Nathalie Barrès 11 févr. 2021
Comment imaginer que la pandémie actuelle et les mesures sanitaires associées n’aient pas d’impact sur la sexualité des populations ? Le rapprochement physique, le contact et l’échange de quelques fluides font partie intégrante de la sexualité. Hormis pour les membres d’une même famille, une distanciation d’un mètre, voire deux et un siège vide sur deux est devenue une règle élémentaire dans les quelques lieux de rassemblement qui ne sont pas encore fermés … Difficile de croire que cela n’a pas de conséquence sur la vie sociale, amoureuse et sexuelle des jeunes et moins jeunes.
Un nouveau paradigme ?
Un article publié dans la revue Sexologies fait un bilan de la recherche dans le domaine de la sexualité en lien avec l’épidémie de COVID-19. Il positionne ce que nous vivons comme la « construction et la préfiguration d’un nouveau paradigme des sexualités » où pour certains les relations sexuelles virtuelles côtoient, entretiennent, ou présupposent les relations sexuelles de la vie réelle…
Une recherche foisonnante
Dans l’abondance des publications médicales qui ont accompagné la pandémie de COVID-19, de nombreux travaux se sont intéressés aux conséquences délétères de la situation sur les modes de vie, la santé physique, psychique et sexuelle. Au 8 décembre 2020, une recherche Medline sur la base des mots clés « COVID & Sexual » faisait apparaître 381 publications ; au 4 janvier 2021, la même recherche indiquait 86.170 publications...
Les mesures sanitaires et politiques liées à la pandémie impactent l’ensemble de la vie relationnelle et sexuelle bien plus que le virus.
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