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lundi 27 avril 2020

Covid-19 : au coeur de la cellule d'écoute médico-psychologique du Centre hospitalier de Tours

France 3 Centre-Val de Loire — Wikipédia

Par Marine Rondonnier   Publié le 26/04/2020
La cellule psychologique du Centre hospitalier de Tours est opérationnelle depuis le 23 mars / © Luc Pérot-France TVLa cellule psychologique du Centre hospitalier de Tours est opérationnelle depuis le 23 mars / © Luc Pérot-France TV
A l'Hôpital Bretonneau de Tours, la cellule d'écoute médico-psychologique est activée depuis le 23 mars. Une soixantaine de psychologues et de psychiatres se relaient pour écouter les soignants. Reportage. 

Notre travail c'est de normaliser le fait de nous appeler : c'est normal d'avoir besoin d'évoquer une situation qui nous a fait monter en colère ou en stress avec un professionnel

Le Dr Laurine Aigreteau est psychiatre au sein de la cellule d'Urgence médicale-psychologique d'Indre-et-Loire. 

Hier, elle se rendait à l'Ehpad du CHU de Tours L'Hermitage pour rappeler l'existence de la cellule psychologique aux soignants.  "C'est important d'y aller maintenant pour dire aux soignants que même s'ils sont dans l'action il faut pouvoir se questionner sur ce qu'on ressent pour ne pas s'épuiser rapidement". 

La peur de transmettre le virus à ses proches


Valérie Aubron est psychologue au Centre hosptalier de Tours. Elle est frappée par le nombre de ses collègues très angoissés par la crainte de transmettre le virus à leurs proches. "Ils ont besoin de parler des conséquences de cette crise qui dure sur leur vie personnelle."

Elle raconte : "Parfois, il y a des situations qui se compliquent parce que le conjoint ne comprend pas les angoisses du soignant qui a peur de ramener le virus à la maison. Alors le soignant s'isole pour ne pas contaminer sa famille. Cela a des répercussions psychologiques importantes parce que pour les soignants, leur famille est une ressource importante sur laquelle ils peuvent compter. 

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Un autre regard sur les maladies mentales



23 avril 2020 par  Ciem

Dépression, anorexie, troubles bipolaires, phobies, schizophrénie… Actuellement, 12 millions de Français souffriraient de troubles psychiques. Pourtant, les maladies mentales restent encore l’objet de préjugés tenaces qui stigmatisent les patients et les isolent à la fois socialement et professionnellement. Or, d’après les professionnels, changer le regard sur ces maladies permettrait d’agir positivement sur le rétablissement et l’intégration des malades.

Les chiffres font froid dans le dos : selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un Européen sur quatre sera touché par un trouble psychique au cours de sa vie. En France, les maladies mentales, qu’il s’agisse de dépression, d’addiction, de bipolarité ou encore de schizophrénie, affectent « une personne sur cinq chaque année et une sur trois si l’on se réfère à la prévalence sur la vie entière », précise la fondation Fondamental. Très variées, ces pathologies se situent au troisième rang des maladies les plus fréquentes après le cancer et les atteintes cardiovasculaires. Parmi les principales prédominences observées, on peut citer l’anxiété généralisée (13 %), l’épisode dépressif (11 %) ou le syndrome d’allure psychotique (2,8%). Toutes se caractérisent par des troubles du comportement souvent associés à des problèmes cognitifs (difficultés de concentration, mémoire déficiente), s’accompagnent d’une grande souffrance psychique et perturbent la capacité des patients à s’adapter à leur environnement. Les conséquences sont parfois dramatiques : chaque année en France, environ 9 000 personnes se suicident et 200 000 attentent à leurs jours. Les jeunes, chez qui le suicide est la deuxième cause de mortalité, sont particulièrement touchés par les maladies mentales : dans plus de 70 % des cas, les premiers signes apparaissent entre 15 et 25 ans, et même avant 3 ans pour les troubles du spectre de l’autisme.




