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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 8 janvier 2022

L’accouchement à domicile, babil en la demeure

par Virginie Ballet       

Malgré une demande croissante, donner naissance à la maison suscite de nombreuses craintes. Notamment au sein du monde médical, qui alerte sur les dangers de cette pratique encore marginale.

publié le 3 janvier 2022 à 20h48

La crise sanitaire n’a pas motivé son choix mais l’a clairement conforté : «Je n’aurais pas supporté de ne pouvoir avoir mon mari à mes côtés qu’au moment des derniers efforts», tranche Aline. A 32 ans, cette assistante commerciale en congé parental a décidé de donner en juin 2020 à son deuxième garçon chez elle, dans le Haut-Rhin. «Si c’était à refaire, je le referais tout de suite !» enchaîne-t-elle, louant «un moment vécu et ressenti pleinement», dans lequel «le papa avait une place à part entière». Ce qui a frappé la jeune femme, c’est la différence avec son premier accouchement, à l’hôpital avec une péridurale, il y a quatre ans. «Ce n’était pas traumatisant, mais certaines choses m’ont déplu», se souvient Aline, citant entre autres un manque d’intimité qui l’a parfois fait se sentir «comme une bête au zoo», une position allongée contrainte de bout en bout, des touchers vaginaux pratiqués sans qu’on lui demande son avis ou encore des demandes de poussées quand, pour elle, ça n’était pas le moment. Alors, pour cette deuxième grossesse, après s’être assurés qu’il n’y avait aucune contre-indication, Aline et son mari ont voulu donner naissance à leur fils dans leur chambre, en présence d’une sage-femme «devenue comme un membre de la famille».

Comme Aline, de plus en plus de femmes souhaitent accoucher chez elles. Selon l’Association professionnelle de l’accouchement accompagné à domicile (Apaad), en 2020, 1 503 femmes ont été suivies en vue d’un accouchement à la maison en présence d’une sage-femme. Au final, 1 239 femmes ont effectivement entamé le travail de la sorte (sur les 736 000 naissances survenues en 2020), contre 913 en 2018. Selon un sondage Ifop réalisé en janvier 2021 pour l’Apaad, plus d’un tiers des femmes de 18 à 45 ans interrogées (36%) disent souhaiter accoucher à domicile si elles en avaient la possibilité. «La demande a explosé depuis le Covid. Je refuse une à deux femmes par jour», confirme Isabelle Deputier, sage-femme à domicile depuis plus de vingt ans à Mérignac (Gironde), qui prend en charge une dizaine de femmes par mois. Pointées du doigt à plusieurs reprises par des militantes féministes contre les violences gynécologiques et obstétricales, les conditions d’accouchement au début de la pandémie ont sans doute contribué à convaincre certaines femmes de tenter de trouver des alternatives, pour éviter d’avoir à accoucher masquées ou en l’absence de leur conjoint.

«Relation de confiance»

Pour autant, toutes n’y sont pas éligibles : une grossesse gémellaire, un diabète ou encore de l’hypertension sont autant de facteurs de risque éliminatoires, tout comme un trop grand éloignement d’une maternité. «Cette demande croissante est une source d’inquiétude énorme», s’alarme le docteur Emmanuel Peigné, vice-président du syndicat des gynécologues (Syngof), qui pointe des risques importants pour la mère comme l’enfant, pouvant aller jusqu’au décès, égrenant «les hémorragies de la délivrance sans aucun signe avant-coureur ou des anomalies du rythme cardiaque fœtal conduisant à des césariennes en cours de travail». Sur les 18% de césariennes pratiquées dans la polyclinique du Rhône où il exerce, un quart le sont pour ce motif, estime-t-il. «Dans certains pays comme les Pays-Bas, accoucher à domicile est une pratique répandue. Mais le pays est aussi beaucoup moins étendu, et avec davantage de possibilités pour les femmes d’être prises en charge rapidement en cas de besoin», avertit le médecin.

