Les troubles de la santé mentale se traitent partout sur la Grande Île, même dans les zones les plus reculées. Madagascar compte une multitude de lieux pour gérer la « folie ordinaire ». Toutefois, les quelques structures spécialisées comme les hôpitaux psychiatriques restent difficilement accessibles à la majorité de la population, en raison de leur coût et de leur localisation dans les grandes villes du pays.
Alors, les malades se tournent vers d’autres espaces de prises en charge comme les nombreuses maisons de devins-guérisseurs et les quelque 200 Toby, ces centres d’accueil du mouvement protestant luthérien du Réveil, répartis aux quatre coins du pays. C’est là-bas que les malades sont amenés en dernier recours, une fois que leurs proches ont éclusé toutes les possibilités « autres » de guérison. Ici, la vie du malade est rythmée par la liturgie intensive, les sermons, les chants, les prières bien sûr… et les exorcismes.
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