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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 17 décembre 2020

Infanticide de Saint-Rémy : l'accusée passe au scanner psychiatrique des experts



Par Er.D  le 16 décembre 2020

Depuis lundi, Catherine de Conto comparaît devant la cour d'Assises de Saône-et-Loire à Chalon pour répondre du meurtre de son fils, Luca, 8 ans, dans la nuit du 4 au 5 février 2018.

Croquis de l'accusée et ses avocats. Croquis Busti

Les temps forts de la journée

- Le rapport psychiatrique donne des pistes sur l'acte de l'accusée

 Très marquée par la séparation avec sa fille, partie vivre avec son père, mais aussi marquée par la séparation avec le père de Luca, Mme de Conto présente une pathologie de la rupture, une souffrance centrée sur l'enfant. Une hypothèse du psychiatre est alors que la mère aurait voulu soustraire Luca d'une vie, dans laquelle il s'autonomisait et qu'elle pouvait craindre son départ un jour. Il reste ainsi le garçon parfait pour toujours dans sa vie.

- Durant sa liberté, l'enquête collecte de nouveaux éléments sur Catherine de Conto :

Laissée en liberté après sa garde à vue, Catherine de Conto se réfugie chez des proches. Mais placée sous écoute téléphonique, ses conversations traduisent des comportements étonnants chez une femme en deuil de son enfant. Et elle est prise par les caméras de surveillance de la ville de Chalon à proximité du siège du Journal de Saône-et-Loire le jour où un carton de bristol simulant un message de cambrioleur est déposé dans la boîte aux lettres du journal.

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Mort de John le Carré, un pur écrivain

LE 10/12/2018

À retrouver dans l'émission

LA COMPAGNIE DES AUTEURS

par Matthieu Garrigou-Lagrange

John le Carré est mort samedi 12 décembre à l’âge de 89 ans. Né en 1931, cet ancien agent des services secrets britanniques, est devenu un auteur de romans d'espionnage à succès, de La Taupe à L'Espion qui venait du froid. Retour sur sa vie et son oeuvre de cet ancien espion devenu écrivain.

 John le Carre photographié en 2017
John le Carre photographié en 2017 Crédits :  picture alliance - Getty

Il était mondialement connu pour ses romans d'espionnage, de La Taupe à L'Espion qui venait du froid en passant par Le Tailleur de Panama. Le romancier britannique John le Carré est mort à l'âge de 89 ans, a annoncé son agent sur les réseaux sociaux, dimanche 13 décembre. L'émission La Compagnie des auteurs analysait en décembre 2018, l'oeuvre de cet ancien espion devenu maître écrivain.

La passion des romans d'espionnage s'est transmise d'une génération à une autre dans la famille Perrin. Jeannine Perrin dite "Mimi" (1926 - 2010) a longtemps été la traductrice de John le Carré avant de transmettre son héritage à sa fille, Isabelle Perrin, que nous recevons pour débuter cette semaine. 

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Clarisse Agbégnénou s'engage pour «mettre le sujet des règles dans le sport sur la table»

Par Marlène Thomas — 16 décembre 2020

La judokate la plus titrée de France, Clarisse Agbégnénou, 28 ans.

La judokate la plus titrée de France, Clarisse Agbégnénou, 28 ans. Photo Réjeanne

A travers une collaboration avec la marque française de culottes menstruelles Réjeanne, la championne de judo veut briser le tabou des règles dans le sport et témoigne de son vécu d'athlète auprès de «Libération».

