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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 25 janvier 2021

Face à la pandémie de Covid-19, « sommes-nous prêts, encore, à consentir ? »

TRIBUNE

On ne peut plus compter sur le seul consentement présumé pour imposer des mesures qui pourraient s’avérer demain encore plus difficiles à admettre, estime Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale.

Un homme de plus de 75 ans reçoit une dose du vaccin Pfizer-BioNTech, à Guingamp (Côtes-d’Armor), le 22 janvier.

Tribune. Au sujet de la vaccination, l’exigence de consentement a suscité des débats, notamment quant à son application auprès de personnes entravées dans leur faculté de discernement. En éthique médicale, solliciter le consentement d’une personne, c’est la reconnaître dans son autonomie et ses droits, respecter l’expression de son choix libre et éclairé.

Pour autant, l’éthique médicale ne constitue pas un corpus de règles rigides. L’approche au cas par cas permet d’honorer les valeurs d’humanité même en donnant parfois le sentiment de transgresser les principes.

Didier Sicard : « Pour ma propre mort, je demanderai une sédation douce »

Par    Publié le 24 janvier 2021

ENTRETIEN« Je ne serais pas arrivé là si… » Chaque dimanche, « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Le professeur, auteur en 2012 d’un rapport sur la fin de vie, revient sur son devoir de médecin, celui de « restituer de l’équilibre dans la relation à l’autre ».

Entretien. Longtemps, il a dirigé le service de médecine interne à l’hôpital Cochin, à Paris. A presque 83 ans, l’ancien président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) juge sa vie pleine de bonheurs. Ce protestant revendiqué a pourtant fait face à l’épidémie de sida, à l’épineuse question du sang contaminé et à la réflexion si piégée sur la fin de vie.

Je ne serais pas arrivé là si…

Si, comme dans le film de Wim Wenders Les Ailes du désir (1987), une multitude d’anges ne s’étaient pas présentés à des carrefours essentiels de mon existence. De façon très étrange, des personnes ont pour ainsi dire conditionné ma vie. Je n’avais pas d’ambition particulière, mais j’ai toujours eu le sentiment que je me devais d’être à la hauteur de la confiance que l’on plaçait en moi. Comme s’il y avait eu des séquences, tous les dix ans, où je me sentais bousculé sans que j’aie eu à manifester quelque volonté que ce soit.

Des barreaux aux fourneaux, l'évasion par la cuisine


C’est une première en France : un concours national culinaire inter prisons organisé dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Pendant trois mois, des détenus volontaires, qui participent tous à une formation cuisine dans leur maison d’arrêt, vont s’entraîner à préparer un menu d’exception qui sera dégusté par des grands noms de la gastronomie lyonnaise lors d’une compétition. Trois prisons, trois brigades de trois détenus, encadrés par des formateurs.

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Une psychiatrie pour un nouvel État. Réflexions sur la politique sexuelle de la révolution cubaine


Le présent article aborde les relations entre pouvoir et psychiatrie au début de la révolution cubaine, lorsque l’homosexualité devient la cible d’une politique d’État qui prétend éradiquer cette “conduite” – considérée comme étant incompatible avec le projet eugéniste de l’Homme Nouveau – au moyen du travail forcé ou à travers de méthodes psychiatriques et de réhabilitation.


Cioran : "Le scepticisme est le désespoir du diable"


 


ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

11/07/2017

"Le scepticisme est une attitude éminemment philosophique, mais paradoxalement il n’est pas le résultat d’une démarche, il est inné. En effet, on naît sceptique. Ce qui n’empêche pas des manifestations superficielles d’enthousiasme."

Cioran et le scepticisme
Cioran et le scepticisme Crédits :  Cat Lane Photographer - Getty

Il est courant de considérer Cioran comme un penseur sceptique. Ce portrait de l’écrivain en sceptique est pourtant loin d’aller de soi. Son œuvre formule un certain nombre de certitudes ou de vérités qui s’accommodent mal avec le scepticisme... Cioran : un étrange scepticisme.

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Mediapart et la schizophrénie : analyse d’une psychophobie rédactionnelle

A travers l’étude de l’usage du mot « schizophrène » et ses dérivés dans les articles de Mediapart, j’arrive à un triste constat : Mediapart est un média psychophobe.

En effet, dans 59,6 % des articles et brèves contenant ce terme, il est utilisé pour qualifier la société et particulièrement le comportement politique de ses individus et institutions. Dans ces cas il n’est jamais question de la véritable maladie.

Dans 14,9 % des cas il est utilisé dans des articles mentionnant délits, crime, voir même terrorisme.

Notons, au bénéfice de Mediapart, que dans 14,9 % d’autres occurrences le terme est utilisé dans des articles faisant état de la psychiatrie en France et des critiques que l’on peut en faire.

A travers l’étude de 114 occurrences de ce terme, obtenue simplement via le moteur de recherche du site, j’en fais le constat suivant :

Mediapart, par les mots de ses interviewés et de ses journalistes, pathologise sans aucune justification des comportements de société et politiques.

