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Corine Sombrun, écrivaine et spécialiste de la transe, était l’invitée du Muséum de Toulouse ce mardi pour une conférence. Retour sur un parcours de vie extraordinaire.
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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
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Corine Sombrun, écrivaine et spécialiste de la transe, était l’invitée du Muséum de Toulouse ce mardi pour une conférence. Retour sur un parcours de vie extraordinaire.
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Dimanche, 31 janvier 2021
MONTREAL
Chaque semaine depuis les débuts de la pandémie, l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ) ainsi que les médias dénoncent l’inaccessibilité des services de psychothérapie offerts par les psychologues dans le réseau public. Les partis d’opposition à l’Assemblée nationale appuient ces revendications, en plus de reconnaître l’urgence d'instaurer un programme d'accès universel à la psychothérapie, reflétant en cela l'opinion publique.
Récemment, une lettre de la Coalition des psychologues du réseau public québécois était publiée ici; ses 904 signataires (206 psychologues et neuropsychologues et 698 médecins) y déploraient la teneur et les modalités d’application du Programme québécois pour les troubles mentaux (PQPTM).
Soulignant les défections de plus en plus nombreuses des psychologues dans le réseau public, ils n’hésitaient pas à qualifier de «Mac Thérapie» les étapes proposées par le PQPTM à l’heure où en pleine pandémie, de plus en plus de Québécois ont besoin de soins appropriés pour maintenir leur bien-être mental.
En accord avec ce plaidoyer, les 1600 psychothérapeutes du Québec autorisés à exercer la psychothérapie comme les psychologues désirent signaler leur présence, dans le réseau public comme en bureau privé.
Par Elsa Vigoureux Publié le 30 janvier 2021
Elle court, de plateaux télé en interviews. Se justifie : « C’est le moment ou jamais. » La psychiatre de 65 ans a connu tant d’années « d’écœurement, où il fallait hurler pour être écoutée », qu’elle parle aujourd’hui d’un « moment historique ». Aux victimes des violences sexuelles, la reconnaissance. Aux agresseurs, la honte. Et plus l’inverse. Le livre de Camille Kouchner, « la Familia grande », a été « une déflagration ». Les entraves du « silence » et de « la culpabilité », qui condamnent les victimes à « d’infinies souffrances », cèdent. « Nous avons franchi une étape. » Muriel compte les #MeTooInceste, 80 000 tweets dimanche, autant de preuves que « les gens ouvrent les yeux sur la réalité ».
Par Nicolas Santolaria Publié le 29 janvier 2021
Tout cela pourrait presque passer pour un univers parallèle. Pourtant, ce monde merveilleux où les hommes ne balancent pas leurs chaussettes n’importe où mais sifflotent en époussetant les étagères existe bel et bien, quelque part dans les interstices du nôtre. Au cœur de cette contrée fabuleuse où pas un seul poil ne sèche au fond de la douche, les gladiateurs de la microfibre se battent pour faire les tâches ménagères. « Moi, je suis obligé de me faire violence pour accepter que ma femme lance une machine. J’ai toujours l’impression qu’elle va mal le faire », confie Oskar, 38 ans, cadre dans le milieu de la culture et père de deux jeunes enfants.
En entendant cela, on tomberait presque de notre chaise, tant ce discours semble émaner d’un monde à l’envers. Car au niveau macro, les hommes et le ménage, ce n’est pas vraiment la grande idylle. « Nous avons hérité de stéréotypes de genre construits au XIXe siècle dont nous avons beaucoup de mal à nous défaire. La femme est attachée à la gestion du domestique et le couple fonctionne comme une machine à reproduire ces inégalités », décrypte le sociologue Jean-Claude Kaufmann, auteur du livre Le Cœur à l’ouvrage (Théorie de l’action ménagère) (Armand Colin, 2015).
Publié le 30/01/2021
Interview du Dr Gilles Martinez, chef de pôle au GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences
Paris, le samedi 30 janvier 2021 - Éclipsé par la pandémie de Covid-19, un nouveau texte de loi concernant l’isolement et la contention entraîne des bouleversements majeurs en psychiatrie. Sans réels moyens supplémentaires, les services de psychiatrie, déjà sous tension, doivent, en vertu de ce texte, se soumettre à une nouvelle réglementation draconienne, organisant notamment le contrôle du juge. Pour le JIM, le Dr Gilles Martinez revient sur le désarroi et l’inquiétude que provoque ce texte dans les hôpitaux psychiatriques.
