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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 21 janvier 2020

Euthanasie de Tine Nys : «L’autisme pose un défi à notre société»

Le Soir Plus

 PAR JANIS SCHAERLAEKEN, MÉDECIN AVEC EXPÉRIENCE EN MILIEU PSYCHIATRIQUE ET FEMME DIAGNOSTIQUÉE AUTISTE  MIS EN LIGNE LE 22/01/2020

Euthanasie de Tine Nys: «L’autisme pose un défi à notre société»
Photonews.
    T
    ine Nys n’aspirait qu’à la sérénité. Malheureusement, elle n’a pas eu le temps de la trouver. Je n’ai jamais connu Tine personnellement. Mais je peux m’identifier à son histoire et à sa souffrance. Comme beaucoup de femmes autour de la quarantaine, j’appartiens, avec Tine, à la « génération perdue « de femmes autistes, celle qui n’a pas été diagnostiquée dans l’enfance. Les cliniciens et les scientifiques se sont pleinement rendu compte, au cours des dix dernières années, que les filles – et non uniquement les garçons – peuvent être autistes. Ces femmes, dont le diagnostic n’a pas été posé à temps, n’ont pas reçu un accompagnement approprié.

    Les difficultés d’un diagnostic

    Je suis médecin et j’ai travaillé en milieu psychiatrique pendant plusieurs années. Avec le recul, je réalise que j’ai moi-même souvent omis de poser un diagnostic d’autisme chez des patientes, alors qu’elles répondaient aux critères. Ces femmes erraient depuis des années dans les établissements psychiatriques et généralement un trouble de la personnalité limite (ou trouble « borderline ») leur avait été attribué à tort, avec toutes les conséquences que cela implique, car le traitement basé sur ce diagnostic est généralement très préjudiciable pour une femme autiste.
    Le procès pour homicide contre les trois médecins qui ont pratiqué l’euthanasie sur Tine Nys m’inquiète. Comment l’autisme sera-t-il mis en lien avec la capacité de consentement et de discernement ? Des femmes adultes autistes seront-elles autorisées à témoigner de leur prétendue « affection grave et incurable » ? Que nous diront-elles des voies alternatives à la psychiatrie qu’elles ont défrichées, d’où pourraient transparaître que vivre avec l’autisme n’est pas nécessairement une existence sans perspectives ni joie ?

    Les médicaments, à tout prix

    Par Eric Favereau — 
    Un sac fait de pilules. Photo d'illustration.
    Un sac fait de pilules. Photo d'illustration. Matthew Sperzel.Getty Images



    Trois histoires de médicaments qui illustrent l'aberration autour du prix des traitements.

    C’est le leitmotiv des pouvoirs publics en ces temps de crise dans le monde de la santé : dépenser moins, dépenser mieux. Voici trois exemples qui illustrent parfaitement la question du prix des médicaments et prouvent que bien des choses pourraient être améliorées.

    L’insuline, quelle aubaine financière !

    Prenons l’insuline. Voilà un beau magot. Un peu trop beau même. Au point que le 8 janvier dernier, devant le siège du laboratoire français Sanofi, une vingtaine d’activistes de l’association «Diabète et méchant» ont manifesté, avec des slogans explicites : «L’insuline trop chère tue», ou «l’insuline n’est pas du parfum», et surtout «insuline pour tous».
    Ces militants n’ont pas tort. L’insuline est le traitement de base pour les diabétiques. Or les prix sont, aujourd’hui, sans rapport avec le coût de production. Aux Etats-Unis, le prix a été multiplié par trois ces dix dernières années, sans raison objective, passant de 230 dollars en 2010 à 730 dollars par mois. Faut-il rappeler que l’insuline a été découverte il y a cent ans et que son brevet a été vendu pour un dollar symbolique, afin de permettre une diffusion massive et une liberté d’accès ?

    À Auxerre, les murs d'enceinte de l'hôpital psychiatrique en travaux jusqu'en avril

    L'Yonne Republicaine

    Publié le 21/01/2020


    Les murs d’enceinte du Centre hospitalier spécialisé en psychiatrie de l'Yonne font depuis cet automne l’objet de travaux de restauration. Le chantier ne s’achèvera pas avant le mois d’avril.
    Près de mille mètres : c’est la longueur des murs d’enceinte du Centre hospitalier spécialisé en psychiatrie de l’Yonne (CHSPY) en cours de restauration. Engagé en septembre dernier, le chantier, confié au cabinet d’architectes Branchu, maître d’œuvre, et à l’entreprise Fauconnet, a repris en ce début d’année. Il doit s’achever "en avril ou début mai", indique l’architecte auxerrois Germain Branchu.
    Après être intervenus rue Girard-de-Cailleux (en partie, l’autre fait l’objet d’une tranche optionnelle) et avenue Pierre-Scherrer (où se trouve l’entrée principale du CHSPY), les ouvriers en terminent avec l’avenue Haussmann. Et s’attaquent désormais – entre la chapelle Notre-Dame de Lorette et le rond-point de Paris – aux murs cernant le vignoble du Clos de la Chaînette, propriété du CHSPY. Aux murs et aux grilles.

    La pénibilité, « bombe à retardement » de la réforme des retraites

    La question de l’effort physique généré par l’emploi occupé est le ferment depuis 2017 d’une réactivation du clivage de classes, selon une note de l’IFOP et de la Fondation Jean Jaurès, dévoilée par « Le Monde ».
    Par   Publié le 21 janvier 2019
    Des employés d’une usine de matelas à Criquebeuf-sur-Seine (Eure), près de Rouen, en mai 2019.
    Des employés d’une usine de matelas à Criquebeuf-sur-Seine (Eure), près de Rouen, en mai 2019. ALAIN JOCARD / AFP
    Alors que le projet de loi sur les retraites doit être examiné, vendredi 24 janvier, au conseil des ministres, le conflit se poursuit entre le gouvernement et les opposants à la réforme, ces derniers empruntant des voies d’action nouvelles, plus ciblées et violentes.
    Dans ce contexte social tendu, l’IFOP et la Fondation Jean Jaurès font un lien entre la question de la pénibilité, au cœur des débats sur les retraites, et le jugement porté sur la réforme. « En termes de dynamiques d’opinion, l’exposition à la pénibilité influe très significativement sur les attentes et les projections des salariés concernant leur âge de départ », lit-on dans une note produite par l’institut de sondages et le think tank – dévoilée par Le Monde –, intitulée « La pénibilité au travail : un sujet éminemment politique ».
    Selon l’IFOP, un actif sur deux se dit concerné par la pénibilité au travail et l’acceptation d’un allongement de la durée de cotisation est statistiquement corrélée au degré d’effort physique généré par l’emploi occupé : 50 % des actifs n’éprouvant aucune pénibilité physique dans leur travail seraient prêts à cotiser (et donc à travailler) plus longtemps, contre seulement 34 % des « plutôt » exposés et seulement 18 % des « tout à fait » exposés.
    Parmi ces derniers, 31 % préfèrent que les cotisations augmentent plutôt que de se voir contraints de travailler plus longtemps dans un poste qu’ils pensent ne plus pouvoir tenir passé un certain âge, tant physiquement que psychologiquement. « Pour toutes ces raisons, l’idée de se projeter dans un allongement de la durée du travail relève de l’impensable, d’où le refus d’un âge pivot à 64 ans qui, en plus de les projeter dans une retraite tardive, ne prend pas en compte les carrières longues », écrivent les auteurs, Jérôme Fourquet et Marie Gariazzo.

    Maria Montessori en 1949 : comment rendre les enfants autonomes

    Par Alexandra Malka et Camille Renard  20/01/2020


    Archive |Ecoutez la médecin et pédagogue italienne Maria Montessori expliquer, à la radio française en 1949, les fondements et les outils de sa méthode vis-à-vis des enfants.
    En 1896, Maria Montessori est l'une des premières femmes médecins d’Italie. Mais elle délaisse peu à peu la psychiatrie pour se consacrer à la pédagogie. En 1907, elle ouvre la première "Maison des enfants" dans un quartier populaire de Rome. Après avoir diffusé sa méthode en Espagne, aux Etats-Unis ou en Inde, elle revient - lors d'une interview à Paris en 1949 - sur les outils qu'elle a inventés pour que les enfants apprennent par eux-mêmes, non en écoutant un enseignement. 

    PÉDOPSY : L'ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT...