Le tabou des règles, bien qu’attaqué de toute part, reste vivace dans le milieu du sport. Si les propos de la nageuse chinoise Fu Yuanhui aux JO de Rio et les témoignages d’athlètes en 2017 dans l’Equipe ont éveillé les consciences, cette spécificité du sport féminin est encore largement occultée. Judokate la plus titrée de France, Clarisse Agbégnénou, 28 ans, entend prendre ce problème à bras-le-corps à l’occasion d’une collaboration avec la marque française de culottes de règles Réjeanne, créée en 2018. Contactée par Libération, la quadruple championne du monde évoluant dans la catégorie des moins de 63 kg, témoigne : «Les femmes ont l’habitude de se dire "on est dures au mal, on y va". Les sportives essaient de trouver des façons d’être réglées assez régulièrement pour pouvoir pratiquer leur sport et partir en compétition. Les douleurs, on fait abstraction.»

Enquête : derrière le documentaire «Mal traités», le lobby des médecines alternatives

    

Par Jacques Pezet , Vincent Coquaz et Robin Andraca 15 décembre 2020 

Capture d'écran de la bande annonce du documentaire «Mal Traités».

Capture d'écran de la bande annonce du documentaire «Mal Traités». La chaîne Hippocrate

Le film accuse les pouvoirs publics d’avoir écarté des protocoles efficaces pour traiter le Covid-19 pour des raisons économiques. Son réalisateur, l’ancien présentateur de téléréalité Alexandre Chavouet, prend fait et cause pour les «traitements naturels». En faisant intervenir des experts liés à l’industrie des compléments alimentaires. Et en restant opaque sur le financement du film par une fondation suisse.

Clinophilie, un symptôme de multiples pathologies psychiatriques à prendre au sérieux

 MAP EXPRESS

 Par : Soukaïna OUMERZOUG    16 décembre, 2020

MAROC

La clinophilie, un symptôme de multiples pathologies psychiatriques à prendre au sérieux

Rabat – L’envie obsessionnelle de vouloir rester allongé pendant des heures au lit tout en étant éveillé et de ne plus pouvoir sortir de chez soi, ce que les psychanalystes appellent la clinophilie. En effet, il s’agit d’un symptôme annonciateur de multiples pathologies psychiatriques devant alerter l’entourage de la personne clinophile.

Le fait de se sentir incapable de se lever, sortir de son lit et de commencer sa journée pourrait bien représenter un symptôme d’une pathologie mentale à ne pas prendre à la légère. Ce trouble intercurrent, mal compris du grand public, doit constituer un signal d’alerte aux proches de la personne clinophile pour détecter le développement précoce d’une certaine pathologie psychiatrique.

Pour la personne atteinte de ce symptôme, le lit devient l’endroit le plus sûr et un lieu rassurant où elle ressent un sentiment de sécurité et de bien-être, lui permettant notamment d’éviter de confronter les difficultés du monde réel ou d’échapper à une réalité blessante ou désespérante.

La clinophilie est un symptôme qu’on retrouve dans plusieurs pathologies psychiatriques. C’est le fait que la personne adore ou préfère rester isolée pour des raisons qui lui appartiennent, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, le professeur de psychiatrie à l’hôpital Arrazi de Salé, Abderrazzak Ouanass.

Quand ce symptôme perdure dans le temps, cela devient pathologique retentissant sur la vie personnelle, relationnelle et professionnelle de la personne. A ce moment-là, ce symptôme est considéré comme pathologique, a expliqué le Pr. Ouanass.

Selon le professeur, ce symptôme peut représenter, soit une pathologie anxieuse dans le cas où la personne a peur de sortir ou lui arrive une phobie d’impulsion, ou bien une pathologie lourde, c’est-à-dire un symptôme annonciateur de la dépression ou de la schizophrénie. A cet effet, il s’avère nécessaire de voir à quoi cette clinophilie est associée comme symptôme.


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A suivre aujourd'hui... KORIAN

Capital

PUBLIÉ LE 

Saint-Malo. La jardinerie Truffaut égaye le quotidien des patients en psychiatrie


 Émilie CHASSEVANT   Publié le 

Elisa Rojas, indépendante

Par Elsa Maudet, photo Edouard Caupeil — 16 décembre 2020

Photo Edouard Caupeil


L’avocate qui se bat avec pugnacité contre le validisme publie un récit intime sur un amour obsessionnel.

