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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 24 mars 2013

L’ordonnance de l’Académie de pharmacie contre les ruptures de stocks de médicaments

« 100 % des officines sont concernées par le phénomène des ruptures de stocks », constate PhilippeLibermann, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques. Et tous les médicaments y sont exposés : anticancéreux, anticoagulants, vaccins,psychotropes, en formes génériques ou princeps.
Chaque jour, 5 % des références commandées en ville ne sont pas livrées et la moitié de ces interruptions se prolongent jusqu’à quatre jours. Les pharmacies hospitalières ne sont pas épargnées : ce sont même « 10 % des médicaments qui ont subi des ruptures d’approvisionnement en 2012, pour le groupe Henri-Mondornote le PrAlain Astier, qui dénombre 65 médicaments touchés pour des périodes plus ou moins prolongées. Dans certains cas, ajoute-t-il, les substitutions ne sont pas possibles, entraînant des pertes de chance chez certains patients. »

Une pièce de théâtre pour parler du suicide

Jacqueline et Nathalie ont bien joué leurs rôles d’éveilleuses de conscience.

Jacqueline et Nathalie ont bien joué leurs rôles d’éveilleuses de conscience. (Photo J.-M. T.)

Le mercredi 20 mars, grâce à l’initiative de la MSA Sud Aquitaine, le foyer municipal de Roquefort a renoué avec son passé de Foyer d’éducation populaire. Comme l’a expliqué en préambule la présidente Chantal Gonthier à la bonne centaine de personnes présentes, un plan national d’action contre le suicide a été mis en place depuis le début de l’année en Aquitaine dans le cadre de la mission de service public de la Mutuelle sociale agricole.

Et pour parler simplement et efficacement d’un sujet aussi grave que préoccupant, c’est à la troupe En compagnie des oliviers qu’elle a fait appel. « Il y a un os… », la pièce présentée ce mercredi soir, reflète d’autant mieux la réalité du monde agricole qu’elle a été écrite à partir de témoignages d’agriculteurs.

Un Français sur 2 a mal à son sommeil

Un Français sur deux se plaint de son sommeil, selon l’enquête nationale 2013 « sommeil et environnement » menée par l’INSV-MGEN, publiée à l’occasion de la Journée du sommeil de ce 22 mars. Les conséquences sur la santé physique, psychique et la vie sociale sont loin d’être négligeables. L’enquête effectuée par Opinion Way confirme, chez les 1 000 adultes interrogés, la plainte importante et le faible recours thérapeutique.
Les Français dorment en moyenne 7 heures mais ils sont 30 % à dormir moins de 6 heures. Or, la réduction du temps de sommeil est associée à un risque de diabète 2, d’obésité et de pathologies cardiovasculaires, sans parler des accidents liés aux troubles de vigilance. Quelque 69 % d’entre eux se réveillent au moins une fois par nuit, les réveils imprévus durant 24 minutes en moyenne.
Dans l’échantillon concerné, seulement 18 % des personnes ont un traitement, un médicament dans les deux tiers des cas. Le Pr Damien Léger, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) précise que la prescription d’hypnotique est réservée à des situations précises pour une durée limitée.

Psychiatrie : d'anciens malades à la rescousse

Par figaro iconMarie-Noëlle Delaby - le 22/03/20
Réservé aux personnes ayant souffert de troubles mentaux, le métier de médiateur de santé pair consiste à accompagner les personnes en souffrance psychique. Un volontaire témoigne à l'occasion de la semaine de la santé mentale.
«Mon parcours en tant que malade diagnostiqué bipolaire a été chaotique, jalonné d'internements et de passages en chambre d'isolement. Mais sans ça, je n'en serais pas là aujourd'hui. Ces épreuves m'ont donné l'envie d'aller vers les autres patients», explique Jean-Pierre Julien. “Là”, c'est son nouveau statut de médiateur de santé pair, à la charnière entre le patient en psychiatrie et le corps soignant. Ce projet lancé en France en 2011 permet à des personnes ayant traversé des épisodes de troubles mentaux d'accompagner, après formation, des malades présentant des pathologies mentales.

