« Et si Donald Trump était fou ? » demandait « le Quotidien » à des spécialistes, le 27 juin dernier. S’appuyant sur les critères du DSM 5, les spécialistes interrogés posaient alors un diagnostic sévère, appuyé sur les propos complotistes du candidat républicain, son égotisme exacerbé, son machisme débridé, son mépris compulsif des scientifiques, son effrayante absence d’empathie et son racisme décomplexé. Au lendemain de son élection, redoutent-ils un passage à l’acte, une décompensation ?
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 11 novembre 2016
Des machines pourraient prévenir les tentatives de suicide
Le 08 novembre 201
Lire la suite ...
La technologie est de plus en plus employée dans le domaine de la santé pour aider les soignants dans leur pratique. Des machines « intelligentes » sont parvenues à détecter des tendances suicidaires chez des individus en analysant leur discours.
Lire la suite ...
LE RAPPORT LAFORCADE ET LA PSYCHIATRIE FRANCAISE
- 10 NOV. 2016
- PAR GUY BAILLON
Le rapport Laforcade ‘relatif à la santé mentale’ est mal reçu par beaucoup dès sa parution en septembre 2016, …, non sans raison, très important pour d’autres … qui n’ont pas facilement accès à la parole, tout ceci interroge, enfin évoqué par un ‘nouveau-né’ de taille apparu dans le même horizon, le CNSM (Conseil National de la Santé Mentale), le 10 octobre.
Ce rapport est devenu incontournable aujourd’hui pour toute personne s’intéressant de près ou de loin aux troubles psychiques et à la psychiatrie qui les reçoit, puisqu’il ‘devrait’ refléter la position de l’Etat en matière de réponse à la folie excessive. Tous ces acteurs sont réunis pour l’intérêt qu’ils portent à l’avenir de la psychiatrie, objet apparent de ce rapport.
Jusqu’où la physique quantique expliquera-t-elle le monde ?
RTFLASH 11/11/2016
[...] Il faut enfin évoquer les travaux passionnants de Jeffrey Schwartz, neuropsychiatre de l’Université de Californie et Henry Stapp, physicien théoricien à l’Université de Berkeley, sur le fonctionnement du cerveau. Ces deux chercheurs reconnus, s’inspirant de la théorie de Penrose et des travaux de John ’Eccles, veulent construire une théorie de l’esprit qui intègre la physique quantique de manière rigoureuse.
Selon eux, si nous voulons comprendre un phénomène aussi singulier et complexe que la conscience, il faut dépasser l’opposition stérile en entre la vision purement matérialiste et la conception spiritualiste de l’esprit. Ces scientifiques soulignent que le fonctionnement de notre cerveau dépend d’une multitude de processus moléculaires, atomiques et ioniques. Ils prennent l’exemple des canaux d’ions calcium dans les synapses neuronales, qui mesurent moins d’un nanomètre de diamètre et soulignent qu’à une échelle si microscopique, ces ions calcium obéissent aux lois de la physique quantique. Ce qui veut dire que ces ions vont être ou non absorbés par la paroi cellulaire du neurone, ce qui va provoquer, ou non, l’émission d’un neurotransmetteur. Ces chercheurs remarquent que le fait de modifier son attention sur un objet précis modifie le résultat de l’observation et influe en retour sur le fonctionnement du le cerveau. Il ne faudrait donc plus envisager l’esprit comme une simple "superstructure", produite par notre cerveau mais considérer qu’esprit et cerveau forment un couple indissociable et se coproduisent l’un l’autre.
S’appuyant sur leurs observations, Schwartz et Stapp sont persuadés qu’il faut parvenir à construire une théorie quantique de la conscience qui articule et intègre dans un nouveau cadre conceptuel les approches physique, génétique, biologique, psychologique et cognitive du cerveau.
Crise de foi chez les allopathes
Alexandre Imbert 10-11-2016
Chaque semaine plus de 3 millions de téléspectateurs suivent, sur France 2, la série « Nina » censée présenter la vie quotidienne d’une infirmière d’hôpital. Guy Debord adorerait... La France se passionne pour cette femme décidée de 39 ans, si proche de ses patients. Elle est si attentive à leur traitement, qu’elle est même capable de défendre leur cause auprès du corps médical. C’est beau comme l’Antique, disait Napoléon.
