Les proches de personnes souffrant de maladie mentale se plaignent d’être tenus à l’écart
Les proches des personnes souffrant de maladie mentale sont souvent tenus dans l’ignorance, à cause des règles rigides de confidentialité dans le réseau de la santé qui peuvent parfois avoir des conséquences dramatiques.
«On nous rapporte des histoires d’horreurs, des situations aberrantes, où les familles sont dans la noirceur totale. On ne veut pas remettre en question la confidentialité, mais il faut mieux baliser ces règles qui sont appliquées de façon très inégale dans le réseau de la santé», opine Hélène Lévesque, directrice générale de la Boussole, à Québec, organisme qui soutient les proches des personnes atteintes de maladie mentale.
Les intervenants de la Boussole ont suivi, il y a quelques années, la famille d’un jeune homme qui s’est suicidé peu après sa sortie de l’hôpital. Ses proches n’avaient pas été avisés qu’il avait obtenu son congé. En plus d’être durement éprouvée par ce deuil, la famille a eu du mal à accepter le fait qu’elle ait été tenue à l’écart, illustre Mme Lévesque.
«Allez lui demander!»
Lorsque son frère atteint de schizophrénie a été hospitalisé, Céline (prénom modifié) a tenté d’avoir des informations sur l’état de santé de celui-ci, mais elle s’est butée à une fin de non-recevoir frustrante du personnel soignant.
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