Dans le milieu du handicap, habitué à revendiquer sans trop s’énerver, elle détonne. Défouraille notamment contre le président Macron et son gouvernement, en particulier la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel, les accusant à longueur de tweets et d’interviews d’incompétence et d’irresponsabilité. «Depuis le départ, on est au niveau zéro de la réflexion politique sur le handicap, on ne peut pas faire moins intéressant !» lâche-t-elle. Elisa Rojas, 41 ans, a la gouaille de son métier, avocate, et la rage de l’opprimée, elle qui est atteinte d’une maladie génétique fragilisant ses os et bloquant sa croissance, et qui se déplace en fauteuil roulant. Après Poutou au premier tour, elle a, certes, voté Macron au second sur les conseils de sa mère et en se bouchant le nez, mais pas dit qu’on la reprenne à jouer le jeu. «Il va peut-être falloir arrêter de participer à ce cirque, pour changer totalement de système, parce que la prochaine fois, ça va être la même chose, on va encore avoir Le Pen contre quelqu’un de droite», souffle-t-elle.

Vaccination en EHPAD : comment établir le consentement chez les personnes vulnérables ?

LE 16/12/2020

À retrouver dans l'émission

LA QUESTION DU JOUR

par Guillaume Erner

Les établissements d’hébergement et résidences pour personnes âgées seront prioritaires dans la stratégie vaccinale contre le covid. Mais certains résidents sont dans l'incapacité de formuler leur consentement. Comment procéder ?

Photo d’un résident dans un EHPAD à Bergheim en France, prise le 14 avril 2020, lors du premier confinement.
Photo d’un résident dans un EHPAD à Bergheim en France, prise le 14 avril 2020, lors du premier confinement. Crédits :  SEBASTIEN BOZON AFP

Le gouvernement doit présenter sa stratégie vaccinale, mercredi 16 décembre 2020 à l’Assemblée Nationale, jeudi 17 décembre 2020, au Sénat. Les établissements d’hébergement et résidences pour personnes âgées seront prioritaires. Particulièrement touchés par la pandémie, les EHPAD dénombrent plus de 24 000 morts dus au covid. La vaccination devrait y démarrer en janvier 2021. Une vaccination non obligatoire mais néanmoins primordiale pour des personnes vulnérables, qui ne sont pas toujours en mesure de donner leur consentement.

Guillaume Erner reçoit Michèle Lévy-Soussan, médecin responsable de l’unité mobile d’accompagnement et de soins palliatifs, co-animatrice de la cellule de support éthique, sur le groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière – Sorbonne Université.

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L'Inconnue de la Seine, un fait divers devenu icône littéraire

 Slate

Adrienne Rey — 29 juin 2020

À la fin du XIXe siècle, le masque mortuaire d'une jeune inconnue noyée dans le fleuve est reproduit à des milliers d'exemplaires. Ce visage énigmatique va inspirer les artistes de toute l'Europe.

Masque mortuaire de l'inconnue de la Seine, 1900, auteur inconnnu. | totenmasken.com via Wikimedia - montage Slate
Masque mortuaire de l'inconnue de la Seine, 1900, auteur inconnnu. | totenmasken.com via Wikimedia - montage Slate

Un beau jour de 1880, le corps d'une jeune femme est repêché de la Seine. Aucune trace de contusions ou de plaies. On conclut au suicide. Sur son visage comme endormi se dessine un sourire énigmatique. Fasciné, l'assistant légiste décide d'en réaliser un moulage. Si la pratique est alors courante, d'ordinaire ce sont les traits d'hommes illustres que l'on fige dans l'immortalité. Pourtant voici que dans les vitrines et sur les étalages des mouleurs parisiens, entre deux bustes de Napoléon ou de Beethoven, l'Inconnue de la Seine vient de faire son apparition…

Située quai de l'Archevêché, à deux pas de Notre-Dame, la morgue est une adresse courue des citadin·es, qui n'hésitent pas à s'y rendre en famille pour la balade dominicale. Derrière de grandes vitres, les cadavres récupérés dans la Seine ou trouvés dans la rue sont exhibés pour une éventuelle identification.

