blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 19 novembre 2022

Interview Mineurs non accompagnés de l’«Ocean Viking» : «Un hôtel, ça ne correspond pas aux besoins d’un gamin»

par Gurvan Kristanadjaja   publié le 18 novembre 2022

Pour Violaine Husson, de la Cimade, la France, signataire de la convention des droits de l’enfant, contrevient à ses engagements en plaçant des mineurs dans des situations loin d’être adéquates.

L’information a fuité par voie de presse jeudi : 26 des 44 mineurs arrivés en France à bord du bateau humanitaire Ocean Viking ont fugué de l’hôtel où ils étaient logés à Toulon. «Le département a vocation à mettre les mineurs en sécurité mais pas dans des geôles, on ne peut pas les maintenir de force dans un foyer. Ils peuvent fuguer et c’est ce que certains on fait. On ne peut pas les contraindre, il n’y a pas de mesures coercitives à leur égard», a assuré Jean-Louis Masson, le président du conseil départemental du Var. Parmi ces 26 mineurs se trouvaient une majorité d’Erythréens qui, selon Christophe Paquette, directeur général adjoint en charge des solidarités au conseil départemental du Var, «ne restent jamais» car «ils ont des objectifs précis dans des pays d’Europe du Nord» comme les Pays-Bas, le Luxembourg, la Suisse ou encore l’Allemagne, où ils souhaitent rejoindre de la famille ou des proches. Les associations et les ONG, elles, pointent du doigt les conditions d’accueil et de prise en charge de ces jeunes, souvent inadaptées. Violaine Husson, responsable nationale Genre et Protections à la Cimade, répond à nos questions.

Selah Sue, sur sa dépression : « Ces derniers mois ont été les plus durs de ma vie »

Par  et   Publié le 19 novembre 2022

PODCAST Le podcast « Rebond » interroge des personnalités sur des épreuves qui les ont handicapées dans leur quotidien - comme un accident, une maladie, des troubles psychiques. La chanteuse belge Selah Sue se confie sur les épisodes dépressifs qu’elle doit gérer au quotidien.

Sur scène, elle brille. Elle hypnotise de sa voix chaude et puissante. De salles intimistes en festivals, elle a converti le public à la soul et s’est fait connaître, et reconnaître, grâce à des titres comme Raggamuffin ou Alone. Après deux albums et quinze ans de carrière, elle revient sur le devant de la scène avec Persona (Because Music, mars 2022), son dernier opus, solaire et intime. Elle y aborde notamment, avec pudeur mais sans complexes, ses troubles dépressifs.

Dans le podcast du Monde « Rebond, vivre avec le handicap », réalisé en partenariat avec l’Agefiph, la chanteuse belge Selah Sue se confie, au micro de la journaliste Joséfa Lopez, avant ses concerts à La Cigale à Paris les 25 et 26 novembre 2022. Ce témoignage s’inscrit dans le cadre de la saison 2 de ce podcast, diffusée à l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées.

Bâtir un service public de la petite enfance est un enjeu féministe

par Un collectif de responsables d'associations et de personnalités civiles  publié le 18 novembre 2022

Pourquoi ce secteur est-il à ce point négligé? Parce que, comme toutes les questions que la société délègue aux femmes, il est jugé subalterne, dénoncent des spécialistes de la petite enfance et des féministes. Les engagements du gouvernement ne peuvent pas rester au stade de belles paroles.

Partout en France, le secteur de la petite enfance est en crise : pénuries de personnel, dégradation des conditions d’accueil des enfants, parents en tension. Cette crise accentue une situation déjà défaillante : selon la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf), l’offre de modes de garde formels (crèches et assistantes maternelles agréées) couvre moins de 58,8% des enfants de moins de 3 ans, avec de fortes inéquités selon les territoires et les classes sociales. En Seine-Saint-Denis, ce taux tombe à 32%, et à 11% en Guyane. La France est l’un des pays de l’OCDE où l’écart d’accès aux modes de garde est le plus fort entre les ménages à hauts revenus et les familles modestes.

« Une petite partie de l’humanité, par sa gloutonnerie, remet en cause la possibilité d’habiter sur Terre »

par  Barnabé Binctin    

Anthropologue, Philippe Descola, a consacré une partie de son travail à proposer de nouvelles façons d’habiter la Terre. En déconstruisant l’idée de « nature », il appelle à changer radicalement nos relations avec le monde vivant et les non-humains. Entretien.

