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samedi 19 janvier 2013

La France enregistre une hausse inédite des décès en 2012

La population de la France a augmenté l’an dernier mais avec une hausse plus faible que les années précédentes, en raison d’un nombre de décès très important en 2012, selon les chiffres publiés aujourd’hui par l’INSEE. Au 1er janvier 2013, on dénombre 65,8 millions d’habitants, soit environ 300 000 personnes de plus qu’un an auparavant (+ 0,47 %). Il s’agit de la croissance la plus faible des dix dernières années, précise l’Institut national de la statistique.
En 2012, le solde migratoire est resté relativement faible, inférieur à la moyenne européenne. Surtout, le solde naturel, soit la différence entre le nombre de naissances (822 000 en 2012) et le nombre de décès (571 000) est « parmi le plus bas de la décennie ». Les naissances ont légèrement diminué l’an dernier, avec une baisse du nombre de femmes en âge de procréer et une stabilité de la fécondité, à 2,01 enfants par femme, pour la cinquième année consécutive.

Mortalité infantile stable

Au sein de l’Union européenne, l’Irlande reste championne de la fécondité, avec 2,05 enfants par femme en 2011, l’Hexagone arrivant en deuxième position. La France n’atteint toutefois pas le seuil de renouvellement des générations, qui est de 2,07. La fécondité des femmes plus âgées augmente : 6,6 enfants pour 100 femmes de 35 à 39 ans contre 5,2 enfants en 2002. Avec 4,8 % des naissances, la contribution des femmes de 40 ans ou plus à la natalité reste modérée (0,8 enfant pour 100 femmes de cet âge contre 0,6 en 2002). L’âge moyen des mères à l’accouchement est de 30,1 ans, soit une hausse de 0,7 an en dix ans et le taux de mortalité infantile reste stable à 3,5 pour 1 000.
Selon Pascale Breuil, chef de l’unité des études démographiques et sociales de l’INSEE, « le fait majeur de 2012, c’est le nombre de décès important ». Les décès ont atteint leur niveau le plus élevé depuis 2000, en raison d’une vague de froid exceptionnelle et de plusieurs épidémies (grippe, gastro-entérites...) qui ont frappé la France au cours de l’hiver, explique l’INSEE.

Espérance de vie en baisse

Ainsi en 2012, l’espérance de vie a stagné pour les hommes (78,4 ans) et même diminué de deux mois pour les femmes (84,8 ans). « Comme avec la canicule en 2003, c’est un accident, pas une rupture de tendance », assure la chercheuse, ajoutant que « le moteur de la croissance démographique française est structurel, pas éternel ». Au 1er janvier 2013, la France comptait 17,5 % d’habitants âgés d’au moins 65 ans et près d’un habitant sur dix avait au moins 75 ans. Les moins de 20 ans sont 16 millions (24,7 %, stable).
› STÉPHANIE HASENDAHL
 15/01/2013

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