Assistants sexuels : le conseil général de l’Essonne demande la poursuite du débat

Dans un communiqué commun, l’Association des paralysés de France (APF) et le Conseil général de l’Essonne demande aux autorités « de ne pas fermer le débat sur l’assistance sexuelle pour les personnes en position de handicap ».
Malgré l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), le Conseil général de l’Essonne et l’APF« continueront ensemble à rechercher des solutions à expérimenter pour proposer une réponse réellement adaptée aux souhaits des personnes en situation de handicap, au-delà du seul cadre médico-social ou sanitaire préconisé » par l’avis.
D’ores et déjà, le schéma départemental en faveur des personnes handicapées de l’Essonne qui devrait être adopté le 25 mars prochain, prévoit une fiche-action intitulée « Promouvoir les réflexions et les actions en faveur de la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap », notamment sur le statut de l’assistant sexuel.

vendredi 22 mars 2013

Pertinence des soins : un guide d’accompagnement régional


Pourquoi observe-t-on un nombre plus élevé de patients opérés de la cataracte dans l’Ouest, le Sud-Ouest et le pourtour méditerranéen, pointait l’assurance maladie déjà en 2008 ? Afin de mieux identifier la pertinence des soins, la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) vient de publier un guide d’accompagnement régional. Le guide suggère notamment la mise en place d’un plan d’action régional en quatre phases classiques, identification des enjeux régionaux, mise en place d’une concertation, élaboration d’un programme d’accompagnement et de mobilisation, mise en œuvre d’un plan d’actions. Cette réflexion sur la pertinence doit désormais être intégrée non seulement dans la formation initiale mais aussi dans le développement professionnel continu des professionnels de santé. 

Information du 21.03.13 13:31

Urgences fermées : bras de fer entre la clinique de Cluses et l’ARS Rhône-Alpes

La clinique de l’Espérance, à Cluses (Haute-Savoie), porte décidément mal son nom. Elle avait déjà perdu sa maternité en 2009. Jeudi dernier, ses urgences ont fermé. Une décision de l’Agence régionale de la Santé Rhône-Alpes, qui n’a pas renouvelé leur autorisation.
Une inspection administrative conduite en 2012 avait conclu que le service ne remplissait pas franchement un rôle d’urgences 24H/24. À la place, l’ARS propose la mise en place d’un centre de soins de premier recours.

La technique est-elle responsable de l’accélération du monde ?

Le sociologue et philosophe allemandHarmut Rosa a été remarqué en France depuis la traduction en 2010 d’Accélération : une critique sociale du temps, complété depuis par une synthèse et mise à jour de ce livre dansAccélération et aliénation
Pour Hartmut Rosa, le temps a longtemps été négligé dans les analyses des sciences sociales sur la modernité au profit des processus de rationalisation ou d’individualisation. Pourtant, selon lui, l’accélération est la caractéristique de la société moderne. Dans ses essais, il en livre une taxonomie intéressante expliquant que l’accélération sociale que nous connaissons découle de l’accélération technique, de celle du changement social et de celle de nos rythmes de vie qui se manifeste par un stress, une aliénation toujours plus grande qui nous rend de plus en plus incapables d’habiter le monde (vous pourrez trouver une très bonne synthèse de la thèse de Rosa dans le numéro de janvier 2013 de Rhizome (.pdf), le bulletin de l’Observatoire des pratiques en santé mentale et précarité).
Invité par l’Insa de Lyon, il donnait une conférence jeudi auprès d’une foule d’étudiants à la bibliothèque Marie Curie du Campus de la Doua, sur le thème “la technique est-elle responsable de l’accélération du monde ?”.

