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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 22 octobre 2023

Le 15 en première ligne

Publié le 21 septembre 2023

Fabienne Maleysson  Chef de rubrique

Système de santé Le 15 en première ligne

Jusqu’ici cantonné aux cas d’urgence, le 15, numéro du Samu, est appelé à prendre de plus en plus de place dans le système de soins. Reportage à Lyon (69) et à Mulhouse (68).

Des dizaines de patients sur des brancards qui s’entassent dans les couloirs, six ambulances et camions de pompiers qui attendent devant la porte, des infirmières débordées : sans surprise, la tension est palpable, ce lundi de juin, aux urgences de l’hôpital Émile-Muller de Mulhouse (68). Par contraste, à deux pas, une ambiance feutrée règne au centre de réception et de régulation des appels, où convergent les communications passées vers le 15, numéro du Samu. Sur le plateau, des bureaux pourvus d’écrans individuels et d’autres, en hauteur, délivrant les informations de la journée (services hospitaliers fermés, véhicules disponibles, etc.). Les médecins régulateurs y travaillent main dans la main avec cinq assistants de régulation médicale (ARM). Ces professionnels peu connus du grand public sont les premiers interlocuteurs des personnes qui composent le 15, d’où leur surnom de « décrocheurs » (lire l'encadré).


Urgences vitales ou relatives


De l’urgence vitale – douleur thoracique, signes d’accident vasculaire cérébral… – au simple besoin de conseil médical en passant par l’urgence relative – typiquement, une entorse ou une crise de colique néphrétique –, chaque cas se voit attribuer une cote par les ARM, qui le résument en quelques phrases sur un fichier partagé. Ainsi, les médecins régulateurs, à qui tout appelant doit être ensuite adressé, peuvent-ils prioriser les « décrochages » et savoir d’emblée à quoi ils ont affaire. Le plus souvent, ils ordonnent l’envoi d’un véhicule de pompiers ou d’une ambulance privée. En cas d’urgence absolue comme un arrêt cardiorespiratoire, une structure mobile d’urgence et de réanimation (Smur), dans laquelle s’installe une équipe médicale, est dépêchée par les ARM sans attendre.

Sécurité routière Gaz hilarant au volant : «Il serait temps de prendre des mesures nationales car ce phénomène est devenu un vrai fléau»

par Sarah Finger, correspondante à Montpellier  publié le 19 octobre 2023

La consommation de protoxyde d’azote prend un nouveau virage : ce sont désormais de lourdes bonbonnes que policiers et gendarmes retrouvent sur l’autoroute ou dans des voitures accidentées, comme dans le Gard et l’Hérault où la mode du «proto» explose.

Un chiffre illustre à lui seul l’ampleur du phénomène : 1,2 tonne de bonbonnes de protoxyde d’azote ont été ramassées le long de l’A9, cet été, dans le Gard. Une fois vidées de leur contenu, ces bonbonnes d’acier sont tout simplement jetées par les fenêtres de voitures circulant sur l’autoroute. «Or ces contenants de format quasi industriel peuvent peser 4 kg. Imaginez qu’ils percutent un pare-brise, ou le casque d’un motard, ou qu’ils finissent sous ses roues… C’est quasi miraculeux qu’un tel accident n’ait pas encore eu lieu», explique le responsable communication de Vinci Autoroutes, Laurent Noé.

Premier épisode psychotique : un parcours systématisé d’accompagnement des proches aidants

Publié le 

Cette année, le projet APIPEP initié par le Centre hospitalier le Vinatier a reçu un financement national PHRIP (Programme Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale) pour étudier l’impact d’un nouveau parcours de psychoéducation pour les proches aidants de patients souffrant d’un premier épisode psychotique (PEP) coordonné par les Infirmiers en Pratiques Avancées (IPA). L’investigatrice coordinatrice de ce projet est Caroline Damasceno, IPA dans l’équipe PEPs de l’établissement.


MonSoutienPsy : un dispositif qui ubérise la santé mentale ?

Bérénice Paull le 19.10.23 





Un an et demi après son lancement par Emmanuel Macron lors des Assises de la santé mentale en 2021, le dispositif « MonParcoursPsy » qui permet le remboursement de huit séances de psychothérapie ne fait pas l’unanimité.

