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jeudi 15 janvier 2015

La marche paradoxale des femmes vers l’émancipation

Le Monde.fr  | Par 


Une femme libanaise habillée en homme lors d'une manifestation contre les inégalités de genre au Liban en 2011.
Une femme libanaise habillée en homme lors d'une manifestation contre les inégalités de genre au Liban en 2011. | JOSEPH EID / AFP


La progression vers l’égalité entre femmes et hommes est réelle, mais le chemin est encore long. « Les avancées sont inabouties et paradoxales », écrivent les auteurs de l’Atlas mondial des femmes, premier du genre, présenté, lundi 12 janvier, par l’Institut national d’études démographiques (INED) et publié par les éditions Autrement.

La cause du droit des femmes est relativement récente : ce n’est qu’en 1945 que les Nations unies ont adopté une charte établissant des principes généraux d’égalité entre les sexes. Depuis, plusieurs conférences internationales ont permis de préciser les objectifs. Le 18 décembre 1979, l’Assemblée générale de l’ONU a notamment adopté la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Et la quatrième conférence mondiale de Pékin, en 1995 − dont les Nations unies préparent le vingtième anniversaire −, s’est conclue sur une déclaration et un programme d’action pour l’autonomisation sociale, économique et politique des femmes.

Moins nombreuses que les hommes



Sur près de 7,4 milliards d'humains, les femmes sont minoritaires. Elles étaient plus nombreuses que les hommes jusque dans les années 1950.


Où en est-on réellement aujourd’hui ? « Il y a des avancées dans un très grand nombre de domaines comme la santé, l’instruction… mais on voit aussi des situations se dégrader », explique Isabelle Attané, démographe de l’INED et coresponsable de l’Atlas. Moins nombreuses que les hommes sur la planète depuis les années 1950 – les femmes sont 3,6 milliards sur près de 7,4 milliards d’humains –, elles vivent plus longtemps, et ce partout dans le monde. Mais c’est un des rares avantages qu’elles peuvent revendiquer par rapport à la gente masculine. En 2010, le risque pour un homme de mourir à 20 ans était ainsi presque trois fois plus élevé que pour une jeune femme. Las, cette espérance de vie plus longue cache une dégradation de la santé plus importante pour les femmes, liée notamment aux « difficultés rencontrées parfois pour concilier la vie professionnelle et la vie familiale, les activités domestiques mobilisant davantage les femmes que les hommes, y compris celles qui travaillent », écrit la démographe Emmanuelle Cambois.


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