blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 23 décembre 2021

Réveillon: comment répliquer à l’oncle anti #MeToo

par Camille Froidevaux-Metterie, Philosophe  publié le 23 décembre 2021

Face aux charges antiféministes, restez calme ! La chercheuse Camille Froidevaux-Metterie a établi des argumentations implacables.

Les fêtes de fin d’année approchent et, avec elles, la perspective assez certaine de devoir batailler ferme à la table du réveillon pour contrer les critiques du mouvement #MeToo et autres charges antiféministes. Mon conseil : rester calme, laisser vociférer, puis rétorquer à l’aide d’arguments précis et tranchants. En voici quelques-uns, testés face à des détracteurs figés dans leurs certitudes d’un autre âge.

#MeToo, c’est du lynchage, entendez : «C’est un tribunal médiatique qui se substitue à la justice», «On nie la présomption d’innocence», «Tous les hommes ne sont pas des violeurs» :

Ce mouvement frappe par son ampleur parce qu’il révèle des faits demeurés très longtemps ignorés, à savoir la permanence et la fréquence des violences sexuelles dans tous les domaines (intime, professionnel, politique), dans tous les milieux sociaux et géographiques, à tous les âges de la vie. Si certaines femmes ont décidé de donner le nom de leurs agresseurs, c’est parce que ceux-ci bénéficiaient jusque-là d’une impunité totale qui fait qu’elles n’étaient pas entendues ni crues.

Que nous racontent les portraits d’enfants ?

LE 23/12/2021

À retrouver dans l'émission

SANS OSER LE DEMANDER

par Matthieu Garrigou-Lagrange

La représentation de l’enfant dans la peinture n’a jamais été une évidence puisqu’il n’y avait à l’origine que très peu de portraits d’enfants ordinaires. La manière dont ils sont dépeints traduit souvent des questionnements plus larges, d'ordre religieux ou politiques. 

Pierre-Auguste Renoir (1841–1919), "L'enfant à l'oiseau", (Mademoiselle Fleury dans un costume algérien), 1882, huile sur toile, (126,4x78,1cm).
Pierre-Auguste Renoir (1841–1919), "L'enfant à l'oiseau", (Mademoiselle Fleury dans un costume algérien), 1882, huile sur toile, (126,4x78,1cm). Crédits :  Getty

S’il y a peu de représentations d’enfants dans la peinture du Moyen Âge, c’est notamment parce que l’infans était dans la société assez mal considéré, associé à un fou et privé du droit à la parole. Seul l’enfant Jésus faisait l’objet d’une admiration unanime, et pourtant, dans les multiples Vierge à l’Enfant qui existent, son corps ne ressemble pas à celui d’un nouveau-né. Cela s’explique d’une part par le fait que l’enfant Jésus est moins un enfant qu’un être miraculeux et d’autre part par l’interprétation religieuse à laquelle les peintres sont soumis selon le pays où ils vivent. Ainsi, alors que les Italiens veulent que l’on devine Dieu dans l’enfant Jésus, les Flamands, eux, assument cette incarnation. Dans le même esprit, les peintres de la Renaissance européenne, dès XIVe siècle, affirment nettement la dimension sexuelle du Christ dans les représentations. Un tournant décisif s’opère au XVIe siècle, puisque les peintres s’intéressent alors aux enfants particuliers, et non plus seulement à Jésus, et lui offrent la première place en faisant leurs portraits.

Lire la suite et écouter le podcast ...


Phénomène "unwashed" : a-t-on besoin de se laver tous les jours ?

LE 23/12/2021

À retrouver dans l'émission

LA QUESTION DU JOUR

par Guillaume Erner

Le phénomène unwashed venu des Etats-Unis est réapparu à la faveur du confinement.

Selon un sondage Ifop en 2020, un quart des Français ne se lave pas entièrement chaque jour
Selon un sondage Ifop en 2020, un quart des Français ne se lave pas entièrement chaque jour Crédits :  Peter Dazeley - Getty

Il consiste à se doucher moins souvent pour des raisons écologiques - économiser de l’eau - et pour ménager la peau, qui peut souffrir d’une hygiène excessive. 

Lire la suite et écouter le podcast ...


« Mal de mères » ou le tabou du regret maternel

cembPar   Publié le 23 décembre 2021

Dans son livre, Stéphanie Thomas, journaliste et productrice à France Culture, livre dix témoignages précieux et rares de dix femmes sur leur relation « inavouable » à la maternité.

Livre. Violences sexuelles, harcèlement, inceste, pédophilie… Si la parole des femmes, à la faveur du mouvement #meetoo, ne cesse de se libérer, il est un sujet où elle demeure encore empêchée par la honte et la culpabilité. « Tabou ultime », selon Stéphanie Thomas, le regret d’être mère « relève de l’indicible et de l’inavouable dans une société où ce sentiment va à l’encontre des fondements de la société humaine ». 

