Au Palais des Beaux-Arts, à Paris, une expo réhabilite le peintre du XVIIe siècle devenu fou et dont on a retrouvé d’étranges dessins et estampes.
«L'Accouchement de Cybèle», de Georges Focus. Photo Collection particulière
C’était bien la peine : s’appeler Focus pour devenir un «illustre inconnu». Jusqu’à ce qu’Emmanuelle Brugerolles, conservatrice générale du patrimoine à l’Ecole nationale supérieure des Beaux- Arts et, ci-devant commissaire de l’exposition réhabilitante, ne décrète qu’il était grand temps, trois siècles plus tard, de remettre les pendules à leur place, comme disait Johnny. «Découvrir un tel corpus, une aventure comme celle-ci, ça n’arrive pas souvent dans une vie,s’enthousiasme celle qui peut légitimement se flatter de l’avoir mis au jour. En tout cas, je n’ai pas d’autre exemple en tête d’un artiste aussi singulier, capable de construire un tel univers, si longtemps avant l’avènement de ce que l’on dénommera l’art brut. Hier encore, Georges Focus n’avait aucune cote. Reste à espérer maintenant qu’il n’échappe pas aux Beaux-Arts et qu’on ne retrouve pas ses œuvres chez Sotheby’s ou Christie’s à des prix insensés.»