Contrairement à la présidence de la FHF Provence-Alpes-Côte d'Azur, favorable à des groupements hospitaliers de territoire (GHT) polyvalents intégrant les établissements de santé mentale, les commissions médicales d'établissement (CME) des CH Édouard-Toulouse et Montperrin dans les Bouches-du-Rhône défendent la création de GHT psychiatriques.
La commission médicale d'établissement (CME) du CH Montperrin, établissement spécialisé en psychiatrie situé à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), a voté le 1er février une motion positionnant la communauté des médecins en faveur d'un groupement hospitalier de territoire (GHT) psychiatrique. Elle rejoint la position de la CME du CH Édouard-Toulouse à Marseille, qui s'est clairement opposée à l'intégration à un GHT polyvalent, dans une motion votée en novembre dernier.
Si le mal est souvent dit "injustifiable", "indicible", "incompréhensible", "irrationnel", "incommensurable", ou encore, "inhumain", toutes ces expressions tendent à faire oublier la banalité d’un mal beaucoup moins excentrique et bien plus humain. Dès lors, la question se pose : comment s’approprie-t-on ce mal et comment conjuguer avec au quotidien ?
François Euvé, rédacteur en chef de la revue "Études", auteur de "Crainte et tremblement : une histoire du péché" (Seuil, 2010)
Didier Fassin, anthropologue, sociologue, auteur de "L'Ombre du monde. Une anthropologie de la condition carcérale" (Seuil, 2015)
Élisabeth Roudinesco, psychanalyste, auteur de "Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre" (Seuil, 2014)
Michel Terestchenko, philosophe, auteur de "L'ère des ténèbres (le Bord de l'eau".
Doit-on interdire aux personnes handicapées leur droit à la sexualité au motif qu'assistance sexuelle vaut prostitution ? Évoquée de longue date par les associations, la question est remise sur le devant de la scène avec l'organisation prochaine d'une formation dédiée. Pas illégale, celle-ci pourrait éviter des "dérapages" chez les soignants.
A l’aube de la premier guerre mondiale, Alma Mahler (AM) et Oskar Kokoschka (OK) vivent une passion folle dont l’opéra AMOK reconstitue la trajectoire agitée. Au moment où l’Europe traverse de nouveaux bouleversements… leur histoire fascine.
Vers 1830, une maladie mentale d’origine malaisienne (l’amuk, ou «fureur incontrôlable») fait son apparition en Occident sous le nom d’amok. L’amok est accès de rage suicidaire qui saisit certains hommes et les contraint à courir droit devant eux en tuant tout ce qu’ils rencontrent sur leur chemin. Vers 1909, un jeune peintre autrichien exécute un tableau intituléAmokläufer («Coureur d’amok») qui préfigure la folie dans laquelle sa vie va sombrer.
Il s’appelle Oskar Kokoschka. Son histoire avec Alma Mahler donne AMOK, un opéra expressionniste, représenté les 25 et 26 février à la Chaux de Fond, en Suisse. Pour en construire la trame, Orianne Moretti, auteure et metteure en scène, s’est basée en partie sur les centaines de lettres échangées entre les amants, mais aussi sur l’histoire disséquée par Alfreid Weidinger(conservateur au Musée du Belvédère, à Vienne) et sur un passionnant décryptage de la chercheuse française Bénédicte Abraham. Sous ses airs de fresque hallucinée, l’opéra se base donc sur des faits réels. Les voici.
Alma Mahler naît le 31 août 1879 dans la Vienne fin de siècle et le contexte décadent de l’«Apocalypse joyeuse». Son père, Emil Schindler, est l’un des plus célèbres peintres paysagistes de l’Empire. Elle l’idôlatre. Quand il disparaît, l’année de ses 13 ans, Alma reste inconsolable. Sa mère se remarie avec un élève du «maître» : Alma devient la belle-fille de Carl Moll, un des chefs de file de la Sécession Viennoise. Elle a beau le haïr, c’est grâce à lui qu’elle fréquente l’avant-garde, dont elle devient rapidement une des diva. Elle est belle. Elle échange son premier baiser avec Klimt, dont elle est follement amoureuse. Elle flirte avec le compositeur Zemlinsky, le co-fondateur de la Sécession Olbrich, le peintre symboliste Khnopff, avant d’épouser Gustav Mahler qui, exige au préalable, qu’elle renonce à composer : il veut une vestale.
