Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
jeudi 27 septembre 2012
La folie placée d’office sous silence
24 septembre 2012
Par ERIC FAVEREAU
Vendredi soir, c’était soirée de rentrée pour le Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire qui rassemble des soignants en psychiatrie. Une drôle d’ambiance nimbée de brouillard. Qui parle, aujourd’hui, des fous ? La crise est là, partout. Et les fous disparaissent dans le silence de chambres d’isolement de plus en plus formatées.
ETERNIT, LA FIBRE TUEUSE. LE COMBAT POUR LA JUSTICE DE CASALE, VILLE MARTYRE DE L'AMIANTE
Responsable et coupable
Où sont les médecins dans la dénonciation de scandales sanitaires ? Si le Dr Irène Frachon a joué un rôle majeur dans l’affaire du Mediator®, ils ont pour le moins été discrets dans d’autres affaires. C’est la presse, à savoir notre confrère Sciences et Avenir qui lance le débat médiatique avec son dossier Mortel amiante en 1995 dans l’Hexagone.
“Considérez ces deux questions”, commencent les deux auteurs. “D’abord : qui êtes-vous ? Qu’est-ce qui vous différencie de vos pairs, en termes d’achat, de vêtements, de voitures ? Qu’est-ce qui, en termes de psychologie de surface vous rend unique ? La seconde question : comment utilisez-vous Internet ?”
Les accouchements durent 2 heures de plus qu'il y a 50 ans
Le Monde.fr |
Malgré, ou en partie, à cause des progrès médicaux, la durée de l'accouchement se serait allongée de plus de deux heures depuis 50 ans. C'est ce que montre une étude publiée en mars dans la revue American Journal of Gynecology and Obstretrics.
Les chercheurs ont comparé la durée des accouchements de 39 491 naissances entre 1959 et 1966 à 98 359 autres entre 2002 et 2008. Chez les futures mamans qui accouchent de leur premier enfant, la phase de dilatation du col de l'utérus dure en moyenne 2,6 heures de plus aujourd'hui que dans les années 60. Pour celles qui accouchent de leur deuxième enfant, le temps est rallongé de deux heures.
Pourquoi la durée du travail augmente-t-elle ? "Nous ne pouvons pas complètement l'expliquer", souligne Katherine Laughon, épidémiologiste à l'Institut national de santé (NIH), qui a mené l'étude. Plusieurs facteurs potentiels sont avancés. D'abord, les femmes qui accouchent sont plus âgées, de quatre ans en moyenne, et elles ont un indice de masse corporelle plus élevé, soit 24,9 aujourd'hui contre 23 dans les années 60. Les complications, telles que le diabète gestationnel, seraient chez elles plus fréquentes. Les enfants, eux, naissent cinq jours plus tôt et sont plus lourds, de 100 grammes en moyenne, ce qui ralentit la sortie du bébé quand le col de l'utérus n'est pas assez dilaté.
DE PLUS EN PLUS DE PÉRIDURALES
L'étude révèle aussi que les pratiques médicales en salle de travail ont évolué. Le recours plus fréquent à l'anesthésie péridurale, qui atténue la douleur, est pointée comme une des causes mais "la péridurale ne peut pas totalement expliquer l'augmentation de 2,6 heures", tempère Katherine Laughon. Réputée augmenter la durée du travail de 40 à 90 minutes, son utilisation est passée de 4 % dans les années 60 à plus de 50 % dans le cas des naissances récentes. Les auteurs insistent cependant sur le fait que tous les facteurs impliqués dans cette augmentation du temps de l'accouchement n'ont pu être identifiés.
Autre évolution dévoilée par cette étude : le recours à l'ocytocine, une hormone qui permet d'induire les contractions ou accélérer l'accouchement, qui est utilisée dans 31 % des accouchements récents, contre 12 % dans les années 60. "Sans cela, le temps de travail actuellement serait encore plus long", constate Katherine Laughon.
D'autres habitudes obstétricales ont également été modifiées : la pratique de l'épisiotomie, une incision du périnée, et de l'accouchement au forceps étaient plus fréquentes dans les années 1960. A l'inverse, la césarienne est aujourd'hui plus répandue.
Un laboratoire de Lille III à la pointe pour repérer et soigner la schizophrénie
16.06.2011
La manipulation d'un simple pendule par le patient schizophrène permet à Yvonne d'affiner ses constatations.
Yvonne Delevoye-Turrell, chercheuse au laboratoire URECA (1) de Lille III, qui étudie les anomalies cognitives, c'est-à-dire des fonctions psychiques supérieures, dans la schizophrénie, montre la voie d'une nouvelle thérapie.
