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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 24 février 2020

Fyé. Les visiteurs se sont faits plus nombreux

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L’association Jardin d’art brut Fernand-Chatelain a convié, samedi 15 février, ses adhérents à la salle de l’ancien presbytère pour son assemblée générale.

l’association ont pris connaissance du bilan moral et financier présenté par François Robert, président, et Thierry Louette, trésorier. « L’exercice écoulé fait ressortir une augmentation du nombre de visiteurs du Jardin d’art brut Fernand-Chatelain : 309 visiteurs ont été comptabilisés, soit près de trois fois plus que l’année précédente. La multiplication de notre communication auprès des autres sites touristiques a porté ses fruits, et nous allons compléter notre effort en ce sens avec la distribution de flyers, la mise en place d’oriflammes sur le bas-côté de la D338 et la mise en place d’un encadrement publicitaire sur l’atelier de Fernand-Chatelain », explique François Robert.


Murielle est schizophrène et fréquente encore son ex-mari : "Ça me fait du bien de le voir"

le 17 février 2020

La schizophrénie de Murielle a eu un impact sur son mariage. À l’époque elle ne se soignait pas et sa maladie lui causait bouffées délirantes et hallucinations. Elle se confie à Olivier Delacroix, sur "La Libre antenne", sur sa relation avec son ex-mari qu’elle continue de fréquenter et qui s’occupe d’elle.
TÉMOIGNAGE
Murielle est schizophrène et sa maladie a eu un impact sur son mariage. Bien que son ex-mari et elle aient divorcé depuis neuf ans, ils continuent de se fréquenter. Elle voit en lui son équilibre. Murielle raconte à Olivier Delacroix, au micro de "La Libre antenne" sur Europe 1, comment sa maladie, qui lui causait bouffées délirantes et hallucinations, a touché sa relation avec son ex-mari.  
"Je suis schizophrène depuis l’âge de 33 ans. J’ai 52 ans aujourd’hui. Mon ex-mari est toujours dans ma vie, bien que nous soyons divorcés depuis 2011. Lorsqu’on était mariés, j’étais alcoolisée tout le temps. Je ne me soignais pas, alors j’avais des bouffées délirantes, des hallucinations auditives et visuelles. Nous voulions un enfant, malheureusement je suis stérile. J’avais 43 ans à l’époque, l’âge limite pour faire une fécondation in vitro. Le jour où mon ex-mari devait faire un don de sperme, il n’a pas voulu y aller.
En 2011, j’ai perdu mon papa, j’ai été hospitalisée et j’ai divorcé. Ça a été une année assez difficile, mais nous n’avons jamais coupé le lien. Il vient me voir trois ou quatre fois par semaine. On a toujours des relations intimes. Il s’occupe de moi, il est pur. Il est très croyant, c’est beau sa manière de croire. Il est courageux, il travaille dur, il a une vie droite, il est gentil. Ça me fait du bien de le voir, c’est mon équilibre.

Art-thérapie : des patients en psychiatrie font leur carnaval à Rio

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Ariadne Mendes  (à droite), psychologue et membre fondateur de Loucura Suburbana, en répétition avec  les patients pour le carnaval de rue "Loucura Suburbana" (folie de banlieue) à l'hôpital psychiatrique municipal Nise da Silveira, à Rio de Janeiro, Brésil, le 14 janvier 2020. (MAURO PIMENTEL / AFP)

Aux abords d'un hôpital psychiatrique de Rio de Janeiro, il est difficile de distinguer les patients des autres fêtards en pleine folie du carnaval.
Depuis 20 ans, l'Institut municipal Nise da Silveira, hôpital de référence au Brésil, ouvre ses portes pour le cortège Loucura suburbana (la folie des faubourgs), à Engenho de Dentro, quartier populaire du nord de Rio, un joyeux défilé qui réunit plusieurs centaines de personnes, entre patients, membres de leurs famille, personnel soignant et badauds.

"C'est ça le carnaval : tout le monde fait ressortir sa folie"

Costumes multicolores, paillettes à gogo, pas de danse de samba du haut d'échasses : un authentique "bloco", cortège musical comme il en existe des dizaines d'autres à Rio, mais avec en plus un vrai esprit d'inclusion et de mise en valeur de la diversité.
"Qui est fou et qui ne l'est pas dans notre société? C'est ça le carnaval : tout le monde fait ressortir sa folie", dit à l'AFP Adriana Carvalho Lopes, enseignante de 46 ans déguisée en diable, avec des cornes, un trident et une cape rouge.

"Les gens qui se disent normaux pensent que les patients n'ont pas de rêves, qu'ils vivent dans un monde à part, mais ils sont aussi très créatifs", renchérit son mari Bruno Coutinho, 42 ans.