Par ailleurs, il est inhibé. Epouse chaste et dévouée ? Mère extasiée de deux beaux enfants ? Alma s’éteint, s’ennuie, devient alcoolique et finit par tromper Malher avec un jeune architecte allemand appelé Walter Gropius, rencontré en été 1910. Catastrophe : Walter Gropius «adresse à Monsieur Gustav Mahler une lettre enflammée qu’il destine à Alma et dans laquelle il lui propose de l’épouser», raconte Bénédicte Abraham.
C’est l’histoire d’une souris en acier invincible, Quenotte, du nom du doudou de l’auteur du récit, Franck Mario, qui fêtera bientôt ses 7 ans. Il vient quasiment chaque semaine dans le service d’hémato-oncologie pédiatrique du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) Jean-Minjoz, à Besançon (Doubs), pour traiter une leucémie aiguë lymphoblastique découverte en juillet 2015.
C’est là qu’il a rencontré Christelle Cuinet, biographe hospitalière. Professeure de lettres à mi-temps au lycée Pasteur-Mont-Roland, à Dole (Jura), pour quelques mois encore, elle propose aux patients de ce service de les accompagner pour écrire un livre.
La cinquième séance d’écriture de Franck, ce 8 février, se déroule dans la nouvelle maison des familles de l’hôpital, ouverte début 2015. Pour apaiser le garçon, quelque peu agité après une matinée difficile, Christelle Cuinet l’invite, d’une voix douce, à dessiner les géants qui figurent dans le récit. « Je fais ce livre pour mon frère de 11 ans, pour ma famille. Je suis l’auteur, c’est moi qui décide », annonce-t-il fièrement.
Le Dr Didier Trystram était arrivé en Martinique en 1969.
Le médecin psychiatre, Didier Trystram est décédé hier matin des suites d'un malaise qui l'a frappé alors qu'il assistait à la réunion de l'Amarhisfa (l'Association martiniquaise de recherche sur l'histoire des familles) dont il était un membre actif. Didier Trystram, qui aurait eu 80 ans le 15 mai prochain, était arrivé en Martinique en 1969, à l'époque où l'hôpital de Colson prenait son envol. Il se définissait comme de la troisième génération de psychiatres métropolitains en Martinique et le premier à choisir ce pays pour y vivre définitivement.
Deux gynécologues américains viennent de relancer de manière inattendue la polémique sur les excisions. Dans un récent article, les Drs Kavita Shah Arora et Allan J. Jacobs soutiennent que des excisions "minimalistes" permettant de respecter les traditions culturelles sans mettre en danger la santé des femmes, devraient être tolérées. "Nous ne disons pas que les interventions sur les organes génitaux de la femmes sont souhaitables, mais plutôt que certaines interventions devraient être tolérées par des sociétés libérales", écrivent les deux auteurs dans une revue spécialisée, le Journal of Medical Ethics.
C’est une révolution qui s’ébauche… dans une large indifférence. Elle devrait pourtant transformer la façon dont nous serons soignés « en ville », c’est-à-dire hors de l’hôpital. Aujourd’hui, lorsque nous consultons notre médecin traitant, celui-ci exerce encore souvent dans un cabinet individuel. Mais nous serons de plus en plus nombreux, demain, à consulter un médecin exerçant dans une structure collective.
Mieux : cette structure associera plusieurs professionnels de santé coordonnant leurs efforts autour des patients : médecins, mais aussi acteurs paramédicaux et médico-sociaux. Quels bénéfices en attendre, pour la santé individuelle et collective ? Avec quels effets sur les dépenses de santé ?