«Les femmes dont je suis la grossesse mettent en avant leur souhait d’un cadre intime, qui les détend et les apaise, et apprécient la relation de confiance qu’on noue avec le couple, puisqu’on les accompagne de bout en bout», souligne la sage-femme Isabelle Deputier. Yonith, historienne parisienne de 36 ans, a accouché en octobre 2020 de son deuxième enfant dans son salon, «un genou à terre, en position du chevalier». Loin de son premier accouchement à la maternité où elle avait été confrontée à au moins quatre ou cinq sages-femmes qu’elle ne connaissait pas, la jeune femme a cette fois apprécié une «vraie rencontre amicale» avec la maïeuticienne qui l’a épaulée. «C’était vraiment un moment fou, dingue de bienveillance et, surtout, à notre rythme», s’enthousiasme quant à elle Sara, Parisienne de 40 ans qui a donné naissance à sa troisième fille dans sa chambre, en 2015, après deux accouchements en maternité puis en maison de naissance. «Bien sûr, il y a eu ce moment où j’ai eu tellement mal que j’ai cru mourir, mais ça faisait partie du truc, et je le savais. Si ça tournait mal, on avait le temps d’aller à l’hôpital. S’il y avait eu quoi que ce soit et qu’il avait fallu renoncer, on l’aurait fait. On n’est pas les inconscients qu’on imagine trop souvent, ni des ayatollahs du domicile à tout prix», plaide-t-elle.

«Chasse aux sorcières»

La quadragénaire déplore que les femmes n’aient pas davantage le choix, en raison du faible nombre de sages-femmes exerçant à domicile (environ 80 professionnelles dans toute la France). Depuis la loi Kouchner de 2002, les sages-femmes à domicile doivent être assurées. Or, le coût des primes exigées est prohibitif : entre 22 000 euros et 25 000 euros par an, selon l’Apaad. «Ce n’est même pas ce qu’on gagne !» peste Isabelle Deputier. «Dans tous les domaines, y compris chez les artisans, les professionnels sont assurés. Et nous, qui sommes au cœur du vivant, on ne le peut pas ?» tonne Isabelle Koenig, vice-présidente de l’Apaad. De fait, la quasi-totalité des maïeuticiennes exerçant à domicile ne sont pas assurées, s’exposant à des risques de lourdes sanctions financières en cas de procédure judiciaire. «Cette crispation relève d’une chasse aux sorcières idéologique», s’insurge Marie-Hélène Lahaye, juriste et militante féministe autrice d’Accouchement: les femmes méritent mieux (éd. Michalon, 2018). «Le risque réel, c’est que de plus en plus de femmes décident d’accoucher seules chez elles, faute de professionnelles disponibles. Certaines d’entre elles se tournent vers des femmes à la formation discutable, voire vers des charlatans, avec tous les risques que cela induit», avertit-elle. Certaines de ces praticiennes autoproclamées proposent leurs conseils sur les réseaux sociaux ou à travers des webinaires, pour des sommes pouvant atteindre plusieurs centaines d’euros.

C’est là la grande inconnue de l’accouchement à domicile : combien de femmes officient sans aucun accompagnement ? Faute de données officielles, l’Apaad a fait circuler un questionnaire aux 900 femmes confrontées à un refus, faute de praticiennes disponibles, entre janvier et mi-novembre 2021. «22% d’entre elles se disaient prêtes à accoucher sans accompagnement, même si cela ne veut pas dire qu’elles l’ont fait», précise Isabelle Koenig. Pour elle, il est grand temps «que la France se réveille» sur cette question des assurances qui empêche une nouvelle génération de sages-femmes d’exercer à domicile : «Avec les accouchements non accompagnés, on risque des catastrophes.» En pareils cas, les parents, eux, s’exposent à une enquête des services sociaux.


Au Royaume-Uni, le baby-boom des maisons de naissance

par Marie Boëda, intérim à Londres  publié le 4 janvier 2022 

Outre-Manche, deux tiers des femmes auraient mis au monde leur enfant dans une structure de ce type. Une tendance qui présente un double intérêt : libérer des places dans les hôpitaux et répondre à une demande croissante d’accoucher de manière plus «naturelle».

