- HOSPIMEDIA
Pas encore validées dans leur principe par le Parlement, les GHT n'en finissent pas pourtant de faire débat. Pour les participants ce 9 septembre au colloque du Syncass-CFDT, l'impact social de cette opération de pré-fusion pose question. Un faux-débat rétorque-t-on du côté des ARS et de la mission GHT. Des propos qui crispent les directeurs.
Le directeur général de l'ARS Provence-Alpes-Côte d'Azur, Paul Castel, a eu beau jeu d'affirmer ce 9 septembre à Levallois-Perret ne pas disposer de schémas pré-établis des futurs groupements hospitaliers de territoire (GHT), que ceux-ci n'allaient pas accoucher d'usines à gaz et que les maîtres-mots ministériels étaient "discussion, dialogue et proximité" pour une copie venant essentiellement du terrain. Il ne s'est pas vraiment trouvé de participants au colloque du Syncass-CFDT pour lui emboîter le pas. Ciblés sur un thème qui questionne aujourd'hui la totalité des directeurs en parallèle du plan triennal d'économies – GHT : vers un nouveau mode organisationnel ? –, les débats ont en effet confirmé toutes les craintes suscitées par cette évolution imminente de la cartographie hospitalière. D'ailleurs, ce projet est "loin de faire l'unanimité, tant dans sa forme que sur son principe", a rappelé en ouverture des échanges la secrétaire générale adjointe du Syncass-CFDT, Anne Meunier. "Sa réussite et son avenir sont loin d'être assurés". Et de pointer une réforme encore trop "imprécise" qui promet, selon elle, de déstabiliser socialement les établissements, avec derrière cette idée que le pilotage local doit reposer "sur le moins de têtes possibles". Mais aussi "un parti-pris du gigantisme" voire de la "superstructure", alerte la syndicaliste, où l'appétit de certains directeurs frise parfois "l'embonpoint".