L’allaitement maternel est « associé négativement » à des problèmes de comportement, de stress psychologique et de symptomatologie anxiodépressive, rappelle Journal of Affective Disorders. Cependant, les études évaluant son incidence précise sur la psychopathologie ultérieure (à l’âge adulte) sont rares.
Conduite à l’Université de Pelotas sur près de 6 000 enfants (nés en 1982 dans les maternités de cette ville du sud du Brésil), une étude de cohorte a recueilli des informations sur leur mode d’allaitement et sur l’évolution de leur santé mentale, trente ans plus tard. Cette évaluation psychiatrique a été réalisée en 2012–2013 sur 3 657 sujets (de la cohorte initiale) alors âgés de 30 ans. Pour apprécier la présence et la sévérité des symptômes, les auteurs ont utilisé l’inventaire de dépression de Beck BDI-II (Beck Depression Inventory)[1], le SRQ-20 (Self-Reported Questionnaire, une grille d’autoévaluation en 20 questions promue par l’OMS)[2] et l’outil MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview)[3] d’aide au diagnostic de la dépression sévère, du trouble anxieux généralisé, de l’anxiété sociale...