«Une très bonne expérience.» C’est ce qu’a vécu Coralie lorsqu’elle a accouché, à 38 ans, de son deuxième enfant dans une maison de naissance dans l’ouest de Londres. «L’accompagnement des sages-femmes était super. D’abord une, puis deux quand le travail devient plus intense. Elles ne m’ont pas quittée», explique la Française. A son arrivée, elle s’installe dans une grande chambre, «avec salle de bain attenante et une baignoire pour diminuer les contractions. Sur le lit, plein de coussins qui m’ont permis de trouver la bonne position, on a plus de contrôle. On m’a proposé plein d’alternatives. La différence avec la France, c’est qu’on laisse la mère choisir». Le but, aider une femme à accoucher avec des méthodes douces.

Bas-Rhin : quatre millions d'euros de budget en moins, les psychiatres de l'EPSAN à Brumath dénoncent une manœuvre de l'Etat

Écrit par Loic Schaeffer  Publié le 


L'Etablissement public de santé Nord Alsace de Brumath sera en proie en 2022 à une gestion financière difficile, d'après le corps médical.

L'Etablissement public de santé Nord Alsace de Brumath sera en proie en 2022 à une gestion financière difficile, d'après le corps médical. • © Philippe Dezempte/ France télévisions

L’Etablissement public de santé Alsace nord (EPSAN) de Brumath devra fonctionner avec quatre millions d’euros en moins dans son budget 2022. Une amputation dénoncée par les psychiatres et une manière déguisée, selon eux, de chercher à réduire les effectifs soignants, dans un secteur déjà sinistré.

Sale temps pour l’hôpital et les structures de soin… En pleine cinquième vague de covid, alors que le monde de la santé est sous tension et les soignants à bout de souffle, les psychiatres de l’EPSANde Brumath montent également au créneau pour défendre leur spécialité.

Dans un communiqué daté du 17 décembre, le corps médical pointe du doigt l’État et les services de l’ARS, responsables d’avoir raboté de quatre millions d’euros le budget 2022 de la structure. 

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Une équipe à la rencontre des exclus de la psychiatrie

Publié le 

La future équipe, financée à hauteur de 250 000 euros, est actuellement en construction par l’hôpital Sainte-Marie.

La future équipe, financée à hauteur de 250 000 euros, est actuellement en construction par l’hôpital Sainte-Marie.

Dans le cadre de son Projet régional de santé, l’Agence régionale de santé vient de doter l’Aveyron d’une Équipe mobile psychiatrie précarité (EMPP) dont le but est d’aller vers les personnes en souffrance et éloignées du système de soin.

L’Aveyron était le dernier département d’Occitanie à en être dépourvu, mais les choses viennent de changer conformément au Projet régional de santé mené par l’ARS, dont l’un des objectifs est la réduction des inégalités sociales de santé. "L’Équipe mobile psychiatrie précarité est un dispositif autorisé et financé tout récemment à l’hôpital Sainte-Marie. Le but est d’améliorer les parcours de soins en santé mentale des personnes", explique la délégation départementale de l’Agence régionale de santé.

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Faut-il être (un peu) fou pour être un bon artiste ?

LE 06/01/2022

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

Folie et créativité vont souvent de pair suggère Diderot. De cette idée, Raphaël Gaillard, psychiatre et expert judiciaire, a tiré le livre "Un coup de hache dans la tête. Folie et créativité" (Grasset, janvier 2022). Il est notre invité aujourd'hui.

Gustave Courbet - "Le Désespéré" (1843)
Gustave Courbet - "Le Désespéré" (1843) Crédits :  Gustave Courbet, Public domain, via Wikimedia Commons

Denis Diderot écrit dans son ouvrage Salon de 1765, à l'occasion d'une digression à propos du peintre Jean-Baptiste Greuze, que "Nos qualités, certaines du moins, tiennent de près à nos défauts. (...) Les grands artistes ont un petit coup de hache dans la tête". Il établit ainsi le lien entre "folie" et créativité.