JIM : Que dispose la nouvelle loi sur l’isolement et la contention ?
Dr Gilles Martinez : Avant toute-chose, je voudrais souligner que la profession a très à cœur de réduire au strict nécessaire le recours aux mesures d’isolement et de contention.
Ce nouveau texte vient préciser et renforcer des dispositions de la loi de 2016 de « modernisation du système de santé » stipulant expressément que l’isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours et amenant l’idée qu’elles devaient être d’une durée limitée, mais sans précision. Cette loi avait aussi imposé l’obligation de la tenue d’un registre des isolements et des contentions, consultable par certaines institutions.
Mais cette législation a été jugée contraire à la constitution en juin 2020 parce qu’elle ne précisait pas, justement, ces durées maximales, ni les modalités de contrôle par l’autorité judiciaire.
Donc le nouveau texte, entré en vigueur le 1er janvier, prévoit qu’une mesure de contention ne peut être prescrite que par un psychiatre, et prise pour une durée maximale de 6h, renouvelable dans la limite d’une durée totale de 24h ; tandis que la mesure d’isolement est prise pour une durée maximale de 12h, renouvelable jusqu’à 48h. Le texte exige l’information du patient et de son entourage sur les voies de recours et, au-delà de ces durées, la saisine du juge des libertés et de la détention (JLD). Une prolongation exceptionnelle des mesures est en effet envisageable, mais le nombre de renouvèlement possible n’est pas stipulé.
Or, sauf à recruter rapidement de nombreux magistrats, je ne vois pas comment les JLD pourront intervenir systématiquement avec la célérité imposée, soit maximum dans les 24 heures après la saisine comme le dispose le texte.
Reste à savoir également sur quels éléments se baseront les juges pour éventuellement décider de mettre fin à la mesure…
JIM : Les psychiatres ont-ils été consultés par les autorités dans le cadre de cette réforme ?
Dr Gilles Martinez : Cette réforme a été élaborée à marche forcée, puisque le juge constitutionnel avait donné aux législateurs jusqu’au 31 décembre 2020 pour voter une nouvelle loi, soit six mois !
Et non, à ma connaissance ni les sociétés savantes, ni les syndicats n’ont été consultés.
JIM : Quelles conséquences pourraient avoir cette loi sur la contention en dehors des services de psychiatrie ?
Dr Gilles Martinez : Le premier alinéa de cet article, d’ailleurs étrangement apparu dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale, peut en effet laisser penser qu’en dehors de la psychiatrie, il ne sera plus possible d’utiliser la contention puisqu’il est précisé que seuls les patients en hospitalisation complète sans consentement sont concernés.
C’est d’ailleurs assez stigmatisant pour la spécialité, puisqu’on envisage la contention comme une pratique propre à la psychiatrie hospitalière, ce qui n’est évidemment pas le cas.
Est-ce que cela aura des conséquences réelles sur la pratique hors psychiatrie ? Difficile à dire, ce qui est sûr : on a occulté la réalité des services de neurologie, de gériatrie, d’urgence…
JIM : Cette nouvelle législation vous paraît-elle applicable en l’état ?
Dr Gilles Martinez : Absolument pas ! Rappelons en effet que la démographie en psychiatrie hospitalière est alarmante, ainsi 1/3 des postes de PH ne sont pas pourvus dans notre discipline. Concernant le personnel soignant, les difficultés de recrutement sont criantes, comme partout à l’hôpital.
Par ailleurs, ce texte vient s’ajouter à un mille-feuille législatif déjà très contraignant et parfois contradictoire.
Ce texte va donc avoir des conséquences logistiques et organisationnelles considérables. Les médecins vont passer leur temps à faire des certificats (ce qui est déjà le cas !), les infirmiers vont passer leur temps à faire imprimer et signer des notifications aux patients et les secrétaires vont passer leur temps à envoyer des documents aux proches et au JLD.
Avec tout ça : qui va encore vouloir venir travailler à l’hôpital ? Qui voudra encore prendre des gardes ? Est-ce qu’on aura encore du temps pour l’écoute et la clinique ? Est-ce qu’on pourra encore travailler des liens de qualité avec des partenaires extérieurs à l’hôpital ?
Sans oublier que le texte dispose que c’est le psychiatre « sénior » et pas un interne qui devra se charger de la prescription et du renouvèlement des mesures de contention et d’isolement.
JIM : A combien évaluez-vous les moyens financiers et humains nécessaire à l’application pleine et entière de cette nouvelle loi ?
