Menace sur la psychiatrie parisienne
Plusieurs établissements psychiatriques de la région parisienne sont sur le point de fusionner.
Cela fait des mois que les professionnels de la psychiatrie publique s’inquiètent. Hier, la CGT a tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme, pointant une menace très précise : l’agence régionale de santé d’Île-de-France est actuellement en train d’imposer aux hôpitaux psychiatriques de la région de passer une convention créant une « communauté hospitalière de territoire ». Dans les faits, le centre hospitalier Sainte-Anne, l’établissement public de santé Maison-Blanche ainsi que le groupe de santé Perray-Vaucluse constitueront la communauté avec laquelle l’Association de santé mentale 13 et l’établissement public de santé Esquirol pourront signer des conventions de partenariat. « Ce n’est ni plus ni moins qu’un projet de fusion de la psychiatrie publique de secteur parisienne », dénonce la CGT. Avec un but, idéologique mais surtout financier : trouver une solution pour que cela coûte le moins cher. Et tant pis pour les usagers.
«On a eu connaissance de ce projet il y a dix jours», déplore Bernard Bruant, de la CGT de Sainte-Anne. Comme tous ses collègues, ce qui l’inquiète, c’est la mutualisation de moyens. «Le plateau technique en psychiatrie, c’est le temps humain», rappelle d’ailleurs Christine, de l’hôpital Maison-Blanche. « C’est la fin de la continuité des soins, résume Serge Klopp, infirmier. L’idée de supprimer les secteurs permettrait de globaliser l’offre d’hospitalisation sur Paris. C’est oublier que le soin en psychiatrie repose sur le relationnel et la continuité. Nos patients ne sont pas hospitalisés longtemps, mais souvent. Il est important pour eux de retrouver des soignants qu’ils connaissent. » « On nous impose des choix bien loin des réalités de terrain », surenchérit Christophe Freychet, de la CGT Perray-Vaucluse. Exigeant le retrait de cette convention, la CGT a prévu de passer à l’action d’ici à février.
Alexandra Chaignon
La CGT contre la réorganisation de la psychiatrie parisienne
La CGT ne veut pas du projet de réorganisation de la psychiatrie parisienne. La branche santé du syndicat a dénonce un projet de «Convention constitutive d'une communauté hospitalière de territoire parisien pour la psychiatrie» qui concerne cinq établissements psychiatriques publics de la région parisienne : Saint-Anne (XIVe), Maison Blanche, Perray-Vaucluse (VIIe, VIIIe et XVIIe, Essonne) et les Hôpitaux de Saint-Maurice (94, et Paris IVe et XIe) et l'Association de santé mentale ASM13 (Paris XIIIe). La CGT Santé estime qu’«une meilleure coordination des actions et une meilleure complémentarité des pratiques (...) ne passe pas obligatoirement par des fermetures de structures de soins, des fusions de services ou des transferts de compétences», selon les termes de Christine Bastouill, déléguée CGT de l'établissement public de santé Maison Blanche (Paris XXe).
Plusieurs établissements psychiatriques de la région parisienne sont sur le point de fusionner.
Cela fait des mois que les professionnels de la psychiatrie publique s’inquiètent. Hier, la CGT a tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme, pointant une menace très précise : l’agence régionale de santé d’Île-de-France est actuellement en train d’imposer aux hôpitaux psychiatriques de la région de passer une convention créant une « communauté hospitalière de territoire ». Dans les faits, le centre hospitalier Sainte-Anne, l’établissement public de santé Maison-Blanche ainsi que le groupe de santé Perray-Vaucluse constitueront la communauté avec laquelle l’Association de santé mentale 13 et l’établissement public de santé Esquirol pourront signer des conventions de partenariat. « Ce n’est ni plus ni moins qu’un projet de fusion de la psychiatrie publique de secteur parisienne », dénonce la CGT. Avec un but, idéologique mais surtout financier : trouver une solution pour que cela coûte le moins cher. Et tant pis pour les usagers.
«On a eu connaissance de ce projet il y a dix jours», déplore Bernard Bruant, de la CGT de Sainte-Anne. Comme tous ses collègues, ce qui l’inquiète, c’est la mutualisation de moyens. «Le plateau technique en psychiatrie, c’est le temps humain», rappelle d’ailleurs Christine, de l’hôpital Maison-Blanche. « C’est la fin de la continuité des soins, résume Serge Klopp, infirmier. L’idée de supprimer les secteurs permettrait de globaliser l’offre d’hospitalisation sur Paris. C’est oublier que le soin en psychiatrie repose sur le relationnel et la continuité. Nos patients ne sont pas hospitalisés longtemps, mais souvent. Il est important pour eux de retrouver des soignants qu’ils connaissent. » « On nous impose des choix bien loin des réalités de terrain », surenchérit Christophe Freychet, de la CGT Perray-Vaucluse. Exigeant le retrait de cette convention, la CGT a prévu de passer à l’action d’ici à février.
Alexandra Chaignon
La CGT contre la réorganisation de la psychiatrie parisienne
La CGT ne veut pas du projet de réorganisation de la psychiatrie parisienne. La branche santé du syndicat a dénonce un projet de «Convention constitutive d'une communauté hospitalière de territoire parisien pour la psychiatrie» qui concerne cinq établissements psychiatriques publics de la région parisienne : Saint-Anne (XIVe), Maison Blanche, Perray-Vaucluse (VIIe, VIIIe et XVIIe, Essonne) et les Hôpitaux de Saint-Maurice (94, et Paris IVe et XIe) et l'Association de santé mentale ASM13 (Paris XIIIe). La CGT Santé estime qu’«une meilleure coordination des actions et une meilleure complémentarité des pratiques (...) ne passe pas obligatoirement par des fermetures de structures de soins, des fusions de services ou des transferts de compétences», selon les termes de Christine Bastouill, déléguée CGT de l'établissement public de santé Maison Blanche (Paris XXe).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire