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mardi 24 septembre 2019

Freud, 80 ans après ta mort, voici ce que tu aurais fait d'Instagram et de la Manif pour Tous

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Joseph Agostini Psychologue clinicien et psychanalyste  23/09/2019

L’inconscient butine du Netflix, sirote de l’Instagram, erre d’applis en applis à la recherche éperdue d’un manque qui n’existe plus. Mais ça ne t'aurait pas fait reculer.


GIANLUIGI MARABOTTI VIA GETTY IMAGES
Une représentation de Sigmund Freud, 80 ans après sa mort.
Cher Sigi,
Permets-moi de t’appeler par ton petit nom. Je sais que ta mère, Amalia, te surnommait ainsi.
Je ne suis pas ta mère?
C’est vrai, mais tu nous as tant rabâché les oreilles avec ton complexe d’Œdipe, que tu mérites de te faire appeler comme quand tu étais un sale gosse.
“Ils sont tous pervers polymorphes”, disais-tu d’ailleurs au sujet des mômes… Si tu avais tenu ces propos à la télévision française en 2019, tu aurais certainement eu le CSA et une armada d’associations sur le dos. J’ai toujours aimé ton côté franc-tireur. Tu as bien esquinté tous les cochons qui sommeillaient dans la bonne bourgeoisie viennoise de ton époque.

Tu ne peux pas savoir comme tu as eu raison d’avoir mis le sexuel au centre de toutes nos conduites, de toutes nos représentations. L’être humain ne pense qu’à ça, et tu as touché dans le mille. On a beau s’en défendre: nous sommes tous les enfants de ta psychanalyse à la mords-moi-le-nœud. Elle a contribué à l’essor de l’individu dans sa vérité subjective, dans son allant désirant, comme le disait Dolto. Mais ce qu’il fallut de dissidence pour se coltiner les conventions ronronnantes de ces systèmes religieux et familiaux qui nous étouffaient! On n’en a jamais fini, bien sûr, mais quand même…

PMA : un trio prudent sur les braises de 2013

Par Catherine Mallaval et Laure Equy — 
La garde des Sceaux, Nicole Belloubet.
La garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Photo Frédéric Stucin

Belloubet, Vidal, Buzyn : elles sont trois ministres à porter le projet de loi bioéthique, qui arrive ce mardi à l’Assemblée. A pas feutrés, préférant le technico-médical au sociétal pour ne pas réveiller les tensions du mariage pour tous

Le chef du gouvernement leur a tressé des lauriers. «Trois ministres d’exception», a vanté Edouard Philippe à l’Assemblée nationale : «Une médecin, Agnès Buzyn, une juriste, Nicole Belloubet et une scientifique, Frédérique Vidal.» C’était le 12 juin, lorsque le Premier ministre, dans sa déclaration de politique générale, avait annoncé l’inscription - enfin ! - à l’ordre du jour du projet de loi bioéthique pour la rentrée parlementaire. Les y voilà. Respectivement à la Santé, à la Justice et à la Recherche depuis le début du quinquennat, ces ministres issues de la société civile vont se relayer au banc du gouvernement à partir de ce mardi et jusqu’au 9 octobre. Un trio féminin pour porter un projet de loi qui ouvre notamment un nouveau droit aux femmes… l’affiche aurait pu être un vrai symbole. Raté : les trois ministres - que Libération a rencontrées ou contactées à quelques jours de la discussion en séance publique à l’Assemblée nationale - n’ont manifestement pas décidé d’en jouer.

«Modestie et délicatesse»

«Je n’avais pas vu les choses sous ce prisme, relève à peine Nicole Belloubet. Je suis tellement imbibée d’égalité des rôles, c’est naturel pour moi.» Frédérique Vidal y voit «une forme de clin d’œil» quand Agnès Buzyn évoque un pur «hasard ministériel» : «Nous aurions aussi bien pu être deux femmes et un homme.» Leur entourage préfèrent vendre de la technique, du sérieux, et insistent sur leur profil d’éminentes universitaires. Des docteures, pas des pasionarias. Des savantes, pas des militantes.
Avec sa mesure phare inscrite au premier article, l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, le texte fait pourtant figure de grande réforme sociétale du quinquennat. Elles n’en minimisent pas l’enjeu, ne boudent pas leur «fierté» de porter «une avancée majeure». Mais pas question pour autant de déplier un étendard. Comme elles l’ont fait durant l’examen du projet de loi en commission, Belloubet, Buzyn et Vidal comptent jouer la partie en sourdine, poser les sujets à plat «avec modestie et délicatesse», sans joute ni passe d’armes, et répéter que tous les doutes sont permis. Au risque de verser parfois dans le technico-médical ? «A certains moments, j’ai dû tenir ce genre de discours, cela a pu paraître professoral, admet en toute franchise Agnès Buzyn. J’ai simplement cherché à apporter un éclairage aux députés, il y a des questions compliquées.» Au risque de perdre l’aura de ce saut sociétal ? «Un texte qui porte la création de nouveaux droits peut se construire dans la rationalité. Si demain nous ouvrons la PMA, avec ou sans envolée lyrique dans l’hémicycle, on aura fait un pas et c’est cela qui est important», défend Nicole Belloubet dans son bureau de la Place Vendôme. Frédérique Vidal est sur la même ligne : «Ce n’est pas une stratégie, nous sommes convaincues que chacun doit pouvoir être entendu. Ce n’est pas la fureur avec laquelle une loi est traitée qui en fait une grande loi.»
Paris, le 17 mars 2018. Portrait de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.  
COMMANDE N° 2018-0332
La ministre de la Recherche, Frédérique Vidal. Photo Roberto Frankenberg

