Les Amarres changent d’adresse et font cap rue des Sœurs-Macarons. Un espace ouvert d’esprit, et ouvert sur la ville par le GEM L’oiseau-Lyre, Groupe d’Entraide Mutuelle. « Pour laisser un moment la psychiatrie aux vestiaires ! »
Si la maladie est une prison, la solitude est un carcan. Double peine pour le malade psychique une fois sorti de l’hôpital psychiatrique. « Et moi j’en avais vraiment assez de la solitude, de l’enfermement dans mes quatre murs. » Parole de président, le dénommé David Bildé
Une personnalité, cet homme-là. Un charisme. Mais aussi un rôle aujourd’hui déterminant : président du GEM L’Oiseau-Lyre, Groupe d’Entraide Mutuelle.
Ces trois lettres disent à peu près tout de ce qu’est un GEM.
À savoir d’abord un espace, baptisé « les Amarres ». Un nouvel espace en l’occurrence, ouvert au 23 rue des Sœurs-Macarons, en lieu et place d’un ancien magasin de meuble, et agencé en larges volumes conviviaux.
Le voisinage est une notion relationnelle d'actualité qui conjugue promiscuité et proximité, privé et public... Mais qu’est-ce qu’un voisin ? Et pourquoi y a-t-il aujourd’hui une crise des liens de voisinage ?
Merci à Raoul Fladoc (Insta @raoulfladoc) pour son illustration pour Les Chemins de la philosophie.
Le voisinage est un véritable objet de recherche et d’interrogation pour beaucoup de sociologues et d’historiens, il pose la question de l’habitat, traite du rapport subjectif que l’on entretient avec l’endroit où l’on vit et rejoint la question plus générale de la coexistence...
Mais il s'agit aussi d'un enjeu philosophique : qu’est-ce que le voisinage ? Qu’est-ce qu’être voisin ? Selon le type d’habitat, le voisin change, mais il y a toujours un voisin...
L'invitée du jour :
Hélène L’Heuillet, psychanalyste, philosophe, maîtresse de conférences en philosophie à l’Université Paris-Sorbonne
Jacques Battistoni, président de MG France, syndicat des médecins généralistes, estime dans une tribune au « Monde » que l’engagement des professionnels de santé n’est possible que si la pérennité des financements et des engagements de l’Etat est garantie.
Par Jacques BattistoniPublié le 14 janvier 2019
[Le 16 janvier débutent des discussions entre l’assurance-maladie et les professionnels de santé portant sur les modalités de mise en œuvre de deux mesures phares de la réforme de santé : les critères de financement des communautés professionnelles terroritoriales de santé (CPTS) et la création de postes d’assistants médicaux]
Tribune. La perception d’inégalités croissantes dans notre société contemporaine est une des causes majeures de la révolte populaire qui s’est exprimée dans le mouvement des « gilets jaunes ». Inégalités de revenus et de conditions de vie, mais aussi inégalités d’accès aux services publics et aux soins médicaux de proximité.
Travailleur social dans la préfecture du Val-de-Marne, Jean-Michel Landon a photographié deux quartiers populaires de la ville. Son travail rend compte des rêves, du désœuvrement et des rires qui s’y déroulent jour et nuit.
Sur une photo, il y a un canapé dans une petite allée, accolé à un mur tagué aux allures de visage croûté. Une nuit d’été, Jean-Michel («Jimmy») Landon les a shootés en noir et blanc. Des jeunes l’avaient récupéré on ne sait où et s’y sont assis, un temps, parce qu’il rendait le squat plus moelleux. Des aînés ont fini par les convaincre que c’était une connerie. Pour leur image - ça attire l’attention, en mal, des voisins et des flics - et pour tout le reste, à commencer par les mites et les cafards qui se baladaient paisiblement sur le meuble.
De 2012 à 2018, Jimmy, 41 ans, a immortalisé des dizaines de lieux et de visages de deux quartiers populaires de Créteil.