HANDICAP : L’INDUSTRIE DE L’AÉRONAUTIQUE RECHERCHE DES CANDIDATS

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L’association Hanvol aide les jeunes et adultes en situation de handicap intéressés par les métiers de l’industrie aéronautique et spatiale. Elle propose un certain nombre de contrats en alternance en Ile-de-France.
Hanvol

HANVOL : CAMPAGNE DE RECRUTEMENT

"Recherche candidats en situation de handicap pour suivre une formation en alternance et se préparer à des métiers de l’industrie aéronautique et spatiale : mécaniciens, techniciens et ingénieurs". A l’origine de cette annonce, l’association Hanvol, dont les membres sont des entreprises du secteur.

L'algorithme d’une épidémie

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Prendre le dessus sur une pandémie n’est qu’une simple question d’arithmétique, ou presque, explique Adam Kucharski. Ce mathématicien spécialiste des mécanismes épidémiques publie The Rules of Contagion. Il avait achevé son livre bien avant l’apparition du dernier coronavirus en Chine, et « intelligemment ne s’est pas précipité pour réviser son texte », note le journaliste scientifique Clive Cookson dans The Financial Times. Mais « il offre un bon point de départ pour que les lecteurs comprennent la situation actuelle en distillant les leçons tirées depuis un siècle d’études des épidémies. »
Dans cette exploration historique, il revient sur l’élaboration, dans les années 1970, d’un concept clé par le mathématicien Klaus Dietz et les épidémiologistes Roy Anderson and Robert May :  le taux de reproduction de base. R0 représente le nombre moyen de personnes infectées par un seul et même individu malade dans une population spécifique. Ainsi pour la rougeole, maladie extrêmement contagieuse, R0 se situe entre 12 et 18. Il serait de 2,2 à 3,5 pour Covid-19 selon les premières estimations. Chaque malade contaminerait en moyenne 2 à 3 personnes. Mathématiquement, une maladie tend à disparaître quand R0 est ramené en dessous de 1. 

samedi 22 février 2020

Le bal des folles de la Salpêtrière (1/2) Le corps exhibé

UNE HISTOIRE PARTICULIÈRE, UN RÉCIT DOCUMENTAIRE EN DEUX PARTIES
15/02/2020
28 MIN

L’hôpital de la Salpêtrière, qui n’accueillait que des femmes jusqu’en 1968, organisait au XIXe siècle et jusqu’au début du XXe un bal de la mi-carême nommé "bal des folles". Mais y voyait-on vraiment des femmes faire les folles ?
Gravure extraite du journal hebdomadaire "L'Univers illustré", Paris, 17 mars 1888
Gravure extraite du journal hebdomadaire "L'Univers illustré", Paris, 17 mars 1888 Crédits : Wikipédia
A l’hôpital comme au dehors, le temps est scandé par des célébrations : on fête Noël, le Nouvel An, et le carnaval de la mi-carême. L’hôpital de la Salpêtrière, accueillant exclusivement des femmes jusqu’en 1968, organisait au XIXe siècle et jusqu’au début du XXe un bal de la mi-carême auquel étaient conviées quelques personnes de la bonne société parisienne. La curiosité et l’excitation que manifestaient les journalistes pour cet événement, qui pourtant n’était pas inédit, sont aiguisées lorsque Charcot, directeur du service des aliénées, gagne en célébrité. On le connaît bien au-delà des cercles médicaux. Parce qu’il soigne des hystériques qui se contorsionnent, ce bal est appelé « Le Bal des folles ».  Mais y voit-on vraiment des femmes faire les folles ? 

1er épisode : Le bal des folles, le corps exhibé

C’est la presse parisienne, Le Monde illustré et Le Parisien illustré – et non pas Charcot, ni même l’administration de la Salpêtrière – qui surnomme dans les années 1880 cet événement « le bal des folles ». La soirée, organisée dans l’hospice de La Salpêtrière (c’est ainsi que s’appelle cet hôpital à partir de 1885) réunit les épileptiques, celles que l’on appelle alors les « hystériques », et des invités parisiens triés sur le volet. Ils espèrent frissonner au contact de ces pensionnaires qui, dit-on, ignorent tout des limites. Peut-être assisteront-ils à des gestes obscènes de la part de ces femmes dont le corps exprime le mal-être de façon théâtrale ? Le célèbre médecin exhibait déjà ses patientes tous les vendredis lors de ses séances d’hypnose publiques.
Ce qui a changé pour l’hystérie dans les années 1880 c’est qu’on en a fait une maladie nerveuse, essentiellement (…) L’hystérie, comme l’étymologie l’indique, on pensait que cela venait de l’utérus. Ce que vont apporter Charcot ainsi que ses disciples c’est l’idée que cela ne se situe pas au niveau de l’utérus mais au niveau nerveux, du cerveau et des nerfs. Aude Fauvel
Démonstration d'hypnose sur une femme atteinte d'hystérie par le neurologue Jean-Martin Charcot, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en 1885
Démonstration d'hypnose sur une femme atteinte d'hystérie par le neurologue Jean-Martin Charcot, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en 1885 Crédits : Getty

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“Être là” : plongée dans le quotidien des femmes psychiatres en milieu carcéral

Aux frontières du réel, la chronique documentaire

François Ekchajzer    Publié le 20/02/2020.