    Publié le 17 Janvier 2020

    Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et Adrien Taquet, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, réaffirment l’engagement du gouvernement à renforcer la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent
    A l’occasion d’un débat organisé jeudi 9 janvier au Sénat sur la situation de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent en France, Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance a rappelé les mesures prises par la ministre des Solidarités et de la Santé en faveur de la psychiatrie, notamment celle de l’enfant et de l’adolescent, et le renfort à cette activité qui se poursuivra en 2020.
    Inscrit dans la feuille de route pour la santé mentale et la psychiatrie initiée par la ministre des Solidarités et de la Santé en 2019, le renfort de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent est une condition essentielle vers une efficacité accrue des politiques de protection de l’enfance dans chaque département.
    Agnès Buzyn et Adrien Taquet tiennent à souligner les moyens financiers alloués en fin d’année 2019 pour renforcer l’offre de soins en psychiatrie pour les enfants, faisant suite à un appel à projets doté de 20 millions d’euros lancé en juillet 2019. 35 projets ont été retenus. Les départements non pourvus ou sous-dotés au regard des besoins des personnes concernées ont été spécifiquement visés. Les projets retenus portent sur la création de lits d’hospitalisation, de places de crise ou de post-crise, d’évaluation et de prise en charge des situations urgentes, ainsi que de places d’hospitalisation de jour.

    Les médecins déprimés font plus d’erreurs…et vice versa

    Publié le 15/01/2020




    Les erreurs médicales sont une cause majeure de morbidité et ont un coût très conséquent pour les systèmes de santé. Aux USA, on estime entre 98 000 et 210 000 le nombre annuel de décès survenant chez des patients hospitalisés et liés à un effet secondaire prévisible.

    Sur un autre plan, la prévalence d’une symptomatologie dépressive est grande dans le corps médical. Une association entre signes dépressifs et erreurs médicales est démontrée mais encore discutée, son sens uni ou bidirectionnel étant mal précisé. La dépression étant une pathologie curable, son diagnostic chez les médecins est potentiellement très utile, tant pour améliorer la sécurité des patients que le bien être des praticiens.

    Les médecins généralistes dépassés par la demande de consultations

    Par Nathalie Raulin — 
    Dans un cabinet médical à Paris, en décembre 2014.
    Dans un cabinet médical à Paris, en décembre 2014. Photo Albert Facelly pour Libération


    Selon un sondage de la Drees, 7 médecins généralistes sur 10 considère l'offre «insuffisante» dans dans leur zone d'exercice. Près de 80% d'entre eux disent avoir des difficultés à répondre aux sollicitations des patients.

    Les pouvoirs publics peuvent-ils vraiment compter sur la médecine de ville pour délester des urgences hospitalières saturées ? A examiner les résultats du dernier panel d’observation des pratiques et conditions d’exercice en médecine générale dévoilés mardi par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), rien n’est moins sûr. Selon ce sondage réalisé auprès de 3 000 médecins généralistes, l’offre de soin libérale serait largement sous-dimensionnée. Ainsi, en 2019, sept médecins généralistes sur dix la considèrent «insuffisante» dans leur zone d’exercice. Pis : ils sont quatre sur cinq à penser que la situation est appelée à se détériorer dans les prochaines années.

    lundi 20 janvier 2020

    L’inconscient post-colonial

     

    par Sarah Al-Matary , le 10 janvier 2020

    Entretien avec Sophie Mendelsohn et Livio Boni


    La psychanalyse risque-t-elle de perdre son identité en s’ouvrant au monde ? C’est au contraire hors de l’Occident qu’elle s’est renouvelée, contribuant même aux processus d’émancipation politique. Ce décentrement, utile à tous, replace la discipline au cœur des sciences humaines.

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    Livio Boni est philosophe de formation et docteur en psychopathologie et psychanalyse (Université de Paris VII). Membre du Collectif de Pantin, il dirige actuellement le programme « Géographies de la psychanalyse et décolonisation de soi » au Collège International de Philosophie. Parmi ses publications : L’Inde de la psychanalyse. Le sous-continent de l’inconscient (Paris, Campagne Première, 2011) La ville inconsciente (avec Guillaume Sibertin-Blanc, Paris, Hermann, 2018) et L’inconscio post-coloniale. Geopolitica della psicoanalisi (Milano, Mimesis, 2018).

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    Sophie Mendelsohn exerce la psychanalyse à Paris. Ses recherches portent sur les liens que la psychanalyse entretient avec les théories critiques du genre et de la race, avec la littérature et la philosophie. Elle a contribué à différentes revues, dont Les Annales médico-psychologiques, Critique, Desde el Jardin de Freud, L’Évolution psychiatrique, Essaim, Problemata, Psychanalyse. Elle a été à l’initiative de la création du Collectif de Pantin et en co-organise actuellement les activités.


