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lundi 28 avril 2014

L’islam, premières divisions

ROBERT MAGGIORI
CRITIQUE La construction du moi musulman, tiraillé entre la raison et la voix divine par le psychanalyste Fethi Benslama.

Sans doute sait-on que Freud, dans ses travaux sur la culture et le monothéisme, par exemple son Moïse, n’a pas pris en compte l’islam, «écarté en une phrase assez expéditive, au titre de difficulté». Cette difficulté tient-elle au fait que Dieu, dans le judaïsme et le christianisme, intervient directement dans la procréation du fils, et est donc Dieu-le-père, alors que dans la théologie et la spiritualité de l’islam, où est interdit tout rapprochement entre le créateur et le procréateur, Dieu n’est pas le père et son messager, le Prophète, n’est pas tenu pour le père des musulmans ? Si on ôte en effet la figure de Dieu-le-père, des pans entiers de la psychanalyse freudienne ou lacanienne s’écroulent. En ce sens, l’islam, quant à la construction de son univers psychique et de ses systèmes symboliques, semble «opposer un défi à l’hypothèse freudienne». 

A ce défi, Fethi Benslama, psychanalyste, professeur de psychopathologie clinique, n’a pas cessé de répondre, depuis ce jour lointain - il terminait ses études à Tunis - où il subit comme un «effondrement joyeux» en lisant Tafsir al-Ahlam, la première (1952) traduction en arabe, par Moustapha Safouan, de l’Interprétation des rêves de Freud. Après la Psychanalyse à l’épreuve de l’islam (2002), il propose aujourd’hui la Guerre des subjectivités en islam.



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