PMA : Agnès Buzyn conteste les réserves « datées » de l'Académie de médecine

Stéphane Lancelot
| 23.09.2019
Alors que le projet de loi bioéthique sera examiné à partir de ce mardi en séance publique à l'Assemblée nationale, l'Académie de médecine a émis samedi des réserves sur l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de lesbiennes et aux femmes seules, l'une des mesures majeures du texte.
Dans un avis officiel, l'Académie estime que « la conception délibérée d'un enfant privé de père constitue une rupture anthropologique majeure qui n'est pas sans risques pour le développement psychologique et l'épanouissement de l'enfant ». Cet avis a été adopté par l'Académie mardi 17 septembre, par 69 voix pour, 11 contre et 5 abstentions. Son rapporteur est le Pr Jean-François Mattei, ministre de la Santé dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin de 2002 à 2004.
« Pas d'études inquiétantes  » sur les enfants en famille monoparentale
Agnès Buzyn s'est montrée très critique sur cette position de l'Académie. « Considérer qu'il y a un lien direct entre défaut de construction de l'enfant et famille monoparentale est faux », a ainsi expliqué la ministre de la Santé dimanche, au micro du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Interrogée sur le fait de savoir si l'avis de l'Académie de médecine était « idéologique » et « politique », elle a ensuite répondu : « Peut-être, en tous les cas peut-être daté ».

Les questions que pose l’ouverture de la PMA à toutes les femmes

L’examen du texte sur la bioéthique, dans lequel se trouve la mesure sur la procréation médicalement assistée, doit débuter mardi 24 septembre à l’Assemblée nationale.
Par   Publié le 21 septembre 2019
Après de multiples consultations, plu­sieurs avis scien­tifiques, une mission parlementaire et un travail au sein d’une commission, la révision des lois de bioéthique, examinée tous les sept ans, arrive à l’Assemblée nationale mardi 24 septembre. Composé de 32 articles, le projet de loi, amendé à la marge en commission, fixe dans un subtil exercice d’équilibre un nouveau cadre législatif à la recherche scientifique et aux avancées médicales, en prenant en compte les évolutions ­sociétales récentes.
Certaines dispositions, comme celles touchant aux greffes et dons d’organes, concernent des milliers de personnes chaque année. D’autres au contraire s’adressent à une minorité de Français, mais sont dotées d’une forte portée symbolique. C’est le cas de l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, dont les modalités sont présentées dans les quatre premiers articles. Le point sur les enjeux et les débats autour de cette mesure à fort potentiel polémique, contre laquelle les opposants ont d’ores et déjà appelé à manifester le 6 octobre.

PMA pour toutes : les « réserves » de l’Académie de médecine sur « une rupture anthropologique majeure »

A deux jours de l’examen du projet de loi de bioéthique, la ministre de la santé a répondu que l’avis de l’Académie était « peut-être un peu daté ».
Le Monde avec AFP Publié le 22 septembre 2019
Une pancarte en faveur de la PMA brandie au-dessus du cortège de la Marche des Fiertés de Rennes, le 8 juin.
Une pancarte en faveur de la PMA brandie au-dessus du cortège de la Marche des Fiertés de Rennes, le 8 juin. MAUD DUPUY
A quelques jours de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi de bioéthique – dont l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes est la mesure la plus symbolique – un avis de l’Académie nationale de médecine (ANM) apporte du grain à moudre aux opposants.
Dans cet avis officiel, rendu samedi 21 septembre, la société savante estime que « la conception délibérée d’un enfant privé de père constitue une rupture anthropologique majeure » et n’est « pas sans risques » pour son « développement psychologique » et son « épanouissement ».

Que se passe-t-il dans la tête d’un schizophrène ?


La schizophrénie est souvent perçue par l’unique prisme du dédoublement de personnalité. Mais bien d’autres symptômes permettent de la détecter, et ce dès l’adolescence.
L'avenir pour la psychiatrie
L'avenir pour la psychiatrie Crédits : 1001nights - Getty
Neurosciences, traitements, recherche… Quel avenir pour la psychiatrie ?
Ses symptômes sont surtout visibles dans la société, et sont mal connus au niveau neurologique. Pourtant, depuis quelques années, la psychiatrie s’aide de l’imagerie cérébrale et des marqueurs biologiques, mais toutes les hypothèses ne sont pas encore prouvées. Aussi bien que les psychiatres n’expliquent pas le succès de certains traitements, comme l’électroconvulsivité.