Pour les professionnels de la santé mentale, « MonParcoursPsy » est l’arbre qui cache la forêt : le désengagement de l’État en matière de psychiatrie.
© LIONEL BONAVENTURE / AFP

Sur le papier, l’initiative a de quoi convaincre. Depuis avril 2022, en France, toute personne âgée de plus de trois ans peut bénéficier de 8 séances de psychothérapie intégralement prises en charge par l’assurance maladie. Auparavant, seuls les titulaires d’une complémentaire santé pouvaient se faire rembourser ce type de consultations.

Le dispositif, rebaptisé MonSoutienPsy, semblait, lors de son annonce par Emmanuel Macron lors des Assises de la santé mentale en 2021, entériner l’accès pour tous à des soins psychiques de qualité. Pourtant, un peu plus d’un an après son lancement, le premier bilan de l’initiative est mitigé.

Selon les chiffres du ministère de la Santé, sur les 23 000 psychologues cliniciens libéraux potentiellement concernés par le dispositif, seuls 3 000 ont accepté de jouer le jeu soit à peine 13 %. Pire, 93 % des membres du collectif ManifestePsy qui regroupe plus de 8 600 psychologues à travers le territoire revendiquent le boycott du dispositif.

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Une montre pour mesurer les variations de l’humeur des personnes bipolaires

Par    Publié le 20 octobre 2023

Avec les informations collectées par les capteurs du bracelet connecté, une équipe de chercheurs hispano-néerlandais espère identifier des biomarqueurs physiologiques de cette maladie chronique mal connue et aider à une meilleure personnalisation des soins.

Au moins 40 millions d’individus dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé, souffrent de troubles bipolaires. Ces personnes connaissent des fluctuations de l’humeur et, sans traitement, alternent de façon imprévisible entre des épisodes dépressifs – plus ou moins sévères –, des phases d’hyperactivité – « hypomaniaques » ou « maniaques » selon l’intensité – et des moments de stabilité – appelés « euthymiques ». Les mécanismes de cette maladie chronique sont mal connus, rendant la prise en charge des patients complexe.

Et si un bracelet connecté pouvait avertir à temps son porteur d’une prochaine rechute pour qu’il prenne des mesures immédiates et évite ce basculement ? Tel est l’objectif que s’est fixé une équipe de chercheurs (psychiatres-data scientists) hispano-néerlandais. Leurs travaux préliminaires ont été présentés à Barcelone, mardi 10 octobre, au 36e congrès de l’ECNP (European College of Neuropsychopharmacology), par le psychiatre Diego Hidalgo-Mazzei, de l’unité des troubles bipolaires et dépressifs de l’Hospital Clinic de Barcelone. Avec les informations collectées par les capteurs du bracelet, l’équipe espère identifier des biomarqueurs physiologiques de la maladie et aider également à une meilleure personnalisation des soins. Ces recherches ont déjà fait l’objet de plusieurs prépublications, dont celle dans MedRxiv, le 29 mars 2023.

Épilepsie génétique : un diagnostic rapide dès la naissance

Mardi, 17/10/2023 

Épilepsie génétique : un diagnostic rapide dès la naissance

Une étude (Gene-STEPS) a confirmé que la réalisation d’un test diagnostique génétique plus rapide a un impact sur la détection de l’épilepsie dite génétique. Il facilite la mise en place rapide d’un traitement adapté, améliorant ainsi le pronostic de la maladie.

Il existe différentes formes d’épilepsie chez le nourrisson (enfant âgé de 29 jours à 23 mois), plus ou moins graves. Lorsque l’épilepsie est liée à une mutation (modification) des gènes, on parle d’épilepsie génétique. Ce type d’épilepsie peut être dépisté par des tests génétiques effectués dès la naissance. Malheureusement, ils ne sont pas faits de manière systématique et sont souvent incomplets (ne permettant pas de dépister toutes les anomalies génétiques). De plus, l’attente des familles pour l’obtention des résultats est souvent longue : ce qui augmente les inquiétudes.

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Le travail social : toujours une affaire de femmes ?

Bayer Véronique

Le travail social a toujours constitué un secteur d’emploi attractif pour les femmes, y compris, dès sa construction, dans des postes de direction. Pourtant, tout au long du XXe siècle, elles se sont vues progressivement écartées des postes à responsabilités. Si aujourd’hui on constate une féminisation des fonctions d’encadrement, ce processus garantit-il pour autant l’égalité entre les femmes et les hommes dans ce monde professionnel ? 