Professeur émérite au Collège de France, où il succéda à Claude Lévi-Strauss à la tête du Laboratoire d’Anthropologie sociale, Philippe Descola est un éminent anthropologue. Après avoir vécu chez les Achuar, un peuple animiste vivant dans la forêt amazonienne en Équateur, il consacre une grande partie de son travail à tracer les contours de nouvelles façons d’habiter la Terre. Comment ? En déconstruisant l’idée même de « nature », et en nous appelant à changer radicalement de logiciel dans nos relations avec le monde vivant. Rencontre avec l’une des voix les plus influentes et respectées de l’écologie politique.

basta! : Votre dernier livre, Ethnographies des mondes à venir, coécrit avec Alessandro Pignocchi, tout comme le documentaire dont vous êtes le sujet principal, Composer les mondes, d’Eliza Levy [1], tissent tous deux un parallèle entre ce que vous avez pu observer chez les Achuar en Amazonie, puis sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Qu’est-ce qui réunit, selon vous, ces deux territoires bien distincts ? 

Philippe Descola : Un même mouvement de refus de l’appropriation privative des communs, qui participe aussi d’une autre façon de s’attacher à son territoire. Dans leurs luttes contre la spoliation territoriale, les populations autochtones s’efforcent toujours de mettre en évidence que les territoires qu’elles habitent ne sont pas simplement des « gagne-pain », c’est-à-dire des lieux utilisés d’abord pour exploiter des ressources. Il y a bien d’autres raisons, au-delà de ça, pour lesquelles elles occupent le territoire.


Espace Le télescope James-Webb dévoile les premières galaxies de l’univers

par Camille Gévaudan    publié le 18 novembre 2022 

Le télescope spatial américain, en service depuis juillet, a déjà photographié les deux galaxies les plus anciennes que l’on connaisse, qui existaient 350 à 450 millions d’années après le Big Bang. Les premières étoiles se sont donc allumées bien plus tôt qu’on le pensait.

«On a mis le doigt sur quelque chose d’incroyablement fascinant. Ces galaxies ont dû commencer à se former seulement 100 millions d’années après le Big Bang», témoigne Garth Illingworth, professeur à l’Université de Californie à Santa Cruz. Cet astrophysicien américain fait partie des chercheurs qui ont travaillé sur les premières photos prises par le télescope spatial James-Webb (ou JWST), en service depuis cet été. L’engin est spécialisé dans les observations en infrarouge, un domaine de longueurs d’onde indispensable pour comprendre les origines de l’univers. Et notamment ses balbutiements, juste après le Big Bang qui s’est produit il y a 13,77 milliards d’années.

vendredi 18 novembre 2022

Mesures anticipées psychiatriques : outils de droits, outils de soins ?

Publié le 

Le 16 novembre 2022, le ministère de la santé accueillait une journée d’étude sur les mesures d’anticipation en psychiatrie (MAP) dont les plus connues sont les « directives anticipées psychiatriques » (DAP). Ces dispositifs permettent aux personnes d’écrire leurs souhaits pour leur accompagnement futur en cas de crise psychique qui les empêcherait de s’exprimer.

Porté par différents partenaires institutionnels et associatif (1), cet évènement, gratuit, était ouvert aux professionnels de santé, aux usagers et à leurs proches. Les inscriptions en présentiel affichaient complet depuis déjà plusieurs semaines (280 places), et le jour de l’évènement la barre des 700 inscrits en distanciel a été franchie. Cet engouement signe sans doute les nombreux questionnements que suscite le déploiement (ou l’idée d’un déploiement) de ces dispositifs sur le terrain. L’objectif de la journée était de réunir les acteurs engagés dans leur diffusion en France afin de dresser un état des lieux, mais aussi d’engager un débat ouvert concernant les aspects à questionner pour l’avenir de ces MAP.

Lire la suite ...


De la tache d'encre au clitoris : l'histoire du test de Rorschach

Publié le 

Faut-il dire : "Dis-moi ce que tu vois, je te dirai qui tu es" ? Ou plutôt : "Dis-moi ce que tu vois, et je te dirai si le clitoris n'est plus si tabou" ? Alors que certains voient un organe génital dans la forme de la mascotte des JO de Paris 2024, retour sur l'invention d'Hermann Rorschach.

