L'hypothèse d'une fermeture prochaine des urgences de l'Hôtel-Dieu est relancée. La commission médicale d'établissement (CME locale) du groupe hospitalier Hôtel-Dieu-Cochin, qui regroupe une vingtaine de professeurs, a demandé, lors d'un vote à l'unanimité lundi 2 septembre, la fermeture des urgences le 4 novembre. Une date qui avait été fixée en 2012, mais reportée le 10 juillet par la ministre de la santé, Marisol Touraine, sine die. Ce vote intervient alors que, depuis le 1er septembre, des opposants à cette fermeture occupent une partie de l'hôpital.
Les responsables médicaux des deux établissements qui ont voté la résolution ont demandé "le transfert accéléré des services cliniques et médico-techniques restant sur le site de l'Hôtel-Dieu vers l'hôpital Cochin". Ils s'inquiètent de "la démoralisation croissante des soignants médicaux et non-médicaux à la suite de la prise de décisions contradictoires sur l'évolution" de l'hôpital.
La direction générale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et la CME centrale ont lancé en 2012 un projet de reconversion du vieil hôpital en un "hôpital universitaire de santé publique", c'est-à-dire sans lits mais axé sur la médecine générale (maison médicale ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre), la formation, la recherche et la santé publique. Dans ce cadre, ils ont conjointement décidé de la fermeture de ces urgences, le 4 novembre 2013. De nombreux services de l'Hôtel-Dieu, jugés trop vétustes, ont déjà été transférés vers Cochin, situé à 1,5 km.