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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 31 mars 2018

Cannabis : « Avec la dépénalisation, le taux de criminalité violente baisse »

L’économiste Paul Seabright rend compte dans sa chronique d’une étude qui compare l’évolution du taux de criminalité violente après la dépénalisation médicale de la marijuana dans certains Etats américains avec cette même évolution dans les Etats qui n’ont pas eu recours à la dépénalisation.

LE MONDE ECONOMIE  | Par 


« La clandestinité d’un commerce très hautement rentable dope les profits des criminels qui continuent à l’assurer, ces profits les incitant à les défendre par tous les moyens, y compris les plus violents » (Plants de cannabis).
« La clandestinité d’un commerce très hautement rentable dope les profits des criminels qui continuent à l’assurer, ces profits les incitant à les défendre par tous les moyens, y compris les plus violents » (Plants de cannabis). LEONHARD FOEGER / REUTERS


Recherches. Les effets de la dépénalisation de certaines drogues illicites sont complexes et difficiles à prévoir. Mais la discussion publique autour de cette perspective, elle, est toujours aussi passionnée, notamment autour de l’impact que la dépénalisation peut avoir dans plusieurs domaines : la consommation, la qualité des substances vendues, la santé des consommateurs, leurs autres habitudes de consommation, le degré de criminalité auquel le commerce est associé…

Plus de mariages, mais aussi plus de divorces après chirurgie de l'obésité

| 30.03.2018


Existe-t-il un lien entre chirurgie bariatrique et relation amoureuse ? Il semblerait que oui, selon une étude suédoise, puisque ce type de chirurgie est associée à une augmentation des séparations chez les personnes en couple et des nouvelles relations chez les célibataires. Les résultats ont été publiés dans « JAMA Surgery ».
Si les effets positifs de la chirurgie bariatrique en termes de morbidité et de qualité de vie sont relativement connus, l'impact sur le statut relationnel l'est moins. Des chercheurs l'ont étudié à travers deux cohortes.

GPA : Deux belles-sœurs et un couffin

Par Virginie Ballet, Photo Laurent CARRÉ — 
Brigitte, Aurélie et Marie-Paule, à Roquebrune sur-Argens, fin janvier (Var).
Brigitte, Aurélie et Marie-Paule, à Roquebrune sur-Argens, fin janvier (Var).Photo Laurent Carré pour «Libération»

Il y a trente-quatre ans, avant l’interdiction de la gestation pour autrui, avant tous les débats actuels, Marie-Paule est devenue la mère d’Aurélie. La femme de son frère, Brigitte, lui a prêté son ventre gracieusement. Rencontre avec le trio.

C’était un soir de l’hiver 1982. Comme souvent, Marie-Paule voit «débouler» chez elle son frère et sa belle-sœur, Brigitte, qui vivent à deux pas de chez elle, dans la région de Fréjus. Comme souvent, elle les croit venus «pour un simple apéro». Sauf que Brigitte s’apprête à faire à sa belle-sœur une proposition qui va changer leur vie : porter l’enfant de Marie-Paule, qui ne peut en avoir. Trente-six ans plus tard, autour de la grande table qui trône au cœur du salon de Marie-Paule, dans son petit appartement en rez-de-jardin d’une résidence de Roquebrune-sur-Argens (Var), les deux comparses semblent prendre plaisir à raconter, presque à rejouer, cette soirée dont elles se souviennent «comme si c’était hier», sous le regard amusé d’Aurélie, grande enfant aujourd’hui âgée de 34 ans.

vendredi 30 mars 2018

Changement des règles, formation, carton bleu... : 45 mesures chocs pour protéger la santé des rugbymen

| 30.03.2018




rugby
Crédit Photo : AFP

Il aura fallu 5 séances de concertation et 5 mois de travail à l'observatoire médical du Rugby pour aboutir à 45 préconisations pour protéger la santé des joueurs professionnels et amateurs. Si elles sont effectivement appliquées, certaines vont bouleverser les habitudes de l'élite de l'ovalie.