Hôpital public : « un point de rupture est franchi », s'alarment 2 300 médecins et soignants qui réclament des états généraux

PAR ANNE BAYLE-INIGUEZ 
PUBLIÉ LE 23/09/2019

Crédit photo : DR
Près de 2 300 professionnels de santé – dont 400 médecins chefs de service – ont lancé dimanche un « appel pour des états généraux de l'hôpital public » publié sur le site internet du « Journal du dimanche »

Explorations psychédéliques

LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE par Perrine Kervran

Des explorations mescaliniennes d’Henri Michaux dans les années 1950 aux embrasements de la contre-culture américaine dans les années 1960, le courant dit psychédélique et ses affluents protéiformes continuent aujourd’hui encore d’irriguer les imaginaires.
 En s’attachant pour commencer au sens premier de ce néologisme - psychédélique, qui révèle l’âme - inventé par le psychiatre Humphry Osmond en 1956, cette série explorera quelques facettes d’une histoire dont l’écriture n’est peut-être pas achevée.
Explorations psychédéliques (1/4) : La grande croisade de Timothy Leary
55 MIN
LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE
LE 16/09/2019
"Pour sombrer dans les enfers ou voltiger dans l’angélique, Prenez une pincée de psychédélique" Dr. Humphry Osmond, 1956
Explorations psychédéliques (2/4) : Les vertiges de l’esthétique psychédélique
54 MIN
LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE
LE 17/09/2019
"Vert. L’ai-je vu ? Trop fugitivement vu ? Je sais qu’il va y avoir du vert, qu’il y a une poussée de vert, qu’il y a du vert qui tend frénétiquement vers...
Explorations psychédéliques (3/4) : Sur la route initiatique
54 MIN
LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE
LE 18/09/2019
Récits de routes des années 1960 où se déploie une nouvelle manière d’être ensemble, où se forme une communauté émotionnelle, et où se dessine peu à peu...
Explorations psychédéliques (4/4) : La renaissance psyché
55 MIN
LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE
LE 19/09/2019
"Sur l'eau calme voguant sans trêve... Dans l'éclat du jour qui s'achève... Qu'est notre vie, sinon un rêve" Lewis Caroll, De l’autre côté du miroir

Faire famille (1/4) Inventer des liens

LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE par Perrine Kervran
23/09/2019
54 MIN

Comment devient-on le parent, l’enfant, le frère/la sœur ? Etre né de… suffit-il à former une famille ?
 Capture d'écran du film "L'oreille décollée" de Lucie Szechter (Aurora films - 2018). Avec l'aimable autorisation de l'auteure
Capture d'écran du film "L'oreille décollée" de Lucie Szechter (Aurora films - 2018). Avec l'aimable autorisation de l'auteure Crédits : Lucie Szechter
J’ai trouvé que la part légale de notre relation, c’était important de la sceller devant le juge.  Je ne pouvais pas faire plus, en dehors des liens génétiques que nous n’avions pas, pour qu’on soit complètement père et fille. Lucie

Pauvreté : à Glasgow, l’enfance sacrifiée

Par Elodie Goulesque, envoyée spéciale à Glasgow — 
A Glasgow, en 2012.
A Glasgow, en 2012. Photo Jeff J. Mitchell. Getty Images. AFP

La ville écossaise est l’une des plus touchées du Royaume-Uni par la misère infantile, selon un rapport publié fin juillet. Le système défaillant des allocations est notamment pointé du doigt.

Prosodie dans l’autisme, un autre langage

Publié le 18/09/2019


Parmi les difficultés du langage les plus communes dans les troubles du spectre autistique (TSA), certaines différences dans la prosodie (rythme saccadé, intonation chantante, voix monocorde...) ont un impact significatif sur la communication. Des différences prosodiques plus subtiles ont aussi été identifiées chez des proches parents (non affectés cliniquement) de sujets atteints de TSA, et pourraient refléter une susceptibilité génétique aux TSA.

La dépression de l’enfant n’est pas celle d’un adulte en miniature …

Publié le 20/09/2019

« La médecine d’enfants est différente des autres médecines... L’enfant est un être à part et point un adulte en miniature. La complexité de son évolution ne permet pas d’accepter, pour la prescription des médicaments, qu’on se contente de réduire les doses de l’adulte. » (Robert Debré, in L’honneur de vivre, 1974, Éditions Hermann & Stock)

Par la plume d’un praticien exerçant au département de psychiatrie de Bhubaneswar (en Inde), l’Indian Journal of Psychiatry propose une réflexion (nourrie surtout par des références au DSM-5 et à l’Evidence-Based-Medicine[1]) sur « l’évaluation et la prise en charge de la dépression en pédopsychiatrie. » Peut-on d’ailleurs voir un signifiant important dans le fait que l’auteur parle, en fait, de « dépression pédiatrique » plutôt que de dépression dans un cadre pédopsychiatrique ? Comme si la pédopsychiatrie doit s’enraciner davantage dans la médecine du corps (la pédiatrie) que pencher vers la médecine de l’esprit ? Quoi qu’il en soit, l’auteur rappelle que cette « dépression pédiatrique » est difficile à identifier, en raison de sa « nature complexe » où des dimensions multiples (somatique, biologique, psychologique, cognitive...) influent sur la présentation clinique.