« On ne se posait pas ces questions il y a vingt à trente ans, quand le nombre des malades chroniques n’avait pas encore explosé », analyse Christian Saout, secrétaire général délégué du Collectif interassociatif sur la santé (CISS). Mais avec 15 millions de personnes atteintes de maladies chroniques en France, dont quelques millions nécessitent un accompagnement, du fait de leur vulnérabilité, les enjeux sont devenus énormes.
« Prenons l’exemple des cancers, qui tendent à se chroniciser grâce aux progrès de la médecine, poursuit Christian Saout. De surcroît, de plus en plus de traitements sont ambulatoires : ce sont souvent des médicaments que les patients prennent par voie orale, à leur domicile. Mais comment suivre ces patients en ville, qu’il s’agisse de les informer, de gérer les effets indésirables de leurs traitements… ? »
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Florence Rosier
Paris 20e, métro Pyrénées. Dans ce quartier populaire se niche un havre de soins : la maison de santé Pyrénées-Belleville. En ce matin de février, six personnes patientent dans la salle d’attente. « L’après-midi, la salle d’attente est bondée car nous consultons sans rendez-vous »,précise le docteur Mady Denantes, médecin généraliste.
En septembre 2013, elle a cofondé cette structure regroupant cinq généralistes et cinq infirmières, tous libéraux, qui consultent en journée sur place ou à domicile. A partir de 19 heures, une permanence de soins infirmiers est assurée.
Cette maison de santé est née de la rencontre, en 2011, du docteur Denantes et d’Isabelle Guéguen, infirmière. « J’avais un cabinet d’infirmière et je travaillais dans un foyer des Petits Frères des pauvres. Mais j’avais du mal à trouver des médecins qui s’engagent dans la prise en charge des SDF, qui souffrent d’énormes problèmes de santé », se souvient la jeune femme.
En roulant sur l'autoroute et en jetant un coup œil à ce modeste match de football à Bufalotta, en banlieue de Rome, la différence avec un match ordinaire est imperceptible.
Il faut aller sur le bord du terrain et observer attentivement le jeu pour soupçonner quelque chose. De nombreux joueurs sont étrangement raides dans leurs mouvements. Un ou deux d'entre eux grimacent et marmonnent et le gardien rampe dans la surface de réparation sans raison apparente.
Ce n'est qu'à ce moment qu'on devine la vérité : la moitié de ces joueurs sont schizophrènes. L'équipe du club Gabbiano a été créée et composée par un psychiatre afin de constituer une forme de thérapie psychiatrique aussi surprenante qu'efficace.
Mauro Raffaeli est à l'origine du concept du Gabbiano. Faisant une pause pendant le match - il aime jouer avec ses patients - il vient nous raconter son histoire.
« La notion de thérapie par le football m'est venue pour la première fois il y a quatorze ans. J'étais dans un hôpital à Rome et je traitais un des patients que vous voyez là-bas, Alessandro. Je lui faisais des injections dans les jambes et j'ai remarqué qu'il était musclé comme un athlète. Alors, je lui ai demandé s'il avait déjà pratiqué un sport et il m'a répondu 'Oui, le football'. »
"Mascarade", "pressions hiérarchiques", "malhonnêteté"... les mots de Thierry Dietrich ne sont pas tendres envers l'administration et le ministère des Affaires sociales et de la Santé. Démissionnaire, le responsable du secrétariat général de la Conférence nationale de santé (CNS) règle ses comptes pour sauver la démocratie sanitaire.
Dans le rapportDémocratie en santé : les illusions perduesdaté du 19 février, contribution au travail de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur le pilotage de la démocratie sanitaire au sein du ministère des Affaires sociales et de la Santé (à télécharger ci-contre), le ton est peu orthodoxe. Son auteur, Thierry Dietrich, responsable du secrétariat général de la Conférence nationale de santé (CNS), y consent lui-même. Et d'y annoncer par la même occasion avoir remis sa démission.