Masques, tests, consignes peu claires : les agences régionales de santé, boucs émissaires de la crise sanitaire

En première ligne dans la gestion de l’épidémie, les agences régionales de santé font face à diverses critiques. Enquête sur ces administrations contestées depuis leur création en 2010.
Par  et  Publié le 25 avril 2020
Evacuation d’un patient atteint du Covid-19 vers la Bretagne, à la gare d’Austerlitz, à Paris, le 1er avril.
Evacuation d’un patient atteint du Covid-19 vers la Bretagne, à la gare d’Austerlitz, à Paris, le 1er avril. POOL / VIA REUTERS
Pénurie de masques, médecins généralistes sans boussole, Ehpad en déshérence, difficultés dans le lancement des tests… Le coupable de tous les maux de la crise du Covid-19, pour les élus comme pour les soignants, est souvent tout désigné : les ARS. Il y a quelques semaines, ces trois lettres familières des professionnels du secteur l’étaient encore peu du grand public. Créées voilà dix ans, les Agences régionales de santé sont en première ligne de l’organisation sanitaire. Pour le meilleur, parfois. Pour le pire, aussi, si l’on en croit les critiques qui fleurissent.
« L’ARS est débordée, ça ne suit pas », cingle ainsi le maire (LR) de Reims, Arnaud Robinet. « L’ARS forme une élite qui ne rend de comptes à personne et qui prend des décisions technocratiques, loin des besoins concrets des territoires », raille Syamak Agha Babaei, médecin urgentiste à Strasbourg et élu écologiste. La charge est lourde, répétée, polyphonique, trouvant des artilleurs dans tous les partis, jusque dans la majorité. « Les ARS ont trop de pouvoir et ne sont pas soumises au contrôle parlementaire », ajoute Sacha Houlié, député (La République en marche, LRM) de la Vienne.
Boulets de la crise pour leurs contempteurs, les ARS sont plutôt un bouc émissaire, estiment d’autres voix. L’ancienne ministre de la santé Marisol Touraine (PS) joue les avocats de la défense. « Je suis frappée par cet “ARS bashing”. Je n’en comprends pas le sens ni les enjeux. Moi j’en ai un avis plutôt positif, même si on peut toujours s’améliorer. Elles ont fait au mieux dans cette crise. Je ne sais pas si elles étaient dimensionnées pour, mais rien ne l’était. Je trouve ces critiques excessives et injustes », juge-t-elle. « C’est facile de s’en prendre aux ARS. Elles font ce qu’on leur demande de faire. Les ARS, c’est l’Etat », constate quant à lui Thomas Mesnier, député LRM de Charente et urgentiste.

dimanche 26 avril 2020

Brigitte Fontaine : "Désormais, nous sommes des fruits confits"

22/04/2020


JOUR 37 |Confinée avec quelques mois d’avance sur le reste du monde dans son appartement parisien, la chanteuse et poète Brigitte Fontaine n’est pas du genre à faire des concerts-maison pour alimenter les réseaux sociaux. "J’irai pas dans vos face-books" chante-t-elle dans son dernier album 'Terre Neuve'. 'J’irai pas, j’irai pas !'. Personne ne lui fera changer d’avis.

Brigitte Fontaine chez elle
Brigitte Fontaine chez elle Crédits : Areski Belkacem