L'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'agence régionale de santé (ARS) Île-de-France ont rendu public ce lundi leur rapport sur le « décès inexpliqué » d'une patiente de 55 ans, le 18 décembre, aux urgences de l'hôpital Lariboisière (10e arrondissement), après une nuit d'attente sur un brancard.
Presque un mois après le drame, l'AP-HP reconnaît à la lumière du rapport « un certain nombre de non-conformités » dans la prise en charge de la patiente, depuis son identification, sa surveillance et son délai de prise en charge « très long » jusqu'à l'enregistrement de sa prétendue sortie. En cause, la suractivité du service ce jour-là, le sous-effectif et le manque de surface des urgences de l'hôpital Lariboisière.
Doctolib se lance dans la téléconsultation. Le leader de la prise de rendez-vous en ligne propose désormais ce service à ses utilisateurs. Les patients répondant aux critères de l'avenant conventionnel numéro 6 sur la télémédecine, pourront donc être remboursés de ces consultations réalisées en visio et facturées à hauteur d'une consultation classique (25 € en médecine générale).
Avec une unité d’enseignement (UE) - au moins - dédiée à la recherche, la formation menant au Diplôme d’Etat d’Infirmier de pratique avancée, prépare les futurs IPA aux projets de recherche. Ces derniers auront ainsi de solides bases pour acquérir et développer des savoirs, en s’appuyant sur des méthodes scientifiques strictes.
Selon Ann Hamric, professeure et doyenne adjointe à la Virginia Commonwealth University School of nursing (Etats-Unis) qui a conceptualisé les pratiques avancées dans plusieurs articles et ouvrages scientifiques, une IPA doit « être capable de formuler des problèmes qui nécessitent un éclairage par la recherche, de mener des études de terrain et de collaborer à des équipes de recherche bien établies* ».
Sérotonine, le dernier livre de Michel Houellebecq porte le nom d’un neuromédiateur. Celui sur lequel agit le Prozac ou le «Captorix» que prend le personnage principal du roman –et celui qui, souvent, fait défaut dans le cerveau des personnes dépressives. Depuis vingt-cinq ans et dès son premier roman, Extension du domaine de la lutte, Michel Houellebecq écrit la dépression. Son succès phénoménal est dû en grande partie à sa capacité à s’attaquer avec ironie à des sujets de société de l’époque comme le clonage, le tourisme sexuel ou l’islam. La dépression, considérée comme le mal du siècle, en fait partie. Et si le thème est si cher à l’écrivain, c’est peut-être parce que, comme bien d’autres artistes avant lui, il a lui-même connu cette maladie.
«Nous autres de la création sommes tous fous. Certains sont affectés par l’allégresse, d’autres par la mélancolie, mais tous sont plus ou moins malades», aurait dit Lord Byron dont la biographie est marquée par les oscillations d’humeur considérables. Depuis la fin du XIXe siècle –et des artistes comme Baudelaire, Rimbaud ou Van Gogh– le mythe de l’artiste maudit fait florès. La création semble ne s’épanouir que sous le soleil noir du spleen.
La 2nde Guerre mondiale a été particulièrement meurtrière pour les personnes handicapées mentales. Dans les "asiles", elles sont négligées et meurent de faim. Le film "La faim des fous" livre le témoignage de leurs descendants, en quête de réponses.
Considérées comme des « aliénés», maltraitées, dénutries et parfois jetées dans la fosse commune… Les personnes handicapées ou souffrant de maladie mentale n'ont pas été épargnées par les ravages de la Seconde Guerre mondiale. Entre 1940 et 1945, on estime que plus de 45 000 d'entre elles ont perdu la vie, la plupart affamée. Le 10 décembre 2016, François Hollande inaugure une stèle en leur mémoire, place du Trocadéro, à Paris (article en lien ci-dessous). Un premier pas vers la reconnaissance de ces oubliés de l'histoire… Aujourd'hui, leurs descendants tentent de découvrir ce qui leur est arrivé pour leur redonner un semblant d'humanité. Frère, petite-fille ou nièce lèvent le voile sur des décennies de secrets bien gardés dans un film au titre évocateur : La faim des fous. Un documentaire touchant et percutant, réalisé par le journaliste Franck Seuret.