Bousculée et questionnée elle-même sur son rapport à la maternité à la lecture de l’étude pionnière de la sociologue israélienne Orna Donath, Le Regret d’être mère (Odile Jacob, 2019), la journaliste et productrice à France Culture a décidé d’explorer de manière plus incarnée et intimiste cette « ambivalence maternelle » en donnant la parole à dix femmes rencontrées, là où leur anonymat est préservé : les réseaux sociaux et les forums de discussion. Dix témoignages précieux car rares auxquels la journaliste mêle ses propres interrogations de femme, de mère et de fille.

La force des enfants spectateurs, par Philippe Grandrieux

LE 23/12/2021

À retrouver dans l'émission

LA PIÈCE JOINTE

par Romain de Becdelièvre

Pour son premier long-métrage de fiction, "Sombre" sorti en 1998, le cinéaste Philippe Grandrieux a filmé les réactions des enfants devant un spectacle de marionnettes. Des images documentaires saisissantes qui capte une fonction primale des images.

"Sombre" de Philippe Grandrieux
"Sombre" de Philippe Grandrieux Crédits :  SHELLAC FILMS

C'est la scène d'introduction d'un film qui donne à voir de nombreux enfants.
Une scène documentaire dans un film de fiction.
Une scène de bruit et de fureur.
Une scène où un cinéaste renverse la caméra, pour filmer des spectateurs.
C'est la scène d'introduction d'un long-métrage, sorti en 1998 et intitulé Sombre, c'est une scène filmée par le cinéaste Philippe Grandrieux.

On en écoute seulement le son. Message à l’attention des auditeurs sensibles, éloignez-vous du poste ou baissez le volume.

Lire la suite et écouter le podcast ....


Souffrance.Ce qui se cache derrière les suicides de milliers de femmes au foyer indiennes

Publié le 


Une femme au foyer se suicide toutes les vingt-cinq minutes en Inde. Les violences domestiques en seraient l’une des principales raisons.

Les chiffres sont alarmants : “22 372 femmes au foyer [indiennes] se sont suicidées l’année dernière”, apprend-on sur le site de la BBC. Cela équivaut à 61 suicides par jour, soit un toutes les vingt-cinq minutes, selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur.

“Les femmes au foyer représentaient 14,6 % du total des 153 052 suicides enregistrés en Inde en 2020, et plus de 50 % du nombre total de femmes qui ont mis fin à leurs jours”, poursuit la BBC.

Enquête Maltraitance dans des foyers pour enfants de Seine-et-Marne: «C’est comme si tout était fait pour qu’ils explosent»

par Emmanuel Fansten et Marie Piquemal  publié le 22 décembre 2021 

Personnels soupçonnés d’agression sexuelle, enfants gardés par des vigiles la nuit, locaux vétustes… «Libération» révèle de nouvelles défaillances graves au sein de l’Adsea 77, une des principales associations d’aide sociale à l’enfance du département.

La crise continue de s’aggraver au sein de l’Association départementale de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence de Seine-et-Marne (Adsea 77). Un mois après notre enquête sur les dérives de cette structure reconnue d’utilité publique et au budget de 50 millions d’euros, dont le président est soupçonné d’enrichissement personnel et de management autocratique, de nouveaux documents et témoignages recueillis par Libérationrévèlent des cas de maltraitance graves et des dysfonctionnements répétés dans au moins deux établissements accueillant des enfants placés : le Coudray et les Rochettes, tous deux gérés par le même directeur, un proche du président. Plus alarmant encore, selon nos informations, le conseil départemental, administration de tutelle et financeur, est informé des problèmes structurels depuis au moins cinq ans. Plusieurs alertes sont parvenues à la direction de l’Aide sociale à l’enfance de Seine-et-Marne. Pourtant, rien ne semble avoir été fait pour tenter de corriger ces défaillances.

Impensé Violences conjugales: plus de 1 100 suicides forcés dans l’Union européenne en 2017

par Marlène Thomas   publié le 21 décembre 2021

Selon un rapport rendu à la Commission européenne en novembre et dévoilé par «le Parisien», 209 femmes victimes de violences psychologiques ont été poussées au suicide en France en 2017.

Elles font partie des oubliées, des invisibles : 1 136 femmes se sont donné la mort en 2017 dans l’Union européenne à cause de violences psychologiques répétées de leur conjoint ou ex, selon les conclusions d’un rapport du Projet européen sur les suicides forcés, remis en novembre à la Commission européenne. En France, ce sont 209 femmes qui ont été poussées au suicide. «C’est donc près d’une femme victime par jour que font les violences au sein du couple en France en 2017, et non une tous les trois jours, comme il est rapporté habituellement si l’on considère restrictivement les seuls féminicides», appuie le rapport, dévoilé ce mardi par le Parisien.

