Modèles
mise en scène Pauline Bureau écriture collective Sabrina Baldassarra,Pauline Bureau, Benoîte Bureau, Laure Calamy, Sonia Floire, Gaëlle Hausermann, Sophie Neveux, Marie Nicolle, Emmanuelle Roy, Alice Touvet avec Sabrina Baldassarra, Laure Calamy (*), Sonia Floire, Gaëlle Hausermann, Marie Nicolle musicien et création son Vincent Hulot
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durée 1h45
On ne naît pas femme, on le devient, mais de quelle
manière ?
Elles étaient gamines dans les années quatre-vingts,
devenues femmes, les comédiennes, musiciennes et citoyennes de Modèles
fouillent les identités possibles et impossibles de la féminité. Qu’est-ce que
c’est, être une femme en 2012 ? Sur un plateau peuplé de morceaux choisis de
mannequins de cire, corps idéalisés mais tronqués, elles chantent, dansent,
jouent. C’est drôle et percutant. Cinq grâces interrogent l’identité sexuelle
de la femme, son intimité profonde et son rôle social. Parmi un flot d’images,
d’informations, de signes, elles irradient. Elles ont hérité des mots de Duras,
de Beauvoir, des révolutions de leurs mères, des modèles imposés. Elles
fréquentent les cruches des séries, monstres de Dynastie et archétypes de
Desperate Housewives. Elles reviennent sur des décennies d’interrogations quant
au rôle des femmes, objets de désir, martyres de quelques barbares membrés, ou
figures de proue des révoltes essentielles. Fête libre et heureuse, Modèles
dresse l’édifiant portrait de quelques femmes d’aujourd’hui.
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A partir du spectacle "Modèles" de Pauline Bureau, au Théâtre du Rond-Point.
Avec :
- Myriam MARZOUKI
- Eric FASSIN
- Stanislas NORDEY
Myriam Marzouki : « Modèles est une série de témoignages énoncés dans une adresse directe au public, qui reprennent des extraits de Virginie Despentes, de Virginia Woolf, ou encore d’interviews. La pièce questionne la construction des femmes à partir des modèles que la société leur impose. Le livre de Muriel Plana, Théâtre et féminin, permet d’interroger la pièce car il fait la distinction entre un théâtre des femmes, un théâtre féminin, et un théâtre féministe. Il me semble qu’on retrouve ces trois dimensions dans Modèles. La question est donc de savoir si ces trois dimensions sont indissociables, ou non.
Quand on découvre qu’il n’y a que des femmes sur scène, et où les hommes ne sont présents qu’à travers leur discours, on est surpris. A l’inverse, quand on va voir un spectacle où la quasi-totalité des comédiens sont des hommes, tout semble normal. Le spectacle pointe donc nos habitudes de représentation. C’est un spectacle militant, qui prend la forme d’un manifeste : les comédiennes se mettent du côté des femmes qui se découvrent elles-mêmes comme victimes d’une domination, et au centre d’un problème qu’elles pensaient résolu.
La légèreté de la chanson de Lily Allen est à l’image du spectacle, même si certains moments sont graves. On voit comment des femmes trentenaires se ressaisissent d’une histoire dans une forme de jubilation théâtrale, avec une naïveté qui met en évidence l’absence de transmission de la cause féministe d’une génération à l’autre. »