Faut-il voir un clitoris dans les mascottes olympiques dévoilées en cette mi-novembre dans la perspective de Paris 2024 ? Les concepteurs, qui misent sur des jeux “révolutionnaires”et puisent à l’imaginaire de la Révolution française, affirment avoir décliné le bonnet phrygien en le flanquant d'yeux, d’une bouche et de baskets. Mais alors qu’on pourrait discuter la pertinence du référentiel de 1789, déjà saturé, nombre de commentaires ont fait l’analogie avec la forme du clitoris, sur les réseaux sociaux ou sur l’antenne de France Culture, dans le billet du jour de Guillaume Erner par exemple.

Lire la suite et écouter le podcast ...


Au-delà de Lascaux et Chauvet : l'art préhistorique à travers le monde




Par Pierre Ropert  Publié le 

Le site archéologique de Huachan, en Chine

En France, on associe volontiers l'art préhistorique aux impressionnantes peintures sur les parois de Lascaux et de Chauvet. L'exposition "Arts et préhistoires", qui vient de débuter au Musée de l'Homme, à Paris, propose de découvrir l'art rupestre au-delà de nos frontières, de l'Asie à l'Afrique.

A quoi pensez-vous lorsque le sujet de l'art préhistorique est évoqué ? Les chances sont élevées pour que vous visualisiez immédiatement les images des buffles et chevaux dessinés sur les parois des grottes de Lascaux ou encore l'incroyable fresque des lions de la grotte de Chauvet. L'art pariétal de ces deux grottes de renommée mondiale a, logiquement, marqué l'imaginaire des Français. Mais l'art préhistorique, pourtant, ne s'arrête pas à ces grottes bien connues. La superbe exposition Arts et préhistoire qui vient de débuter au musée de l'Homme, à Paris, propose aux visiteurs de découvrir les chefs-d'œuvre de l'art préhistorique de la Chine à l'Afrique, en passant par l'Amérique du Sud ou l'Indonésie. Petit tour d'horizon des grandes œuvres de l'art rupestre préhistorique, au-delà de nos frontières.

Lire la suite et écouter le podcast ...


MAUVAISES FILLES

Arizona Distribution 

MAUVAISES FILLES - Affiche

Un film de Émérance Dubas

Insoumises, rebelles, incomprises ou simplement mal-aimées. Comme tant d’autres femmes, Édith, Michèle, Éveline et Fabienne ont été placées en maison de correction à l’adolescence. 

Lire la suite ...

Voir la présentation ...


Philosophie Spinoza, «ami du genre humain» mutant

par Robert Maggiori  publié le 16 novembre 2022

Le philosophe d’Amsterdam voit ses œuvres complètes publiées une deuxième fois dans la Pléiade. Soixante-huit ans après la première édition, l’auteur de «l’Ethique» apparaît encore plus radical, à la lumière des lectures et exégèses menées depuis.

Est-ce fréquent qu’une prestigieuse collection – une institution – accueille en son sein, par deux fois, les œuvres complètes d’un même auteur ? C’est le cas de Spinoza, qui fait son entrée dans la bibliothèque de la Pléiade déjà en 1954, dans la version de Roland Caillois, Madeleine Francès et Robert Misrahi, et qui s’y retrouve de nouveau aujourd’hui, dans une édition impeccable (incluant, outre tous les textes évidemment, la Correspondance et le plus rare Précis de grammaire de la langue hébraïque), publiée sous la direction de Bernard Pautrat. Si on ne peut voir là un doublon, c’est qu’il ne s’agit pas du même Spinoza, au sens où, en soixante-dix ans, il a totalement muté sous l’effet de l’«abondance inhabituelle» de lectures et d’exégèses qui ont été faites de son œuvre. Un seul exemple, le Traité politique : il a été longtemps «négligé, voire méprisé par les éditeurs, traducteurs, et même les doctes», alors qu’est évidente sa «fécondité subversive», insupportable à ceux qui n’aiment ni la vérité ni la liberté. D’une certaine manière, c’est un Spinoza plus «radical» qui est apparu, dont la pensée s’avère irréductible à des formules «percutantes et faciles à retenir» : «philosophe de la joie», «conatus», «persévérer dans son être», «passions tristes», etc. Une pensée construite comme l’ingénieur construit une machine complexe, qui exige qu’on ne «saute» aucun rouage, aucune transition, aucun raccord, si on veut comprendre la cohérence des intentions qui s’expriment dès le Traité de l’amendement de l’intellect (commencé très tôt à Amsterdam, toujours remis sur le métier mais resté inachevé et publié tel quel, posthume, en 1677) et qui, œuvre après œuvre, mènent à l’architecture de l’Ethique. Voilà comment, dans ce premier essai, le (jeune) philosophe expose son projet : «Après que l’expérience m’eût enseigné que tout ce qui se présente fréquemment dans la vie ordinaire est vain et futile, voyant que tout ce qui me faisait peur et tout ce pour quoi j’avais peur n’avait en soi rien de bon ni de mauvais, sinon en tant que l’âme en était agitée, je résolus enfin de rechercher s’il n’y avait pas quelque chose qui fût un vrai bien, et qui pût se partager, et qui, une fois rejeté tout le reste, affectât l’âme tout seul ; bien plus, s’il n’y aurait quelque chose qui fût tel que, une fois cela découvert et acquis, je jouisse d’une joie continuelle et suprême pour l’éternité».