PAR JEAN-MARIE GUICHARD
Suite aux recherches menées depuis plus de vingt ans, notamment aux USA et au Canada, mettant en évidence, chez les schizophrènes, des dysfonctionnements en matière de synchronisation temporelle, de réactivité à une demande et autres difficultés de concentration, l'universitaire a entrepris de mettre ces données en évidence au moyen de tests effectués par des patients volontaires. Après une thèse en neurosciences du comportement, en 2000, elle mène actuellement un projet destiné à mettre en évidence les apports bénéfiques de la pratique sportive en matière de thérapie comportementale. « C'est un travail de longue haleine mené avec la participation de patients volontaires pour pratiquer nos tests neuropsychologiques : saisir un pendule, réagir sur ordinateur à des impulsions auditives ou visuelles, se placer devant une caméra... Des actions simples mais riches d'enseignement.
"Le sport, qui demande maîtrise de soi, précision des mouvements, attention, peut en effet améliorer les facultés cognitives des patients", explique-t-elle.
Equateur: les salaires des infirmiers de la zone de santé d’Ikela détournés
septembre 25, 2012
Un groupe d'infirmières d'un hôpital de la RDC
Plus d’une cinquantaine d’infirmiers et d’agents administratifs de la zone de santé d’Ikela dans la province de l’Equateur accusent le médecin chef de zone intérimaire d’avoir détourné leurs salaires et primes de juillet 2012 qui s’élèvent à un million 200 mille Francs congolais (soit plus de 1 318 dollars américains). Ils menacent d’arrêter le travail s’ils n’entraient pas en possession de leur dû.
Alors que l'on devrait bientôt célébrer, en France, des mariages entre personnes de même sexe, Jean-Claude Kaufmann, sociologue, publie un beau livre sur cette institution. A partir de témoignages et de photos, il retrace son évolution de 1940 à nos jours. Durant la Seconde Guerre mondiale, on manque de tout et les mariages prennent une tournure romantique : on s'unit envers et contre tout. En témoignent Etienne et Margherita, doublement dans l'illégalité. Lui est un prisonnier évadé, recherché par la police allemande ; elle est italienne, sans permis de séjour. Dans les années 1950-1960, le mariage est un véritable rituel, avec longue robe blanche, voitures décorées et grandes tablées, sans oublier la traditionnelle pièce montée. Dans les années 1970, la libération sexuelle, avec l'apparition de la pilule en 1967 en France, bouleverse les traditions : Christine avoue qu'elle aurait été "fort vexée de [se] marier vierge". Au XXIe siècle, le couple prend la cérémonie en main. On se veut original, comme Nadine et Alain, membres d'un club de plongée, qui profitent d'une bénédiction subaquatique avec bouteilles de plongée, chapeau haut-de-forme et voile de mariée...
Martine Laronche
A lire
Mariage, de Jean-Claude Kaufmann. Ed. Textuel, 177 p., 39,90 €.
La HAS dit stop à la prescription systématique de somnifères chez les seniors
Championne d’Europe de la consommation de somnifères, la France affiche un niveau d’usage particulièrement élevé chez les plus de 65 ans. Près d’un tiers d’entre eux (27,4 %), soit environ 3,5 millions de personnes, est exposé de manière chronique auxbenzodiazépines et médicaments apparentés. Or, dans plus de la moitié des cas, ces traitements ne seraient pas indiqués, souligne la Haute Autorité de santé (HAS) qui relance une campagne de sensibilisation à destination du grand public et des professionnels de santé, médecins et pharmaciens.
Abandonnés sur canapés" ! Voilà comment Mara Goyet, professeur d'histoire-géographie dans un collège parisien, voit désormais ses élèves. Lorsqu'elle leur demande de dessiner le plan de leur chambre, en guise d'introduction à la cartographie, elle n'a d'yeux que pour ce nouvel envahisseur : le canapé... D'abord, il y avait eu la télé, demain ce sera le frigo, prédit-elle, désolée que ceux qu'on a pris pour des enfants-rois soient en définitive des pauv'gamins abandonnés, relégués seuls au fond de leur chambre-studio.
Un enfant peut-il avoir deux pères ou deux mères et se développer normalement ? Alors que le gouvernement s'apprête à ouvrir le mariage et l'adoption aux homosexuels, les pédopsychiatres et les psychanalystes sont divisés. Premier argument des opposants : l'enfant a besoin de s'identifier à du masculin et à du féminin. Il lui faut de la différence sexuelle, de l'"asymétrie", explique Maurice Berger, chef de service en psychiatrie de l'enfant au CHU de Saint-Etienne. "Le désir qui a présidé à sa conception, les échanges qu'il a dès les premiers jours de sa vie ne sont pas les mêmes dans le cas d'un père et d'une mère", poursuit-il.
