Des gants de boxe pour thérapie
Christophe Le Falher, cadre de santé, et Laëtitia Cloatre, infirmière, prêts à retrousser leurs manches pour un entraînement de boxe avec les enfants.
Au centre psychothérapeutique de Bohars, une dizaine d'enfants enfilent les gants chaque mercredi pour mieux se confronter à un ensemble de valeurs.
« La boxe ? J'en avais un a priori de violence » admet Doris Labotte, infirmière à Bohars. La petite salle de sport du centre psychothérapeutique n'a pourtant rien d'un ring fiévreux où s'écraserait la gueule cassée de Robert de Niro. Aujourd'hui, ce sont les mots « maîtrise de soi », « respect », « égalité » qui reviennent sur les lèvres de Doris Labotte pour évoquer le sport qu'elle pratique avec ses jeunes patients.
Des activités sportives, le CHU de Bohars en propose depuis longtemps. Mais à la rentrée de septembre, un champ « boxe » a comblé la case du mercredi matin sur le planning de l'hôpital. « La voile, la musculation, restent des sports assez personnels. Avec la boxe, les enfants se retrouvent ensemble. Et en y réfléchissant bien, la seule autre activité qui permet ce rassemblement est le moment télé », continue Doris Labotte.
Jeu de mains
À ses côtés, Pierre Cougoulic sourit d'un air satisfait. Il est un des principaux artisans de cet« instant de plaisir » comme il le définit. Ancien infirmier en secteur psychiatrique, Pierre Cougoulic est aujourd'hui animateur et référent boxe du Comité régional de la FFEPGV, Fédération française d'éducation physique et de gymnastique volontaire. Jusqu'en février, il se rend à Bohars pour encadrer et former le personnel infirmier du centre. « La boxe se veut éducative, explique-t-il. Il y a des règles strictes telles que ne pas faire mal à l'adversaire. Ces règles contraignantes sont transposables dans la vie en société. »
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