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De quoi le temps est-il le nom ?

Vendredi 20 octobre 2023

Provenant du podcast

La Conversation scientifique

Conceptual illustration of time dilation in Einstein's relativity - MARK GARLICK/SCIENCE PHOTO LIBRARY

Qu’est-ce au juste que le temps ? S’agit-il d’une substance particulière ? Existe-t-il par lui-même ? N’est-il au contraire qu’une entité secondaire émanant des relations entre événements ? Dépend-il de nous ? Est-il un produit de la conscience ?


Il y a un paradoxe autour du mot temps, repéré par saint-Augustin au IVe siècle après J.-C. et reformulé plus récemment, d’une autre façon, par Paul Valéry : alors qu’il ne donne lieu à aucune difficulté quand il est engagé dans le train d’une phrase ordinaire, il devient très embarrassant dès qu’on le retire de la circulation pour l’examiner à part.


Des guidelines dans les pathologies pédiatriques courantes pas toujours adaptées…

Publié le 17/10/2023

Les consultations d’enfants représentent une part notable des consultations de soins primaires. Les praticiens n’ont pas toujours bénéficié d’une formation adaptée et la nécessité de recommandations pour guider les orientations diagnostiques et les traitements apparait une évidence. Le but est d’éviter les hospitalisations et les examens complémentaires inutiles ou au contraire de ne pas négliger les signes d’alarme d’une pathologie grave. D’autre part, l’adhésion à ces recommandations est souvent incomplète. De fait, l’évaluation de leur qualité est nécessaire.

Hommage à Clément Rosset

Jeudi 29 mars 2018

Provenant du podcast

Le Journal de la philo

Clément Rosset - Site personnel de Clément Rosset


Celui qui nous révélait le réel et nous le faisait aimer, autant grâce à Tintin qu’au camembert, est mort mardi 27 mars. 

On a appris hier la mort du philosophe, l’un des meilleurs philosophes de notre époque. Auteur d’une œuvre à la fois ample et précise, légère et lucide, joyeuse et désespérée, on doit à Clément Rosset plus d’une trentaine d’ouvrages depuis 1960, qui vont de la Logique du pire à La folie sans peine, de La philosophie tragique à L’invisible, de Schopenhauer à Malcom Lowry. Et bien sûr ses livres : Le réel et son double et Le réel : traité de l’idiotie. Oui, dans la tête et au cœur du philosophe : le réel, idiot, unique et singulier réel, évident mais que l’on veut fuir, tous sauf lui. 

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Psychanalyse Boris Cyrulnik et les ressorts de l’attachement

par Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste   publié le 19 octobre 2023 

Le psychiatre, inspiré par les travaux de John Bowlby, analyse les mécanismes de développement psychique chez les animaux et l’être humain.

On dit que l’âge et l’expérience venant on retourne à ses premières amours (ou intérêts). Permettons-nous ici de renvoyer aux remarquables premiers livres du Boris Cyrulnik, éthologue avant de devenir psychiatre (Mémoire de singe et paroles d’homme, 1983, et Sous le signe du lien, une histoire naturelle de l’attachement, 1989, tous deux chez Hachette). L’auteur, enfant isolé, dont on connaît l’histoire tragique rappelle qu’il a réussi à s’évader en découvrant les mondes animaux. Et explique qu’il a, peu à peu, organisé une éthologie humaine, clinique, inspirée des travaux des éthologues animaliers. Une démarche jugée marginale dans les années 80 à l’exception de grands noms de la psychiatrie de l’époque (Serge Lebovici et Michel Soulé) qui avaient parrainé «son sentier de chèvre, aujourd’hui devenu autoroute avec une énorme circulation de publications sur l’attachement», remarque-t-il non sans humour.

