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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 7 novembre 2019

Jacques Diacono : «Le trafic de médicaments est plus juteux que les stups»



Jacques Diacono, chef de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), à Bagneux fin octobre.
Jacques Diacono, chef de l’Office central de 
lutte contre les atteintes à l’environnement 
et à la santé publique (Oclaesp), à Bagneux fin octobre. 
Photo Martin Colombet pour Libération

Décharges sauvages, «dieselgate», vente de produits dopants, commerce illicite d’espèces protégées… Jacques Diacono, à la tête du service spécialisé dans les affaires environnementales et sanitaires, nous explique comment il combat le crime organisé.


Accès aux soins : le Défenseur des droits enquête sur des pratiques discriminatoires

Accueil - Vie Publique

Publié le 6 novembre 2019

Les personnes démunies ou au patronyme à consonance étrangère font-elles face à des refus de soins en raison de leur vulnérabilité économique ou de leur origine ? Dans trois spécialités médicales testées, des refus de soins discriminatoires sont constatés chez 9% des dentistes, 11% des gynécologues et 15% des psychiatres.

Patiente en consultation avec un médecin.

Dans 1/3 des cas le refus est explicitement motivé, par le professionnel de santé sollicité, par une volonté de ne pas s’occuper de bénéficiaires de la CMU ou de l'ACS. © Minerva Studio - stock.adobe.com

(nouvelle fenêtre)
. L’étude réalisée sous forme de testing s’est portée sur trois spécialités médicales : chirurgie dentaire, gynécologie et psychiatrie.

4 500 demandes de rendez-vous ont été réalisées auprès de 1 500 cabinets répartis sur le territoire par trois patientes fictives : une patiente de référence, une patiente révélant par son patronyme une origine africaine, une patiente indiquant être bénéficiaire, une fois sur deux, de la CMU-C ou de l’aide au paiement d'une complémentaire santé (ACS).
En 2018, plus de 7,3 millions de personnes ont bénéficié de ces aides qui consistent en une dispense de l’avance de frais (tiers payant intégral) lors de soins médicaux. Depuis le 1er novembre 2019, CMU-C et ACS ont fusionné sous la dénomination de "complémentaire santé solidaire".

66% d'échecs auprès des psychiatres

Lorsque 70% des appels aboutissent à une prise de rendez-vous effective tout public confondu, le pourcentage descend à 58% quand la demande émane d’une personne bénéficiaire de la CMU-C ou de l’ACS. 
Les taux d’échec pour les patients bénéficiaires de la CMU-C ou de l’ACS varient selon les spécialités médicales sollicitées : 
  • 66% pour une consultation auprès d’un psychiatre ;
  • 42% pour une consultation auprès d’un gynécologue ; 
  • 25% pour une consultation auprès d’un chirurgien-dentiste.
  • Lire la suite ...

Les Français fument et boivent trop, mais ont une espérance de vie supérieure à la moyenne de l'OCDE

PUBLIÉ LE 07/11/2019




Crédit photo : PHANIE
La France a un bon système de santé, marqué notamment par la « grande qualité » des soins délivrés par les hôpitaux, mais les Français fument trop, boivent trop et consomment toujours trop d'antibiotiques, selon le panorama de la santé 2019 publié jeudi 7 novembre par l'OCDE.

Traitement de la douleur Le cannabis thérapeutique en expérimentation

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Oriane Dioux  Publié le : 25/10/2019 


Traitement de la douleur Le cannabis thérapeutique en expérimentation


Le 11 juillet 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a autorisé l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France. Prévue pour une durée de deux ans, celle-ci doit commencer dès le début de l’année 2020. L’usage du cannabis à visée médicale est un dossier sulfureux, et l’on observe parfois des amalgames avec le ­cannabis « récréatif ». Alors, en quoi consiste précisément l’expérimentation à venir ?

Feu vert. L’expérimentation du cannabis thérapeutique doit démarrer début 2020. Le cadre en a été défini par un comité, composé notamment de professionnels de santé et de représentants d’usagers. Objectif : évaluer les modalités de prescription et de délivrance ainsi que l’efficacité et la sécurité du cannabis thérapeutique.

Alzheimer à 42 ans, un voyage au bord de l’égarement

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LIVRE - Dans un témoignage bouleversant, Florence Niederlander, diagnostiquée Alzheimer à 42 ans, nous raconte son quotidien et ses attentes.
C’est difficile d’écrire sur un livre portant une telle force, un tel souffle de vie. Difficile aussi, parfois, de lire ce condensé d’émotions, livrées tout en retenue mais telles que les mots viennent, dans la plus grande nudité de l’âme. On ne lit pas ce livre d’une traite ; il nous bouscule trop, et il faut régulièrement reprendre son souffle.