Pierre, 10 ans, a un papa et deux mamans. Il appelle maman "celle qui m'a fait naître", et l'autre, maman-Sami, du nom du héros de Scooby-doo, son dessin animé préféré. Il ne voit que des avantages à cette situation. "J'ai une plus grande famille", dit-il. Trois parents, cinq grands-parents, ça fait plus de monde pour s'occuper de lui. "Avec une seule maman, j'irais plus souvent à l'étude", relève le petit garçon. Lyns, lui, a 7 ans. Il a deux papas, "un qui dit plus oui, et un qui dit plus non". Quand ses copains lui demandent où est sa maman, il répond qu'elle est en Haïti, où il a été adopté.
Enfants d'homos : des études scientifiques positives mais aux multiples biais
LE MONDE |
Plus de 700 articles scientifiques ont été consacrés, depuis le début des années 1970, à l'homoparentalité dont 10 % au développement des enfants. "La tendance générale est qu'il n'y a pas de différences massives entre les enfants élevés dans des familles homoparentales et les autres", commente Olivier Vécho, maître de conférences en psychologie à Paris-X Nanterre. De petites différences peuvent apparaître : les enfants de parents homosexuels manifestent une estime de soi plus faible, mais expriment plus leurs émotions. Dans les relations avec les amis d'école, certaines études montrent que les enfants d'homos sont plus à l'aise, d'autres qu'ils le sont moins... Aucun impact n'est relevé sur l'orientation sexuelle.
De la mécanique quantique au diagnostic psychiatrique, existe-t-il une réalité accessible à la connaissance ?
Publié le 21/09/2012
Un phénomène existe-t-il indépendamment de tout observateur ? Cette question est récurrente depuis l’aporie médiévale sur l’arbre tombant dans une forêt déserte où nul n’assiste à sa chute : l’arbre fait-il alors du bruit, ou non ? Au XVIIIème siècle, l’évêque George Berkeley prétendait que « rien n’existe à moins d’être perçu », mais il prêtait toutefois un statut de réalité objective à l’univers, indépendamment de tout observateur, en affirmant que même la chute d’un arbre dans une forêt déserte provoque encore du bruit, car il reste toujours au moins « Dieu pour l’entendre. »
La confiance dans les essais thérapeutiques dépend de qui finance
Publié le 24/09/2012
Une grande proportion d’essais cliniques portant sur de nouvelles thérapeutiques est financée par l’industrie pharmaceutique.
Ce soutien financier affecte-t-il la confiance que les praticiens accordent aux résultats de ces études ?
Souvent évoquée, cette question n’avait pas été jusqu’alors abordée scientifiquement.
C’est la raison pour laquelle Kesselheim et coll. ont tenté d’y répondre dans une étude randomisée, menée auprès de 503 médecins internistes libéraux, volontaires, recrutés par randomisation.
Hyperactivité: il faut associer médicaments et rééducation
INTERVIEW - Un colloque est consacré au trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) le 28 septembre à l'université Paris-Nanterre. Selon Pierre Laporte, psychologue clinicien spécialisé en neuropsychologie, de nouvelles pistes permettent d'améliorer ce syndrome.
Le rétablissement du service public hospitalier, une nouvelle fois brandi par Marisol Touraine lors de la présentation de son Pacte de confiance, le 7 septembre dernier, pose question : s'agit-il d'une mesure uniquement symbolique ou d'une réforme de fond en faveur des établissements publics ? Début de réponse.
Le premier débat sur la fin de vie, entre posture et émotion
LE MONDE |
Venir dans une université déserte, un week-end, pour parler de la mort, cela sonnait un peu comme un défi. Plus de 150 personnes se sont pourtant pressées au premier débat public sur la "fin de vie" organisé par la mission de réflexion du professeur Didier Sicard, samedi 22 septembre, à Strasbourg. Une preuve que, sept ans après la loi Leonetti sur les droits des malades en fin de vie, bien des interrogations demeurent.
Evidemment, cette réunion "expérimentale", première d'une série de huit, n'a pu éviter deux écueils attendus: l'affrontement entre ceux qui militent pour le suicide assisté ou pour l'euthanasie et ceux qui y sont farouchement opposés; et la présence en grand nombre de professionnels et d'experts, au détriment des "citoyens lambda" invités au premier chef à s'exprimer.
"Les malades sont culpabilisés de vouloir hâter leur propre mort"
LE MONDE |
Une manifestation en faveur des soins palliatifs à Paris en janvier 2011. | AFP/JACQUES DEMARTHON
C'est un texte coup de poing qui devrait secouer les médecins et soignants des soins palliatifs. Sociologue, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Philippe Bataille publie, mercredi 19 septembre, A la vie, à la mort. Euthanasie, le grand malentendu (Autrement, 128 pages, 12 euros). Ce récit est le fruit de plusieurs années d'observation dans une unité de soins palliatifs de la région parisienne.