Symboles maternels

Venons-en au titre de cet ouvrage qui est un hommage à John Bowlby, le père intellectuel de Cyrulnik (et le père de la notion d’attachement) auquel cet ouvrage est dédié. Bowlby avait construit sa vision du monde en travaillant sur le terrain quand il était éducateur de jeunes délinquants. Formé à la psychanalyse auprès de Mélanie Klein, il devint président de la société britannique de psychanalyse. Dans son livre Forty-four juvenile thieves : their characters and home life (1946) (Quarante-quatre jeunes voleurs et leur caractère dans la vie familiale), il avait comparé la vie réelle de 44 enfants devenus délinquants à une autre population du même nombre d’enfants qui avaient été eux aussi en difficulté relationnelle mais qui n’étaient pas devenus délinquants. Ces «44 voleurs» ont constitué une charnière théorique et clinique dans l’œuvre de Bowlby et dans la culture psychologique et éducative de l’Angleterre, et d’un grand nombre d’autres pays. La méthode de terrain employée (et non celle de l’analyse du monde fantasmatique de ces adolescents) a permis de faire émerger le caractère froid, distant, de ces jeunes, indifférents à ce qu’ils avaient commis ainsi qu’aux sanctions. Or ces «44 voleurs» avaient subi une longue séparation au cours de leurs premiers mois, sans substitut affectif ; alors qu’il n’y avait eu que deux isolements précoces dans le groupe des non-délinquants.

Bowlby – et à sa suite Cyrulnik dans ses propres travaux – ont interprété ce fait dans une optique psychanalytique : les enfants avides d’amour se jettent sur les symboles maternels tels la nourriture ou sur des objets qui les représentent et qu’ils n’hésitent pas à voler. Emblématique est l’histoire de Jean Genet, orphelin précoce, isolé, qui écrivait dans Journal du voleur (1949) : «Il faut voler ceux qui vous aiment.» Il est évident, comme le montre et démontre superbement Cyrulnik, que la mère des années 50, pas plus que ses représentations, ne sont celles du XXIe siècle. On parle maintenant de «niche sensorielle» dans laquelle il peut y avoir une autre figure à aimer que la mère, à commencer par celle du père. La commission des mille premiers jours, dirigée par Boris Cyrulnik, a notamment montré que le fait d’augmenter le congé paternité a fait notablement diminuer les dépressions postnatales. Bowlby avait déjà proposé l’idée que l’environnement le plus favorable au développement du petit était un système familial composé de six à huit figures d’attachement : la mère entourée d’une constellation d’autres figures familiales. Les familles multirecomposées actuelles ont en ce sens – si tout est bien expliqué – une place privilégiée pour qu’un bébé se développe sous de bons auspices.

Trésor d’hypothèses

Il est impossible de rendre compte de la totalité de ce gros livre qui est le résultat de l’expérience clinique de Boris Cyrulnik avec ses nombreuses rencontres entre disciplines différentes. Mettre en lumière l’éthologie animale et la clinique humaine offre en effet un trésor d’hypothèses, mais ne permet pas – et de loin – l’extrapolation. Exemple significatif (et drôle) : une louve habituée à vivre dans l’appartement d’un couple qui prenait soin d’elle a pu comprendre que l’homme se mettait en danger en se penchant au bord du balcon. Elle s’est précipitée pour l’attraper par son pantalon et le tirer en arrière. Mais aurait-elle pu comprendre que cet être humain voulait mourir parce qu’il avait trop de dettes ou parce que sa femme venait de le quitter ? Les animaux sont-ils capables de comprendre les représentations des humains ? Question ouverte…

Boris Cyrulnik. Quarante voleurs en carence affective. Bagarres animales et guerres humaines, Odile Jacob, 346 pp.

samedi 21 octobre 2023

VIDÉO. "On est loin de la prostitution" : une série OCS sur l'accompagnement sexuel des personnes handicapées tournée en Isère

Écrit par Margot Desmas et Clara Delcroix   Publié le 

Le tournage de la série Extra, qui aborde la thématique de l'accompagnement sexuel des personnes en situation de handicap, à Vienne (Isère) le 19 octobre 2023.

Le tournage de la série Extra, qui aborde la thématique de l'accompagnement sexuel des personnes en situation de handicap, à Vienne (Isère) le 19 octobre 2023. • © France 3 Alpes

La série Extra, produite par une société annécienne pour la plateforme OCS, aborde la thématique de l'accompagnement sexuel des personnes en situation de handicap. En mettant en lumière cette pratique illégale en France, les réalisateurs espèrent faire bouger les lignes.

Traiter le handicap par le prisme de la comédie, c'est le leitmotiv de la série Extra, prochainement diffusée sur la plateforme OCS. Ses deux réalisateurs, Jonathan Hazan et Matthieu Bernard, ont choisi un sujet tabou : l’assistance sexuelle pour les personnes handicapées.

"On n'a pas toutes les réponses sur cette question, ce n'est pas ce qu'on revendique. En revanche, on veut au moins intéresser le public à ce sujet et montrer qu’il y a autant de besoins que d’individus", explique Jonathan Hazan.