Psychiatrie : et si la culture des patients nous aidait à les soigner ?

Psychiatrie: et si la culture des patients nous aidait à les soigner?Résultat de recherche d'images pour "le figaro santé logo"


AVIS D’EXPERT - Le Pr Marie Rose Moro, psychiatre, directrice de la Maison de Solenn et auteur de «Aimer ses enfants ici et ailleurs», nous explique l’art délicat de la psychiatrie transculturelle.
Depuis une cinquantaine d’années se développent dans le monde des soins psychiques transculturels, qui prennent en compte les langues et les manières de penser et de faire des personnes et des familles, quelles que soient leurs origines socioculturelles. On appelle cette discipline «psychiatrie transculturelle».

Dr Rachel Bocher (INPH) : sur l'hôpital, « on ne pourra pas se contenter de bricolage »

PAR 
MARTIN DUMAS PRIMBAULT - 
PUBLIÉ LE 08/11/2019

Crédit photo : S. Toubon

Le Dr Rachel Bocher, présidente de l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) est reçue ce vendredi par Agnès Buzyn. L’occasion de détailler ses propositions pour revaloriser l’exercice médical à l’hôpital. Entretien en forme de mise en garde.
LE QUOTIDIEN : L’INPH appelle-t-il à la grève pour le 14 novembre ?
Dr RACHEL BOCHER : Nous soutenons le mouvement de contestation mais nous n’appelons pas à la grève. Nos adhérents sont libres d’aller participer à des manifestations s’ils le souhaitent, ils ont carte blanche. Nous souhaitons ainsi montrer que la colère est légitime mais qu’aujourd’hui nous voulons surtout une réponse de la part des pouvoirs publics.
Nous sommes reçus aujourd'hui par Agnès Buzyn dans le cadre du Pacte de refondation des urgences. À l’issue, nous rendrons compte à notre base qui prendra la décision d’une participation plus active au mouvement. Tout reste à écrire avec les pouvoirs publics.

Fin de l'interdiction de publicité pour les médecins : le Conseil d'État enfonce le clou

PAR 
STÉPHANE LONG -  
PUBLIÉ LE 08/11/2
019

Crédit photo : S. Toubon

L'interdiction totale de publicité pour les médecins et dentistes français n'est pas conforme au droit européen, selon une décision du 6 novembre 2019 du Conseil d'État qui vise à « contraindre » le gouvernement « de procéder à l'abrogation » de cette règle « devenue illégale ».

Le nouveau président de l’AMM affirme que les médecins en viennent à oublier les besoins émotionnels des patients

Univadis

Mary Corcoran   31 oct. 2019


Il existe des inquiétudes selon lesquelles les étudiants en médecine et les médecins se trouvent tellement sous l’influence de la science médicale qu’ils en viennent à oublier les besoins émotionnels de leurs patients. 

Le nouveau président de l’Association médicale mondiale (AMM), le Dr Miguel Jorge, a exprimé ces craintes dans son discours d’investiture à l’assemblée annuelle de l’AMM, qui s’est déroulée la semaine dernière en Géorgie.

L’Art Brut. D’Aloïse à Zinelli

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Idée Lecture : L’Art Brut. D’Aloïse à Zinelli
Art brut, de Céline Delavaux, Flammarion (224 pp., 150 ill.


Dans la très pédagogique collection « Le Guide », dirigée par Élisabeth Couturier, vient de sortir le septième volume consacré à l’art des fous et des pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques, que le peintre Jean Dubuffet qualifia d’art brut en 1945.


Jouer n’est pas un handicap




Paris, le samedi 9 novembre 2019 – La Paris Games Week a fermé ses portes dimanche 3 novembre laissant repus d’animations virtuelles ses visiteurs. Plus encore que les années précédentes, la manifestation a accordé une large place aux amateurs de jeux vidéo atteints d’un handicap. Loin de se contenter des serious games qui depuis quelques années utilisent la réalité virtuelle ou les systèmes interactifs du jeu vidéo pour créer une sensibilisation nouvelle autour du handicap, la manifestation invitait les personnes handicapées à être acteur à part entière de ces journées si appréciées des geek. Il faut dire que même s’ils ne sont pas adaptés à toutes les personnes handicapées, les jeux vidéo offrent à certaines d’entre elles la possibilité de dépasser pour quelques heures leurs difficultés propres et surtout de partager sur un terrain d’égalité de véritables moments avec des camarades non handicapés. Par ailleurs, les concepteurs de jeux vidéo et autres joy sticks ont progressivement de mieux en mieux intégré cette dimension en programmant des logiciels répondant aux différents types de handicap et en concevant des dispositifs adaptables. Différents espaces en ont témoigné à la Paris Games Week, qui met un point d’honneur à être accessible à tous les handicaps.

