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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 15 novembre 2021

Protection de l'enfance Placements à l’hôtel des mineurs «incasables» : «Comment tu veux être adapté à la vie en sortant de là ?»

par Marie Piquemal et Quentin Girard  publié le 15 novembre 2021

Une fois les solutions en foyer ou en famille d’accueil épuisées, de nombreux jeunes, estampillés «cas complexes», échouent à l’hôtel, faute de mieux. Ils sont surveillés vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour certains, souvent déscolarisés. Un dispositif aussi inadapté que coûteux.

Sur la façade, les trois étoiles de cet appart-hôtel, en bordure de Paris, sont en dorées et brillantes. On y entre comme dans un hall de gare. De larges allées, recouvertes de dalles, bordées d’arbustes entretenus. L’endroit fait penser aux résidences Pierre et Vacances : des petits studios, avec coin kitchenette, baie vitrée et table de jardin. Un ado, 15 ans, est posé sur une chaise en plastique, absorbé par des vidéos sur le téléphone. «Tu ne vas pas à l’école ?» Non, de la tête. Il sourit pour signifier la bizarrerie de la question. Cela fait deux ans qu’il n’a pas mis les pieds au collège. Il passe ses journées ici, sur ce perron, sans perspective. En nous entendant, un homme sort de la chambre : c’est un éducateur, embauché par une boîte d’intérim pour le «surveiller» non-stop. Il est plutôt bavard, content d’échanger – les journées enfermées ici à deux, sont longues. «Il faut le garder à l’œil tout le temps, sinon il s’automutile. L’école, ce n’est plus possible pour lui, il est capable de se planter le compas dans le bras…» Il ajoute, en balayant du regard l’endroit : «Il n’est pas le seul ici. De plus en plus de gamins se mettent en danger.» Lui a pris l’habitude d’enfermer fourchettes et couteaux dans le coffre-fort de la chambre.

Les Assises de la Psychiatrie et ensuite ?

Les Assises de la psychiatrie ont eu lieu. Et maintenant quoi faire ?

A lire la presse, les Assises de la Psychiatrie semblent lointaines. Le scandale de la pédocriminalité dans l’Eglise a pris le dessus, l’Afghanistan un peu avant, la désignation du candidat écologiste etc. Deux jours de discussions entre des personnes engagées dans le travail avec les patients pour aboutir au final un discours présidentiel qui prend acte sur seulement quelques points. D’autres services en plus de ceux de psychiatrie ferment et maintenant faute de soignants sans même que l’Etat ait besoin de le demander. On parle d’un Ségur 2 pour rattraper les erreurs du Ségur 1 et ne pas oublier du monde cette fois-ci. 

Pendant les Assises on a vu beaucoup d’acteurs de terrain témoigner de ce qu’ils faisaient et montrer qu’il existe des possibilités de travailler dans le domaine de la psychiatrie et d’avoir des effets positifs. Il faut revoir la vidéo de ces assises pour saisir la diversité et le dynamisme de ces équipes qui se débrouillent avec ce qui existe et où la coopération entre les différents corps de métier rend des résultats possibles. 

Ensuite comme d’habitude nous avons eu les discours sur la conduite à tenir et là on avance à l’aveugle quasiment. D’abord il y a presque autant d’idées de ce qu’il faudrait faire que de psychiatres, ensuite malgré les avancées de la discipline, nous restons encore loin de la majorité du reste des spécialités médicales du point de vue des résultats. Ceux qui veulent faire ce qu’on fait depuis trente ans mais avec plus de moyens font la guerre à ceux qui veulent faire du neuf également avec plus de moyens. Entre les deux, les patients et les familles de plus en plus donnent de la voix. Personnellement je pense que le salut viendra de leur participation à l’effort de remise en place d’une psychiatrie où les professionnels auront envie de travailler. 

Enfin on doit mentionner qu’on évoque peu la question de la quantité de personnes nécessitant des soins dans ce domaine. On en parle certes, on cite l’augmentation des demandes de consultations, les délais d’attente avant d’avoir une réponse mais rarement le fait que d’une part, la fragilité du psychisme humain dépasse de loin la fragilité du reste du corps humain et l’exigence croissante du monde moderne en termes de performance et de rentabilité met au jour de plus en plus cette faiblesse. Alors ajouter 800 postes de médecins... Même si ce nombre paraît considérable, il correspond à peine à un demi-poste par CMP. Les listes d’attente ne vont pas se réduire tellement. 