Dr Gilles Martinez : Dans la présentation du projet de loi, le législateur a souligné la nécessité, pour rendre son application possible, de renforcer les équipes, de développer des dispositifs innovants et de former davantage les professionnels. Le coût estimé a été évalué à 15 millions d’euros pour 2021. Des projections ont été faites par ailleurs qui considèrent que c’est plutôt 50 millions qui seraient nécessaires !
Au-delà du chiffrage, ce qui est certain, c’est qu’on nous demande d’appliquer la loi depuis le 1er janvier sans avoir, ne serait-ce, qu’entre-aperçu des moyens supplémentaires.
Pour résumer : on nous livre un texte sans nous consulter et on nous laisse nous dépêtrer avec.
JIM : Toutes les mesures d’isolement et de contention pourraient-elles être empêchées avec des effectifs satisfaisants ?
Dr Gilles Martinez : C’est une question cruciale. Dans mon établissement nous menons depuis longtemps une réflexion qui, hasard du calendrier, va déboucher sur le développement et l’expérimentation de mesures alternatives à l’isolement et à la contention. Il pourrait s’agir de « contention volontaire », c’est à dire associer le patient à la gestion de la crise et à son éventuelle résolution par d’autres moyens de contention ou le recours à une chambre d’apaisement par exemple.
Stéphanie Lavaud 21 janvier 2021
Contre l’hétérogénéité de traitement des informations préoccupantes concernant les enfants en danger, la Haute Autorité de santé (HAS) a élaboré le premier cadre national de référence pour une évaluation globale de la situation de chacun de ces enfants[1].
L'objectif est que tous acteurs (milieu éducatif, médical, social, judiciaire…) impliqués dans le recueil et le traitement de ces alertes soient capables de parler un même langage et disposent des mêmes outils pour permettre une prise en charge optimale de chaque enfant sur le territoire national.
Pour ce faire, outre des recommandations, la HAS met à disposition des documents (comme des courriers types) pour les accompagner dans leurs démarches.
Il est plus que temps d’agir. « En 2018, plus de 52 000 enfants ont été victimes de violences, mauvais traitements ou abandons, et plus de 27 000 plaintes pour violences sexuelles ont été enregistrées*, a affirmé en préambule la présidente du collège de la Haute Autorité de Santé, Dominique Le Guludec lors d’une conférence de presse en ligne.
Par Virginie Ballet, Envoyée spéciale à Dijon. Photos Marc Cellier — 30 janvier 2021
Avant la vaccination, mercredi, à l'Ehpad les Hortensias de Dijon (Côte d'Or), les soignants prennent la température des résidents. Photo Marc Cellier pour Libération
Des semaines, si ce n’est des mois, qu’ils attendent ce moment. Aux Hortensias, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes de Dijon (Côte-d’Or), la campagne de vaccination a débuté mercredi, un mois jour pour jour après le lancement de la campagne nationale de vaccination. Epargnée pendant la première vague, la structure privée à but non lucratif, qui accueille 86 résidents, a connu ses premiers cas en novembre. Résultat : tous ceux qui ont été récemment atteints devront attendre trois mois pour se faire vacciner. Des semaines d’épreuve, qui ont laissé pensionnaires et personnels impatients de voir enfin le précieux sérum arriver. Quinze jours après avoir suivi le processus de recueil du consentement des résidents, Libération a passé vingt-quatre heures aux Hortensias, de l’arrivée des doses à leur injection.
14h40. C’est un tout petit carton, qu’elle transporte dans un chariot isotherme à roulettes. Dedans figurent les huit flacons du vaccin Pfizer-BioNTech, lovés contre un pain de glace. «Quand le transporteur a sorti ce tout petit carton du camion frigorifique, j’étais presque déçue», plaisante Nadine Coat, pharmacienne référente des Hortensias, chargée de la livraison. Il faut dire que comparé au classeur massif dans lequel elle a archivé les 120 pages de consignes sanitaires et logistiques qui accompagnent les doses, celles-ci ne semblent pas peser bien lourd. Partis le matin même de Lyon (Rhône), où ils étaient conservés dans un supercongélateur à -80°C, les vaccins ont d’abord transité par l’officine de Nadine Coat, située à Messigny-et-Vantoux, à une dizaine de kilomètres de Dijon, avant d’être transportés par la pharmacienne, dans son véhicule personnel. Entamé à 7h36 ce matin-là, leur périple de plus de deux cents kilomètres est précisément retracé sur la fiche de suivi que Nadine Coat doit remplir : heure de départ de l’officine, temps passé en dehors du frigo… Les voilà désormais à l’abri, dans le réfrigérateur de la salle de soins du premier étage des Hortensias, où ils peuvent être conservés jusqu’à cinq jours, entre 2°C et 8°C. Accéder à la pièce nécessite un code, et le frigo est équipé d’une clé, ainsi que d’un système de vérification permanente de la température.«En cas de souci, ça sonne, et croyez-moi, on l’entend bien»,sourit Jean-Baptiste Bouveret, le directeur de la structure.
