En matière de benzodiazépines, les avis de la HAS se suivent et ne se ressemblent pas ! Alors que l’an dernier à la même époque, l’agence avait revu à la baisse l’intérêt thérapeutique (et donc le taux de remboursement) des benzodiazépines hypnotiques, les benzodiazépines utilisées à visée anxiolytique viennent de bénéficier d’un verdict plus clément. Mais en parallèle, l’ANSM pourrait bientôt réglementer les prescriptions en imposant notamment l’utilisation d’ordonnances sécurisées, comme l'indique l’Académie de médecine dans un communiqué.
Un intérêt thérapeutique "important" à court terme
Après réévaluation de l’ensemble de la classe des benzodiazépines à visée anxiolytique, la Commission de la Transparence de la HAS publie ce lundi un nouvel avis qui réattribue un SMR* important à ces produits avec un rapport efficacité/effets indésirables jugé « important à court terme » (en deçà de 8 à 12 semaines) pour le traitement des manifestations anxieuses sévères et/ou invalidantes. Cet avis « est une recommandation au maintien du taux de remboursement à 65 % » précise la HAS.
11 molécules sont concernées : l’alprazolam (XANAX), le bromazépam (LEXOMIL), le clobazam (URBANYL), le clorazépate (TRANXENE), le clotiazépam (VERATRAN), le diazépam (VALIUM), le loflazépate (VICTAN), lorazépam (TEMESTA), le nordazépam (NORDAZ), l’oxazépam (SERESTA), et enfin le prazépam (LYSANXIA) ainsi que leurs génériques.