Après une première alerte au début de la crise, suivi d'un état des lieux de l'épidémie la semaine dernière, Laurent Lagrost, Directeur de recherche à̀ l’INSERM et Didier Payen ancien chef du service d'anesthésie-réanimation de l’Hôpital Lariboisière à Paris poursuivent leur analyse de la situation sanitaire actuelle. Occasion de souligner que « certains patients infectés par le SARS-CoV-2 et présentant des formes sévères de la maladie sont étonnamment jeunes. » Et d'avancer une piste : « la compréhension de l’inflammation au cours du sepsis pourrait constituer une des clés de la prise en charge des patients souffrant de Covid-19. »
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Notre appel du 6 mars 2020 à l’éveil des consciences (« La Covid-19 est un réel Danger » - Le Quotidien du Médecin), suivi d'une nouvelle mise au point la semaine dernière (« Coronavirus SARS-CoV-2 : la stratégie évolue, pourquoi ? ») résonne aujourd’hui dans des circonstances que nous redoutions. Le sang-froid reste de mise, même si l’émotion est immense. Comme pour nos voisins de la Chine et d’autres pays de l’Asie un mois plus tôt, puis nos frères italiens huit jours avant nous, les lois de la statistique, de l’épidémiologie, de la propagation virale et de la réponse inflammatoire de l’hôte viennent ainsi s’appliquer au peuple français. Impitoyablement.