Quid de la psychiatrie de la personne âgée dans les Hauts-de-France

Publié le 

Avec cette monographie consacrée à la psychiatrie de la personne âgée, la Fédération régionale de recherche
en psychiatrie et santé mentale (F2RSM Psy) Hauts-de-France renoue avec une tradition des synthèses régionales sur des problèmes touchant à la santé mentale ou des populations spécifiques. 

L’objectif premier de ce document est d’apporter des repères de différentes disciplines (sociologie, psychiatrie, gériatrie, épidémiologie, travail social…), dans un champ complexe, où interviennent un très grand nombre d’acteurs, spécialisés en psychiatrie de la personne âgée ou, le plus souvent, spécialisés sur d’autres compétences : aidants, médecins traitants, hôpitaux, services d’urgence, établissements et services médico-sociaux, comme les foyers ou Ehpad.

Lire la suite ...


L’année 2021 marque le renforcement des GEM

Publié le 

En 2021, l’engagement des pouvoirs publics pour renforcer les groupes d’entraide mutuelle (GEM) s’est traduit par des crédits supplémentaires importants. Ils ont permis de porter à 656 le nombre de GEM sur le territoire. « Cet engagement traduit une reconnaissance du rôle que jouent les GEM dans le parcours des personnes et dans la transformation de l’offre destinée aux personnes en situation de handicap » selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) qui publie son bilan.

Lire la suite ...


Le documentaire « L’énergie positive des dieux » projeté lundi 21 novembre au cinéma Le Grand Bleu

Publié le 

Accompagnés de quatre musiciens, Stanislas, Yohann, Aurélien et Kevin sont les chanteurs du groupe Astéréotypie. Ils fréquentent un institut médico-éducatif qui accueille de jeunes autistes. Le documentaire « L’énergie positive des dieux » leur est consacré. À voir lundi 21 novembre à Carhaix.

Devant le cinéma carhaisien Le Grand Bleu, Serge Couteller, adjoint en charge de la culture, Hoel Maleuvre, bibliothécaire à la bibliothèque de Carhaix, Lena Olivier directrice du cinéma Le Grand Bleu.

Devant le cinéma carhaisien Le Grand Bleu, Serge Couteller, adjoint en charge de la culture, Hoel Maleuvre, bibliothécaire à la bibliothèque de Carhaix, Lena Olivier directrice du cinéma Le Grand Bleu. | OUEST-FRANCE

Dans le cadre de la manifestation nationale Le Mois du film documentaire, la bibliothèque de Carhaix et le cinéma le Grand Bleu s’associent pour présenter avec le soutien de Daoulagad Breizh le documentaire de Laëtitia Moller L’énergie positive des dieux (2018).


jeudi 17 novembre 2022

Féminismes et féminités : Le tout et le pas tout

 

Toulouse : Erès
Collection : Figures de la psychanalyse

Auteur(s) 

CHABOUDEZ Gisèle, Aut. 
Résumé Les critiques féministes de notre temps ne veulent plus entendre parler du phallus, le considérant seulement comme un symbole du pouvoir masculin, malencontreusement promu par la psychanalyse. Les discours et les lois ont, au long des temps, voulu intégrer le féminin entier dans une grammaire phallique, l'un qui l'a et l'autre qui l'est, à l'aide de logiques fantasmatiques et de femmes mythiques. Freud en a montré le ressort inconscient, masqué derrière les discours chrétiens, mais il a semblé considérer lui aussi que le féminin s'y résumait. Cette grammaire toute phallique est récusée et rectifiée par Lacan qui constate au contraire qu'elle ne rend pas compte du féminin en son ensemble. Il décrit la logique nouvelle qui divise les femmes entre une position de sujet, massivement intégrée désormais dans les discours, et le choix d'une féminité qui se déploie hors de cette fonction phallique du discours, les deux cohabitant fort bien le plus souvent. 

