Vieillesse : quand les gardes-malades se font gardes-chiourmes
18 février 2013
Mourir dans un jardin, ou mourir enfermé dans sa chambre ? La question peut paraître saugrenue. Mais peut-être dit-elle quelque chose de l’état de la prise en charge des personnes très âgées en France. Il y a près de deux mois, en plein hiver, une malade de 90 ans avait ainsi été retrouvée morte dans le jardin de l’hôpital Sainte-Périne, à Paris ; elle avait quitté sa chambre et, selon l’expression,«échappé à la surveillance du personnel». La police avait été prévenue. D’après l’hôpital, la patiente ne faisait pas l’objet d’une surveillance particulière. Drôle de vocabulaire : échapper, surveillance, police. Où est-on ? En prison ? Non. Cette femme était hospitalisée tout à fait librement dans un service de gériatrie. «Elle ne présentait pas de risque de sortie», a expliqué la directrice. Souffrant de troubles cognitifs, elle recherchait «le contact humain et avait tendance à aller dans d’autres unités». Une enquête interne a donc été diligentée «pour identifier les événements qui ont conduit à ce drame et identifier dans les meilleurs délais les dispositions à mettre en œuvre pour renforcer la sécurité des patients».