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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 17 août 2019

La cinéaste Alice Guy, près de mille films et cent ans d’oubli

Alice Guy Blache (1873-1968) 1ere realisatrice de cinema (La fee aux choux en 1896) et creatrice de la Solax Film Co en 1910

Femmes artistes oubliées (1/6). Née en 1873, la première réalisatrice de l’histoire du cinéma, qui a travaillé, entre autres, aux côtés des frères Lumière et de Léon Gaumont, a vu son œuvre réduite à néant.

Par    Publié le 12 août 2019

Et si Méliès était une femme ? Oui, une femme ! Cette femme a bel et bien existé. Elle s’appelait Alice Guy. Elle aurait réalisé près de mille films, dont beaucoup semblent perdus à jamais. Et puis elle a complètement disparu. Les frères Lumière, Murnau, Griffith : pas une cinémathèque ne néglige ses acolytes masculins. Comment une telle œuvre a-t-elle pu être ainsi réduite à néant ? Archives incomplètes, films non crédités ou attribués à ses assistants, paresse misogyne des historiens du cinéma… Celle à qui Eisenstein et Hitchcock ont adressé leurs sincères compliments a disparu des radars. Aujourd’hui encore, on ne trouve pas deux experts qui soient d’accord sur sa filmographie, au catalogue très incomplet. Sans le travail de mémoire de sa petite-fille, Marquise Lepage, qui lui consacre un documentaire en 1995, Le Jardin oublié, et le film tout récent (2018) de Pamela B. Green, Be Natural : The Untold Story of Alice Guy-Blaché (toujours pas diffusé en France), l’oubli aurait définitivement remporté la victoire.

Femmes artistes oubliées (1/6). Née en 1873, la première réalisatrice de l’histoire du cinéma, qui a travaillé, entre autres, aux côtés des frères Lumière et de Léon Gaumont, a vu son œuvre réduite à néant.

Alice Guy Blache (1873-1968) 1ere realisatrice de cinema (La fee aux choux en 1896) et creatrice de la Solax Film Co en 1910

Femmes artistes oubliées (1/6). Née en 1873, la première réalisatrice de l’histoire du cinéma, qui a travaillé, entre autres, aux côtés des frères Lumière et de Léon Gaumont, a vu son œuvre réduite à néant.

Par    Publié le 12 août 2019

Et si Méliès était une femme ? Oui, une femme ! Cette femme a bel et bien existé. Elle s’appelait Alice Guy. Elle aurait réalisé près de mille films, dont beaucoup semblent perdus à jamais. Et puis elle a complètement disparu. Les frères Lumière, Murnau, Griffith : pas une cinémathèque ne néglige ses acolytes masculins. Comment une telle œuvre a-t-elle pu être ainsi réduite à néant ? Archives incomplètes, films non crédités ou attribués à ses assistants, paresse misogyne des historiens du cinéma… Celle à qui Eisenstein et Hitchcock ont adressé leurs sincères compliments a disparu des radars. Aujourd’hui encore, on ne trouve pas deux experts qui soient d’accord sur sa filmographie, au catalogue très incomplet. Sans le travail de mémoire de sa petite-fille, Marquise Lepage, qui lui consacre un documentaire en 1995, Le Jardin oublié, et le film tout récent (2018) de Pamela B. Green, Be Natural : The Untold Story of Alice Guy-Blaché (toujours pas diffusé en France), l’oubli aurait définitivement remporté la victoire.

Grève aux urgences : « C’est la révolte des petites mains de l’hôpital »

Dans la plupart des services en grève, les figures de la contestation sont des infirmiers, des brancardiers ou des aides-soignants, souvent non syndiqués et peu habitués à prendre la parole dans un milieu médical très hiérarchisé.
Par   Publié le 10 août 2019 
Toute sa carrière, Hélène (elle a requis l’anonymat) a « encaissé sans broncher ». En vingt-deux ans, elle a vu les cadences s’accélérer et le nombre de patients doubler dans les urgences de son hôpital du Var. En été, c’est une admission toutes les trois minutes. Jamais pourtant elle ne s’en est plainte. « Par respect pour les patients qui souffraientpour toute cette misère qu’on prend en pleine face », dit-elle. Mais fin juin, pour la première fois, cette aide-soignante de 44 ans a voté pour la grève. « Si je me taisais maintenant, autant raccrocher la blouse, car je n’en étais plus digne », justifie-t-elle.