A. Guery, C-M. Denis, M. Gualandi, J. Martin, G. LiaboeufFrance 2publié le
La journaliste Morgane Pellennec a collecté des lettres d'amour rédigées par des enfants pour en faire un recueil.
L'écriture est souvent malhabile. L'orthographe est encore hasardeuse. Mais ces mots d'amour écrits par des enfants, collectés par la journaliste Morgane Pellennec, qui en a fait un recueil, sont intenses. "Tu ets (sic) très beau, encore plus beau que tout le monde. Je suis folle de toi", écrit une petite fille. "Océane, je te donne mon amour pour toujours", peut-on lire sur une autre lettre écrite par un garçon.
LE 29/01/2021
À retrouver dans l'émission
AFFAIRE EN COURS
par Marie Sorbier
Qu'est-ce que le matrimoine ? Au micro de Marie Sorbier, la chercheuse et metteuse en scène Aurore Evain explique ce vocable oublié, et tente de redonner leur place à ces femmes artistes invisibilisées pendant des siècles.
La chercheuse et metteuse en scène Aurore Evain. consacre ses recherches à la mise en valeur du matrimoine et des créatrices du passé. Elle a notamment dirigé une anthologie du théâtre de femmes de l'Ancien Régime et publié en 2001 un essai intitulé L'apparition des actrices professionnelles en Europe aux éditions L'Harmattan. Elle a également mené une importante recherche sur l'histoire du mot féminin autrice. Aujourd'hui, elle tente de développer un réseau de production et de diffusion qui met en lumière ces artistes oubliées par l'histoire du spectacle vivant. Tant d'enjeux couverts par la notion de matrimoine, qu'elle définit au micro de Marie Sorbier.
Le matrimoine, c'est l'héritage et les biens culturels des femmes. Ce n'est pas un néologisme. C'est un mot qui a une histoire politique.Aurore Evain
Au Moyen-Âge, lorsqu'un couple se marie, sont déclarés à la fois le patrimoine (les biens hérités du père) et le matrimoine (les biens hérités de la mère). Quelques siècles plus tard, ne restent plus que les Journées européennes du patrimoine et les agences matrimoniales... Le substantif matrimoine s'est effacé pour subsister uniquement sous forme de l'adjectif matrimonial qui se rapporte uniquement à la sphère privée du mariage. En parallèle, le patrimoinea reçu ses lettres de noblesse : le terme désigne les biens de la nation toute entière.
Aurore Evain cherche à montrer que le matrimoine existe, en dépit de croyances ancrées dans le temps et de son effacement dans le récit de l'Histoire. Le matrimoine est pourtant une notion puissante qui représente le fait que, quels que soient les contextes de production et de création, les femmes ont réussi à créer, écrire, penser et inventer au long des siècles. Autrice, voilà un autre terme que l'on pourrait penser nouveau dans notre vocabulaire alors qu'il existe en fait depuis l'Antiquité.
Par Thomas Sotinel Publié le 27 janvier 2021
La fiction d’Olivier Nakache et Eric Toledano occupera les jeudis soirs d’Arte à partir du 28 janvier et pendant sept semaines.
Vous pouvez entrer, le précédent patient du docteur Dayan vient de partir. Olivier Nakache et Eric Toledano vous invitent à pénétrer dans le cabinet d’un psychanalyste parisien. Si vous allez jusqu’au bout de la cure – sept semaines –, vous aurez vu les 35 épisodes d’En thérapie, la série que propose Arte, un voyage immobile à travers la société française au lendemain des attentats de 2015. Le rendez-vous de la première patiente, Ariane (Mélanie Thierry), est fixé au lundi 16 novembre, 9 heures.
Par Anne Diatkine dessin Michel Rabagliati pour Libération — 28 janvier 2021
Par Rosita Boisseau Publié le 23 janvier 2021
L’association suisse intervient auprès d’enfants et d’adolescents malades, pauvres ou migrants, pour les initier au ballet ou au hip-hop.