C'est de ce lien que nous parle le Professeur Raphaël Gaillard. Médecin psychiatre, il dirige le pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’hôpital Saint-Anne et de l’Université de Paris. Président de la Fondation Pierre Deniker qui œuvre pour la recherche sur les troubles psychiques, il publie Un coup de hache dans la tête aux éditions Grasset. Un livre qui entraîne le lecteur dans son quotidien de psychiatre autant que dans le monde de la médecine et des artistes pour interroger les rapports entre créativité et troubles mentau

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« En voilier autour du monde avec notre enfant autiste »

Éliane et Patrice à bord de Niue Publié le 

Partir autour du monde en grande croisière en voilier donc quitter travail, maison, amis, n’est pas une décision facile. A fortiori lorsque l’un de vos enfants est autiste. Malgré leurs craintes, Éliane et Patrice ont embarqué en famille voilà plus d’un an pour un grand voyage sur les océans à bord de leur catamaran. Sans vraiment savoir de quoi sera fait demain. Ils témoignent.

Témoignage : « Nous sommes Éliane et Patrice, nous voyageons avec nos deux enfants, Naël 8 ans et Camille 6 ans, à bord de notre catamaran Niue depuis maintenant 15 mois. Partis du Sud de la France et actuellement au Panama, nous mettons le cap sur les îles Galapagos, puis les îles Marquises. Nous menons un voyage un peu différent que nous le pensions.

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Une biennale pour la Collection de l’art brut

B opinions


Publié: 07.01.2022


SUISSE

 

Art brut : Fleury Joseph Crépin à l’honneur dans le Pas-de-Calais

 



Le 7 janvier 2022


Le 15 janvier à Boulogne-sur-mer, Julien Debacker et Anne Richmond présenteront à la vente deux tableaux d’un peintre emblématique de l’Art brut, Fleury Joseph Crépin. Ces compositions oniriques dictées par les esprits sont issues de la collection du célèbre maître verrier Henry Lhotellier.

 

Rien ne semblait prédestiner Fleury Joseph Crépin (1875-1948) à endosser l’habit d’artiste peintre. Cet homme aux mille vies a commencé sa carrière comme plombier-zingueur, avant d’ouvrir une entreprise de forage pour finalement se tourner vers sa passion, la musique. Dans les années 1930, alors âgé de cinquante-six ans, il se découvre un don de guérisseur. Intrigué par ses nouvelles aptitudes, il se documente sur le spiritisme et part à la rencontre des peintres médiums Victor Simon et Augustin Lesage. En 1938, alors qu’il note un morceau sur une partition, sa main se serait mise à dessiner automatiquement, guidée par les esprits. L’année suivante, des voix l’enjoignent encore à prendre les pinceaux : « Quand tu auras peint 300 tableaux, ce jour-là, la guerre finira. Après la guerre tu feras 45 tableaux merveilleux et le monde sera pacifié ». Dès lors, de jour comme de nuit, Crépin couche sur des papiers quadrillés des motifs qu’il prétend inspirés de l’au-delà.

 

Fleury-Joseph Crépin, « Temple tombeau avec tête dite : l’homme aux grandes oreilles,1940 ». Estimation : 6 000 – 8 000 euros.

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Antimatière et antigravité : des résultats inédits au Cern

Laurent Sacco  Publié le 07/01/2022






Au Cern, les membres de la collaboration Base (Baryon Antibaryon Symmetry Experiment) tentent de découvrir des différences entre particules de matière et d'antimatière, une des clés de la cosmologie et de la physique fondamentale. Ils viennent d'obtenir des résultats inédits concernant la comparaison des moments magnétiques des protons et des antiprotons et la façon dont la gravité pourrait affecter de manière différente la matière et l'antimatière.

Le Cern est expert depuis des décennies dans la production et surtout le stockage pendant de longues durées d'antiprotons. Cela lui permet de faire de nombreuses expériences pour tenter de percer certaines des énigmes liées à la découverte de l'antimatière, comme le montre la vidéo ci-dessus qui mentionne par exemple Alpha et Aegis. Elle montre et explique également que les antiprotons sont produits à partir de noyaux d'hydrogène accélérés par le Synchrotron à protons et envoyés sur une cible fixe où les collisions avec d'autres noyaux vont créer de nouvelles particules. Le modèle standardde la physique des hautes énergies nous dit qu'autant de matière que d'antimatière devait avoir été produite pendant le Big Bang alors que les particules les composant - les fermions et les leptons - étaient plongées dans un bain de photons et d'autres particules médiatrices de forces, y compris les fameux bosons de Brout-Englert-Higgs.