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Direct 13 novembre : Le grand retour des confinements en Europe | Faut-il passer du passe sanitaire au passe vaccinal ?

Publié le 13/11/2021

Cette veille quotidienne vous permet de retrouver rapidement certaines des informations brèves concernant l’épidémie actuelle. Retrouvez tous nos articles sur la Covid-19.

17 h 30 - Confinement partiel aux Pays-bas

Pour endiguer une récente flambée de contaminations, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a annoncé vendredi soir  le retour d'une série de restrictions sanitaires, lors d'une conférence de presse à La Haye : un "grand coup de quelques semaines, car le virus est partout, dans tout le pays, dans tous les secteurs et à tous les âges", a-t-il expliqué.

Parmi ces nouvelles mesures, qui entrent en vigueur samedi soir et courront sur au moins trois semaines, les bars, les restaurants et les magasins essentiels tels que les supermarchés devront fermer à 20h et les magasins non essentiels à 18h. Par ailleurs, les citoyens néerlandais sont appelés à ne pas accueillir plus de quatre personnes chez eux et à faire du télétravail, "sauf si cela n'est vraiment pas possible", a indiqué Mark Rutte.
Quant aux manifestations publiques, elles sont supprimées et les matchs de football seront joués à huis clos.
A la suite de ces annonces, des échauffourées ont eu lieu à La Haye, où 200 personnes se sont opposées à la police anti-émeute après l'annonce des nouvelles mesures sanitaires.

17 h - Un confinement des non-vaccinés en Autriche

Face à une flambée épidémique dans deux régions autrichiennes, les personnes non vaccinées de ces provinces vont se voir imposer un confinement dès lundi. Elles n'auront pas le droit de quitter leur domicile sauf pour faire leurs courses, du sport ou pour des soins médicaux. Selon le chancelier, des contrôles "inopinés" seront effectués.
Il faudra encore un vote du parlement fédéral pour que la mesure s’applique à toute l’Autriche.


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Pourquoi des innocents passent aux aveux ? Les chercheurs ont quelques

Par   Publié le 15 octobre 2021

Les mécanismes et les ressorts psychologiques des faux aveux, domaine méconnu de la science, sont étudiés depuis les années 1980. Les chercheurs ont pu démontrer qu’il est possible, dans certaines conditions, de pirater, en quelque sorte, les cerveaux d’individus.

Avouer un délit ou même un crime qu’on n’a pas commis ? A première vue, l’idée paraît absurde. Les faux aveux sont pourtant une réalité bien au-delà de l’anecdote, et de nombreuses recherches scientifiques menées sur le sujet depuis une quarantaine d’années ont permis de mieux en comprendre les mécanismes et les facteurs de risque, contribuant ainsi à la prévention et la révision de condamnations injustifiées. Cette science des faux aveux s’appuie en partie sur des travaux de psychologie expérimentale qui ont démontré qu’il est tout à fait possible, dans certaines conditions, de convaincre des individus qu’ils sont l’auteur de fautes, voire de délits. Un piratage de leur cerveau, en quelque sorte.

Le concept de races, une hérésie scientifique

DE SIMON WORRALL  PUBLICATION 19 NOV. 2021

Des scientifiques mettent en exergue les liens qui nous unissent les uns aux autres, ainsi qu'aux espèces qui nous ont précédés.


Lors de la cartographie par les scientifiques du génome de l'homme de Neandertal, des signes de ...
Lors de la cartographie par les scientifiques du génome de l'homme de Neandertal, des signes de « flux génétique » (en d'autres termes, de rapports sexuels) avec des Homo sapiens sont apparus. Ci-dessus, la reconstitution faite par un artiste d'une femme de Neandertal.
PHOTOGRAPHIE DE JOE MCNALLY, NATIONAL GEOGRAPHIC CREATIVE

Les scientifiques cartographient régulièrement les génomes de ceux qui nous ont quittés il y a bien longtemps, des hommes de Neandertal aux rois du Moyen-Âge. Dans A Brief History of Everyone Who Ever Livedle généticien britannique Adam Rutherford explique que leurs découvertes réécrivent l'histoire de la vie humaine sur Terre.

Depuis le studio de la BBC à Londres où il anime l'émission hebdomadaire Inside Scienceil nous a expliqué comment le développement de l'agriculture a transformé la biologie humaine, pourquoi nos gènes nous prouvent que nous sommes tous de la même famille, sans distinction de « races ».