Dans son roman Thérèse Raquin, paru en 1867, Émile Zola dresse le portrait de la foule qui s'y presse chaque jour: «La morgue est un spectacle à la portée de toutes les bourses, que se payent gratuitement les passants pauvres ou riches. La porte est ouverte, entre qui veut. Il y a des amateurs qui font un détour pour ne pas manquer une de ces représentations de la mort.»

[...] Le visage le plus embrassé du monde

Bien loin de ces tentations mélancoliques, c'est le directeur d'une entreprise de jouets, Asmund Laerdal, qui au début des années 1960 succombe à son tour au charme de l'Inconnue. Ce Norvégien qui a fait recette grâce à l'utilisation de matériaux innovants, notamment le PVC pour fabriquer ses poupées, décide un jour de plancher sur un projet de mannequin dédié à l'apprentissage des techniques de réanimation cardio-pulmonaire (bouche-à-bouche, massage cardiaque). Une raison personnelle à cela… Alors que son fils Tore était encore petit garçon, il le sauva in extremis de la noyade.


Dépression : traitement et prise en charge clinique

Par Mathilde Dousset     Le 18 décembre 2020

La dépression est une pathologie qui nécessite une prise en charge rapide. Le point sur ses symptômes et ses traitements.

Dépression, de quoi parle-t-on ?

Différente de la déprime qui est caractérisée par une période de baisse de moral passagère, la dépression est une pathologie psychiatrique qui est à prendre au sérieux et à prendre en charge rapidement.

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Le droit à l'alimentation durable en démocratie

NDIAYE Patrice PATUREL Dominique

Durant 18 mois, les participants du séminaire Démocratie Alimentaire animé par l’UMR 951 Innovation et le CREAM Université de Montpellier, ont travaillé à ce que pourrait être un droit à l’alimentation dit durable. Cette démarche encastrée dans le concept de démocratie alimentaire avait pour objectif de croiser les connaissances de la recherche, de la formation et des initiatives citoyennes à partir des conditions d’accès à l’alimentation des familles à petits budgets...


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Insultes, violences, discriminations : une enquête sur l'inaction des témoins

Propos racistes, insultes handiphobes, agressions sexistes, homophobes ou transphobes, dans la rue ou sur les réseaux sociaux... Pour évaluer et comprendre les réactions des témoins, une série d’enquêtes sociologiques a été menée dans plusieurs villes de France. Explications avec deux de ses auteurs, Arnaud Alessandrin et Johanna Dagorn.

Agressions sexistes ou homophobes, injures racistes… Que font les témoins face aux violences physiques, sexuelles ou verbales ? Dans le paysage de la recherche, la question de l’épreuve des violences et des discriminations dans l’espace public ne s’était jusqu’à présent posée qu’en confrontant les « auteurs » et les « victimes »1. En dehors du harcèlement à l'école, la question des témoins n’était jamais mise en avant. Pourtant, rares sont les situations dans lesquelles ils sont absents. L’espace public incluant les espaces numériques, la figure du témoin s’y décline aujourd’hui de toutes sortes : de ceux qui filment des agressions jusqu'aux témoignages des mouvements #metoo ou #balancetonporc, en passant par les témoins de cyberviolences  qui vont de la joute verbale aux phénomènes de meute et de lynchage tels ceux issus de la ligue du LOL en 2010 ou du Youtubeur Marvel Fitness qui a été condamné à un an de prison ferme en septembre dernier pour harcèlement moral.

Rassemblement « #MeToo, dans la vraie vie » contre les violences faites aux femmes, place de la République, à Paris, le 29 octobre 2017. 