«Le rapport est très clair : il n’y a pas eu de faute médicale»

18 mars 2013 à 21:26
La directrice de l'AP-HP Mireille Faugère, le 18 mars.
La directrice de l'AP-HP Mireille Faugère, le 18 mars. (Photo Frédéric Stucin pour Libération)

INTERVIEW Mireille Faugère, directrice générale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, dévoile l’enquête sur la mort d’un fœtus à terme à la maternité Port-Royal.

Internet vs psychiatre pour le traitement de la boulimie
Publié le 18/03/2013

Face au manque croissant de psychiatres, à l’éloignement des établissements de soins, ou parfois à la réticence qu’inspire la démarche difficile consistant à consulter un psychothérapeute, on propose désormais le recours aux ressources présumées de la « télémédecine », en développant des « thérapies assistées par Internet » susceptibles d’améliorer certains troubles.
Les premiers pas de la stimulation cérébrale profonde dans l’anorexie mentale
Publié le 11/03/2013

L’anorexie mentale est une pathologie psychiatrique relativement fréquente chez les jeunes filles de 15 à 19 ans avec une prévalence estimée entre 0,3 et 0,9 % sur la vie entière. Sa létalité est élevée (entre 6 et 11 %) en raison des co-morbidités psychiatriques et de ses  complications somatiques (en particulier cardiologiques et neurologiques).  Malgré une prise en charge par des équipes spécialisées, en ambulatoire comme en hospitalisation, l’affection se chronicise souvent et ces formes durant plus de 3 ans ont habituellement un mauvais pronostic.
Face à cette impasse thérapeutique, une équipe américano-canadienne a souhaité évaluer l’intérêt de la stimulation cérébrale profonde (SCP) dans cette pathologie.
Facteurs de risque d’autisme : il y a la pollution dans l’air
Publié le 06/03/2013

L’autisme est « un trouble hétérogène » avec divers facteurs à la fois « génétiques et environnementaux » contribuant vraisemblablement à son étiologie. Parmi les déterminants liés à l’environnement, l’importance des polluants atmosphériques commence à être établie, comme dans cette étude « cas-témoins » [1] réalisée en Californie sur 279 enfants autistes et 245 sujets-contrôle (dits « neurotypiques »), avec l’objectif d’examiner la relation entre la pollution aérienne liée à la circulation automobile (notamment le taux de particules fines), la qualité de l’air, et l’incidence de l’autisme.
Troubles psychiatriques et violence domestique, un lien sans doute
Publié le 08/03/2013
Définie comme une problématique de « comportements menaçants, agressivité ou abus (physique, psychologique, sexuel, ou autre) entre adultes en situation de cohabitation », la violence domestique est souvent rattachée à divers problèmes psychiatriques allant des troubles anxieux ou dépressifs à une psychose, en passant par des troubles du comportement alimentaire, une addiction ou un stress post-traumatique.
Portant sur 42 études sur ce thème, une enquête britannique vise à évaluer la prévalence de différents types de violence domestique touchant des hommes et des femmes recevant un traitement contre une affection psychiatrique. Surprise : cette prévalence (qui concerne environ un patient sur trois) se révèle comparable pour les deux sexes, et analogue chez les sujets hospitalisés en psychiatrie ou traités sur un mode ambulatoire. Notons cependant que l’absence de groupe-témoin dans ces études peut limiter leur portée, puisqu’on ignore ainsi quelle part d’accroissement du risque de violence semble spécifiquement imputable aux maladies mentales, par rapport à des sujets-contrôles.

Montre-moi ton cerveau, je te dirais à qui tu penses !

Jeux vidéo : des bienfaits pour le cerveau à tout âge

Consoles en tous genres,smartphones, portables, rien ne semble freiner l’essor des jeux vidéo. Pas même la science, puisque pratiqués« régulièrement » ils seraient bénéfiques pour le cerveau de toute la famille, du junior au senior. Une étude àSingapour publiée dansPLoS One (1) chez de jeunes adultes, montre ainsi que le jeu vidéo améliore certaines aptitudes cognitives de façon spécifique. Et ce, dès 1 heure par jour, 5 jours par semaine, au bout d’1 mois. Une autre, plus petite, à l’université de Toronto (2), confirme l’amélioration spécifique de la capacité de recherche visuelle pour 10 heures de jeu au total, réalisées lors de séances de 1 à 2 heures.