 

Le domaine de la paléogénétique est en train de transformer notre compréhension de l'histoire ancienne de l'humanité. Pouvez-vous nous expliquer son fonctionnement et nous livrer quelques grands moments ?

Si vous voyez l'ADN comme un périphérique de stockage de données, les données qu'il contient sont des informations biologiques. Elles représentent en nous trois milliards de lettres de codes individuels, soit 20 000 gènes. La paléogénétique est l'étude de notre ADN à partir d'éléments disparus depuis longtemps : paleo est un préfixe qui signifie « ancien ». C'est un domaine récent puisque nous n'avons inventé la technologie nécessaire à ces analyses qu'au cours des 10 dernières années et, de façon plus pointue, lors de ces cinq dernières années.

L'ADN est intéressant au sens où il est beaucoup plus stable qu'un disque compact ou qu'une cassette. Si les conditions sont réunies, l'ADN survivra pendant des milliers voire des centaines de milliers d'années dans les os d'une personne ou d'un organisme. Avec l'avènement de nouvelles technologies qui nous permettent de l'extraire, nous sommes en mesure d'analyser le génome de créatures disparues depuis des milliers de siècles.



Jeu de l'olive dans les écoles : " Pas un geste banal mais un abus sexuel " la gendarmerie du Tarn-et-Garonne alerte

Publié le 19/11/2021

La gendarmerie du Tarn-et-Garonne lance une alerte sur son compte Facebook : la pratique du jeu de "l’olive" se multiplie dans les établissements scolaires. Une plainte a été déposée par les parents d’un collégien de Moissac.

Une " blague entre élèves ", plutôt un jeu dangereux qui peut être qualifié d’abus sexuel. Le jeu de " l’olive " consiste à mettre un doigt dans les fesses d’un camarade par-dessus ses vêtements.

La plupart du temps, le geste n’aboutit pas, il est simulé mais ça peut dériver très vite en abus sexuel ", précise le chef d’escadron Barousse de la gendarmerie du Tarn-et-Garonne. C’est précisément parce-que la famille d’un collégien de Moissac, victime de ce " jeu " vient de porter plainte, que la gendarmerie alerte sur les dangers de ce jeu. " L’adolescent a réussi à en parler à ses parents mais il est traumatisé ", selon le responsable de gendarmerie. Le jeu n’est pas nouveau mais il ressurgit dans les cours d’établissements scolaires au point que la gendarmerie du Tarn-et-Garonne lance une alerte sur son compte Facebook.

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Aux urgences du Mans, tenir bon malgré la désertification médicale


 



Par    Publié le 14 novembre 2021


REPORTAGE  Alors que les quatre services d’urgence autour de la capitale de la Sarthe sont sous forte tension, le fragile équilibre habituel est bousculé en cette rentrée post-Covid, avec notamment des chiffres de fréquentation en augmentation.

« Je vais vous installer dans un lit, monsieur », répète une infirmière, avec le ton ferme mais bienveillant du soignant. Derrière le rideau, un vieil homme va être transféré du brancard sur lequel il est allongé vers un lit, porté par plusieurs personnels de santé. Soit un support plus confortable. Au centre hospitalier du Mans, dans la « salle de transit » des urgences, destinée aux patients en attente de résultats ou d’une hospitalisation dans les étages, on reste parfois plus longtemps que prévu. Plus encore peut-être ces dernières semaines, alors que l’activité du service explose, mais que le nombre de places dans l’hôpital, lui, ne bouge pas. « Cette nuit, plusieurs personnes ont dû dormir là… ce n’est pas idéal pour l’intimité et la surveillance », reconnaîtl’urgentiste Clara Gobert, derrière laquelle une dizaine de patients sont installés, allongés ou assis, aux quatre coins de la pièce, ce lundi 8 novembre.

dimanche 14 novembre 2021

« J’ai l’impression d’avoir gagné au loto » : elle touche un revenu universel de 1 200 € par mois

Publié le 

Ils ont été un peu plus de 2,5 millions d’Allemands à tenter leur chance. Seuls 122 volontaires ont été retenus par tirage au sort en fin d’année 2020. L’expérience, financée par une association allemande, permet à ces personnes de toucher 1200 euros par mois, sans condition, depuis juillet 2021. Une expérience prévue pour durer 3 ans.

Une femme tient des billets en euros, dans ses mains. Photo d’illustration.

