L'échéance se rapproche. Le 28 mars dernier, la Commission européenne donnait deux mois à la France pour se mettre en conformité avec la directive 2003/88/CE. Obligation lui était faite de respecter le temps de travail des internes, à savoir les 48 heures hebdomadaires maximales ainsi que les périodes minimales de repos. La législation française ne "tient pas compte de toutes les heures réellement travaillées", pointait alors la Commission. Une instructionparue fin avril sur le site des circulaires (lire ci-contre) stipule l'obligation du repos de sécurité à l'issue de chaque garde de nuit et appelle au respect des deux demi-journées de formation universitaire par semaine. Mais pour les internes, le compte n'y est toujours pas.
C’est un « livre de guérison » qu’a écrit Tieri Briet, pour donner à sa fille Leán la force de se battre contre sa maladie. Mais c’est aussi devenu, à la demande de la jeune fille, un « livreprotecteur », une tentative littéraire de mise en garde à l’adresse des adolescentes et des jeunes femmes aspirées par la spirale morbide de l’anorexie.
Lorsque sa fille est hospitalisée, en août 2010, Tieri Briet se retrouve seul et démuni face au processus thérapeutique qui s’engage. Ne pouvant plus la voir, il décide de lui écrire. « Mon travail à moi,lui dit-il, maintenant je commence à comprendre, c’est d’écrire ce qui vient de surgir dans nos vies. Devenir la main d’un père qui écrit à sa fille, en essayant de retrouver les filaments de ton histoire. » Il lui fait part de son désarroi face à cette maladie dont il s’aperçoit ne rien savoir, lui relate les épisodes de son enfance qui lui reviennent en mémoire, lui donne des nouvelles de la famille. Mais, assez rapidement, l’équipe médicale n’autorise plus la correspondance. Tieri Briet continue donc d’écrire à sa fille, dans un carnet, qu’il lui offrira à sa sortie d’hôpital.