Santé « sacrifiée » sur l’autel de la rigueur : les Espagnols ne désarment pas

Plusieurs centaines de médecins, infirmiers et autres personnels de santé ont à nouveau défilé dimanche à Madrid pour protester contre les coupes budgétaires en Espagne et les projets de privatisation partielle d’hôpitaux et établissements de soin publics.
Les manifestants, dont beaucoup portaient des blouses blanches, ont défilé derrière une banderole proclamant « la santé n’est pas à vendre, elle doit être défendue », bloquant la circulation sur le parcours du cortège. Le gouvernement régional de Madrid, dirigé par le Parti populaire (droite) du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, compte externaliser la gestion de six des 20 grands hôpitaux publics et de 27 des 270 centres de soins de la région. Le gouvernement régional affirme que cette mesure doit permettre de préserver le système de santé tout en remplissant les objectifs de réduction du déficit budgétaire.

Mourir à domicile : l'Observatoire de la fin de vie dénonce les freins du système

LE MONDE | 


| Infographie "Le Monde"

"Il avait sa chambre en haut, il avait ses repères, il avait ses rituels et c'était important", témoigne une femme, racontant la fin de vie de son fils. "Il ne supporte plus d'être à l'hôpital, ne serait-ce que quatre heures, sans fumer (...), c'est moi qui ai proposé une chimio à domicile", relate une autre, à propos de son mari. Les Français, à 81%, disent vouloir passer leurs derniers instants chez eux, mais seuls 25,5% des décès surviennent à domicile. Ce constat constitue la base du rapport que publie l'Observatoire national de la fin de vie, lundi 18mars. A partir d'études, mais aussi d'une enquête auprès d'aidants et de soignants, il tente d'en expliquer les raisons. C'est un système aux multiples lacunes qu'il décrit, devenu de surcroît illisible.

L’observatoire international des prisons saisit l’inspection après 3 décès de détenus

L’Observatoire international des prisons (OIP) saisit les services de l’Inspection des services pénitentiaires (ISP) et l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) au sujet du décès de 3 détenus dans les prisons franciliennes depuis novembre 2012. Leur mission : apporter des réponses sur « les circonstances de la prise en charge médicale » de ces personnes, précise l’OIP.

Troubles mentaux : le DSM-V critiqué avant sa sortie

Le DSM-V (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), nouvelle édition du manuel de classification des troubles mentaux, élaboré par l’Association américaine de psychiatrie, est destiné à sortir en mai. Une nouvelle catégorie de trouble va y figurer, le « somatic symptom disorder » que l’on peut traduire par « trouble symptôme somatique », ce qui peut correspondre aux symptômes dits fonctionnels, non expliqués après investigations médicales. Allen Frances, président du groupe de travail qui a élaboré le DSM-IV, lance une alarme au sujet de la définition de ce trouble. Selon ce spécialiste, cette catégorie « peut conduire à des diagnostics erronés ou par excès, et à des prises en charge inappropriées. »
Le DSM-5, la nouvelle bible du diagnostic en psychiatrie

Le manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux (acronyme anglais: DSM) est la norme de classification des troubles psychiatriques utilisés par les professionnels de la santé mentale. En plus de fournir une description détaillée des critères de pathologie, le DSM est également un outil nécessaire pour la collecte et la communication de statistiques précises de santé publique sur les troubles psychiatriques. La prochaine édition du DSM de l'Association Américaine de Psychiatrie, communément intitulée DSM-5, est actuellement en révision et préparation. Sa publication est prévue pour mai 2013 mais l'édition est déjà largement critiquée.
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CHARNAY-LÈS-MÂCONConnaître, accompagner et soigner la schizophrénie