Une série est une fiction, c’est vrai, mais alors admettons aussi que la réalité du travail des infirmières hospitalières est à des milliers de lieues de cette fiction. Elles étaient d’ailleurs, mardi dernier, dans la rue pour faire entendre publiquement leur mécontentement : salaire, responsabilité pénale, reconnaissance des diplômes… la classique… Mais ce que dénoncent en tâche de fond les infirmiers, c’est qu’on leur demande de faire leur boulot le plus vite possible et, surtout, de faire du nombre. C’est compris ! Quant à leur avis sur les malades, sur les traitements et, bien entendu, sur les médecins, on préfère qu’ils le gardent pour eux. C’est clair ?
Dans l’enfer du quotidien des infirmiers
Les InRocKs Mardi 8 novembre, infirmiers et infirmières, aides-soignants comme étudiants étaient en grève, rassemblés dans tout le pays pour manifester contre des conditions de travail déplorables et indécentes. Nous avons recueilli leurs témoignages.
Une nuée de blouses blanches, masques et charlottes a envahi les rues de France mardi 8 novembre. Et également les réseaux sociaux, derrière le hashtag #SoigneEtTaisToi. L’ensemble du corps soignant s’est mobilisé pour faire entendre au gouvernement que leur situation précaire n’avait que trop duré. Les journées de 12 heures sans manger, ce n’est plus possible. Le sous-effectif permanent, ce n’est plus possible. La surcharge de travail, de laquelle découle une incapacité à bien traiter les patients, ce n’est plus possible.
Des infirmières et infirmiers à travers la France nous ont livré leurs témoignages, petit aperçu sur l’enfer que peut être leur quotidien.
“20 minutes de pause déjeuner sur une journée de 12 heures : un vrai luxe”
Mélanie, 22 ans, étudiante en soins infirmiers à Aulnay-sous-Bois (93).
Le ministère promet différentes mesures en faveur des infirmiers
10 novembre 2016 | Malika Surbled
La journée d’action du 8 novembre 2016 à l’appel du collectif des 17 organisations infirmières est "un grand succès", selon le le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE CGC), l'un des 17 membres du "mouvement unitaire".
Alors que deux délégations distinctes ont été reçues mardi après la manifestation parisienne (l'intersyndicale CGT, SUD, FO par la DGOS et le le mouvement infirmier par le cabinet de Marisol Touraine), le SNPI estime qu'après " l'attitude inqualifiable de Marisol Touraine suite aux cinq suicides infirmiers, c'est une reprise de dialogue avec le Cabinet".
Dans un communiqué diffusé à la presse, le syndicat se réjouit des annonces et des avancées promises pour la profession, mais il pointe aussi des insuffisances dans les réponses données.
Des gènes néandertaliens auraient permis aux hommes modernes de s'adapter à leur environnement
Clémentine Wallace 10.11.2016
Deux nouvelles publications apportent des précisions quant à notre héritage génétique néandertalien…
Depuis la découverte de traces de l'ADN néandertalien dans celui de l'homme moderne, de nombreuses études ont porté sur les conséquences du métissage qui a eu lieu il y a plus de 50 000 ans, entre les Néandertals d'Eurasie et les premiers hommes modernes qui quittaient l'Afrique.
Attentats : l'étude PARIS MEM mise sur le propanolol pour bloquer la reconsolidation des souvenirs traumatiques
Coline Garré 10.11.2016
Combattre la terreur par la raison et comprendre dans le détail les phénomènes à l'œuvre aujourd'hui. Les mots d'Alain Fuchs, président du CNRS, après le 13 novembre, résonnent encore. Parallèlement aux études épidémiologiques (voir encadré), et au grand programme de recherche du CNRS « 13 novembre » alliant sciences humaines et neurosciences, l'AP-HP et le fonds MSDAvenir ont lancé l'étude clinique « Paris mémoire vive (Paris MEM) ».
L'objectif : évaluer l'efficacité d'une technique de prise en charge des patients atteints de stress post-traumatique (ESPT), par blocage de la reconsolidation des souvenirs, à l'aide de propanolol, béta-bloquant génériqué. Une technique qui a vocation à devenir un traitement de première ligne, ou au moins une alternative aux thérapies existantes, croit le promoteur de l'étude, le Pr Alain Brunet, de l'université Mc Gill à Montréal.