Joue, grandis, apprends : quand la cour de récré devient la salle de classe

LE 16/12/2020

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Longtemps resté à l’écart des salles de classe, le jeu est devenu l’une des pierres angulaires de l’enseignement primaire. La naissance de l’école maternelle et l’émergence de pédagogies nouvelles symbolisent ce mouvement vers un apprentissage fondé sur la confiance et l’individualité de l’enfant.

Le jeu, une simple récréation ?
Le jeu, une simple récréation ? Crédits :  Getty

Marie Pape-Carpantier est une pédagogue, une de ces pionnières de l’éducation quand, en 1833, la loi Guizot impose à chaque commune d’entretenir une école primaire. Sa vie durant, elle se consacre aux enfants et à la manière de les instruire. Elle décède en 1878, l’année où paraît son dernier ouvrage, une Notice sur l’éducation des sens et quelques instruments pédagogiques. Elle y explique les « exercices ayant pour objet la culture des sens ne sont nullement un jeu futile, une sorte d’intermède aux leçons considérées seules comme sérieuses. Ces exercices sont eux-mêmes des leçons très sérieuses ». Quand il est question d’apprendre les mathématiques et de réfléchir au mètre carré, elle met en place un instrument pédagogique, comme elle dit, qui fait écho aux travaux industriels, ceux du bâtiment, des tapissiers, des colleurs de papier : « De cette manière, les élèves en posant les décimètres à terre pour composer le mètre superficiel, sont obligés de faire des additions variées, de calculer ce qui manque à une rangée pour atteindre le nombre 10, et par conséquent ce qu’ils doivent y ajouter pour le compléter. Tous ces exercices sont un jeu, mais ce jeu laisse dans l’esprit le meilleur fruit du travail : une connaissance réellement acquise ». Tous ces exercices sont un jeu… et tous ces jeux des exercices, pourrait-on ajouter. Décidément, Marie Pape-Carpantier est une pionnière. (Xavier Mauduit)

L’école maternelle, aujourd’hui, est un espace de jeu. Dans la cour de récréation, des marquages au sol délimitent des espaces pour jouer à la balle ou à la marelle ; des éléments permettent de grimper, se suspendre, de se balancer seul ou à plusieurs. Dans la salle de classe, à côté des crayons, feutres et cahiers, des jouets de construction et des poupées attendent que de petites mains les saisissent.

Cette présence du jouet et du jeu à l’école n’a pourtant rien d’une évidence : longtemps, le jeu était compris comme l’opposé du sérieux, et donc de l’éducation.

Alors que le travail a un but, l’enfant semble jouer pour le plaisir, sans objectif précis, mais il s’enrichit de cette simple activité.

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mercredi 16 décembre 2020

Mon métier d'infirmier - éloge de la psychiatrie de secteur

    Préface de Pierre Delion.

    Voilà un livre qui tombe à point nommé ! Juste à un moment politique complexe au cours duquel nous voyons successivement déconstruites les valeurs fondamentales qui avaient fait tout le sel de la fin du vingtième siècle, et notamment en matière de psychiatrie à visage humain. 










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Benjamin Coriat : «Nous sommes entrés dans une ère d’épidémies à répétition»

Par Vittorio De Filippis — 14 décembre 2020

Un élevage de poulets en Inde.

Un élevage de poulets en Inde. Photo Tim SMITH . PANOS . REA

Dans son dernier essai, l’économiste prône une bifurcation rapide du fonctionnement de notre société pour éviter la catastrophe écologique et sanitaire qui se dessine. Pour lui, le salut viendra de la défense et de la préservation de nos biens communs, qu’ils soient naturels ou sociaux.

