Depuis la réunion de concertation qui s'est tenue le 8 mars dernier au ministère des Solidarités et de la Santé autour des décrets et arrêtés concernant le rôle infirmier en pratique avancée, la presse pluri-professionnelle s'enflamme et les communiqués des différentes parties prenantes s'accumulent. Retour sur le déroulé précis de cette journée et sur tout ce qui a été dit, précisé, argumenté... et contre argumenté par les uns et les autres.
[Dans une tribune publiée par Le Monde (daté 1er mars), 156 députés d’horizons différents plaidaient pour « donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps et de leur destin » et annonçaient vouloir légiférer sur le sujet cette année. A leurs yeux, il faut aller plus loin que la loi Claeys-Leonetti de 2016, qui a « surtout transcrit dans la loi ce qui était déjà acquis par voie réglementaire ». Des parlementaires et des soignants leur répondent.]
Tribune. La tribune parue dans Le Monde (du 1er mars) signée par 156 députés, appelant à une modification de la loi en faveur de la légalisation de l’euthanasie, interpelle. Si, bien sûr, tout le monde est d’accord sur le droit de mourir dans la dignité et dans le moins de souffrance possible, la ligne de démarcation sur la nécessité de légiférer sur l’euthanasie et/ou le suicide assisté pose question.
Tout d’abord, alors que la loi Claeys-Leonetti est à peine mise en œuvre, mal connue et a fortiori non encore évaluée, cela soulève le problème de l’insuffisance des soins palliatifs, pour ne pas parler de grande misère.