Brigitte Fontaine n’a pas attendu la pandémie du nouveau coronavirus pour "aller très mal", merci de le noter en préambule. Décidément toujours en avance sur son temps, l’artiste archi-culte de la scène française nous annonce d’emblée qu’elle est confinée depuis plus longtemps que tout le monde. Principalement à cause d’un maudit mal de dos qui l’oblige souvent, depuis quelques mois déjà, à rester allongée - et tant qu’à faire, plutôt dans son logis de l’île Saint-Louis, à Paris. 
Sinon, à part ça, la plus littéraire des rock-stars a encore quelques bonnes ressources pour tenir face au choc de la pandémie et de ses tragiques conséquences sociétales. Son mari de longue date, le musicien et compositeur Areski Belkacem nous avait préalablement rassuré. A sa manière : "Ça se passe plutôt bien ce confinement. On est tranquilles à la maison. Avec Brigitte, on partage équitablement les tâches ménagères. C’est elle qui fout le bordel et c’est moi qui range après" confie le cheikh soufi moqueur avant de nous passer son illustre épouse. 
Brigitte Fontaine nous accueille avec un rire aussi mystérieux que profond, tout à la fois rassurant et déstabilisant. La quarantaine l’affecte-t-elle un peu, beaucoup ou moyennement ? "Mon moral est très affecté, mais il est d’abord affectueux" esquive-t-elle, fidèle à son tempérament fantasque. En interview comme sur scène, Brigitte Fontaine fait son show, impossible de l’arrêter, mais elle ne triche jamais, on peut lui faire confiance : 
Mais puisque je vous dis que ce confinement ne change rien à ma vie. Je suis comme une odalisque tordue, une odalisque infirme presque. Je suis tordue comme un ver sur le lit. Donc ces derniers mois j’étais confinée tout le temps chez moi, sauf quand il fallait aller travailler, c’est à dire donner des concerts à travers la France ou à Paname. Bon, maintenant qu’il n’y a plus de salles de spectacles, je reste à la maison. 

Marguerite Duras : "détruire", pour mieux reconstruire

Par Camille Renard  21/04/2020


Archive |En 1969, Marguerite Duras réalise l'adaptation de son livre "Détruire dit-elle" ; son premier film en tant que réalisatrice. La RTF s'immisce dans l'intimité du tournage et de la pensée de Duras, qui résonne singulièrement aujourd'hui : "détruire", dit-elle, pour mieux vivre, et pour mieux aimer.

Marguerite Duras : "détruire", pour mieux reconstruire

[...] Marguerite Duras : "Je suis pour qu'on ferme toutes les facultés, toutes les universités, toutes les écoles . Qu'on recommence tout [...] Je suis pour qu'on oublie l'histoire, l'histoire de France, l'histoire du monde. Qu'il n'y ait plus aucune mémoire de ce qui a été vécu, c'est-à-dire de l'intolérable [...] si l'homme ne change pas dans sa solitude, rien n'est possible, toutes les révolutions seront truquées."


TRIBUNE. « Donnons du cannabis médical à nos aînés qui en ont besoin pour passer la période de confinement »

Par Collectif   Publié le 23 avril 2020

Nos seniors en Ehpad, à l’hôpital ou chez eux devraient pouvoir recevoir temporairement cette substance dont les vertus sont prouvées, plaident des associatifs et médecins.

https://focus.nouvelobs.com/2020/04/22/352/0/4256/2128/1377/667/75/0/05c0a22_bsQjElU5kpQGoU6_mX03vXso.jpg

Nos seniors en Ehpad, à l’hôpital ou chez eux devraient pouvoir recevoir temporairement cette substance dont les vertus sont prouvées, plaident des associatifs et médecins.


samedi 25 avril 2020

À se brûler les ailes

Résultat de recherche d'images pour "arte logo"
75 min

Disponible du 15/04/2020 au 20/06/2020

https://www.telerama.fr/sites/tr_master/files/styles/simplecrop1000/public/une_a_se_bruler_les_ailes_27_ver_1_0.jpg?itok=gXiF8RJD&sc=ae31c041964e313c3293b42bbe52191fA se brûler les ailes », sur Arte : Gemma, une vie de fracas à ...


En Écosse, dans une ville industrielle en déclin, le quotidien chaotique de la jeune Gemma en proie à la violence et au désenchantement. Une chronique documentaire saisissante, entre rage de vivre et tourments adolescents.

