Londres, le samedi 14 novembre 2015 - Une naissance fait souvent couler des larmes. Soulagement, délivrance, appréhension se mêlent en un instant où il semble vain de vouloir résister à la douceur de pleurer. Les larmes ne coulent pas toujours uniquement sur les joues des mères ou des pères. Une famille élargie peut également se laisser submerger par l’émotion. Cependant, quand Malin Stenberg a accouché l’année dernière de son fils Vincent en Suède, ce sont des centaines de femmes à travers le monde, des femmes qu’elle ne connaissait pas qui ont pleuré avec elle.
Le deuil d’un enfant qui ne naîtra jamais
Sophie Lewis était devant son poste de télévision lorsque fut annoncée l’arrivée du petit Vincent à Göteborg, une ville de Suède qu’elle n’a jamais visitée et assez éloignée de sa Grande-Bretagne. Elle n’avait jamais vu le visage de Malin et pourtant, les larmes sont venues. « C’était tellement intense. Je ne savais plus quoi faire, quoi penser ». Car si Sophie Lewis ignore pratiquement tout de Malin, elle partage avec elle le même syndrome de Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser (MRKH). Quasiment au même âge, Sophie et Malin ont appris qu’elles ne pourraient jamais avoir d’enfant, en raison d’un utérus quasiment inexistant. « Je n’ai pas parfaitement réalisé à l’époque. J’avais seize ans. Je partageais principalement du bon temps avec mes amies » se souvient Sophie dans les colonnes du Guardian. Pour Malin, le choc a été plus immédiat. « Quand on apprend que l’on a pas d’utérus, c’est une partie de sa vie de femme qui s’envole. J’ai du faire le deuil d’un bébé que je n’avais même pas le droit d’espérer » raconte-t-elle dans le Daily Mail.
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