La mission sur la fin de vie "à la rencontre des citoyens"
LE MONDE |
Le dernier dimanche d'août, l'Elysée a convié une vingtaine de personnes à une projection privée du film de Stéphane Brizé, sorti en salles mercredi 19 septembre, Quelques heures de printemps, dans lequel une femme (Hélène Vincent), atteinte d'une tumeur au cerveau, se rend en Suisse pour un suicide assisté - "Au moins, ça fait quelque chose que je décide", dit-elle avant de passer à l'acte. Au sein de ce public choisi, Didier Sicard, président de la mission de réflexion sur la fin de vie qui doit rendre son rapport au président de la République le 22 décembre, ne pouvait voir meilleur signe de l'importance que François Hollande accorde à ce sujet.
Le collectif pour la psychiatrie nous prie d'insérer : «Le 24 septembre, refusons le racket pour les malades en psychiatrie. Pourquoi créer une sélection entre les malades psychiatriques, l'hôpital de Lannemezan se modernise et c'est tant mieux, mais pour accéder à ce minimum de confort, une chambre particulière, il faut payer 41 € par jour en hospitalisation libre ?
Une hospitalisation en psychiatrie constitue un moment douloureux pour les malades et leur famille, ce n'est pas un séjour au soleil. Dès l'annonce de la mise en place de cette décision directoriale, le 1er août, notre collectif a écrit au président de la République, le directeur de l'Agence régionale de santé est chargé de nous répondre. Nous avons écrit aux députés, sénateurs, des Hautes-Pyrénées et du Comminges ainsi qu'aux présidents des deux conseils généraux.
À ce jour, aucune réponse.
Qui va payer 1.230 € par mois, quand les mutuelles ne paieront plus, les familles, les aides sociales ? Le secteur privé risque de se développer pour les malades psychiatriques les plus légers ! Rassemblement devant le conseil général, lundi 24 septembre, à 11 heures, lors de la séance publique d'examen du projet régional de santé.»
La psychiatrie prise à la gorge
La fédération de Force ouvrière est allée à la rencontre du CHD La Candélie où les restrictions budgétaires ont un impact délétère sur l'offre de soins et la qualité de vie des personnels.
Dans le cadre d'une tournée de la fédération Force Ouvrière des personnels des services publics et de santé en Aquitaine, une réunion s'est tenue hier au CHD de La Candélie à la rencontre des personnels hospitaliers. L'occasion de prendre la mesure de la situation de différents établissements dont La Candélie et des problèmes auxquels sont confrontés les soignants, agents administratifs et techniques. «Dans un contexte marqué par des tensions budgétaires, la psychiatrie n'échappe pas à ces vagues de restrictions et d'austérité», souligne Didier Bernus, secrétaire fédéral.
Un secteur menacé par l'insuffisance de moyens budgétaires et les dispositions de la loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoire) dont FO réclame l'abandon. Le syndicat monte au créneau pour les retraites, lutte en faveur du retrait du jour de carence, s'oppose à la ratification du TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) «qui constitutionnalise l'austérité». «Nous avons présenté des cahiers revendicatifs sur les salaires, les postes, les grilles indiciaires. Face à des attentes concrètes, nous attendons des réponses».
Hausse de 0,5 %
Autre problème crucial : des budgets en augmentation de 0,5 % quand le ministère de la Santé alloue sur le principe 2,5 %. Une hausse dérisoire de 0,5 % obligeant les établissements à rogner et à faire des choix. Entre l'effectif théorique, aujourd'hui, c'est 30 à 40 postes tous secteurs confondus, qui ne sont pas pourvus et recrutés à La Candélie faute de pouvoir les payer. Résultat, un impact négatif sur l'accès aux soins et des conditions de travail dégradées pour les personnels soumis à une quantité d'heures supplémentaires irrécupérables dans le contexte actuel, qui se transforment en jour de congés impossibles à poser : «On ne voit pas d'autre choix se dessiner que de les placer sur un compte épargne temps», déplore Didier Bernus. Incidences sur les salaires, valeur du point d'indice bloquée, salaire catégories C à peine hissé à hauteur du SMIC, baisse du pouvoir d'achat…
«Il ne peut pas y avoir de qualité de soins sans qualité de vie», objecte une salariée.
Didier Michaud, secrétaire FO, dresse un constat amer : «Il n'y a plus de soins à La Candélie, juste du gardiennage. On compte deux agents pour 21 patients quand normalement, il en faudrait un pour 5». Il estime que les conditions de travail se sont dégradées au fil des années depuis 1985.
FO appelle aujourd'hui à la tenue d'une conférence de la psychiatrie en Aquitaine début décembre.