Valentina Mennesson, mardi à Paris.Photo Rémy Artiges pour Libération
Née il y a dix-huit ans aux Etats-Unis par gestation pour autrui, Valentina Mennesson raconte ses liens avec la femme qui l’a portée et celle qui lui a donné ses gènes. Elle se revendique «absolument normale» et défend le procédé qui lui a permis de voir le jour.
Genève, 13 jan 2019 (AFP) - Des experts indépendants de l'ONU ont appelé dimanche le Pakistan à renoncer à l'"exécution arbitraire" d'un ancien policier reconnu comme malade mental.
Khizar Hayat, un ancien policier condamné en 2003 pour avoir tué un collègue, doit être exécuté le 15 janvier, ont indiqué dans un communiqué la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires, Agnes Callamard, et la Rapporteuse sur les droits des personnes handicapées, Catalina Devandas.
"L'imposition de la peine capitale aux personnes souffrant de handicaps psychosociaux est une violation flagrante des obligations internationales du Pakistan", ont-elle déclaré.
La Cour suprême pakistanaise tiendra une audience lundi pour déterminer si l'exécution peut se tenir, a annoncé l'ONG Justice project Pakistan (JPP), qui soutient l'accusé.
Nous aurions perdu « le sens du tragique », selon Miguel Benasayag. Depuis longtemps, le philosophe s’inquiète de l’avènement d’un homme « modulaire », d’un individu dépouillé de toute unité existentielle. Ce manifeste brosse l’avenir d’une illusion : croire, comme les transhumanistes, que la liberté signifie l’absence de limites et que la mort n’est qu’une « défaillance technique » possible à surmonter. En disciple de Spinoza, Miguel Benasayag prône au contraire l’éternité du présent contre « les promesses d’immortalité » et fait l’éloge de la fragilité contre la puissance technique.
Chaque année, environ millle Françaises se rendent en Espagne, en Belgique, ou dans d'autres pays européens pour faire congeler leurs ovocytes. Ces femmes, majoritairement célibataires, souhaitent ainsi préserver leur fertilité, dans l'espoir d'une grossesse future.
Anne-Sophie* a 38 ans. Elle a choisi de faire congeler ses ovocytes dans une clinique de Madrid.
"J'aimerais mettre toutes les chances de mon côté pour un jour avoir le choix d'avoir un enfant ou pas", explique cette Parisienne, actuellement célibataire.
"Depuis que j'ai décidé de faire congeler mes ovocytes, je me sens mieux. Et j'ai fêté mes 38 ans ! Sans cela, je n'aurais jamais fait de fête. Je me serais enfermée chez moi et j'aurais attendu que ça passe !"
Les chercheurs du laboratoire des maladies neurodégénératives à Fontenay-aux-Roses viennent de découvrir le mécanisme qui contribue à la progression de la maladie d'Alzheimer. Comment la protéine TAU altère les neurones.
Les chercheurs du laboratoire des maladies neurodégénératives « mécanisme, thérapies, imagerie » (CNRS/CEA/Université Paris-Sud, MIRCen) de Fontenay-aux-Roses qui ont travaillé en partenariat avec Normale Sup et l'Inserm viennent de découvrir le mécanisme qui contribue à la progression de la maladie d'Alzheimer. Une avancée à partir de cultures de neurones de souris publiée ce jeudi dans "The Embo journal".
Site d’information destiné aux acteurs sanitaires et médico sociaux 08/01/2019
Pour alimenter les débats de la grande concertation nationale qui va faire suite, début 2019, aux revendications entendues sur les ronds-points publics occupés par les Gilets jaunes, il peut être bon de s’interroger sur l’éventuelle remise en cause de la relation au travail que pourrait entraîner l’instauration d’un revenu universel de base.
