Par Nathaniel Herzberg Publié le 21 février 2022
Protéger non seulement contre les formes graves, mais aussi élever des barrières plus efficaces contre l’infection, les variants et l’affaiblissement progressif de l’immunité vaccinale : industriels et laboratoires publics explorent le maximum d’options.
Etienne Decroly aime les métaphores. En quelques minutes de conversation, le directeur de recherche au CNRS, qui traque depuis deux ans, dans son laboratoire de Marseille, l’évolution du SARS-CoV-2, en a déjà essayé trois. « Un tableau contrasté », « une pièce à deux faces », « nous sommes au milieu du gué ». Il s’explique. « Il faut être clair. Qui aurait dit, il y a deux ans, que nous disposerions de vaccins efficaces contre les formes graves dans un délai aussi court ? Qui aurait pensé que cette protection vaccinale perdure malgré les mutations observées ? Pas grand monde. Toutefois, avec les derniers variants, la protection contre l’infection est trop limitée et nous ne savons pas combien de temps nous resterons à l’abri des formes graves. Nous ne savons pas non plus dans quelle mesure les futures mutations du virus vont affecter cette protection. »