"On est loin de la prostitution, complète Matthieu Bernard. Mais en France, il y a un vide juridique qui fait que personne n'ose vraiment y aller, sauf de manière clandestine. Ce qui nous arrangeait pour la comédie parce que notre héroïne fait un peu n’importe quoi, jusqu'à se mettre en danger vis-à-vis de la gendarmerie."

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Franc succès pour les premières Assises santé mentale & psychiatrie à Digne-les-Bains

LOGO DIGNE NOIR

Publié le 18 octobre 2023

Les premières assises Santé mentale & psychiatrie des Alpes-de-Haute-Provence se sont tenues ce mercredi 18 octobre à Digne-les-Bains.

Organisées par l’Agence Régionale de Santé PACA, le Centre Hospitalier Digne-les-Bains et la Ville en partenariat avec le CODES 04, ces assises ont été l'occasion de débattre avec des experts de renommée internationale et de témoigner de l’expérience de notre territoire pionnier en matière de santé mentale.
 
Tout au long de la journée, conférences universitaires, tables rondes, stands, expositions et ateliers interactifs ont accueilli près de 600 personnes venues de toute la région.


"Il y a un manque de psychiatres sur notre territoire" : ces priorités du Conseil local en santé mentale à Montpellier

CATHY SOUN  Publié le 

Le Conseil local en santé mentale vient d'être lancé par la Ville de Montpellier. Élodie Brun-Mandon, élue déléguée à la santé et à la prévention, explique à quoi va servir cet outil.

Quelles seront les priorités de ce Conseil local dédié à la santé mentale ?  

La première c'est d'améliorer la lisibilité des dispositifs. Beaucoup de personnes ne savent pas où s'orienter pour identifier leur pathologie et répondre à leurs besoins. La deuxième c'est de donner les moyens aux professionnels de travailler ensemble. Les travailleurs sociaux, médecins, associations ont peu de temps pour se coordonner. La volonté est aussi d'aller vers des solutions innovantes comme l'unité mobile de prévention santé, Ma.P, commence à être connu, on en est très fiers. 

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L’hôpital de Navarre d’Évreux ouvre les portes de son musée sur l’histoire de la psychiatrie euroise

Par Frédéric Durand   Le 18 octobre 2023

Dans le sous-sol de la Chapelle, l’espace muséal du nouvel hôpital de Navarre plonge les visiteurs dans le monde inconnu de la psychiatrie reconstitué à travers quatre salles et de nombreuses archives locales.

Ex-infirmiers, Alain Deprez, Philippe Massot et Jacques Vassault proposent des visites sur rendez-vous du musée de l’établissement psychiatrique d'Evreux. #PRESS30

Ex-infirmiers, Alain Deprez, Philippe Massot et Jacques Vassault proposent des visites sur rendez-vous du musée de l’établissement psychiatrique d'Evreux. #PRESS30

Car « la santé mentale est un droit et s’engager en sa faveur, c’est investir dans une vie et un avenir meilleur pour tous », le nouvel hôpital de Navarre participe chaque année aux Semaines d’information sur la santé mentale (SISM) en partenariat avec l’Unafam Eure et avec le soutien du Conseil local de santé mentale d’Évreux Portes de Normandie. La 34e édition se déroule jusqu’à ce mercredi 18 octobre sur le thème « À tous les âges de la vie, ma santé mentale est un droit » afin de changer de regard sur les personnes malades et les pratiques. Le programme a permis de découvrir l’espace muséal de l’établissement psychiatrique lors de visites qui permettent de plonger dans les méandres d’un monde méconnu voir inconnu de la psychiatrie.


Manque de psychiatres : une unité de 15 lits ferme ses portes au centre hospitalier de Rouffach

De Guillaume Chhum  Mercredi 18 octobre 2023 

A cause d'une pénurie de psychiatres, une unité de 15 lits a fermé ses portes depuis le 30 septembre, à l'hôpital de Rouffach. Comme les généralistes, il y a désormais une pénurie de médecins psychiatres. Ils préfèrent aller travailler dans le privé, avec moins de contraintes.