Depuis juillet 2021, 122 Allemands touchent un revenu universel de 1200 euros par mois, sans condition de ressources, ni obligation de travailler. Ils ont été tirés au sort parmi près de 3 millions de candidats. Cette expérimentation scientifique vise à dépasser les débats d’idées sur la question qui voient s’opposer des stéréotypes classiques.


Bourvil - Interview d'un homme heureux (1962)







Interviewé en 1962, le comédien et chanteur français Bourvil évoque sa joie de vivre, sa famille et sa riche carrière. Comblé sur le plan familial et professionnel, il estime être né sous une bonne étoile.

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Monsieur Farine : un trésor dans sa raison




par Ramsès Kefi  publié le 8 novembre 2021 

En Seine-et-Marne, Pierre Farine, 92 ans, échafaude depuis une quarantaine d’années des théories sur la formation du système solaire, sur la lumière ou sur les particules… Un travail consigné dans d’innombrables classeurs avec force croquis, qu’il aimerait transmettre.

Pierre Farine a beaucoup parlé du soleil à Fatiha Dahi. Enormément, en fait. Il est retraité depuis longtemps, elle est son auxiliaire de vie depuis six ou sept ans. Souvent, elle lui rend visite, sans raison particulière, pour prendre des nouvelles. Elle s’est attachée. Le vieil homme, 92 ans, vit seul dans une barre d’immeuble de Torcy, en Seine-et-Marne, au milieu de ses fulgurances. Dans le meuble de son couloir sont rangés, par dizaines, des petits classeurs. Ils contiennent ses croquis. Ils renferment ses passions et obsessions autour de la lumière, de la formation des galaxies, des convections – bref, des coulisses du ciel. On nous l’a présenté ainsi : «Monsieur Farine a une théorie sur le champ magnétique du soleil.» Entre autres.

Marcel Bouché : «Les vers de terre sont la première masse animale qui cohabite avec l’humain» Article

par Thibaut Sardier  publié le 10 novembre 2021

Pour Aristote, ils sont les «intestins de la Terre». Ils sont, en fait, tellement plus que cela : omniprésents, ils tiennent une place essentielle dans notre écosystème, et ne sont pas utiles qu’en appâts pour la pêche. Rencontre avec l’ancien directeur de recherche à l’Inra, jardinier de formation, qui les étudie depuis près de cinquante ans.

C’est le genre de petites bêtes qui n’ont longtemps intéressé que les pêcheurs en quête d’un bel appât. Et qui ont même franchement dégoûté tous ceux qui voyaient plus le côté «un peu gluant» que l’aspect «appétissant», comme dirait Simba dans le Roi lion. C’en est trop : les vers de terre ne peuvent plus être méprisés. Cessons de réserver notre admiration aux chiens et aux chats, aux lions et aux tigres, aux baleines et aux pandas. Il est temps de célébrer ces petits êtres qui vivent par milliers sous nos pieds quand ils ne sont pas tués par nos pesticides. Ils servent de nourriture aux oiseaux dont de nombreuses espèces voient leur population baisser, aèrent la terre en creusant leurs galeries et fertilisent les sols en digérant l’humus et les végétaux morts. Oubliez les charrues et les engrais, les vers de terre sont là !

5 choses que vous ne saviez pas sur votre psy

Publié le 12 nov. 2021

L'Assemblée nationale a voté : en 2022, certaines consultations de psy seront remboursées. Mais il y a psy et psy. Certains travaillent en entreprise, d'autres à l'Education nationale, et parfois font de la psychanalyse sans être ni psychiatre, ni psychologue. On fait le point.

Si 28.000 psychologues exercent une activité libérale ou mixte, 16.000 ont embrassé la fonction hospitalière. En collectivité territoriale, le salaire initial est de 1.830 € brut.

Si 28.000 psychologues exercent une activité libérale ou mixte, 16.000 ont embrassé la fonction hospitalière. En collectivité territoriale, le salaire initial est de 1.830 € brut. (iStock)

L'Assemblée nationale a voté : en 2022, certaines consultations de psy seront remboursées. Mais il y a psy et psy. Certains travaillent en RH, d'autres à l'Education nationale, et parfois font de la psychanalyse sans être ni psychiatres, ni psychologues. On fait le point. Avec quelques anecdotes intéressantes sur le métier, au passage.