Lire la suite ...

RAPPORT ANNUEL SUR LES DROITS DE L'ENFANT 2022 - LA VIE PRIVÉE : UN DROIT POUR L’ENFANT


 



Jeudi 17 Novembre 2022

Vie privée : un droit pour l'enfant

Le droit à la vie privée n’est pas réservé aux adultes : c’est un droit pour l’enfant consacré par l’article 16 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), dont le Défenseur des droits est garant. Bien qu’assis juridiquement, ce droit est pourtant peu reconnu en pratique et trop souvent bafoué. Or, sans vie privée, l’enfant ne peut devenir un individu libre, autonome et respectueux de l’altérité.

Le rapport annuel 2022 consacré aux droits de l’enfant, intitulé « La vie privée : un droit pour l’enfant », met en lumière un sujet d’actualité qui questionne non seulement les enfants mais également le rôle et les pratiques de toutes les personnes qui sont à leur contact au quotidien : les parents et la famille, la communauté éducative, le corps médical, les professionnels de l’enfance et, plus largement, toutes les autorités en charge de leur protection.

Lire la suite et accéder au rapport ...


L'ART DE DIRIGER CONTRE TOUTE ATTENTE

Essai sur le management dans le secteur social

Clément Bosqué

Qu’attend-on du directeur, de la fonction de direction, au quotidien? On croit bien le savoir. Et pourtant, derrière la simplicité apparente des attentes et des exigences, il est possible de discerner de profondes ambivalences. Au point que l’on pourrait dire que, du directeur, les équipes attendent « tout et son contraire » !


Comment les médias sociaux transforment la sexualité...

Hélène Joubert     9 novembre 2022

Nathalie Barrès

Lors des Journées francophones de sexologie et de santé sexuelle qui se sont tenues à Montpellier, le Dr André Corman, médecin sexologue et andrologue, vice-président de l’Association interdisciplinaire post-universitaire de sexologie (AIUS), a montré, comment l’explosion des médias sociaux conduit à repenser de nombreux paradigmes de la santé sexuelle [1].

Les médias sociaux ont transformé notre condition humaine

En tant qu’acteurs de la santé sexuelle, « nous nous sommes aperçus combien les médias sociaux avaient transformé la sexualité dans toutes ses composantes, de la rencontre aux pratiques sexuelles, en passant par la notion d’intimité, et, par-là même, nos prises en charge en santé sexuelle, du soin à l’information et l’éducation, a-t-il expliqué en introduction. Mais nous nous sommes aussi rendu compte combien ils avaient modifié la société – notre condition humaine – au point que de nombreux auteurs y voient un changement anthropologique. Nous devons prendre la mesure du changement anthropologique que constitue l’obsolescence de nombreux paradigmes qui structuraient la construction et l’organisation de notre vie intime et sexuelle. »

La réalité virtuelle s’impose

Si la condition de l’Homme n’a pas radicalement changé au cours des dernières décennies, ce qui caractérise l’Homme moderne, c’est « sa propension à se connecter, dès qu’il peut, aux médias » [3]. Cette extension du domaine de la connexion semble irrésistible et aucun pan de l’expérience humaine n’échappe à son emprise : la manière de consommer, de s’informer, de travailler, de se déplacer, de « draguer », de se divertir ou même de s’érotiser et de jouir. En un mot : la manière de vivre.

Lire la suite ...


STIGMAPRO : pour des pratiques en santé mentale moins stigmatisantes

Publié le 

Dans sa dernière newsletter du mois de novembre 2022, le Groupement de coopération sanitaire (GCS) pour la recherche et la formation en santé mentale propose une interview de Kévin-Marc Valéry, Docteur en psychologie, neuropsychologue, enseignant chercheur à l’université de Bordeaux et coordinateur du projet de recherche STIGMAPRO qui interroge la stigmatisation dans les pratiques professionnelles en santé mentale.