Préservation de la fertilité, soutien psy, et droit à l'oubli : les pistes de l'Académie de médecine pour l'après-cancer

Coline Garré
| 29.03.2018


C'est la première fois que l'Académie de médecine se penche sur le sujet. Après de nombreuses auditions en 2016 et 2017, la commission de cancérologie alerte dans un rapport rendu public ce 28 mars sur la nécessité de mieux prendre en charge l'après-cancer, dans ses dimensions sociétales, familiales et sexuelles et professionnelles. L'Académie définit l'« après-cancer » comme « la période hors les murs où les traitements aigus sont terminés et où la surveillance commence ».

Infirmiers, sages-femmes et aides-soignants se classent parmi les 15 métiers les moins heureux

Si pour un peu plus du tiers des actifs le travail favoriserait le développement des capacités et du bien-être, un sur dix environ se trouverait dans "une situation de travail très délétère pour son bien-être psychologique". Et dans le top 15 des "métiers surreprésentés dans ces situations préoccupantes qui appellent sans doute un effort particulier pour les politiques de prévention" se situent la sage-femme, l'infirmier et l'aide-soignant. Tel est le constat dressé par la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) dans son dernier document d'études, paru en mars et intitulé Travail et bien-être psychologique (n° 217, à télécharger ci-dessous).

La « Baby Box » finlandaise fait des petits

La « boîte à bébé », véritable trousseau envoyé aux futurs parents, fête ses 80 ans. Ce symbole de la politique familiale du pays commence à s’exporter dans le monde.

LE MONDE  | Par 

Cette année, la « baby box » finlandaise fête son 80anniversaire. Et elle le fait en grande pompe. Mi-mars, l’agence finlandaise de la Sécurité sociale, Kela, a dévoilé le contenu de l’édition 2018 : huit bodys, quatre pantalons, autant de leggings, quatre combinaisons, des bonnets, un livre, un doudou… Au total, 63 articles, en plus de l’épaisse boîte en carton fleuri de 70 sur 43 centimètres, convertible en couffin.


Assez grande pour recevoir le nouveau-né, la boîte était à l’origine conçue pour qu’il ne puisse pas se retourner sur le ventre, afin d’éviter les risques de mort subite.
Assez grande pour recevoir le nouveau-né, la boîte était à l’origine conçue pour qu’il ne puisse pas se retourner sur le ventre, afin d’éviter les risques de mort subite. Razvan Ciuca/Getty Images

En quatre-vingts ans, la Baby Box est devenue le symbole d’une politique active de la santé maternelle et infantile et d’un État-providence prenant soin de ses citoyens du berceau au cercueil. Environ 35 000 couples vont la recevoir au cours des douze prochains mois.

La nativité, version Violaine Bérot

Au terme d’une grossesse non remarquée, un bébé vient au monde. Avec « Tombée des nues », la romancière livre le beau récit choral de son acceptation.

LE MONDE  | Par 

Tombée des nues
, de Violaine Bérot, Buchet-Chastel, 174 p.

RACHEL TITIRIGA/CC BY 2.0
Cela s’est passé un 29 février. Dans cette drôle de nuit qui ne s’entrouvre qu’une fois tous les quatre ans. Une date hors du temps, qu’on s’étonne presque de voir inscrite au calendrier. Dehors, le vent portait la neige en bourrasques glacées, l’entassait en congères qui rendaient la route difficile, dangereuse. La ferme de Baptiste et Marion, en montagne, loin du village, était comme coupée du monde. Et voilà que là-haut, aux petites heures, dans la salle de bains, rompue de douleur et de saisissement, Marion avait accouché.

Etrange et inquiétante histoire. Tombée des nues, le nouveau roman de Violaine Bérot, raconte une naissance par surprise, par effraction. Car l’enfant qui est arrivé cette nuit-là n’était en aucune façon attendu. Ni sa mère ni son père ne l’avaient voulu, désiré. Ils ignoraient même sa présence. Pendant neuf mois, Marion l’avait porté, ventre plat, sans s’en rendre compte. Sans savoir. Sans sentir. Et son compagnon n’avait rien remarqué. On appelle cette incompréhensible absence, cette maternité engourdie, muette, un « déni de grossesse ».

