La FHF veut une réévaluation des tarifs MCO quand ceux du SSR et de psychiatrie baissent de 0,55%
Fin du suspense. L'arrêtéfixant pour l'année 2013 le taux d'évolution moyen national des tarifs des prestations de Soins de suite et de réadaptation (SSR) et de psychiatrie est enfin paru au Journal officiel ce 27 juin. Il est établi de manière "uniforme" pour les deux activités et "homothétique" à l'ensemble des régions françaises afin de permettre l'application d'un taux négatif, informent les pouvoirs publics dans ce texte. Le taux est ainsi arrêté à -0,55%, soit un taux moins bas que celui qui circulait depuis quelques temps et qui n'avait pas été démenti par les autorités publiques, à savoir un prix de journée à -0,9% (lire notre sujet du 21/05/2013). Des sources proches du dossier font dès lors état d'un soulagement de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP). Un de ses responsables laissant entendre que d'intenses tractations auraient permis d'éviter le désastre. Les autorités publiques précisent dans l'arrêté que le taux d'évolution alloué à chaque établissement "ne peut être inférieur à -5% ni supérieur à 150%".
La FHF réclame une réévaluation des tarifs MCO
Cette publication intervient au moment où la Fédération hospitalière de France (FHF) demande la révision des tarifs pour les activités de Médecine, chirurgie et obstétrique (MCO), en baisse de 0,84% dans le secteur public par rapport à 2012 (lire notre sujet du 28/02/2013). Dans un courrier daté du 19 juin adressé à la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, le président de la fédération, Frédéric Valletoux, motive sa requête : "Le mécanisme de régulation prix-volume ne peut se concevoir et être accepté des acteurs que si l'activité réalisée est conforme à la prévision". Or, selon les calculs de la FHF, l'activité prévue et sur laquelle l'évolution des tarifs s'est basée, à savoir une augmentation prévisionnelle du volume d'activité des établissements de 2,8%, est en réalité stagnante. Dès lors, si cette révision des tarifs n'est pas anticipée, estime la FHF, elle risquerait de se traduire en fin d'année "par des déficits hospitaliers importants, voire des difficultés de trésorerie préjudiciables aux fournisseurs". En cela, et considérant l'augmentation prévisionnelle des charges des hôpitaux de 3,4% en 2013, ramenée à 2,7% par le plan d'économies, Frédéric Valletoux réclame une augmentation des tarifs en année pleine de l'ordre de 3%, et ce dès cet été. Une requête, souligne-t-il, qui ne s'oppose pas au maintien du gel prudentiel décidé en début d'exercice.
Pia Hémery
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