Mediapart accorde une importance démesurée aux crimes commis par les personnes schizophrènes alors que celles-ci sont moins violentes que le reste de la population. Mediapart associe parfois crime et schizophrénie sans l’ombre d’une preuve. 

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COVIDTRAKER

COVIDTRACKER 

Bonjour,
 
Bien que le seuil du million de doses injectées a été dépassé ce samedi, l'épidémie continue de progresser. Le nombre de cas quotidiens en moyennne a augmenté de 9% sur les 7 derniers jours. Ce dimanche soir sur BFM TV, le Professeur Jean-François Delfraissy a précisé que les données montrent que le variant anglais représente plutôt 7, 8, voire 9% des tests positifs dans certaines régions, dont la région parisienne.
 
Quelles seront les mesures annoncées dans les prochains jours ? Bien que les rumeurs et spéculations aillent bon train, nous préférons nous baser sur des données précises et officielles. N'hésitez pas à nous suivre sur Twitter pour être au courant en temps réel des évolutions de l'épidémie.
 
Bonne lecture !
 
1 026 871 doses administrées 💉 
 
Ce samedi, le gouvernement a annoncé le dépassement de l'objectif du million de personnes "vaccinées". Mais surtout de nouvelles données sur la vaccination ont été publiées 🎉. Nous pouvons donc vous proposer de nouveaux graphiques et visuels sur la campagne de vaccination. Etat des lieux.
 
Nous disposons maintenant des chiffres précis des livraisons de doses de vaccins. Nous avons donc mis à jour nos visuels pour que vous puissiez voir le nombre total de doses et la répartition géographique. Suite à la livraison du 20 janvier, la France dispose d'un peu plus de 2 millions de doses en stock ou administrées.
Olivier Véran, Ministre de la Santé, a annoncé ce jeudi que le gouvernement vise la vaccination de 100% des français majeurs et volontaires d'ici fin août. Cela représente 52 millions de personnes. Pour atteindre cet objectif, il faudrait vacciner 232 754 personnes chaque jour.
 
Au rythme actuel (moyenne des 7 derniers jours), l'objectif de vacciner l'ensemble de la population adulte serait atteint le 6 septembre 2022. 
 
Les chiffres clés au 24 janvier
 
 
Taux
d'incidence
 
Nombre de cas par semaine pour 100k habitants. Le seuil d’alerte est 50.
 
Taux de reproduction R
 
Nombre de personnes contaminées par 1 malade. Au-dessus de R=1, l’épidémie progresse.
 
Tension hospitalière
 
Nombre de lits de réanimation occupés par les patients Covid19 par rapport au nombre de lits fin 2018.
 
L'évolution de l'épidémie

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Le Projet Territorial de Santé Mentale se construit à Lannemezan

Publié le 

La loi de modernisation de notre système de santé, promulguée le 26 janvier 2016, comporte un volet sur la santé mentale : les acteurs du territoire ont été invités à coconstruire un Projet Territorial de Santé Mentale (PTSM).

Le Projet Territorial de Santé Mentale est dimensionné à l’échelle du département pour la région Occitanie. Chaque étape est validée par le Conseil Territorial de Santé (CTS), appuyé par l’IREPS (instance régionale d’éducation et de promotion de la santé). Laura Escalé, inspectrice de l’Action Sanitaire et Sociale, chargée de mission transversalité à la délégation départementale des Hautes-Pyrénées de l’Agence Régionale de la Santé (ARS), le dit : "Ce Projet Territorial de Santé Mentale est plus qu’un projet, c’est un programme. Il s’agit en effet d’élaborer un calendrier des changements que connaîtra dans les années à venir, la gestion de la santé mentale. La Santé Mentale est définie par l’OMS comme un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Il faudrait donc plutôt parler de troubles de la santé mentale, de difficultés rencontrées par les personnes qui n’impliquent pas forcément une maladie : il peut s’agir aussi bien de sans domicile fixe que de personnes qui souffrent du syndrome de Diogène, qui accumulent des objets chez eux les amenant à vivre dans des conditions insalubres ou encore de personnes qui souffrent ou décompensent suite à la situation épidémique que nous vivons".

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En réa, le plateau haut et le blues des blouses blanches

Par Anaïs Moran — 24 janvier 2021

Dans toute la France, la courbe des admissions quotidiennes en réanimation semble dans une nouvelle phase ascendante.

Dans toute la France, la courbe des admissions quotidiennes en réanimation semble dans une nouvelle phase ascendante. Photo Stéphane Lagoutte. MYOP

Depuis deux mois, les médecins et infirmiers en réanimation encaissent un rythme d’entrées quotidiennes toujours élevé. Et doivent sans pouvoir souffler faire face aux décès récurrents.

UN PROGRAMME VENU D'AUSTRALIE FORME DES "SECOURISTES EN SANTÉ MENTALE"

Publié le 19/01/2021

Comment se comporter avec une personne dépressive ou angoissée, et l'amener en douceur vers les soins appropriés ? Une formation répond à cette problématique, qui intéresse aussi les entreprises.

Selon l’OMS, une personne sur quatre est touchée au cours de sa vie par un trouble mental.