Coronavirus et fêtes de Noël : "un afflux de personnes dépressives", selon le psychiatre Franck Nicolas

Par  France Bleu IsèreFrance Bleu Provence  Lundi 14 décembre 2020 

Nicolas Franck, psychiatre du Centre hospitalier Le Vinatier à Bron et auteur du livre "Covid-19 et détresse psychologique" évalue sur France Bleu les conséquences de la crise sanitaire sur le moral et la santé mentale des français. 

Franck Nicolas psychiatre à l'hôpital de la Vinatière à Bron
Franck Nicolas psychiatre à l'hôpital de la Vinatière à Bron - Odile Jacob

France Bleu : Dans votre livre "Covid-19 et détresse pyschologique" paru chez Odile Jacob, vous décrivez les conséquences de la crise sanitaire - et notamment du confinement - sur la santé mentale et notre santé tout court. Puisque l'anxiété et le stress ont des conséquences physiques également. Stress, anxiété, dépression, c'est la trilogie du confinement ?


Coronavirus : l'hôpital psychiatrique de Pau ne veut pas céder au catastrophisme

 





Par  France Bleu Béarn Bigorre  Lundi 14 décembre 2020

L'institution psychiatrique avait tout à craindre de la crise sanitaire. Elle a traversé sans trop de difficulté la première vague et le premier confinement. C'est donc sereine qu'elle attend la deuxième.

Le Dr Della, le responsable du pôle urgences, et Xavier Etcheverry le directeur du CHP
Le Dr Della, le responsable du pôle urgences, et Xavier Etcheverry le directeur du CHP © Radio France - Daniel Corsand

L'Hopital Psychiatrique de Pau fait face à la crise sanitaire. Avec ces 1100 agents et ses 348 lits. Bien sûr, son fonctionnement actuel depuis le reconfinement, est dégradé : les visites sont suspendues sauf dans les unités de géronto-psychiatrie. Mais les hospitalisations de jour continuent, avec des circuit pour que ces patients ne croisent pas ceux des unités fermées. On a développé aussi les télé-consultations. Aux urgences psychiatriques, un protocole a été mis en place, avec une filière Covid dédiée aux patients positifs ou symptomatiques. Pour le moment, toutes vagues confondues, personne n'est tombé malade dans l'hôpital. Xavier Etcheverry, le directeur du CHP tient les comptes. Lors de la première vague, il n'y a pas eu de patients positifs, et sur la deuxième vague on en est à trois. C'est le personnel qui inquiète plus le directeur. "On a 65 professionnels qui ont été atteint par la maladie depuis septembre. Sur la première vague on a eu que cinq professionnels"

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Mont-de-Marsan : à l’urgence psychiatrique, les soignants ne chôment pas depuis l’arrivée du Covid

Par Sébastien Hervier    

Au service d’urgence psychiatrique Cap 24, à Layné, il y a au minimum un infirmier 
et un psychiatre de garde sur place, 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. © Crédit photo : Thibault Toulemonde

Le centre d’urgence psychiatrique Cap 24, à Mont-de-Marsan, a été très sollicité depuis le début de la crise sanitaire

"J’ai l’impression que mes patients vont plus mal, ils sont beaucoup plus anxieux et si ça ne nécessite pas toujours de consultation en urgence, je suis obligée de les voir plus souvent." Ce constat d’Agnès Dupart-Marque, chef du pôle psychiatrie adultes au centre hospitalier de Mont-de-Marsan, est partagé par nombre de ses collègues psychiatres. Un état des lieux qui s’explique par le manque de visibilité concernant l’avenir, mais aussi la longueur de la crise, qui a déjà entraîné de nombreuses décompensations chez les patients landais, notamment à la fin du premier confinement.

"On a constaté l’éclosion de bouffées délirantes ou de poussées psychotique aiguës chez des gens sans aucun antécédent, ajoute la psychiatre. J’ai vu beaucoup plus d’apparitions de troubles anxieux ou phobiques, et de décompensation de gens qui allaient bien depuis des années et qui n’étaient plus suivis."

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