Thierry Dietrich n'y va pas par quatre chemin. Selon lui, "la démocratie en santé n'est qu'une vaste mascarade montée par les hommes et les femmes politiques pour faire croire à une certaine horizontalité de la décision publique en santé —alors qu'elle n'a jamais été aussi verticale. Et tout ceci au détriment des citoyens[...]."
Engagées dans un tour de France des pratiques professionnelles autour du handicap psychique depuis fin novembre 2014*, la FHF et la Fegapei ont accouché le 19 février dernier d'unouvragecollectif recensant les bonnes pratiques à l'adresse des secteurs sanitaires et médico-sociaux. Sur la base des échanges tenus lors de six ateliers collaboratifs à Lille, Lyon, Strasbourg, Nantes, Dijon et Aix-en-Provence, dix recommandations ont ainsi été mises en avant. L'objectif ? Qu'acteurs du sanitaire et du médico-social trouvent leur place dans le parcours du handicap psychique.
Les facteurs de risque de violence chez les patients schizophrènes sont connus : l’impulsivité, le trouble de personnalité antisociale, les co-morbidités addictives… Sur le plan clinique, M. Horn (CHRU de Lille) a rappelé que, parmi les patients délirants, ceux présentant un trouble d’identification des personnes, une « perte de familiarité », sont particulièrement à risque de passages à l’acte hétéro-agressifs. A. Dumais (université de Montréal) a présenté les résultats d’IRM fonctionnelles d’un groupe de patients schizophrènes ayant commis des actes violents, qui mettent en évidence une difficulté de ces sujets à réguler leurs émotions. Enfin, S. Leistedt (Tournai) a présenté une conférence sur l’apport des neurosciences dans l’expertise médicale.
Plusieurs expériences ont été menées ces dernières années pour tenter de démontrer l’efficacité de certaines thérapies par internet. L’objectif allégué est de favoriser l’accès aux soins de psychothérapie quand le manque d’offre, la distance ou la question financière sont des obstacles à la prise en charge. Le British Medical Journal publie les résultats d’une nouvelle expérimentation de ce type. Il s’agit cette fois de la prise en charge par thérapie cognitivo-comportementale (TCC) de patients atteints de dysmorphophobie. Pour ce trouble qui toucherait entre 0,7 % et 2,2 % de la population générale, les recommandations préconisent une prise en charge médicamenteuse et psychothérapeutique dont fait partie la TCC. L’accès à ce type de thérapie est toutefois souvent difficile.
John Steiner appelle « refuges psychiques » les « espaces psychiques sécurisés dans lesquels un sujet se retire pour se protéger de tout contact émotionnel, éviter l'angoisse et la souffrance ». Steiner donne à ces refuges psychiques une connotation pathologique, mais Gregorio Kohon s'applique dans ce livre à démontrer qu'ils peuvent au contraire être utiles aux sujets : « la capacité de préserver un lien d'intimité avec soi-même, en excluant les autres, pourrait bien constituer le moyen par lequel l'enfant développe un sentiment de protection et de sécurité ». Dans les situations traumatisantes, le refuge psychique pourrait même devenir vital, ajoute Kohon, qui le distingue de l' « état de retrait psychique » décrit par Winnicott en termes de régression, qui lui, relève de la pathologie, et notamment de la pathologie des états-limites (voire de l'autisme).
« Je vous écoute » : ainsi commence le plus souvent une séance de psychanalyse. Mais ici, le patient n'est pas obéissant, il est plutôt vindicatif. En mal d'amour, il porte sur lui une petite bombe qu'il déclenche devant le jeune psy (Bénabar), qui ne sait plus très bien où il en est.
Dans les tuyaux depuis 2013, la nouvelle version du cahier des charges des groupes d'entraide mutuelle est sur le point d'aboutir. Reçu favorablement par le CNCPH, le projet de texte entend renforcer l'assise des structures à coups d'évolutions dans la constitution des statuts comme dans les rôles des parrains et gestionnaires.