Les séances de psychothérapie du matin seraient plus efficaces
C’est la petite astuce dévoilée par une récente étude américaine menée par des chercheurs de l’université de Dallas (Southern Methodist University). Pour les personnes souffrant d’anxiété ou de phobie sévère, il serait plus bénéfique de suivre les séances de psychothérapie le matin, moment de la journée où le taux de cortisol est le plus élevé dans notre organisme, ce qui optimiserait l’efficacité de la psychothérapie ainsi que ses résultats.
Le cortisol est une hormone naturellement présente dans notre corps, de manière thérapeutique, elle aide à l’extinction de la peur initiale du patient, ce qui permet d’accentuer l’effet de la psychothérapie d’exposition ou d’apprentissage de correction. Le patient est exposé à l’objet de sa peur (photos, mises en situation répétées…) dans le but de faire disparaître en lui son habitude à surestimer une menace ou une situation ainsi que ses conséquences.
Ce que démontre une précédente étude parue dans Psychoneuroendocrinology : il avait été remarqué que le cortisol est produit tôt dans la journée et que les « niveaux plus élevés de cortisol pendant et en prévision de l’exposition facilitent l’apprentissage de correction ». Selon Alicia Meuret (principale auteure de ces deux études), ce qui était moins sûr, c’est « s’il agirait comme un médiateur entre le temps de la journée et les gains thérapeutiques ».
Montereau : du théâtre pour sensibiliser les jeunes au risque du suicide
Elle a tout pour être heureuse, des bonnes notes au lycée, deux parents qui la cocoonent à la maison… » À travers le personnage de Murielle, adolescente suicidaire, le décalage entre les jeunes en souffrance et leur entourage est le thème de « L’effiloche », une pièce de Georges de Cagliari. Elle a été jouée, vendredi 4 novembre, à l’auditorium de Montereau, devant une cinquantaine de jeunes âgés de 16 à 25 ans.
« Le suicide est la première ou la seconde cause de mortalité chez les jeunes selon les départements », affirme Sara Veyron, metteur en scène et directrice de la troupe du Théâtre du Chaos. « Nous proposons cette pièce pour les sensibiliser aux signaux d’alerte et leur dire que l’écoute et l’attention portée à l’autre peuvent empêcher le passage à l’acte. On veut aussi faire comprendre à ceux qui souffrent qu’ils peuvent en parler.
Comment la psychose interroge l'éducation thérapeutique du patient ?
La revue Santé mentale organise les
2es Rencontres Soignantes en Psychiatrie :
Montpellier - 23 novembre 2016
4 tables-rondes et débats
- Comprendre les enjeux de l'éducation thérapeutique du patient dans la psychose
- Accueillir les savoirs du patient souffrant de psychose
- Mobiliser et engager les compétences de l'équipe soignante
- Assurer le "Service Après-vente" de l'éducation thérapeutique
1 déjeuner-débat
Ce débat sera ouvert par Juliette martin, praticien hospitalier du Centre d'Interventions Précoces Pour Psychoses du Centre hospitalier La Chartreuse à Dijon, qui nous parlera de psychose débutante et case management infirmier.
Présentation des trois équipes lauréates du 1er Prix Infirmier en Psychiatrie avec le soutien des laboratoires Otsuka/ Lundbeck.
12 experts
Des neuro-implants font remarcher des singes paralysés
Un pas de plus vers de possibles thérapies des lésions de la moelle épinière a été réalisé à Pékin, sur deux macaques, par un consortium scientifique international. Des essais chez l’homme ont commencé.
LE MONDE | | Par Olivier Dessibourg ("Le Temps")
Faire remarcher des patients paralysés. C’est l’objectif que poursuivent de nombreux groupes de recherche dans le monde. Un consortium scientifique international dirigé par Grégoire Courtine (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, EPFL) est parvenu à faire la démonstration que c’était possible avec des macaques rendus partiellement hémiplégiques. Chacun des deux singes utilisés comme cobayes était équipé de deux implants, l’un dans le cerveau et l’autre greffé sur la moelle épinière, le centre de commandes des mouvements. Ces deux interfaces électro-physiologiques étaient connectées entre elles par Wi-Fi. Les vidéos livrées avec cette étude, publiée jeudi dans la revue Nature, sont stupéfiantes : lorsque le système entre en action, le primate déambule sur un tapis roulant en faisant montre d’une indéniable récupération motrice.