Histoire des femmes 1/10 : Écrire l'histoire des femmes

LE 04/12/2021

À retrouver dans l'émission

LES NUITS DE FRANCE CULTURE

par Philippe Garbit

Michelle Perrot revient sur la récente histoire des femmes, sa construction, son récit et ses évolutions. L'historienne mêle sa propre expérience, se voulant médiatrice de cette histoire davantage que porte-parole. 

Des femmes défilent le 1er mai 1968 lors de la manifestation de la Fête du travail à Paris. Les années 70 s'accompagnent de la prise de conscience du machisme.
Des femmes défilent le 1er mai 1968 lors de la manifestation de la Fête du travail à Paris. Les années 70 s'accompagnent de la prise de conscience du machisme. Crédits :  ©JACQUES MARIE / AFP - AFP

Première diffusion le 28 février et le 1er et 2 mars 2005. 

Aujourd’hui l’histoire des femmes parait évidente, une histoire sans les femmes semble impossible. Pourtant elle n’a pas toujours existé, du moins au sens collectif du terme : les femmes dans leur ensemble, dans la longue durée. Cette histoire est relativement récente, datant d'il y a environ trente ans. Pourquoi ce silence ? Comment s’est-il dissipé ? De cette naissance j’ai été le témoin, à ce titre je voudrais dire un mot de mon expérience, significative du passage du silence à la parole et du changement de regard qui fait l’histoire. 

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Le Dry January face aux lobbies

LE 04/01/2022

À retrouver dans l'émission

ENTENDEZ-VOUS L'ÉCO ?

par Tiphaine de Rocquigny

La montée en puissance des initiatives telles que le Dry January ou la mise en place de politiques de santé publique prouvent une réelle prise de conscience sociétale autour des conséquences de l'alcool. Cependant, en France, il occupe encore une place économique, politique et culturelle forte. 

Henri de Toulouse-Lautrec, à l'image de cette peinture faite au Cafe La Mie en 1891, a souvent mis en scène l'alcool et le monde de la nuit dans ses oeuvres
Henri de Toulouse-Lautrec, à l'image de cette peinture faite au Cafe La Mie en 1891, a souvent mis en scène l'alcool et le monde de la nuit dans ses oeuvres Crédits :  Picturenow - Getty

Emmanuel Macron, président de la République, aurait avoué boire du vin “le midi et le soir”, portant ainsi sa consommation d’alcool à 14 verres par semaine. Ce niveau de consommation est de quatre verres supérieure aux recommandations des experts indépendants réunis par Santé Publique France et qui ont défini un seuil limite de 10 verres standard, soit 100 grammes d’alcool pur à ne pas dépasser pour que l’alcool n’impacte pas trop sa santé.

Selon une étude de 2018 du statisticien britannique David Spiegelhalter, professeur à la Cambridge University, chaque verre, au-delà des 10 par semaine, raccourcissait la vie de 15 minutes. Cependant, ces seuils limites varient selon les pays. La Corée du Sud, le Japon, l’Espagne ou l’Estonie suggèrent qu’il ne faut pas dépasser 40 grammes d’alcool pur… par jour, soit 280 grammes par semaine.
Malgré le caractère quelque peu arbitraire de ces niveaux de consommation "raisonnable", celle-ci reflète dans tous les cas l’impact négatif de l’alcool sur la santé des individus et la nécessité de mettre en place des politiques permettant de limiter les abus ; d’autant qu’en France, l’alcool est la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac.

Selon Pierre Kopp, "il faut sortir de cette idée que les américains auraient forcément une consommation irresponsable par rapport aux français qui, avec leur culture du vin, boiraient avec modération. Quand on voit qu'il y a chaque année 41 000 décès des conséquences de l'alcool en France, on voit bien qu'il ne s'agit pas de consommation plaisir".  

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