Dans le cadre de la 24 e semaine d’information sur la santé mentale, l’Unafam 71 organise en partenariat avec la ville de Charnay, son CCAS, le centre hospitalier de Mâcon, La Chevanière et les PEP-71, une soirée débat autour du film Les voix de ma sœur, mardi 19 mars, à 19 h 30, à l’Espace La Verchère.
L’Unafam, association reconnue d’utilité publique, regroupe 13 000 familles, toutes concernées par la maladie psychique d’un proche.

SEMAINE D'INFORMATION SUR LA SANTÉ MENTALE

Toulouse.fr
visuel semaine de la santé mentale

LA SANTÉ MENTALE, SI ON EN PARLAIT ?

Selon l’OMS, les troubles mentaux concernent environ 1 personne sur 4.
Aucune famille n’est à l’abri : dépression, anxiété, addiction, schizophrénie, anorexie, risque suicidaire. La maladie mentale, malgré les progrès des prises en charge, inquiète toujours. La situation est critique pour ceux dont la singularité constitue un obstacle à la vie dans la société. Une méconnaissance des troubles psychiatriques génère des idées reçues défavorables.
Une de ces idées reçues associe soins et enfermement à l’hôpital, or 86% des personnes soignées par le service public sont suivies en ambulatoire et 80% des patients hospitalisés le sont à leur demande. Les traitements sont variés associant : médicaments, psychothérapie thérapie corporelle, réhabilitation socioprofessionnelle .

Moi, Infirmier Hospitalier !

18 mars 2013
Par 
Xavier
Moi, Infirmier Hospitalier, j’ai un peu de mal en ce moment à comprendre le fonctionnement de mon institution. Je pensais être au service de la population, et non répondre à l’obsession permanente du respect d’un équilibre budgétaire.

Moi, Infirmier Hospitalier, je pensais que depuis l’obtention de mon diplôme, je pourrai pendant de nombreuses années soigner comme je l’ai appris, répondre aux besoins fondamentaux de mes patients, respecter la charte du patient hospitalisé, exercer mon rôle propre.

Moi, Infirmier Hospitalier, je ne pensais pas un jour être témoin de la lente  installation de la maltraitance institutionnalisée. Et lorsque les soignants tentent d’expliquer la réalité du terrain, la vérité au pied du malade, leur parole n’est plus entendue, et encore moins comprise.

[...]

ASSISES CITOYENNES pour l’hospitalité en psychiatrie et dans le médico-social, les 31 mai et 1er juin 2013 à Villejuif 

Nous attendons du nouveau Gouvernement, une refondation de la psychiatrie respectueuse des principes républicains et de l’éthique soignante.

Depuis des années, une succession de lois (Plan Juppé, HPST, 5 juillet 2011…) ont attaqué la possibilité du soin psychique, aussi bien en psychiatrie que dans le médico-social. Il en est de même de la relation éducative dans un contexte de cette nature. Ce qui est vécu douloureusement par les soignants, mais aussi par les patients et leurs familles.

La prise en charge relationnelle singulière est remise en cause au profit d’un formatage imposé par l’obligation de se plier à des protocoles élaborés par les « experts » de l’HAS et autres cellules qualités. L’HAS allant jusqu'à vouloir interdire la référence à la Psychothérapie Institutionnelle, alors que c’est de ce mouvement, dans sa diversité, que sont nés le Secteur et les formations de l’éducation spécialisée.

Nous appelons donc à des Assises citoyennes basées sur les témoignages et les expériences de terrain dans les collectifs de soin et les structures médico-sociales pour construire ensemble des propositions de refondation de la psychiatrie et du médico-social inscrites dans une relance et une réinvention de la politique de secteur, dans ses liens avec la psychiatrie privée et l’ensemble des acteurs de la vie sociale.