Psychiatrie à Bobo-Dioulasso : Les huitièmes journées inter-hospitalières ont ouvert leurs portes
BURKINA FASO Par Romuald Dofini mercredi 9 novembre 2016
La ville de Bobo-Dioulasso abrite du 07 au 11 novembre 2016, le huitième atelier inter-hospitalier, organisé par le centre hospitalier universitaire Souro Sanou en partenariat avec le centre hospitalier Saint Jean de Dieu de Lyon et l’établissement public de santé de Ville-Evrard. Ces journées sont une tribune de rencontre et d’échange des acteurs de la psychiatrie.
Fruit de la coopération entre le centre hospitalier universitaire Souro Sanou et le centre hospitalier Saint Jean de Dieu de Lyon, cet atelier vise à un partage d’expériences entre acteurs de la psychiatrie afin d’améliorer la qualité des soins pour les patients. En effet, l’amélioration de la qualité des systèmes de santé, de soins et des pratiques professionnelles est une des préoccupations majeures actuelles des gestionnaires, des partenaires financiers, des professionnels de santé ainsi que des usagers des systèmes de santé.
Explorations dans l’insondable subconscient de l’assassin de Boudiaf
“Ce glissement de l’intérêt politique vers la psychopathologie du passage à l’acte permet l’indispensable éclairage sur les raisons qui ont conduit le régicide à tenter de bouleverser l’équilibre politique du pays”, soutient l’auteur.
“Pourquoi, un jeune officier d’un corps prestigieux, assassine de sang-froid, le Président de son pays, alors qu’il n’a jamais eu de rapport direct ou indirect avec lui ?” En tentant une réponse, pas toujours évidente, à une interrogation aussi lancinante, le professeur Farid Kacha nous invite, à travers son ouvrage consacré à l’assassinat du président Mohamed Boudiaf, à un voyage pas comme les autres, à la découverte de l’insondable subconscient du tueur, Lembarek Boumaârafi. Dans cet ouvrage intitulé “L’assassinat d’un président.
Psychiatrie et justice”, qu’il vient de sortir chez les éditions Thala, le fondateur et président de la Société algérienne de psychiatrie (SAP) propose au lecteur un aspect souvent négligé ou complètement ignoré dans le traitement des affaires liées au crime.
Un homme de 27 ans atteint de maladie mentale veut avoir recours à l'aide médicale à mourir
radio-canada.ca 1 NOVEMBRE 2016
Adam Maier-Clayton vit avec des douleurs chroniques constantes, tant physiques que psychologiques, et veut mourir.
L'homme de 27 ans de Windsor lutte contre l'anxiété, les troubles de l'humeur et le trouble obsessif compulsif depuis qu'il est enfant. Il décrit ses douleurs comme des brûlures à l'acide.
Malgré les traitements, son état s'est aggravé ces dernières années.
Fatigué, il souhaite que les médecins l'aident à mettre fin à ses jours. Mais la loi canadienne sur l'aide médicale à mourir, qui est entrée en vigueur l'été dernier, ne s'applique pas aux personnes atteintes de maladie mentale.
Programme Google Brain : deux ordinateurs ont communiqué dans une langue inconnue
-->
Le programme de recherche en #Intelligence artificielle Google Brain, du géant informatique éponyme, vient de se heurter à une réalité que beaucoup avaient prévu. Ainsi, deux ordinateurs sont parvenus à créer leurs propres algorithmes et communiquer dans un langage totalement opaque pour l'homme.
Aux États-Unis, des fermes de cadavres pour étudier la décomposition des corps humains
Isabelle Trocheris 31.10.2016
Il est relativement aisé pour des experts d’évaluer, par l’observation, le temps écoulé depuis le décès d’une personne retrouvée dans les bois ou sur un terrain vague, quelques heures ou peu de jours après la mort.
Pour estimer l’intervalle post mortem d’un corps abandonné depuis plus longtemps, il est nécessaire de faire appel à des entomologistes qui étudient le développement des œufs d’insectes pondus dans la dépouille mortelle. Le problème peut se compliquer lorsque le cadavre est isolé du monde extérieur, enveloppé dans un sac en plastique, par exemple, ou si la colonisation par les arthropodes n’a pas lieu, à cause du froid, en hiver. Grâce au séquençage haut débit de l’ADN, et, à des fermes des corps créées au sein de plusieurs universités américaines, les chercheurs espèrent que la microbiologie va pouvoir suppléer et dans certains cas se substituer à l’entomologie pour déterminer le délai post mortem ou même identifier des lieux de sépulture cachés.
jeudi 10 novembre 2016
Contention : que s’est-il passé pour que nous en soyons arrivés là ?