« On connaît donc forcément quelqu'un, autour de soi, qui a été, est ou sera concerné par ce type de troubles », explique Jacques Marescaux, président de l'association Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM) France. De fait, personne n'est à l'abri d'une crise d'angoisse ou d'une dépression, en lien avec un événement, sa situation personnelle, son travail...

Détresse psychologique

La crise sanitaire, les confinements successifs et l'injonction du travail à travail à distance tendent d'ailleurs à exacerber la souffrance au travail. Selon la 4e vague du baromètre* réalisé par OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine, publié le 18 novembre dernier, la santé psychologique des salariés français s'est très nettement dégradée depuis le début de la pandémie : 49 % d'entre eux seraient en situation de détresse psychologique (dont 18 % en détresse élevée), 35 %, en état d’épuisement émotionnel sévère, 5 %, en burn-out sévère et 24 % aurait pris un arrêt maladie à cause du stress.

Repérer les signes

La conjoncture est - hélas - porteuse pour PSSM, dont la mission est de former des "secouristes en santé mentale".

 « Nous ne visons pas les professionnels de santé mais le grand public,avance Jacques Marescaux. C'est une démarche citoyenne, similaire aux cours de secourisme, si ce n'est que la temporalité est différente : un massage cardiaque se fait dans l'urgence, un secouriste en santé mentale devra, lui, intervenir à plusieurs reprises pour écouter, accompagner et convaincre la personne concernée qu'elle a intérêt à se soigner. »

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Quimper : une nouvelle technique de stimulation du ncerveau pour lutter contre la dépression

Par Clémentine Perrot  Publié le 

Le centre hospitalier de Quimper Cornouaille et l'EPSM du Finistère Sud proposent un nouveau traitement pour les patients atteints de dépression, de schizophrénie...

Le Docteur Stéphane Billard, présente la RTMS, la stimulation magnétique transcrânienne répétée.
Le docteur Stéphane Billard, présente la rTMS, la stimulation magnétique transcrânienne répétée.(©Côté Quimper)
A l’occasion du Blue Monday, jour le plus déprimant de l’année, le centre hospitalier de Quimper Cornouaille et l’EPSM Finistère Sud ont présenté la rTMS. Une technique non-invasive de stimulation focalisée du cerveau par « courant électrique de très faible intensité au niveau des neurones », explique le médecin psychiatre Stéphane Billard. 
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Newron clôt le recrutement de patients pour l'étude Evenamide

21/01/2021

SUISSE

Zurich (awp) - Le laboratoire Newron a finalisé le recrutement de patients atteints de schizophrénie pour l'étude clinique de l'Evenamide. Il évalue en outre les potentiels de partenariats pour le futur développement de ce nouveau traitement.

Les résultats de l'étude clinique sont attendus pour le mois de mars prochain, a déclaré Newton dans un communiqué publié jeudi.

Menée simultanément au sein de centres aux Etats-Unis et en Inde, cette étude vise à évaluer la sécurité, la tolérabilité et l'efficacité de l'Evenamide auprès de 138 patients souffrants de schizophrénie chronique et traités avec l'un des principaux antipsychotiques atypiques de deuxième génération.

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Vaccins contre le Covid-19 : les laboratoires peinent à tenir la cadence

Par     Publié le 23 janvier 2021

Les fabricants de vaccins sont contraints par des tensions d’approvisionnement en matières premières et par les limites de l’outil industriel.

Sur le site de Puurs, en Belgique (photo non datée du laboratoire Pfizer).

Optimiser les doses, jusqu’à la dernière goutte. Voilà à quoi en sont réduits les pays européens, dont la lutte contre le Covid-19 dépend de l’accès aux deux seuls vaccins pour l’instant autorisés dans l’Union européenne (UE), ceux de Moderna et de Pfizer-BioNTech. Les fabricants ont beau avoir augmenté leurs objectifs pour 2021 (1 milliard de doses pour Moderna, environ 2 milliards pour Pfizer-BioNTech), le rythme de production n’est pas assez soutenu pour répondre à l’urgence. Dans un entretien au Spiegel publié début janvier, le cofondateur de BioNTech Ugur Sahin reconnaissait déjà que la situation n’était « pas rose ». « Faute de nouveaux vaccins autorisés, il y a un manque que nous devons combler. »

Le ciel ne s’est pas éclairci depuis. Au contraire, deux vives controverses ont été provoquées par Pfizer et BioNTech, à qui l’UE a commandé 600 millions de doses. Le 15 janvier, les laboratoires signalaient des retards de livraison en raison d’aléas dans la production ; cette semaine, ils indiquaient que l’Agence européenne des médicaments (EMA) ayant établi qu’un flacon de leur vaccin contenait six doses, et non cinq comme initialement annoncé, ils livreraient moins de flacons pour le même prix. Or, prélever cette sixième dose nécessite un geste spécifique et un matériel adapté qui n’est pas celui dont les soignants sont équipés de manière standard… En attendant l’arrivée du vaccin d’AstraZeneca, qui pourrait être autorisé par l’EMA le 29 janvier, les Européens n’ont pas d’autre choix que de vacciner au rythme de la production des deux vaccins à ARN messager, dont la montée en cadence représente un défi industriel sans précédent.