Ces assises se tiendront les 31 mai et 1er juin 2013.
Espace Congrés les Esselières – 94800 Villejuif
Métro Léo Lagrange (ligne 7)

Demandez le programme : 
Pdf

Le sociologue Robert Castel est mort

13 mars 2013

Agé de 79 ans, il s'était fait notamment fait connaître par ses travaux sur la psychiatrie et sur le monde du travail.



Le sociologue français Robert Castel est décédé mardi à l’âge de 79 ans, à Vincennes (Val-de-Marne), a-t-on appris mercredi auprès de l’école des hautes études en sciences sociales (EHESS) où il était directeur d’études.
«Robert Castel est décédé mardi à Vincennes à l’âge de 79 ans», a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’EHESS à Paris, confirmant une information du Monde.fr.
Né le 27 mars 1933, Robert Castel s’est fait connaître par ses travaux critiques sur la psychiatrie dans les années 70 en publiant une dizaine d’ouvrages collectifs ainsi que plusieurs livres personnels et de nombreux articles sur le sujet, traduits en plusieurs langues.
Mais ce sont surtout ses travaux sur le monde du travail et le salariatqui lui ont valu une large notoriété. Il a notamment publié «Les métamorphoses de la question sociale» aux éditions Fayard en 1995, devenu un classique pour les sociologues et les chercheurs s’intéressant aux inégalités sociales.

Robert Castel, désaffilié

13 mars 2013

Disparition. Révélé par ses travaux sur la folie puis célébré pour ceux sur le salariat, le sociologue est mort mardi, à 79 ans.



Sourcils broussaille, voix rocaille, chaleureuse, Robert Castel livrait sans jamais la moindre emphase ses observations fines, précieuses, sur certaines transformations majeures, et souvent invisibles, de notre monde social. Mort mardi à Paris, il était né dans les faubourgs de Brest soixante-dix-neuf ans plus tôt au sein d’un milieu modeste qui le destina d’abord au métier d’ajusteur. De toute l’histoire de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, la noble institution dont il fut, après les années Vincennes, l’un des piliers, il était, sans le moindre doute, le seul directeur d’études titulaire d’un CAP de mécanique. «Miraculé de la République», comme il aimait à se qualifier, à l’instar d’un Pierre Bourdieu de trois ans son aîné et, comme lui, agrégé de philo ayant choisi au début des années 60 de «mal tourner» sociologue, dans l’entourage du maître sorbonnard d’alors, Raymond Aron.
laMarseillaise