Les méditations new-yorkaises de Patrick Declerck

L’écrivain, new-yorkais de cœur, raconte son avant et son après-11 septembre 2001, d’une écriture somptueuse.

LE MONDE  | Par 
New York vertigo, de Patrick Declerck, Phébus, 128 p.

One World Trade Center derrière St. Paul’s Chapel, à New York, mars 2018.
One World Trade Center derrière St. Paul’s Chapel, à New York, mars 2018. MARK LENNIHAN/AP

Psychanalyste, philosophe, anthropologue et écrivain, Patrick Declerck s’est fait connaître en 2001 par la publication d’une enquête majeure sur les sans-abri (Les Naufragés. Avec les clochards de ­Paris, Plon, « Terre humaine »). Sensible aux marginaux, aux anormaux, aux situations extrêmes, et marqué par trois influences décisives – Nietzsche, Schopenhauer et Freud –, ce grand voyageur mélancolique signe aujourd’hui un texte flamboyant sur New York, ville aimée où il a passé son adolescence et où il est retourné en 2012, juste avant d’être opéré d’une tumeur cérébrale.

Gironde : création d’une équipe mobile psychiatrie précarité au centre hospitalier de Cadillac


 29 Mar 2018

Le centre hospitalier de Cadillac met en place une équipe mobile psychiatrie précarité en Gironde pour aller au-devant des personnes en situation de précarité et d'exclusion.

Anne Groussin, médecin psychiatre, Julien Ortega, psychologue et Nicolas Pinaud, infirmier. (©Le Républicain Sud-Gironde)

Le centre hospitalier de Cadillac en Gironde a mis en place sa deuxièmeéquipe mobile psychiatrie précarité (EMPP), pilotée par le docteur Anne Groussin, psychiatre et chef du Pôle « Rives d’Arcins » à Bordeaux.
Elle est constituée de quatre professionnels du centre hospitalier : outre le Dr Groussin, elle comprend Julien Ortega, psychologue, Nicolas Pinaud, infirmier et une assistante sociale en cours de recrutement.
Elle vient compléter sur le secteur de la Métropole bordelaise l’intervention de l’EMPP de Bordeaux qui existe déjà.
Un dispositif de prise en charge psychiatrique des personnes précaires
Elle se déploiera sur l’ensemble du secteur couvert par le centre hospitalier de Cadillac et notamment le secteur rural du Sud-Gironde

Risque suicidaire de l’adolescent : la thérapie familiale pas supérieure aux traitements habituels, mais utile quand même

Univadis
de Agnès Lara   1 mars 2018

À retenir
L’instauration d’une thérapie familiale chez les adolescents ayant déjà réalisé 2 tentatives de suicide (TS) ne modifie pas le nombre d’hospitalisations pour récidive de TS sur une période d’observation de 18 mois. Elle n’apparaît supérieure ni en termes cliniques, ni en termes de coût/efficacité. Cependant, les résultats sur l’échelle SDQ indiquent une amélioration des troubles émotionnels et comportementaux, ainsi qu’une réduction plus rapide des idéations suicidaires, suggérant un effet positif sur la santé mentale. De nouvelles études sont attendues pour identifier les interventions les plus efficaces selon le profil des patients suicidaires (mauvais fonctionnement familial, difficulté à exprimer ses émotions, etc.).

De l’automatisation des inégalités

internetactu.net

Par Hubert Guillaud    15/01/2018


Dans une récente  tribune pour le New York Times, l’avocate Elisabeth Mason (@elismason1), directrice du Laboratoire pauvreté et technologie qui dépend du Centre sur la pauvreté et l’inégalité de Stanford(@CenterPovlneq) soulignait que le Big data et l’intelligence artificielle étaient amenés à être des outils puissants pour lutter contre la pauvreté. Les grands ensembles de données peuvent désormais être exploités pour mieux prédire l’efficacité des programmes d’aides et les évaluer. « Le big data promet quelque chose proche d’une évaluation impartiale, sans idéologie, de l’efficacité des programmes sociaux », explique-t-elle en rêvant d’une société parfaitement méritocratique, tout entière fondée sur la « preuve de ce qui marche » (Evidence-based policymaking). Un propos qui pourrait paraître un peu naïf, si on l’éclaire par le livre que vient de publier la spécialiste de science politique, Virginia Eubanks (@poptechworks) :  Automatiser les inégalités : comment les outils high-tech profilent, policent et punissent les pauvres.