Être là documentaire de Regis Sauder (2012).

Dans son documentaire “Être là”, sorti en 2012 et que la Cinémathèque du documentaire diffuse mercredi 26 février au Centre Pompidou, à Paris, Régis Sauder aborde la difficile question des troubles mentaux en prison par le prisme de la parole des soignantes. Des “héroïnes bergmaniennes”, qu’il filme au plus près.

Quelle que soit l’infraction qui leur vaut d’être là, les détenus de la maison d’arrêt des Baumettes, à Marseille, doivent composer avec l’enfermement qui, chez certains, aggrave des souffrances psychiques antérieures à leur détention. À eux de faire de cet « être là » un semblant d’existence.
Même si elles ont probablement choisi d’exercer au sein du SMPR (service médico-psychiatrique régional) des Baumettes, les femmes qui y travaillent partagent avec les hommes dont elles prennent soin cet « être là » problématique, passant leurs journées dans un environnement que certaines songent à quitter pour intégrer un hôpital. C’est que l’attention à autrui inhérente à leur activité professionnelle se heurte au manque de considération que leur accorde le monde pénitentiaire.

«Des hommes», documentaire accablant sur la vie de prisonnier en France

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Une cellule de la prison des Baumettes, à Marseille, dans le sud de la France, le 6 novembre 2017.
Une cellule de la prison des Baumettes, à Marseille, dans le sud de la France, le 6 novembre 2017. BORIS HORVAT / AFP

Parmi les nouveaux films en salles en France ce mercredi 19 février, un premier long-métrage documentaire intitulé « Des hommes ». Les deux réalisateurs, Alice Odiot et Jean-Robert Viallet, ont pu tourner, avant sa fermeture, à la prison des Baumettes, à Marseille.

Le documentaire Des hommes apporte un nouveau témoignage accablant sur l'état des lieux de la privation de liberté en France. Les journalistes Alice Odiot et Jean-Robert Viallet ont pu tourner pendant 25 jours aux Baumettes. De ce temps à filmer derrière les barreaux, ils rapportent des séquences fortes et montrent la banalité de la détention, et l'humanité des prisonniers.


Diagnostic préimplantatoire : "Vivre l'infertilité ce n'est pas évident"

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21 févr. 2020

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Pour la planète, l’indispensable réduction des inégalités

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par  Jean-Baptiste Veyrieras   21.02.2020


L'économiste Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS, livre un diagnostic sans appel sur la privatisation du monde et ses méfaits pour l’environnement, et renouvelle le concept des biens communs.
Cet article a été publié dans le n° 7 de la revue Carnets de science, en vente en librairie.
Plusieurs études ont souligné ces dernières années le lien entre inégalités économiques et environnement. En résumé, plus les inégalités sont élevées, plus une société produit de déchets, de pollution ou émet du C02. Pour votre part, quel lien faites-vous entre les deux ?

Gaël Giraud1 : Je partage en partie ces analyses, à quelques nuances près. Il est exact que les émissions de C02 atmosphérique reflètent directement les inégalités économiques entre pays. Pour une raison simple : les personnes bénéficiant des revenus annuels les plus élevés sont celles qui émettent le plus de C02 par an. Un citoyen américain émet, par exemple, en moyenne chaque année, plus de 15 tonnes (t) de C02, un Français environ 5 t quand un Tchadien émet moins de 2 t. Cette tendance s’observe également au sein de chaque pays : les émissions de CO2 augmentent avec le revenu et ce, même si les personnes les plus aisées peuvent s’offrir des modes de consommation plus respectueux de l’environnement.
Pour faire converger vers zéro les émissions nettes de C02 (...), il faut transformer en profondeur et collectivement les infrastructures dont nous dépendons.

Mais cette corrélation entre inégalités et pollution ne peut pas être comprise comme un lien de cause à effet. Supposons que nous décidions de partager les revenus mondiaux entre tous les habitants de la planète sans rien changer à nos modes de vie. Même si, demain, tous les humains percevaient le revenu moyen d’un Terrien, de sorte que la société mondiale serait parfaitement égalitaire, la réduction des émissions de CO2 serait négligeable – la hausse des émissions des habitants modestes compensant la baisse des plus favorisés. Ce n’est donc pas la redistribution économique qui importe, au premier ordre, mais nos modes de vie et le nécessaire apprentissage par tous de la sobriété.
D’après la société Carbone 4, changer nos comportements individuels pourrait permettre de réduire jusqu’à 25 % notre empreinte carbone en l’état, 30 % pour les plus ascétiques d’entre nous. Pour faire converger vers zéro les émissions nettes de C02, et conserver quelque chance de ne pas trop nous éloigner de l’objectif de 2 °C de l’Accord de Paris, il faut transformer en profondeur et collectivement les infrastructures dont nous dépendons.