1- Des consultations bientôt remboursées

Le remboursement des séances avec un psychiatre était déjà pratiqué pour les psychiatres (15.500 en France selon la Drees). Et pour cause, ce sont des médecins spécialisés, soit six ans de tronc commun de médecine puis cinq ans de spécialisation en psychiatrie, avec des sur-options comme la périnatalité.

Le psychologue clinicien est lui diplômé d'un master en psychologie et n'a pas le droit de prescrire de médicaments. La séance n'est remboursée qu'à l'hôpital ou en centre médico-psychologique, mais à partir de 2022, toute personne assurée par la Sécurité sociale aura droit, sur prescription médicale, à huit séances chez un psychologue libéral volontaire. « Le Gouvernement veillera à répartir les praticiens le plus équitablement possible dans le territoire », a indiqué la ministre déléguée Brigitte Bourguignon. Encore faut-il qu'ils acceptent de tarifer la première séance à 40 € et les suivantes à 30 €, quand le syndicat national des psychologues réclame « un tarif décent de 60 euros ».


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« La religion la plus anthropocentrique » : les racines chrétiennes de la crise écologique

Par    Publié le 12 novembre 2021




Certains dialogues se nouent sur des décennies, parfois des siècles. En 2015, les initiés n’ont pas seulement lu Laudato si ( « Loué sois-tu ») comme une encyclique révolutionnaire, la première jamais consacrée à l’écologie par un pape. Ils ont aussi compris que François entendait affronter l’une des plus graves mises en cause intellectuelles de l’Eglise, formulée un demi-siècle plus tôt. L’historien américain Lynn Townsend White (1907-1987), lui-même presbytérien, n’était pourtant pas un ennemi du christianisme. Mais, en publiant dans la grande revue américaine Science l’article « Les racines historiques de notre crise écologique », en mars 1967, ce médiéviste spécialisé dans l’histoire des techniques allait ouvrir une controverse qui, aujourd’hui encore, reste vive.

L’hôpital Begin déploie la fonction d’infirmière coordinatrice

16/11/2021

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Émilie Trividic, Idec, et Olivier Lengagne cadre supérieur de santé en charge du pôle médico-technique au sein de l’hôpital Bégin

Pour agir sur la réduction des durées moyennes de séjours en chirurgie, l’hôpital d’instruction des armées Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne), a intégré la fonction d’infirmière de coordination. Lors du Salon infirmier, deux membres de l’équipe ont présenté leurs réflexions sur l’évolution de leur organisation.

Manque de collaboration entre les acteurs, d’anticipation des modalités de sortie et de coordination du parcours patients : ces constats établis en 2018 ont permis d’expliquer pourquoi, au sein du service de chirurgie du centre des consultations externes de l’hôpital Bégin, la durée moyenne de séjour (DMS) des patients était plus élevée que la DMS nationale. « Nous nous sommes donc interrogés sur la formalisation d’un parcours patient coordonné, dans l’objectif de réduire la DMS tout en répondant aux attentes des patients », a fait savoir Olivier Lengagne, cadre supérieur de santé en charge du pôle médico-technique au sein de l’hôpital Bégin, lors du Salon infirmier.

Anticiper les besoins

En janvier 2019, l’équipe a fait le choix de former une infirmière d’évaluation et d’éducation (INEE). « Elle avait pour fonction d’organiser des rendez-vous avec les patients, juste après leur entretien avec le médecin anesthésiste, pour leur transmettre davantage d’informations, évaluer leurs besoins et leur niveau de dépendance afin d’amorcer et d’organiser au mieux leur sortie », a expliqué Olivier Lengagne. Deux outils étaient privilégiés : le service de retour à domicile Prado et le logiciel ViaTrajectoire, qui propose une aide à l’orientation personnalisée. Pour amorcer cette nouvelle mission de l’INEE, trois spécialités ont été ciblées : prothèse totale de genou en chirurgie orthopédique, prostatectomie en urologie et colectomie en chirurgie viscérale.


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Les profileurs de nuages

19.11.2021







Comment reconnaître les nuages qui pourraient être à l’origine d’orages violents ou d’inondations ? 

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Terminus pour le ticket de métro


 








C’est le bout de carton le plus emblématique de Paris : le ticket de métro nous accompagne depuis plus d’un siècle. Mais ses jours sont comptés. Parigo vous explique tout.