- 8 NOV. 2016
- PAR PAUL MACHTO
En ce jour de grande mobilisation En En ce jour de grande mobilisation des personnels hospitaliers, proposition d'une analyse à propos de la déshumanisation à l’œuvre dans les services hospitaliers : la maltraitance faite aux patients, niée par beaucoup de psychiatres, de soignants, le détournement du sens des mots, masquant la réalité de cette violence institutionnelle font partie des éléments essentiels de l'ambiance "hospitalière"
Un débat organisé par Emmanuel Hirsch, Directeur de l’Espace de réflexion éthique, région Île-de-France, s’est tenu à la Mairie du 4ème arrondissement de Paris lundi 17 octobre 2016 sur le thème : « Approches éthiques de la contention en psychiatrie et dans les EHPAD ».
«Que s’est-il passé pour que nous en soyons arrivés là ?» Telle futest la question qui a très vite surgi, lancée notamment par Adeline Hazan, Contrôleure Générale des lieux de privation de liberté, et Hervé Bokobza, psychiatre du Collectif des 39.
La deshumanisation à l’œuvre dans les services hospitaliers, comme partout ailleurs dans la société, la maltraitance faite aux patients, niée par beaucoup de psychiatres, de soignants, le détournement du sens des mots, masquant la réalité de cette violence institutionnelle font partie des éléments essentiels à avoir à l’esprit. N’y a-t-il pas une forme de dénégation à affronter cette question complexe du recours à l’isolement, la contention, par le biais de l’analogie avec les soins intensifs en médecine ? « Chambre de soins intensifs » pour éviter le mot gênant, connoté, de « cellule ».
Que s’est-il passé dans les établissements si, après une période de 20 ans – 1975- 1990-, où ces méthodes coercitives avaient quasiment disparues des hôpitaux psychiatriques, le recours à l’isolement et surtout à la contention a fait irruption dans le paysage institutionnel à partir du milieu des années 90, pour s’amplifier ensuite, et se banaliser actuellement ?
Témoignage : isolement et contention dans un service du CH Sainte-Anne de Paris
- 7 NOV. 2016
- PAR ANDRÉ BITTON
A propos de la banalisation des pratiques inhumaines et dégradantes dans le cadre des hospitalisations sous contrainte et du manque de contrôle de ces pratiques. Un exemple dans un service de l’hôpital Sainte-Anne à Paris.
Yaël Frydman, Secrétaire du Bureau du C.R.P.A. (Cercle de Réflexion et de Proposition d’Actions sur la psychiatrie), association agréée d’usagers et d’anciens usagers de la psychiatrie.
Contribution suite au colloque « Approches éthiques de la contention en psychiatrie et dans les EHPAD » organisé le 17 octobre 2016, à la Mairie du 4ème art de Paris, en présence de Mme Adeline Hazan, CGLPL.
Paris, le 26 octobre 2016.
Nous devons au Collectif des 39 d’avoir en 2010 posé publiquement le problème de la banalisation des pratiques d’isolement et de contention en milieu psychiatrique.
Durant ce colloque Eric Favereau, journaliste à Libération, interrogeait sur le fait qu’il y a 30 ans, ces pratiques étaient marginales. « Que s’est-il passé ? » demandait-il.
Pour éléments de réponse, nous pouvons rappeler la politique de restructuration hospitalière concernant la psychiatrie (120 000 lits en 1987 et 55 000 en 2012). Certes, la politique de sectorisation a été mise en œuvre mais les équipements de proximité sont restés sous-développés. Nous rappelons aussi qu’entre 1992 et 2003, les mesures d’hospitalisations psychiatriques sans consentement ont doublé passant de 39 000 mesures annuelles à 78 000. Elles sont restées aux alentours de ce seuil depuis lors tandis que le nombre de personnes hospitalisées sans leur consentement est en hausse constante, de même que la file active globale de la psychiatrie publique et privée.
Moins de lits, moins de personnels, moins de moyens d’un côté, et de l’autre, une croissance de la file active et du nombre de personnes hospitalisées en soins psychiatriques sans consentement.
Inscription à :
Articles (Atom)