L'entrée du centre hospitalier psychiatrique de Rouffach

L'entrée du centre hospitalier psychiatrique de Rouffach © Radio France Guillaume Chhum

A l'hôpital de Rouffach, une unité de psychiatrie a fermé ses portes depuis 30 septembre. Ce sont donc 15 lits qui ont fermé depuis quelques jours, dans le pavillon 21. C'est la conséquence du départ de trois psychiatres depuis le début de l'année, dont un dernièrement, avant l'été.

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Agnès van Zanten, sociologue : « L’orientation subie est un échec vécu de façon très violente »

Propos recueillis par    Publié le 19 octobre 2023 

Dans un entretien au « Monde », la directrice de recherche au CNRS analyse les facteurs sociaux et éducatifs qui ont pu alimenter la rage des émeutiers de Nanterre au début de l’été.

Trois mois après les émeutes qui ont mis le feu à la ville de Nanterre, Agnès van Zanten, sociologue, directrice de recherche au CNRS et autrice de L’Ecole de la périphérie. Scolarité et ségrégation en banlieue (PUF, 442 pages, 14,99 euros), rappelle que le milieu social est le premier facteur d’inégalité dans les parcours scolaires et l’orientation. Un terreau idéal pour alimenter la colère d’une jeunesse qui s’estime lésée.

Au Royaume-Uni, un plan d’urgence pour désengorger les prisons

Par (Londres, correspondante)  Publié le 19 octobre 2023

Le ministre britannique de la justice a notamment annoncé que des milliers de personnes détenues en Angleterre et au Pays de Galles verraient leur peine raccourcie de dix-huit jours.

La prison de Wandsworth, dans le sud de Londres, le 7 septembre 2023. 

Les prisons britanniques sont pleines. Tellement saturées que le gouvernement de Rishi Sunak en est réduit à des mesures extrêmes. Lundi 16 octobre, le ministre de la justice, Alex Chalk, a annoncé que des milliers de personnes détenues en Angleterre et au Pays de Galles condamnées à moins de quatre ans d’incarcération allaient être libérées dix-huit jours avant la fin de leur peine. Le gouvernement va en outre proposer un projet de loi pour que des milliers de Britanniques puissent purger leur peine dans des établissements à l’étranger et il a promis d’accélérer les expulsions de binationaux condamnés.

"La drogue et l'argent s'échangent par les fenêtres", une infirmière en psychiatrie dans les quartiers Nord de Marseille raconte son quotidien

Écrit par Laure Bolmont     Publié le 

Insécurité des soignants, manque de personnel, de lits, absence de suivi des patients psychotiques : une infirmière de l’hôpital Édouard Toulouse à Marseille dans les quartiers Nord veut faire entendre l'angoisse des soignants en psychiatrie

Pour Sabrina*, c'est trop, parce qu'il n'y a pas assez. Trop de violence au quotidien et pas assez de moyens pour faire face. Infirmière en psychiatrie depuis 10 ans à Édouard Toulouse, dans les quartiers Nord de Marseille, elle a vu la situation s'aggraver dangereusement. Dans son établissement, dans son "pavillon de psychiatrie", dans son équipe, c'est le même malaise qu'ailleurs en France dans ce secteur si particulier de la santé : pas assez de soignants, de lits, de suivi et trop d'agressions.

Et puis, la peur est là. En mai 2023, une infirmière était tuée dans une attaque au couteau au CHU de Reims, un drame venu cristalliser une crise profonde de la psychiatrie,"parent pauvre" du système de santé français.

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Pourquoi le débat public-privé crispe-t-il autant les parents ?

Darons daronnes


 Ça m’a prise par surprise, un jour ordinaire, lorsque mon fils était encore à la crèche. Les pieds dans les surchaussures, un parent d’un petit camarade m’a dit : « Nous, l’année prochaine, pour la maternelle, on va mettre Gudulon à Sainte-Bidulette ! L’école de secteur, je la sens pas trop, tu vois. Et puis tous ses copains font comme nous. » Oh la la, la colère. La colère dans laquelle ça m’a mise ! Une rage folle, totalement disproportionnée. J’ai rétorqué, du ton le plus froid que je pouvais : « Non, nous il ira à l’école de secteur. Ses sœurs y sont déjà, elle est géniale, les profs sont super, il y a moins de quinze enfants par classe alors qu’à Sainte-Bidulette ils sont trente-deux. » Je suis rentrée en grommelant toute seule dans la rue, avec mon inexplicable et injuste colère – injuste, car d’où me vient ce soudain magistère moral ?