Par Jean-Baptiste Jacquin Publié le 4 novembre 2021
Certaines victimes sont réticentes face à un dispositif jugé stressant, tandis que les juridictions hésitent sur son usage. Un tribunal lorrain a choisi une stratégie volontariste.
C’était l’une des mesures phares du Grenelle des violences conjugales de septembre 2019. Deux ans après, le bracelet antirapprochement est utilisé de façon très parcimonieuse malgré les appels répétés d’Eric Dupond-Moretti, ministre de la justice, à les faire « sortir des tiroirs ». Depuis début 2021, 499 placements sous bracelets antirapprochement ont été prononcés par les juridictions en France, dont 341 étaient actifs au 25 octobre, selon Isabelle Rome, haute fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes au ministère de la justice. La magistrate qui a piloté le Grenelle y voit « une bonne montée en puissance ».