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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 27 octobre 2021

Chronique «Historiques» «On peut plus rien dire» : pourquoi la révolution du rire a laissé derrière elle les accents africains

par Nadia Vargaftig, Maître de conférences à l’université de Reims, Champagne-Ardenne (Urca)  publié le 27 octobre 2021

Ne plus blaguer de ce qui nous faisait encore sourire il y a quinze ou vingt ans n’est pas forcément le signe d’une société politiquement correcte ou moralisatrice mais la preuve qu’elle est travaillée par les questions de discriminations et d’exclusions.

Interview Olivier Véran sur les moyens de l’hôpital : «On ne réécrit pas l’histoire en un claquement de doigts»


 


par Nathalie Raulin et Anaïs Moran  publié le 27 octobre 2021

Si le ministre de la Santé ne nie pas le manque de lits et de personnel au sein des établissements publics, il défend les efforts de l’exécutif et souligne la responsabilité des précédents gouvernements.

Dans l’échelle des préoccupations du ministre de la Santé, la détérioration du climat hospitalier rivalise aujourd’hui avec la crainte d’une reprise de l’épidémie de Covid. Fermetures de lits, pénurie de soignants en dépit des revalorisations salariales actées dans le cadre du Ségur de la santé, report de la réforme qui devait mettre fin aux dérives de l’intérim médical face au risque de sous-effectif trop important : Olivier Véran reconnaît «des conditions de travail dégradées» mais veut croire en la possibilité d’inverser la vapeur. Pour lui, une «nouvelle direction en matière de politique hospitalière» est en marche.

Santé mentale : une étude Ifop dévoile les idées reçues des Français sur les maladies mentales


 

© Istock/ThitareeSarmkasat 

Psychiatrie saturée en Sarthe : le plan blanc déclenché à l’EPSM

Publié le 

Confronté à un afflux massif de patients, l’établissement public de santé mentale de la Sarthe a mis en place un système permettant de prendre des mesures d’urgence.

Ce vendredi 22 octobre 2021, l’établissement public de santé mentale (EPSM) de la Sarthe, situé à Allonnes, près du Mans, a déclenché le plan blanc, organisation transitoire qui permet à la direction de prendre des décisions rapides, sans consultation des instances habituelles.

Un afflux massif de patients

À l’origine de cette mesure, validée par l’Agence régionale de santé (ARS), un souci chronique qui a pris une tournure aiguë : en fin de semaine, les urgences du centre hospitalier du Mans ont été confrontées à un afflux massif de patients dont l’état relève de la psychiatrie. Problème : ces patients ne peuvent plus être soignés par l’établissement public de santé mentale, dont la capacité d’accueil sature.


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Hôpital public : 20% de lits fermés faute de soignants

par Eric Favereau et Anaïs Moran   publié le 26 octobre 2021

Selon une enquête flash dirigée par le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, environ un lit sur cinq est fermé dans les grands hôpitaux publics faute de personnel. Un chiffre corroboré par des documents internes à l’AP-HP. Une situation inédite qui inquiète les soignants.

L’hôpital public s’effondre-t-il ? Les discours alarmistes sont légion depuis vingt ans, mais bon an mal an celui-ci résiste et arrive toujours à passer l’orage. Cette fois-ci pourtant, il y a ce chiffre ahurissant qui fait craindre le pire : au moins 20% des lits disponibles sur le papier sont actuellement fermés dans les CHU et CHR de France, puisqu’il n’y a plus assez de soignants pour tous les faire fonctionner. Le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique et du ­Comité consultatif national d’éthique (CCNE), avec quelques-uns de ses membres et la logistique des directeurs de CHU, ont mené une enquête début octobre, contactant les différents acteurs pour faire un «point instantané» sur le nombre de lits fermés. Un lit sur cinq fermé, donc, selon cet état des lieux «flash». Faute d’infirmières et d’aides soignantes avant tout, mais aussi de médecins titulaires, lessivés par la crise épidémique et dépités des réponses apportées par le ministre Olivier Véran et son Ségur de la santé, jugées insuffisantes.

Hôpital public : retrouver du sens

Libération 

par Alexandra Schwartzbrod  publié le 26 octobre 2021 

Selon notre enquête, 20% des lits des grands hôpitaux sont fermés faute de personnel, alors que le Covid menace de nouveau. Ce constat dramatique devrait inciter les responsables politiques à changer en profondeur notre système de santé.