LA PSYCHIATRIE EN SOUFFRANCE RÉCLAME DES MOYENS

17-03-2013
Les six centres médico-psychologiques adultes de l’hôpital Edouard Toulouse à Marseille, couvrant les quartiers Nord et le Nord du centre ville, Septèmes et les Pennes Mirabeau enregistrent une hausse de 10% du nombre de patients, soit 500 sur les 5500 au total. 
La présidente de la commission médicale d’établissement, la psychiatre Dolorès Torres décrit les besoins d’une population fragilisée, des personnels sous pression et réclame une reconnaissance, via des moyens pour le service public. Il manque par ailleurs 1200 postes de psychiatre en France, six postes existants sont actuellement vacants dans l’établissement.
"L’hôpital Edouard Toulouse ne dessert pas que les quartiers Nord. Dans les 1er, 2e et 3earrondissements, derrière la gare St Charles, la grande précarité est là, excepté la partie Joliette. On a des gens en errance et il y a beaucoup de SDF. Les indicateurs sont actuellement très élevés. La situation est difficile sur le plan social sur la Belle-de-Mai, Saint-Mauront, Félix Pyat, les boulevards de Strasbourg et National. Donc, nous couvrons tous les quartiers difficiles. La demande est très forte et on a du mal à accueillir les patients, avec un problème de logement très fort : 1 patient sur 2 à Edouard Toulouse n’en a pas ", résume le Dr Dolorès Torres, présidente de la commission médicale d’établissement (CME). Elle préside également de l’association Arpsydemio qui dans le cadre de la semaine d’information en santé mentale (18 au 24 mars), pointera cette année les problématique d’accès au logement.
L’établissement a développé "une politique de secteur" qui permet une prise en charge en ambulatoire, des soins gratuits dans les six centres médico-spychologiques adultes. "La porte d’entrée pour la psychiatrie ce sont les CMP avec l’accueil par une équipe pluridisciplinaire, psychiatre, psychologue, assistante sociale, c’est la structure pivot et les infirmiers sont en première ligne", permettant de réduire les délais d’attente. 500 patients de plus en trois ans, soit une augmentation de 10%, confirme M. Testard, directeur adjoint d’Edouard Toulouse.
"Nos centres de consultations sont embolisés, les CMP La Viste (15e) et Belle de Mai sont en difficulté. Le taux de recours progresse ". Une file active de 5500 patients au total dans les CMP adultes dont bon nombre de migrants. " Ils sont engagés dans un parcours du combattant et ne s’attendaient pas à ce que ce soit aussi difficile. Il faut voir ce qu’ils ont traversé. Donc, du stress traumatique et puis, les pathologies psychotiques car on sait que plus l’environnement est précarisé plus ces pathologies émergent ", développe le Dr Torres. Les professionnels sont face d’une part " aux troubles psychiques " et à d’autre part à " la souffrance psychique que l’on ressent quand on est confronté aux difficultés de la vie ".
La souffrance au travail est une nouvelle donne.
"C’est prégnant, on ne rencontrait pas cela avant. Les gens sont écrasés par leur boulot. Quand on voit ce qu’ils racontent, la pression psychologique qu’ils subissent, on pense vraiment que tout est fait pour faire exploser les gens. Nous n’avons pas réalisé d’enquête épidémiologique mais je suis étonnée de voir cette émergence. Le phénomène s’accélère ".

jeudi 21 mars 2013

La fin de vie dans les établissements pour personnes adultes handicapées

publié le 4 mars 2013 

Une enquête inédite

A l’occasion de la mission sur « l’accès aux soins et à la santé des personnes handicapées », il nous paraît important d’interroger les acteurs de terrain à propos de la réalité de ces situations dans les établissements médicosociaux. 


Jusqu’à présent, nous ne savons en effet que très peu de choses: quelle est la fréquence de ces situations ? De quelles ressources disposent les équipes lorsqu’elles y sont confrontées ? Quelles difficultés rencontrent-elles ? 



Nous avons décidé de lancer une enquête nationale en partenariat avec les principales fédérations d’établissements.



C’est sur la base de ces résultats que nous pourrons faire des propositions concrètes afin de donner aux établissements les ressources dont ils ont besoin pour accompagner les résidents en fin de vie, et pour les soutenir dans ces situations souvent éprouvantes pour les professionnels.



Aux Etats-Unis, l'écriture cursive considérée comme un vestige du passé



LOS ANGELES (Sipa-AP) -- Pour Monica Baerg, 16 ans, élève au lycée d'Arcadia en Californie, écrire en attaché ne sert à rien. Les devoirs pour l'école doivent obligatoirement être tapés à l'ordinateur, et pour les messages personnels, il y a les e-mails, souligne la jeune fille. Quand elle doit prendre la plume, Monica écrit en lettres d'imprimerie.
"Personne ne nous a jamais forcés à utiliser l'écriture cursive, donc c'était pénible de mémoriser les lettres", raconte cette adolescente qui a même des difficultés à déchiffrer ce que ses parents écrivent.
Pas moins de 45 Etats américains sont sur le point de lui donner raison. Ils doivent adopter des orientations de programmes scolaires communes pour 2014 en mathématiques et en anglais. Et les belles boucles de l'écriture cursive ne sont plus requises, contrairement à la maîtrise du clavier d'ordinateur, à la sortie de l'école élémentaire.