Intelligence artificielle : jamais sans la clinique ?




Paris, le samedi 9 novembre 2019 – L’homme est constamment en train de s’interroger sur les progrès techniques dont il est pourtant à l’origine. Ces questionnements sont d’ordre éthiques et moraux. Ces évolutions offrent-elles un réel bénéfice aux hommes ? Risquent-elles de les mettre en danger ? Compromettent-elles les fondements et les fonctionnements les plus profonds de nos sociétés et de nos relations les uns aux autres ? Quels que soient les progrès envisagés, les clivages sont souvent similaires : face aux enthousiastes qui refusent que la marche du progrès soit entravée par des peurs souvent irrationnelles se dressent des conservateurs qui ne sont pas toujours uniquement animés par le souci de protéger le bien-être des populations mais également par une certaine idée de la morale et de l’être humain.

mercredi 6 novembre 2019

Familles d’accueil : la relève de la garde traîne

Par Anaïs Moran, envoyée spéciale dans le Nord — 

Dessin Cat O’Neil

Alors qu’une «stratégie nationale» est en projet pour repenser le secteur sinistré, «Libération» est allé à la rencontre des premiers concernés et des acteurs de terrain. Cette semaine, reportage auprès d’assistants familiaux du Nord, dont le nombre s’amenuise de façon inquiétante.

A l’écouter disserter sur son métier, on comprend vite que Sylvie Nafteur, 60 ans, est une espèce en voie d’extinction. Devant son thé fumant, elle ne dit pas «travail», mais parle de «don de soi». Assume «sans regrets» ne pas avoir pris de congés depuis des années. Confie même avoir «bousillé sa vie de famille» pour cette «profession-passion». La Nordiste, lunettes rondes et petite taille, est assistante familiale depuis presque trente ans. Dans sa grande maison de Mouvaux, qu’elle occupe seule (la progéniture a quitté le nid, le mari est parti), elle héberge actuellement trois mineurs de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Rose, Lara et Roméo (1) ont respectivement 8, 6 et 3 ans.
«Le plan au départ, c’était de les accueillir quelques semaines le temps que l’ASE leur trouve une solution durable dans une famille, explique Sylvie Nafteur. La retraite s’approchant à grands pas, je ne pouvais pas me lancer dans un projet à long terme avec des enfants si jeunes.» Ereintée par trois décennies d’abnégation, l’assistante familiale s’était ces derniers temps spécialisée dans l’accueil des grands adolescents. Un ajustement qui lui permettait de «se ménager un peu» et d’apprendre, en douceur, à se réoccuper un peu d’elle. «Dès l’arrivée des trois bouts de chou à la maison, la complicité a été si évidente… Alors j’ai dû revoir tous mes plans !» Et tant pis pour la retraite. Un moment ô combien redouté par les pouvoirs publics.

« On amène les gens à faire des expériences » : contre la schizophrénie, des soignants-accompagnants bousculent les codes

Au CHU de Montpellier, une équipe assiste des personnes schizophrènes dans leur projet de vie. En deux ans, 120 usagers ont bénéficié de cette approche « écologique » encore peu diffusée en France.
Par   Publié le 30 octobre 2019
ISABEL ESPANOL
Julien (son prénom a été changé) accueille ses visiteuses sur le seuil de son appartement, un rez-de-jardin non loin du centre de Montpellier. Dans le studio un peu encombré du trentenaire est affiché un planning précis de tâches ménagères : passer l’aspirateur, faire la lessive, la vaisselle, etc. Il y a aussi des pense-bêtes dans la salle de bains, le coin cuisine… Autant d’outils pour l’aider à gérer son quotidien.
« Je n’ai pas fait le ménage le jour prévu car je trouvais que ce n’était pas assez sale, mais je l’ai reporté deux jours plus tard », raconte le jeune homme aux deux femmes assises face à lui. Sylvie, infirmière, et Amandine, neuropsychologue, l’écoutent avec empathie, l’encouragent.
Le duo de professionnelles du centre de rétablissement et de réhabilitation (C2R) Jean-Minvielle l’interroge aussi concrètement sur ses difficultés, ses besoins. Julien craint de ne pas réussir à maintenir ses efforts dans le temps, quand les visites à domicile de l’équipe vont s’espacer. « Il faut routiniser, automatiser les comportements et peut-être qu’après vous n’aurez plus besoin d’aide extérieure », rassure la neuropsychologue en l’incitant aussi à des exercices de visualisation positive – par exemple imaginer son appartement en ordre, avec des amis.