6 janvier 2019 Épisode n° 13 Texte Sébastien Calvet Photo Claire Delfino Son Jeanne Boezec Épisode sonore. Claire Delfino a photographié la transformation de Belinda, devenue mère à 16 ans.
C'est une histoire simple que saisit la photographe et documentariste Claire Delfino. Après avoir travaillé sur les figures mythiques de la princesse et de la lolita chez les petites filles et les adolescentes, son regard, toujours intéressé par l’identité féminine, se porte désormais sur les mères adolescentes à travers le personnage de Belinda. Enceinte à 15 ans, Belinda devient mère devant l’objectif, suivie pas à pas par la photographe qui montre à voir ses lieux de vie en Picardie, son entourage, son fiancé, sa mère. Le temps est visible dans les images : la grossesse de Belinda, l’arrivée de sa fille Cléopha, le petit ami, Benjamin, qui se mue en père.
Paris, le vendredi 11 janvier 2019 – Le début de l’année n’est pas que l’heure des bonnes résolutions, il est aussi ce moment choisi par certains pour un moment de respiration afin de tirer un possible bilan de leur vie. En lien notamment avec ces fameuses bonnes résolutions, il s’agit de déterminer ce qu’il serait nécessaire de changer et ce qui au contraire constitue un essentiel à protéger. Etre médecin, malgré tout. Voilà la réponse peut-être un peu naïve, un peu grandiloquente qui pourrait être celle de nombreux praticiens, en dépit des exigences peut-être aujourd’hui différentes des patients, des tracasseries administratives sans fin et des difficultés diverses. Mais sans doute pas en dépit de la complexité. Cette complexité est en effet le sel de l’exercice médical, le fil conducteur qui maintient la passion et le plaisir de soigner en éveil.
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Approche holistique
Ce dernier se félicite aujourd’hui de voir son ressenti personnel et clinique « confirmé par la science » à travers une étude récemment publiée dans le JAMA open par l’épidémiologiste Marcello Tonelli. Ce dernier a voulu évaluer quelles spécialités étaient exposées aux patients les plus complexes, en se basant sur le nombre de comorbidités, le risque de troubles mentaux associés, le nombre de médicaments prescrits, le nombre de médecins et de spécialistes suivant le patient, le nombre de visites aux urgences et de séjours hospitaliers de courte et longue durée et le risque de mortalité.
Un médecin français sur deux est en situation de burn-out, révèle une méta-analyse menée par une équipe médicale de l'Assistance publique – Hôpitaux de Marseille (AP-HM), publiée le 7 janvier dans la revue « Journal of Affective Disorders ». Les médecins urgentistes ainsi que les jeunes médecins – internes, chefs de clinique et assistants – sont plus exposés au risque de burn-out.
L'objectif était d'évaluer la prévalence du syndrome de burn-out dans ses trois dimensions (épuisement émotionnel, déshumanisation et faible accomplissement personnel) en synthétisant les données et analyses existantes. « Plusieurs études ont été effectuées mais beaucoup étaient contradictoires sur les facteurs de risques », explique le Dr Ziad Kansoun, psychiatre et addictologue à l'AP-HM, co-auteur.
"Tu t'écoutes trop", "Tu te laisses aller", "Dis-toi des trucs positifs", "Y a pire que toi"… Croyant les aider, on dit beaucoup de bêtises aux gens déprimés, ce qui a le don d'agacer le psychiatre Christophe André. Invité au micro d'Ali Rebeihi dans "Grand bien vous fasse", le psychiatre réagit.
C'est, par exemple, le personnage joué par Sabine Azéma dans On connaît la chanson d'Alain Resnais, qui pense au fond que sa sœur (Agnès Jaoui) devrait se secouer un peu… et empruntant un peu à France Gall, elle lui conseille : "Résiste !". Evidemment, cela ne s'avère pas d'une grande aide…