"Ici, on se fait soit engrosser, soit enfermer." À Motherwell, cité ouvrière du sud de l’Écosse, Gemma, 18 ans, visage diaphane d'angelot rageur et cheveux blond platine, peine à se sortir du fatalisme qui s’est emparé de la ville depuis l’arrêt de la dernière aciérie locale, en 1997. Les adolescents passent leurs journées à errer, boire et fumer, et Gemma n’échappe pas à ce désœuvrement.


COVID-19 : quoi de neuf sur le déconfinement au 24 avril 2020 (2)

Univadis

Serge Cannasse   24 avr. 2020

COMMENT ?

Du seul point de vue épidémiologique, il faut maintenir des mesures de distanciation physique (distance de sécurité entre les individus, masques, etc) pour ne pas faire repartir l’épidémie de manière incontrôlée, mais en l’absence de vaccin et de traitement, il faut aussi que des contacts soient possibles entre les gens de façon à ce que le virus circule pour créer une immunité populationnelle (estimée réalisée quand 60-70% de la population aura été en contact avec le virus, contre une estimation actuelle de 10% au mieux). Avec une inconnue de taille : le degré de protection donnée par le fait d’avoir été contaminé. Or, de ce point de vue, tous les travaux ne sont pas rassurants. En tout cas, le déconfinement doit être progressif et se tenir sur la corde raide entre une protection insuffisante (faisant redémarrer l’épidémie) ou excessive (provoquant des dommages difficiles ou impossibles à réparer). Plusieurs paramètres sont envisagés.

Vie quotidienne.Confinés seuls, les riches New-Yorkais découvrent les corvées, et c’est “un choc”

NEW YORK POST - NEW YORKPublié le Descendre les poubelles, changer les couches, nettoyer la litière du chat… Autant de tâches impensables pour les habitants les plus privilégiés de la “Big Apple”, raconte le New York Post. Jusqu’à ce que le confinement les prive de leurs précieux assistants de vie, nourrices et autres gouvernantes.


“Je ne savais même pas où jeter les poubelles. D’habitude, c’est mon personnel qui les ramasse et les dépose quelque part.” Interrogée par le New York Postcette “médecin de la [très chic] 5e Avenue [new-yorkaise], qui a décidé de s’accrocher à un semblant de normalité” pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19, en “continuant de travailler depuis son cabinet”, l’admet : “elle a découvert dès le premier jour à quel point elle était démunie sans son équipe de cinq assistants”.

John Goetelen: Boris Cyrulnik fait l’abbé père

JF Mabut  le 25 avril 2020

Idole des ménagères humanistes de plus de 50 ans, le neuropsychiatre prophétise de nouveaux lendemains à inventer, après le malheur de la pandémie. Il tient sermon dans une interview accordée le 18 avril à RFI.
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J’apprécie le médecin quand il popularise la notion positive de résilience. Je me sens d’autant plus libre de penser que, cette fois, il ressasse sans originalité une mythologie de crise et glisse vers la banalisation d’une causalité psychiatrique des individus.
L’interview est intitulé: « Il faudra réfléchir à cette nouvelle manière de vivre ensemble ». En couverture de l’Illustré du 25 mars (image 1; et interview) il déclarait: « Le virus va nous forcer à inventer une société plus solidaire ».
Le psychiatre se pose un peu en père abbé qui fait sermon à ses ouailles. Dans ce monde si vilipendé, supposément si égoïste,   il cherche une rédemption dont le Cocovir serait le moteur tombé du ciel.
« Cette crise effrayante pourrait amener un nouveau souffle d’humanité ». Rien que ça: le virus tient du messager divin et la pandémie est un évangile (une bonne nouvelle).
J’avoue être réfractaire aux mythologies du grand soir et de l’aube nouvelle, ou à celle du nouveau monde, portes ouvertes aux dérives autoritaires même avec les meilleures intentions.

Les propos de monsieur Cyrulnik laissent entendre que la société n’est pas très solidaire puisqu’on la redécouvrirait: « Ce qui est frappant, c’est que dans ces situations de catastrophe, des gens qui étaient isolés avant, vont, à l’occasion de la catastrophe, redécouvrir la solidarité. »