Si « le mieux est l’ennemi du bien », comme l’affirme un dicton au parfum de paradoxe, et si cette considération peut s’appliquer également aux psychothérapies, les conclusions a priori surprenantes d’une étude réalisée au Royaume-Uni ne devraient alors pas nous étonner (1).
Examinant (sur une population de 26430 adultes) l’association entre la durée de la thérapie (psychologique) et le degré d’amélioration chez le patient (apprécié par les scores obtenus à l’échelle d’évaluation CORE-OM [1] (Clinical Outcomes in Routine Evaluation, résultats cliniques dans l’évaluation courante), cette étude montre que le niveau d’amélioration clinique s’avère « comparable, quelle que soit la durée de la thérapie ». En l’occurrence, 60 % des patients ont obtenu une « amélioration fiable et cliniquement significative », avec des différences « modestes » autour de ce résultat, selon les divers services intervenant en matière de santé mentale.