Journal d'épidémie L’édifice Raoult se fissure enfin





par Christian Lehmann, médecin et écrivain  publié le 24 octobre 2021

Pour l’écrivain et médecin Christian Lehmann, les révélations de Mediapart font la démonstration de l’attitude inconsidérée du cathodique scientifique, propulsé en pleine lumière par la crise du Covid.

Retrouvez ici les précédents épisodes du Journal d’épidémie de Christian Lehmann.

Depuis des années, révèle Mediapart, l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille (IHU) a mené des expérimentations humaines en dehors de tout cadre légal dans le traitement de la tuberculose, avec des conséquences médicales sévères pour les patients. Se basant sur sa seule intuition, Didier Raoult a utilisé des antibiotiques peu efficaces contre le bacille de Koch, aux effets indésirables graves, sur des patients qui ont subi des complications et ont pu contaminer leurs proches en n’étant pas soignés correctement. Depuis le début de la crise du Covid, il aura donc fallu dix-huit mois – pendant lesquels les lanceurs d’alerte, une fois la sidération passée, se sont époumonés à tenter d’alerter les instances responsables de la santé publique en France, affrontant harcèlement, menaces, intimidations et attaques juridiques – pour que se fissure enfin la chape de plomb qui recouvre les irrégularités de fonctionnement de l’IHU sous l’égide de son directeur.

Téléconsultation Qui fait quoi et comment ?

Publié le : 05/10/2021 

Simple, accessible, évitant les déplacements et l’attente… D’un coup d’un seul, la consultation à distance s’est parée de toutes les vertus, s’imposant dans le paysage médical français. Mais à quel prix ?

La crise du Covid, et avec elle la peur d’être contaminé dans les salles d’attente des professionnels de santé, a fait émerger la téléconsultation. De même que les mesures dérogatoires, inimaginables jusqu’alors, décidées par les pouvoirs publics, comme la prise en charge intégrale par l’Assurance maladie de chaque téléconsultation d’un généraliste ou d’un spécialiste, effectuée ou non dans le cadre du parcours de soins coordonnés (cette mesure exceptionnelle a d’ailleurs été reconduite jusqu’au 31 décembre 2021, mais uniquement pour les personnes présentant des symptômes du Covid). Résultat : 4,5 millions d’actes de téléconsultation ont été remboursés lors du premier confinement, en avril 2020, contre une ­centaine de fois moins deux mois plus tôt (1). Pour autant, ce succès soudain et massif de la téléconsultation ne va pas sans quelques interrogations. Pour commencer, il existe une foule d’acteurs sur ce marché, et il est difficile de s’y retrouver.

La quête de la singularité, nouveau graal de la modernité

Catherine Portevin publié le  


Dans son ouvrage La Société des singularités, qui vient de paraître en France aux Éditions de la Maison des sciences de l’homme, le sociologue allemand Andreas Reckwitz montre que l’individualisme atteint un nouveau stade dans la quête éperdue de la singularité. Vouloir être différent des autres est notre nouveau graal. Ce qui met en danger le souci du général. Analyse.

Les immigrés rapportent davantage à l’Etat que ce qu’ils ne coûtent, selon l’OCDE

par LIBERATION et AFP  

En faisant le ratio entre les contributions que versent les immigrés et les aides qu’ils reçoivent, l’Organisation de coopération et de développement économiques estime que ce coût s’équilibre, voire est positif. L’étude pointe également l’effondrement du flux migratoire l’an dernier.

publié le 28 octobre 2021 à 13h07

De quoi mettre fin à bien des fantasmes d’extrême droite. En faisant le ratio entre les contributions versées par les immigrés et les dépenses publiques des Etats, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que ce coût s’équilibre, et peut même être positif, dans une étude consacrée à leur «impact budgétaire» publiée ce jeudi. «Dans tous les pays, la contribution des immigrés sous la forme d’impôts et de cotisations est supérieure aux dépenses que les pays consacrent à leur protection sociale, leur santé et leur éducation», écrit l’OCDE, dans ce rapport qui porte sur ses 25 Etats membres entre 2006 et 2018.

