remarque par exemple Vattimo, Chomsky, Nussbaum, Steiner ou Putnam, qui succèdent à Arendt, Aron, Toynbee, Bohr, Dewey et Whitehead, sans oublier Bergson ou Frazer... Excusez du peu !
Dans ce cadre, en 2009, s'est exprimé Michael Gazzaniga, l'un des grands spécialistes du cerveau, professeur à l'université de Californie. Son sujet, au premier regard, n'avait rien d'affriolant : que nous disent les neurosciences de la vieille querelle "déterminisme ou liberté" ? On craint évidemment un exposé hypertechnique, débouchant sans surprise sur le énième constat de décès du libre arbitre... Pas du tout ! Ce scientifique parle de manière vivante, accessible, parfois drôle, et il est diablement intéressant d'un point de vue philosophique. Car il dit tout autre chose que ce qu'on s'attend à entendre.