Quand les enfants font l’histoire

4 ÉPISODES (3 DISPONIBLES)

À PROPOS DE LA SÉRIE

Allons enfants ! une histoire de l’enfance

De la croisade des enfants aux tout jeunes combattants : en route, enfants de troupe ! De l’éducation des petits princes aux valeurs du scoutisme : toujours prêts ! Quelle place pour l’enfance dans l’histoire, au moment où les enfants font l’histoire ?

Réécouter Je voudrais déjà être roi, l’éducation des petits princes52 MIN
LE 20/12/2021

De la cour des Valois à celle des Bourbons, l'éducation des jeunes princes est une préoccupation majeure à partir de la Renaissance. Il s'agit de déterminer...

LE 21/12/2021

L'écho de la Révolution française et du mythe de l'enfant-héros est prégnant au XIXe siècle. Des guerres napoléoniennes à la Première Guerre mondiale,...

Lire la suite et écouter les podcasts ...



Vaccination ouverte aux 5-11 ans : «Je suis fière de faire partie des parents qui y sont favorables»

par Julien Lecot  publié le 22 décembre 2021

Le gouvernement a ouvert ce mercredi à tous les enfants de 5 à 11 ans la vaccination contre le Covid. Au centre de santé Richerand, dans le Xe arrondissement de Paris, tous les créneaux ont vite été réservés par des parents volontaires qui ont accompagné leur progéniture.

«Tu sais pourquoi tu es là ?» demande d’une voix douce Jeanne Villeneuve, médecin et directrice médicale du centre de santé Richerand, dans le Xe arrondissement de Paris. Ay-Leen, 5 ans et demi, rondes lunettes roses sur le nez, regarde ses pieds, l’air gêné. Puis bredouille : «Le vaccin.» Assise à côté, Lily-Swan, sa sœur jumelle, assiste à la scène, hilare. Toutes les deux sont venues avec leurs parents ce mercredi matin pour se faire vacciner contre le virus du Covid-19. La première car elle a été opérée du cœur trois ans auparavant et est donc considérée comme à risque face au virus. La seconde car ses parents ont souhaité profiter du rendez-vous pour faire d’une pierre deux coups.

Comment l'école peut-elle initier nos enfants à l'otium ?

LE 22/12/2021

À retrouver dans l'émission

AFFAIRE EN COURS

par Marie Sorbier

L’otium, ce loisir studieux développé par les grecs prend tout son sens depuis la pandémie. Jean-Miguel Pire sociologue nous explique pourquoi il devrait être enseigné à l’école.

Un enfant devant une œuvre d'art
Un enfant devant une œuvre d'art Crédits :  Mint Images - Getty

Le loisir studieux "l'otium" n'a pas de traduction précise, c'est une forme de loisir inventée en Grèce antique. Un loisir fécond, un temps que l'on consacre à s'améliorer soi-même. Jean Miguel Pire, historien, sociologue et chercheur à l’EPHE, revient pour cette semaine spéciale sur France Culture consacrée à l'enfance, sur le rôle de l'Éducation nationale dans le développement de ce désir d'otium.

Comment l'école peut initier nos enfants à l'otium ? 

Jean-Miguel Pire définit l’otium comme un loisir studieux et comme la meilleure des conditions pour apprendre à réfléchir, à penser, à se poser pour être dans une temporalité différente. C’est un temps long où l’on prend le temps d’appréhender le réel d’une façon bien moins calculée, moins rapide et moins intéressée. 

Lire la suite ...


Quels sont les risques associés au métier de soignant ?

Par :Caroline Paré  Publié le : 

Le 12 mai, c'est la Journée Mondiale des infirmières et infirmiers.

Alors que le monde est plongé dans une crise sanitaire depuis plus d’un an, les soignants se retrouvent en première ligne. 


LE PROJET IMMOBILIER DES HÔPITAUX PARIS EST VAL-DE-MARNE RETENU PARMI LES PROJETS D’INVESTISSEMENT DU SÉGUR DE LA SANTÉ ILE-DE-FRANCE POUR UN MONTANT DE 97,5 MILLIONS D’EUROS.

Logo

Le projet immobilier des Hôpitaux Paris Est Val-de-Marne représente une opération d’envergure de recomposition hospitalière sur l’ensemble du territoire de notre groupement hospitalier composé des Hôpitaux de Saint-Maurice et du Centre Hospitalier Les Murets. Il s’échelonnera sur environ 10 ans pour un montant estimé à 230 millions d’euros.