Lancé en septembre 2013 par le Comité interministériel du handicap (CIH), le chantier de révision du cahier des charges des groupes d'entraide mutuelle (Gem) se formalise. Organisation, constitution, financements, gestion... le projet d'arrêté que s'est procuréHospimedia revient sur la batterie d'éléments réglementaires consolidés en 2011 et décline une série d'outils à même de faciliter le portage de ces dispositifs sur le terrain*. Un moyen pour le Gouvernement de leur donner les moyens de poursuivre leur développement, alors que Ségolène Neuville, secrétaire d'État aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion, plébiscitait en décembre dernier encore "le retour sur investissement social" (lire ci-contre).
À quelques semaines du renouvellement de la mandature du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), sa nouvelle présidente Dominique Gillot a entrepris de faire évoluer sa constitution. Avec deux objectifs : assurer l'inclusion sociale et renforcer le poids de l'instance dans les politiques publiques.
Hospimedia : "Demain, à votre initiative, le CNCPH se penchera sur un projet de décret venant réformer sa propre constitution. L'idée est de profiter de la parution prochaine du décret sur le renouvellement de la mandature du CNCPH pour réorganiser le fonctionnement du conseil ?
Dominique Gillot :Oui, il s'agit d'actualiser le fonctionnement de ce conseil en l'ouvrant davantage sur la société civile pour lui donner plus de force dans le respect de ses compétences. C'est un conseil consultatif qui a vocation à être consulté justement sur tous les textes, les règlements et les évolutions qui visent à l'organisation de la vie quotidienne des personnes handicapées. Dans cet esprit, je pensais qu'il fallait ouvrir un autre collège, faire entrer d'autres personnes ou d'autres associations qui ont une existence, des activités et une action reconnues ; des organismes aussi, qui contribuent à la prise en compte des problématiques des personnes à besoins spécifiques et qui sont en mesure de faire la promotion des aptitudes des personnes en situation de handicap. Consciente du manque de documentation scientifique réunie sur cette question-là, aussi bien en termes d'évolution des comportements, d'effets des dispositions qui ont été mises en place, d'évolution de la recherche sur la question du handicap, j'ai proposé à la ministre [Ségolène Neuville, secrétaire d'État aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion], que l'on mette en place un conseil scientifique. Il y aura donc de nouvelles associations et organismes, un collège de personnes qualifiées, et le conseil consultatif pourra s'appuyer sur les travaux de ce conseil scientifique. Le cabinet de la ministre viendra exposer le décret et présentera l'architecture globale avant la désignation des représentants au conseil, en fonction des manifestations d'intention et de l'analyse par la ministre de l'efficience de ces manifestations d'intention. La publication du décret devrait quant à elle intervenir avant la fin du mois de mars, cela pourrait être le dernier vendredi de mars.
|Le gouvernement vient d'officialiser par la parution d'uneinstruction la possibilité pour les praticiens hospitaliers de prolonger leur activité jusqu'à 70 ans. 23.02.2016
Cette mesure de la loi de santé doit permettre aux hôpitaux de faire face aux difficultés de recrutement médical. Aujourd'hui, un quart des postes de praticiens hospitaliers n'est pas pourvu. Concrètement, la prolongation d’activité, autorisée depuis 2004, est portée de 36 mois à 60 mois selon la date de naissance des personnes concernées.
« J’ai fait tellement d’heures que j’étais à bout. Un samedi, je suis parti de chez moi sans rien dire à personne. On m’a retrouvé en larmes, garé au bord de la route, au milieu de la campagne. Burn-out », se souvient Jean-Luc (les témoins ont souhaité rester anonymes), agent de maîtrise. Huit mois d’arrêt plus tard, le médecin de la Sécurité sociale lui a fait reprendre le travail contre l’avis de sa psychologue. Au bout de quatre mois, il « repète un câble ».