Comprendre et accompagner la dysphorie de genre chez l’adolescent

28 OCTOBRE 2021

Lorsque l’identité de genre ressentie ne correspond pas au sexe biologique d’une personne et que cette différence engendre une souffrance, on parle de dysphorie de genre. Ou plutôt, de « non-congruence de genre », précise le Pr Philippe Duverger, pédopsychiatre et chef du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent au CHU d'Angers. Suite de son interview aujourd’hui avec un focus sur les adolescents.

Destination Santé : Pour l’enfant, vous conseillez aux parents de ne pas se précipiter chez le médecin. Et pour l’adolescent ?

Pr Duverger : C’est un peu différent. Du fait de cette adolescence justement, il aura deux questionnements tout à fait normaux : des questions de choix de genre et des questions de choix de sexualité. Il devra s’affirmer en tant qu’homme ou femme dans un choix de genre, mais aussi en tant qu’hétérosexuel, homosexuel, bisexuel… dans un choix de sexualité. Ce sont deux choses différentes, qu’il ne faut vraiment pas confondre. Et chez l’adolescent, le choix de genre peut être fluctuant : pendant une année, on peut avoir quelque chose qui s’affirme du côté du féminin, et l’inverse l’année suivante. Là aussi, il ne faut pas aller trop vite, mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut rester passif.

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La logique ? Pas mon genre !





Ariane Nicolas publié le  


Le grand langage universel que prétend être la logique serait-il aussi le lieu où sont reconduits certains schémas patriarcaux ? Le sujet divise au sein des féministes. Nous avons mené l’enquête pour y voir clair auprès de femmes philosophes et de logiciennes. 

« Le monde crève de trop de rationalité, de décisions prises par des ingénieurs. Je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR. » Ces propos, tenus par la candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau dans Charlie Hebdo, en ont surpris – et agacé – plus d’un(e). Une féministe revendiquée comme elle peut-elle décemment lier féminité et irrationalité ? N’est-ce pas là reconduire un cliché millénaire, selon lequel les femmes seraient incapables de raisonner ? La Raison tant chérie des Lumières serait-elle un outil d’oppression plutôt que d’émancipation ? 

Intersexes : c’est à l’enfant, et à lui seul, d’exprimer qui il est

par Maïalen Mallet, Juriste spécialisée en droits humains et en bioéthique publié le 26 octobre 2021

Dès leur naissance, des personnes présentant des variations de développement génital subissent des traitements thérapeutiques ou chirurgicaux. Le but : conformer leur apparence physique aux stéréotypes masculins et féminins. Les pratiques et les consciences doivent changer, estime le parti Allons enfants qui soutient la reconnaissance du sexe neutre.

La France, pays des droits de l’homme, risque d’être condamnée pour torture sur des personnes intersexes ! Deux contentieux sont en cours devant la Cour européenne des droits de l’homme contre la France au sujet d’opérations que des enfants intersexués ont subies sans que leur consentement ne soit recueilli.

L'IHU de Raoult a bien testé des traitements refusés par l'Autorité du médicament


  • Le HuffPost avec AFP     


27/10/2021

Selon une enquête interne des hôpitaux marseillais, l'établissement a bien mené une expérimentation sauvage contre la tuberculose.







RECHERCHE MÉDICALE - La confirmation vient directement de l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille. Ce mercredi 27 octobre, à la suite d’une enquête interne, l’établissement hospitalier a assuré que l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille dirigé par le professeur controversé Didier Raoult a “continué à délivrer” des traitements expérimentaux contre la turberculose “malgré les réserves émises par l’Autorité française du médicament (ANSM)”. 

Le 22 octobre, le site d’information Mediapart a révélé que “depuis 2017, l’IHU “mène une expérimentation sauvage contre la tuberculose, provoquant chez plusieurs patients, dont un mineur, de graves complications”.

L’ANSM avait refusé ces essais

Selon Mediapart, cette expérimentation utilisait une combinaison de quatre médicaments dont l’efficacité conjointe n’avait jamais été évaluée et était menée malgré le refus de l’ANSM, qui doit donner son aval aux recherches impliquant des êtres humains, en particulier les essais cliniques de médicaments.