Kévin-Marc Valéry présente STIGMAPRO : 
STIGMAPRO est un programme de recherche sur la stigmatisation dans les pratiques professionnelles en santé mentale. A ma connaissance, c’est le seul programme de ce type en France. Il a été initié par l’Université de Bordeaux et le Centre hospitalier de Jonzac, grâce au soutien financier de l’ARS Nouvelle Aquitaine. Son objectif est de créer une intervention visant à réduire la stigmatisation dans les pratiques des professionnels de la santé mentale. Je parle bien des pratiques, car nous ne considérons bien sûr pas les professionnels comme fondamentalement stigmatisants. Par contre, il existe des pratiques plus stigmatisantes que d’autres. Les contacts auprès des professionnels de santé mentale et les situations dans les services sont identifiées dans la littérature comme la plus grande source de stigmatisation selon les personnes qui ont un diagnostic de schizophrénie et leurs familles*. C’est une plus grande source de stigmatisation que la stigmatisation dans l’emploi ou les médias par exemple. C’est pourquoi nous avons décidé de travailler sur ce sujet. Ce programme, sur trois ans, s’inscrit dans une démarche d’evidence-based practice (i.e. pratique basée sur les preuves). Cela signifie qu’il s’appuie sur des savoirs scientifiques, sur l’expertise des professionnels et sur l’expérience des personnes le plus directement concernées. Pour garantir cela, STIGMAPRO est dirigé par un comité scientifique qui comprend des chercheurs de différentes disciplines (psychologie clinique, neuropsychologie, psychiatrie, psychologie sociale, santé publique, économie de la santé), des professionnels de santé mentale (psychologues, psychiatres, ergothérapeutes, médiateurs de santé pairs, cadres infirmiers, directeurs institutionnels), des représentants des usagers (Club House de Bordeaux, Luc Vigneau…) et de leurs familles (UNAFAM), des acteurs de la lutte contre la stigmatisation (CCOMS, Psycom) et des décideurs institutionnels (ARS, directeur du CH de Jonzac). STIGMAPRO comporte également un volet sur les solutions, donc sur les pratiques pouvant être recommandées pour être moins stigmatisant.

Lire la suite ...


MESURES D'ANTICIPATION EN PSYCHIATRIE : OUTILS DE DROITS, OUTILS DE SOINS ?

 









Journée d'études du Ministère de la Santé et de la Prévention

 

Rejoignez les 1000 inscrits à cet évènement très attendu par la communauté de la Psychiatrie en France. Il est co-organisé par le centre PACA pour la Réhabilitation psychosociale et le Rétablissement Réhab Sud (service du Pr Lançon), aux côtés de l'Unafam, du Psycom et d'autres organisations de premier plan.


Lire la suite ...



Un kit de survie pour prendre soin de sa santé mentale et de celles des autres

Par Claire Berthelemy   Le 14 novembre 2022 

L’asso Nightline lance le 14 novembre un « kit de (sur) vie », pensée par les étudiants et pour les étudiants. Gratuit, il répond à un besoin : déstigmatiser la santé mentale et en prendre soin, qu’on aille bien ou mal.


Nightline lance son kit de (sur)vie. kitdevie.fr
Nightline lance son kit de (sur)vie. kitdevie.fr

« J’ai 32 ans et avoir 20 ans aujourd’hui, c’est assez compliqué. » Fort de ce simple constat, le youtubeur Cyrus North, ambassadeur de l’association Nightline, qui propose déjà un service en ligne d’écoute 7j/7 pour les étudiants et par des étudiants, ouvert de 21h à 2h30 par téléphone et chat, a annoncé ce lundi le lancement d’un « kit de survie ». Les derniers chiffres de santé mentale des étudiants sont en effet alarmants : 68 % déclarent souffrir d’au moins un symptôme dépressif, près du double par rapport à la population générale. « La crise économique, Trump, les gilets jeunes, les attentats, le covid, la guerre en Ukraine, le tout sur fond d’urgence climatique, on a du mal à se projeter. Quand j’avais 20 ans, c’était beaucoup plus facile qu’aujourd’hui », insiste le jeune vidéaste.

Lire la suite ...


mercredi 16 novembre 2022

Quelle structure d'accueil adaptée pour les jeunes délinquants ?

Publié le 14 novembre 2022

Prison de Nuutania

La prison de Nuutania est-elle adaptée pour des jeunes qui ont commis des infractions ?  ©Polynésie la 1ère

Retour sur l'affaire de l'adolescent de 15 ans qui s'est suicidé le 2 novembre dans sa cellule à Nuutania quelques heures après y avoir été incarcéré. Le 10 octobre, ce jeune élève du LEP de Faa'a avait poignardé un collégien de Henri Hiro. Ce drame met en évidence le manque de structure d'accueil pour les jeunes délinquants. Sur le territoire, aucune structure ne peut les accueillir en psychiatrie.