    Royaume Uni 15 000 employés ferroviaires formés en prévention du suicide par les Samaritains

     Infosuicide.org actualités 
    Blog d'infosuicide.org - l'actualité en prévention du suicide.

    vendredi 30 juin 2017


    15 000 employés ferroviaires formés en prévention du suicide par les Samaritains D'après article original "15,000 rail staff trained by Samaritans in suicide prevention - 30 Jun 2017"***

    Environ 1 membre sur 6 du personnel ferroviaire est maintenant formé pour prévenir les personnes de prendre leur vie sur le chemin de fer, dans le cadre du partenariat de prévention du suicide entre les Samaritains, Network Rail, British Transport Police (BTP) et la vaste industrie ferroviaire.

    Les interventions potentiellement de sauvetage augmentant en même temps.Entre avril 2016 et fin mars de cette année, 1 593 * interventions ont été effectuées sur le réseau ferroviaire britannique par le personnel, la police britannique des transports, la police locale et le public, soit une augmentation de 40% par rapport à l'année précédente.Au cours de la même période, les suicides et les suicides soupçonnés sur le réseau ferroviaire ont chuté de 253 à 237 **, ce qui montre une baisse des suicides ferroviaires pour la deuxième année consécutive. Il s'agit d'une baisse de 18 pour cent en deux ans et 2016/17 représente le chiffre annuel le plus bas depuis 2010.Les Samaritains offrent deux formations pour le personnel des chemins de fer et les agents British Transport Police BTP dans le cadre du partenariat. On leur apprend comment identifier et aborder les personnes qui peuvent être suicidaires. L'autre est une formation de soutien aux traumatismes, destinée à ceux qui peuvent être affectés par un suicide sur le chemin de fer.La PDG de Samaritains, Ruth Sutherland, a déclaré: "La réduction des suicides sur le chemin de fer montre que le partenariat entre Samaritains, Network Rail, BTP et la vaste industrie ferroviaire fait une réelle différence. Mais le suicide est l'affaire de tous et nous voulons voir la même réduction spéctaculaire des chiffres de suicide en général.


    Des infirmières d'ici trouvent refuge en Suisse, où les conditions sont bien plus alléchantes

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    20 janvier 2020

    QUEBEC

    La Suisse leur offre un meilleur salaire... et n’exige aucune heure supplémentaire obligatoire


    En pleine pénurie de main-d’œuvre, le Québec regarde, impuissant, des milliers de travailleurs qualifiés quitter son territoire chaque année, à la recherche de conditions de travail et de vie plus attrayantes.  


    Santé mentale : que fait-on de l’espoir ?


    MYRIAM LEFEBVRE PSYCHOÉDUCATRICE EN SANTÉ MENTALE ET AUTRICE
    Publié le 14 janvier 2020

    QUEBEC


    Selon les données de l’Institut de la statistique du Québec, près d’une personne sur cinq sera touchée au cours de sa vie par un trouble de santé mentale au Québec. Parmi ceux-ci, les troubles anxieux, la dépression et la schizophrénie touchent respectivement 10 %, 5 % et 1 % de la population.

    Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, nous savons que le stéréotype qui est associé à la maladie mentale est encore négatif. Souvent par méconnaissance ou désinformation, il n’est pas rare que certains individus croient à tort que la personne qui est atteinte d’une maladie mentale a une part de responsabilité dans l’apparition de la maladie. Ce qui, jamais, ne nous viendrait à l’esprit en apprenant que notre voisin André a reçu un diagnostic de cancer le mois dernier.


    Une jeune schizophrène forcée d’abandonner l’école

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    Publié le 
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    Une jeune femme de Longueuil souffrant de schizophrénie affective et souhaitant vivre une vie la plus normale possible, pourrait voir son projet de retourner à l’école avorter en raison d’un accès difficile aux prêts et bourses.  
    Rachel Guilbeault, âgée de 26 ans, vivait auparavant de prestations du gouvernement. En raison de sa maladie, elle doit prendre plusieurs médicaments. Une journée sans ses comprimés et ses hallucinations reviennent, a-t-elle expliqué à TVA Nouvelles, dimanche.  
    Sa médication a toujours été couverte parce qu'elle était prestataire d'aide sociale pour les personnes avec des contraintes sévères à l'emploi.  
    Pleine d'espoir et d'ambition, elle s'est inscrite à l'automne à un programme de Diplôme d'études professionnelles (DEP), à temps partiel, en infographie, un champ d’études où elle excelle.  
    «J’adore ça [...] et je réussis très bien! J’ai des 90 % et des 100 %. Mes profs sont super fiers de moi», raconte-t-elle.  
    Or, comme elle va à l'école, on lui a retiré ses prestations et ses assurances médicaments et, comme elle vit chez sa mère elle n’est pas admissible au programme de prêts et bourses.