L’image est restée incrustée dans la mémoire. Dans les couloirs de l’hôpital Necker, à Paris, une princesse en tutu de velours violet et un prince en pourpoint vert, masqués en raison des contraintes sanitaires, attendent avant d’aller dans la salle de réveil et de jeux pour saluer les enfants malades avec quelques pirouettes. C’était le 10 novembre 2020. Léonore Baulac et Hugo Marchand, étoiles de l’Opéra national de Paris, étaient de passage comme ils le sont régulièrement depuis 2018, et le racontaient sur leurs comptes Instagram.
Publié le 28/01/2021
30 000 familles et écoles utilisent déjà Bookinou : une conteuse audio sans écran qui permet aux 3-7 ans d'écouter des histoires lues par la voix d'un proche. Une idée lancée par deux trentenaires lyonnais.
Les deux fondateurs de l'entreprise lyonnaise Pimely, lancée en 2018, sont deux amis et collègues : Vincent Gunter et Guillaume Chanteloube. Vincent est issu du monde du spectacle et du théâtre et Guillaume est ingénieur informatique. C'est l'épouse de Guillaume, orthophoniste, qui a impulsé cette innovation. "Clémence travaille avec les enfants, sur les questions de langage, de l'expression orale, de la lecture. On avait un sujet de questionnement : Comment, entre deux séances, donner aux enfants le goût de lire, de prendre avec plaisir un livre entre les mains?", raconte Vincent. "Nous sommes partis de cette question et d'une page blanche." Les deux futurs associés ont rapidement basé leurs recherches sur l'idée que les enfants âgés entre 3 et 7 ans ne savent pas encore lire, et ont besoin qu'on leur raconte des histoires. "On a donc imaginé un objet -compagnon qui leur conte les histoires qui sont dans les livres." C'est ainsi que naît Bookinou. Un objet désigné pour leur usage, capable de reconnaître n'importe quel livre.
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BFM avec RMC
Capital
JÉRÉMY JOLY PUBLIÉ LE
C’est un sujet qui fait polémique à l’Ehpad de Fabas dans l’Ariège. La directrice a envoyé un courriel à des membres du personnel, contenant le mauvais document, souligne La Dépêche du Midi. Alors qu’elle essayait d’envoyer le tableau des vaccinations, c’est le tableau Excel des primes qui a a été joint au mail. Le problème ? Seulement cinq des 45 salariés de l’établissement y ont eu le droit. Un sujet qui provoque une polémique d’ampleur dans l’établissement et débouche même sur une grève.
Sur le document, on pouvait y lire le nom de chaque membre du personnel et le montant de la prime reçue par certains d’entre eux. L’infirmier qui a reçu le courrier s’est tourné vers sa représentante syndicale. Celle-ci s’est alors mise en contact avec la direction pour avoir des explications. "Le ressenti, c’est une injustice. 11.000 euros pour cinq personnes, c'est beaucoup d'argent", regrette Rose-Marie Mole, déléguée syndicale CGT. Après avoir contacté la direction, la syndicaliste et l’infirmier sont mis à pied, à titre conservatoire.
Par Zineb Dryef Publié le 28 ,janvier 2021
ENQUÊTE Sylvain Loscos, recueilli très tôt par des parents aimants, n’avait jamais cherché à en savoir plus sur sa naissance. Jusqu’à ce qu’il commande un kit ADN à un site Internet.
Matinée du 11 janvier 2019. Brune*, 31 ans, a fait comme d’habitude : en arrivant à la maternité parisienne où elle travaille comme puéricultrice, la jeune femme a ouvert sa boîte e-mail. Un message du site MyHeritage annonçait en objet : « Brune. Vous avez des correspondances ADN ! » Quelques semaines plus tôt, elle avait, comme près de 100 000 Français, acheté un kit ADN en ligne. C’était sur un coup de tête, amusée par la promesse de découvrir ses origines ethniques et géographiques.
Un geste qu’elle imaginait sans conséquences, et voilà qu’elle se retrouvait face à la fiche d’un inconnu, dont MyHeritage lui révélait que leur pourcentage d’ADN commun signifiait qu’il était son « demi-frère ou son neveu ». Le mot « frère » la sidère. Le visage du garçon aussi : il ressemble beaucoup à sa mère. Paniquée, la jeune femme supprime son compte : « Je n’ai cherché ni à savoir ni à comprendre, mais à oublier. »