Fini les carnets de 10, place désormais au Navigo Easy. La révolution de la billettique est en marche en Île-de-France… enfin surtout à Paris. Car pour le RER ou Transilien, la dématérialisation du titre de transport n’est pas attendue avant 2024. Entretien avec Arnaud Bertrand, président de Plus de trains.

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Manon Garcia : « Notre sexualité est façonnée par de puissantes normes de genre »

Propos recueillis par    Publié le 12 octobre 2021 

Avec « La Conversation des sexes. Philosophie du consentement », la philosophe montre, dans un entretien au « Monde », comment le patriarcat et les rapports de pouvoir qu’il installe dans la sphère privée amènent la femme à accepter des relations sexuelles, sources « de souffrances ou d’injustices ».

Manon Garcia.

Qu’est-ce, au fond, que le consentement ? Comment définir cette notion qui est au cœur des discours contemporains sur les violences sexuelles ? C’est la question que pose la philosophe Manon Garcia dans La Conversation des sexes (Flammarion, « Climats », 308 pages,). Professeure à l’université Yale (Etats-Unis), l’autrice d’On ne naît pas soumise, on le devient (Flammarion, 2018, réédition Champs, 2021) explore, dans cet ouvrage, les multiples facettes du consentement − et insiste sur les ambiguïtés de ce concept.

Matin, midi ou soir ? Il n’y a pas d’heure pour le sexe


 



Publié le 14 novembre 2021

CHRONIQUE

Notre activité sexuelle est essentiellement nocturne. Et pourtant, faire l’amour le soir relève de l’auto-sabotage, estime Maïa Mazaurette, chroniqueuse de « La Matinale », qui pointe les facteurs biologiques et culturels à l’œuvre.

Existe-t-il une horloge du sexe ? La réponse tombe sous le sens : de même qu’on n’a pas toujours le même niveau d’énergie ou de concentration, de même qu’on mange ou dort à certaines heures, notre activité sexuelle dépend du moment de la journée, du jour de la semaine, de variations saisonnières et bien sûr, de l’âge du capitaine.

S’il existe une chrononutrition, faudrait-il inventer un chronoérotisme ? Ce serait une piste, à condition de ne pas confondre ce projet avec la chronosexualité (sont chronosexuelles les personnes dont les attirances changent selon l’heure ou la situation) ou avec la chronophilie (sont chronophiles les personnes attirées par une tranche d’âge spécifique).

Pluie d’antidépresseurs sur nos jeunes

Publié le 13 novembre 2021

QUEBEC

KARINE GAUTHIERPSYCHOLOGUE ET PRÉSIDENTE DE LA COALITION DES PSYCHOLOGUES DU RÉSEAU PUBLIC QUÉBÉCOIS, ET SEPT AUTRES SIGNATAIRES*

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Vous vous demandez comment vont nos jeunes ? Certains vont bien. Mais entre 2019 et 2021, il y a eu une augmentation de 27 % de nouvelles ordonnances pour des antidépresseurs chez les jeunes de moins de 18 ans, selon la Régis de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Vous avez bien lu : 27 % !

Une dépression, c’est un peu comme de la fièvre qui dure plus de deux semaines : c’est un signe que quelque chose ne va pas. Cela mérite une investigation pour identifier les causes et les traiter. Est-ce qu’on recommanderait seulement des Tylenols à un jeune qui fait de la fièvre depuis plus de deux semaines ? 

Les causes d’une dépression peuvent être quasi infinies et sont souvent multifactorielles : avoir l’impression de ne pas valoir grand-chose à cause de relations conflictuelles dans sa famille ou dans sa vie amoureuse, avoir vécu un évènement difficile comme une inondation qui augmente l’impuissance déjà ressentie, être envahi par la honte alors qu’on n’a rien fait de mal ou qu’on a fait une erreur qu’on voit comme impardonnable, etc. 

Nous comprenons tout à fait la situation dans laquelle se retrouvent les médecins devant la souffrance des jeunes et nous ne critiquons aucunement le fait que certains prescrivent des antidépresseurs. Le problème n’est pas là ! 

Nous savons qu’une quantité phénoménale de jeunes souffrent de dépression et qu’il s’agit d’une maladie qui peut être mortelle. Le suicide est la deuxième cause de décès chez les adolescents au Québec et surpasse le cancer. Pourquoi les jeunes qui souffrent de dépression ne reçoivent-ils pas la même attention ? Pourquoi ne peuvent-ils que très rarement avoir accès aux spécialistes pouvant traiter la dépression ?

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