Vous avez été signalés !

Les processus de décision sont de plus en plus confiés à des machines, rappelle la chercheuse. « Des systèmes d’éligibilité automatisés, des algorithmes de classements, des modèles de prédiction des risques contrôlent les quartiers qui doivent être policés, quelles familles peuvent obtenir des aides, qui peut accéder à un emploi, qui doit être contrôlé pour fraude. (…) Notre monde est parcouru de sentinelles informationnelles (…)  : d’agents de sécurité numérique qui collectent de l’information sur nous, qui fabriquent des inférences à partir de nos comportements et contrôlent l’accès aux ressources ». Si certains sont visibles, la plupart sont impénétrables et invisibles. « Ces outils sont si profondément tissés dans la fabrique de la vie sociale, que la plupart du temps, nous ne remarquons même pas que nous avons été surveillés et analysés ».

«Il y a une dimension morale lorsqu’on évalue un être humain»

Par Christophe Alix — 29 mars 2018

Pour le sociologue Jean-Samuel Beuscart, la tendance à vouloir tout noter est ancienne, mais le principal danger serait qu’elle devienne systématique et unifiée.

Christophe Salengro, éternel président du Groland, est mort à 64 ans
















30.03.18



  God Save The President !
«Notre Phare s'est éteint. Depuis ce matin, les Grolandaises et les Grolandais vivent dans le noir». C'est par ces mots publiés sur Facebook que Christian Borde, dit Jules-Édouard Moustic, a réagi à l'annonce du décès de Christophe Salengro à l'âge de 64 ans.
Résultat de recherche d'images pour "Christophe Salengro, éternel président du Groland, est mort à 64 ans"

Aux Etats-Unis, des parkings pour les victimes de la crise du logement

A Santa Barbara, une association propose des emplacements sécurisés où les sans-domicile peuvent venir dormir dans leur voiture. L’idée commence à faire école dans tout le pays.

LE MONDE ECONOMIE  | Par 


Marva Ericson, 48 ans, va dormir dans sa voiture sur un parking, à Santa Barbara (Californie), le 20 décembre 2017.
Marva Ericson, 48 ans, va dormir dans sa voiture sur un parking, à Santa Barbara (Californie), le 20 décembre 2017. FRANCINE ORR / LA TIMES / GETTY


Face à l’explosion du nombre de personnes qui vivent dans leur voiture faute de pouvoir payer un loyer, les villes de Californie ont recours à une nouvelle solution : l’aménagement de parkings, à la nuit tombée.

Car de nouveaux homeless sont sans-domicile mais pas sans-abri : il leur reste leur véhicule, qu’ils viennent garer le soir dans des emplacements sécurisés. Beaucoup ont un emploi, mais ils sont condamnés à l’errance par la crise du logement. Depuis les années 1970, la Californie n’a construit que 325 maisons pour 1 000 nouveaux arrivants. Les loyers ont flambé.

20 h 30 un lundi de février à Santa Barbara, cité balnéaire de la « riviera américaine », à 150 km au nord-ouest de Los Angeles. Sunny Ferrari, 64 ans, est installée dans son minivan Ford à l’endroit qui lui a été assigné par l’association caritative New Beginnings, sous les eucalyptus d’un parking d’église. Un bonnet de laine sur la tête, un roman de James Patterson à la main, elle est calfeutrée sur la banquette arrière, transformée en couchette grâce à un futon. Une couette, une lampe de lecture rechargeable par USB, un rebord de vitre qui fait office de table de chevet pour poser la radio et le portable : on oublierait presque que l’extérieur est sombre et désert.