Il permettra de moderniser les locaux (réhabilitation et constructions neuves) au bénéfice des patients et des soignants, d’optimiser l’organisation des activités supports et de valoriser notre patrimoine.


Lire la suite ...


Pour soigner les enfants j’ai besoin… d’un président de la République

par Thomas Clermont, Psychologue clinicien  publié le 22 décembre 2021

Un psychologue clinicien exerçant dans un hôpital parisien en appelle aux futurs candidats à l’élection présidentielle afin qu’ils développent leur dimension soignante dans le domaine de la santé, du logement, de l’emploi ou de l’éducation nationale.

Mesdames et messieurs les candidat·e·s à l’investiture au poste de futur·e président·e de la République je vous adresse cette lettre depuis mon bureau de psychologue clinicien au sein d’un établissement public de soins psychiques pour enfants et adolescents. De votre future place et de vos décisions découlera la santé des Français. Soigner non pas en étant médecin, mais soigner de votre place de chef d’Etat.

Ainsi se dessinent deux axes où peut se développer votre dimension soignante.

Souffrance Covid-19 : en pédopsychiatrie, des vagues d’hospitalisations d’enfants

par Julien Lecot  publié le 21 décembre 2021

Comme à chaque fois que la France fait face à un nouveau pic de contaminations de Covid-19, les pédopsychiatres voient des enfants affluer en masse dans leurs services. Au point de ne pas pouvoir tous les prendre en charge. 

«Ça recommence, ça flambe complètement, on n’est vraiment pas en train de dramatiser.» Sylvie Tordjman, cheffe du pôle psychiatrie de l’enfant du centre hospitalier Guillaume Régnier, à Rennes, est inquiète. Ces dernières semaines, à mesure que les contaminations au Covid-19 repartaient à la hausse, la pédopsychiatre a vu une fois de plus un grand nombre d’enfants arriver dans son service pour de graves problèmes psychologiques. A force, elle se serait presque habituée : vague après vague, ce genre de situation se répète : «On a l’impression que c’est exponentiel, qu’à chaque reprise de l’épidémie le phénomène s’amplifie.»

Interview Comment aider ses enfants déprimés par le Covid : «Si on se sent dépassé, il faut très vite aller consulter»

par Cassandre Leray  publié le 21 décembre 2021 

Pendant la crise sanitaire, la santé mentale des enfants et des adolescents s’est considérablement dégradée. Gwenaëlle Durand, du Syndicat national des infirmiers et infirmières éducateurs de santé, explique comment les parents peuvent aider leurs enfants.

Enquêtes et études le disent et le redisent : la santé mentale des jeunes est mise à mal par la pandémie et son cortège de restrictions. Troubles dépressifs, phobies sociales et scolaires… Dans son rapport annuel de sur les droits de l’enfant, la Défenseuse des droits a de nouveau enfoncé le clou en novembre. Et pas que sur l’ampleur des dégâts engendrés par la crise sanitaire, mais aussi sur le manque criant de moyens pour venir en aide à ces enfants et adolescents en détresse. Les délais d’attente pour avoir un rendez-vous avec un psy sont parfois de plusieurs mois, tandis que les centres médico-psychologiques (CMP) sont débordés et que les infirmières et infirmiers scolaires restent largement en sous-effectifs. Conséquence : de nombreux parents peinent à savoir comment détecter le mal-être de leurs enfants, comment leur venir en aide ou vers qui se tourner.

« Une société peut-elle être fatiguée ? »

Publié le 22 décembre 2021


TRIBUNE

La pandémie de Covid-19 a mis au premier plan les problèmes de santé mentale, relève le sociologue Alain Ehrenberg , qui pense qu’une société centrée sur l’autonomie individuelle favorise la transformation de questions relevant de la psychiatrie en un souci central.

Tribune. L’idée que la société est déprimée, ou fatiguée, pour reprendre le titre du livre de la Fondation Jean Jaurès, met le doigt sur des sujets sensibles, mais elle est trompeuse. En quoi ? Et pourquoi est-ce important de le comprendre ?

L'immigration en débat : rhétorique et arguments, disputes et polémiques

François Héran

Collège de France

29 octobre 2021 10:30 12:00 Cours
Amphithéâtre Marguerite de Navarre - Marcelin Berthelot

La démographie des migrations par temps de Covid : faits et débats.

Lire la suite et voir la vidéo ...


François Héran

Collège de France
19 novembre 2021 10:30 12:00 Cours
Amphithéâtre Marguerite de Navarre - Marcelin Berthelot










  • Les anciens et les classiques : les sophistes, Aristote, la logique médiévale, Machiavel, Bentham, Schopenhauer…
  • La nouvelle rhétorique (1958) : Perelman, Toulmin.

Lire la suite et voir la vidéo ...