13.06.2016
"Comment le souvenir traumatique des attentats du 13 novembre 2015 évolue-t-il dans les mémoires individuelles et la mémoire collective ?" C'est la question que se sont posés des chercheurs français du CNRS, de l'Inserm et de l'héSam (hautes études Sorbonne arts et métiers) après les derniers attentats de Paris. Après de récents travaux portant sur les victimes des attentats de janvier 2015, ces derniers ont annoncé lundi le lancement d'un vaste programme inédit, baptisé "13-Novembre", qui doit analyser les conséquences sur le plan individuel et collectif.
Ce programme, codirigé par l'historien Denis Peschanski et le neuropsychologue Francis Eustache, est fondé sur le recueil et l'analyse de témoignages de 1.000 personnes volontaires interrogées sur dix ans, expliquent-ils. Les 1.000 personnes, en cours de recrutement, auront soit vécu le drame directement (survivants, entourage, policiers, militaires, pompiers, médecins...), soit indirectement (habitants et usagers des quartiers touchés, personnes vivant aux abords de Paris). Enfin, des habitants de plusieurs villes de France, dont Caen et Metz, participeront à l'étude.