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La psycho- thérapie Se poser les bonnes questions

Au Québec, la psychothérapie est une activité réservée par la loi1, ce qui signifie que seules les personnes autorisées, c’est-à-dire les psychologues, les médecins et les détenteurs d’un permis de psychothérapeute, peuvent la pratiquer. Les personnes qui exercent ou prétendent exercer la psychothérapie sans y être autorisées pourraient être poursuivies pour exercice illégal.

La psychothérapie est un traitement dont l’efficacité est reconnue. En adoptant la loi qui encadre cette activité, le gouvernement a voulu mieux protéger le public contre des personnes qui ne possé- deraient pas les compétences pour la pratiquer et qui pourraient causer, malheureusement, bien des dommages.

L’obligation du double titre des psychothérapeutes

Afin d’alléger le texte de cette brochure, on y emploie le mot psychothérapeute pour désigner les professionnels autorisés à pratiquer la psychothérapie : les psychologues, les médecins et les détenteurs d’un permis de psychothérapeute. La loi prévoit toutefois que les psychothérapeutes ne peuvent se présenter uniquement sous ce titre : ils doivent utiliser un double titre comme « infirmière psychothérapeute ». Les psychologues et les médecins sont les seuls professionnels qui peuvent pratiquer la psychothérapie sans utiliser le titre de psychothérapeute.

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L’acide lactique, un antidépresseur naturel


 



Mercredi, 27/10/2021 

L’acide lactique, un antidépresseur naturel

Des chercheurs suisses de l'Université de Lausanne ont montré que l’acide lactique, ou lactate, une molécule produite par l’organisme pendant l’effort physique, agirait directement sur le cerveau et jouerait le rôle d’antidépresseur. Selon eux, cette molécule pourrait permettre de mieux traiter la maladie, que ce soit par des programmes d’exercice mais également en utilisant une molécule, aux propriétés antioxydantes, dérivée du métabolisme du lactate, le NAHD. Il s'agit de la forme active du nicotinamide, ou vitamine B3, connue pour son effet antidépresseur.

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mardi 26 octobre 2021

Combien y a-t-il de pauvres en France ?

LE 26/10/2021

À retrouver dans l'émission

LE POURQUOI DU COMMENT : ÉCONOMIE & SOCIAL

par Florence Jany-Catrice

Tenir un point de vue sur la pauvreté et sur son évolution commence souvent par fournir des chiffres. On dira, selon les dernières statistiques disponibles qu’il y a 9,3 millions de personnes pauvres en France.

Une vieille dame tenant son porte-monnaie ouvert sur ses genoux
Une vieille dame tenant son porte-monnaie ouvert sur ses genoux Crédits :  Andrew Bret Wallis - Getty

Comment la statistique publique s’y prend-elle pour comptabiliser le nombre de personnes pauvres ? L’Insee part d’une notion de "niveau de vie" d’un ménage qui tient compte non seulement du revenu de ce ménage, mais aussi de sa composition. Le niveau de vie médian est en France de 1440 euros mensuels en 2018 pour une personne seule (malheureusement dernière date où les données définitives sont disponibles). Cela signifie que la moitié des Français avait un niveau de vie inférieur à 1440 euros par mois. 

L’Insee retient ensuite, par convention, comme partout dans l’Union européenne, 60% de ce niveau de vie médian - on est alors à 1063 euros -, et il dénombre les personnes ayant un niveau de vie sous ce seuil de 1063 euros. Les 9,3 millions auxquels on aboutit représentent 14,8% de l’ensemble de la population. Selon l’Insee d’ailleurs, ce taux de pauvreté monétaire est à son niveau le plus élevé depuis 20 ans en France.

D’autres mesures sont utilisées

L’une d’elles est ce qu’on appelle la pauvreté institutionnelle. Elle consiste à compter le nombre de bénéficiaires des minima sociaux (RSA, minimum vieillesse, AAH, ASS etc). La Direction de la recherche et des statistiques en santé et en social, la Drees, dénombre 4,2 millions d’allocataires de minima sociaux à comparer, donc, aux 9,3 millions de personnes pauvres… Compter les pauvres par ces données "administratives" fournit donc à la fois une image partielle de l’état de la société, mais aussi un reflet des moyens de lutte contre la pauvreté mis en œuvre par l’action publique. 

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