Au centre hospitalier de Lisieux, « il y a urgence aux urgences »

 Restructurées en 1995, les urgences de l’hôpital normand Robert-Bisson avaient été conçues pour accueillir 15 000 patients par an. En 2018, les soignants en ont accueilli 33 000.
Par   Publié le 10 août 2019
La ministre de la santé, Agnès Buzyn, aux urgences du centre hospitalier Saint-Louis à La Rochelle (Charente-Maritime), le 12 juillet.
La ministre de la santé, Agnès Buzyn, aux urgences du centre hospitalier Saint-Louis à La Rochelle (Charente-Maritime), le 12 juillet. XAVIER LEOTY / AFP
Dans le couloir, sept patients sont étendus sur des brancards, à moitié dévêtus. Les six salles de « déchoc » sont occupées, et deux infirmières tentent de questionner un vieux monsieur au bras ensanglanté, qui marmonne en anglais.« C’est étonnamment calme, seulement cinquante-sept entrées depuis ce matin »,commente Vincent Othon, aide-soignant depuis dix ans aux urgences de l’hôpital Robert-Bisson de Lisieux (Calvados)
La veille à la même heure, ils étaient une trentaine de malades à attendre là, allongés tête-bêche, sans aucune intimité. D’autres avaient été placés dans la salle de repos du personnel, sacrifiée depuis longtemps pour agrandir les capacités d’accueil. Une dame de 98 ans s’y est levée à deux reprises, gênant ses voisins.« La troisième fois, il a fallu l’attacher, car on ne pouvait pas la surveiller », regrette l’aide-soignant de 35 ans, si attristé de voir « des patients s’uriner dessus parce qu’on n’a pas le temps de leur apporter un bassin ». Son diagnostic est lapidaire : « On nous pousse à être maltraitants. »

ÉTATS-UNIS Des soins médicaux trop élevés ? Un couple retrouvé mort



  • Le 10/08/2019

C'est au bout de cette impasse que le couple de personnes âgées vivait. Capture d'écran Google street view

Dans le nord-ouest de l'Etat de Washington, un homme de 77 ans et son épouse, âgée de 76 ans, seraient morts en raison de leurs difficultés à payer des soins médicaux.

Un homme de 77 ans et son épouse, âgée de 76 ans, sont-ils morts en raison de leurs difficultés à payer des soins médicaux ?
C'est en tout cas l'hypothèse émise par le shérif du comté de Whatcom, dans le nord-ouest de l'Etat de Washington.


Ouvrir la voie à l'histoire des sourds

LA GRANDE TABLE D'ÉTÉ  
09/08/2019
1H11

Vidéo en LSF | En 1e partie, retour sur une histoire encore trop méconnue, celle des grandes étapes de progrès dans l'instruction et l'intégration des personnes sourdes en France. Puis en 2e partie, portrait électro de l'artiste Léonie Pernet qui explore la musicalité de ses textes préférés.
Gonzagues Privat, "L'abbé de l'Epée instruisant ses élèves en présence de Louis XVI", huile sur toile, 1875, collection INJS de Paris. L'abbé de l'Epée est l'un des précurseurs de l'enseignement spécialisé pour les personnes sourdes-muettes
Gonzagues Privat, "L'abbé de l'Epée instruisant ses élèves en présence de Louis XVI", huile sur toile, 1875, collection INJS de Paris. L'abbé de l'Epée est l'un des précurseurs de l'enseignement spécialisé pour les personnes sourdes-muettes Crédits : Wikimedia Commons

PREMIÈRE PARTIE | Ouvrir la voie à l'histoire des sourds

avec Yann Cantin, maître de conférences à l'université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis, historien spécialisé sur l'histoire de la communauté sourde et de la langue des signes en France, et Florence Encrevé, maîtresse de conférences en sciences du langage à l'université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis
"L’abbé de l’Épée a rendu l’éducation des enfants sourds gratuite, avec la langue des signes. Cette éducation sourde a été reprise après la Révolution. La langue des signes a finalement perduré et participe vraiment de l’identité des sourds, ceux-ci peuvent participer à la société grâce à cette langue des signes." (Yann Cantin)
Alors que les journaux nous annoncent le décès de Jean Grémion, fondateur de l’International Visual Theatre (IVT) et promoteur de la langue des signes, nous allons parler de l’exposition que consacre le Panthéon à l’histoire silencieuse des sourds. Le projet ? Raconter une histoire ignorée du grand public, et donner toute sa place à la communauté des sourds, longtemps restée invisible. Une histoire racontée par les textes philosophiques, littéraires mais aussi juridiques et militants, jusqu’à la reconnaissance d’un statut pour la langue des signes.
"L’histoire des sourds, c’est l’histoire d’une minorité qui a été infériorisée, longtemps invisibilisée. Il se trouve que c’est l’histoire d’une minorité essentiellement culturelle et linguistique. Ce qui importe c’est la langue et la culture, c’est l’histoire d’un groupe social et d’un groupe linguistique." (Florence Encrevé)

Evaluation des soins : la grande mystification ?






Paris, le samedi 10 août 2019 – L’évaluation des professionnels de santé et des établissements de santé afin de vérifier s’ils répondent à un certain nombre de critères est une préoccupation légitime destinée à garantir la qualité des soins. Cependant, de nombreux exemples l’ont mis en évidence, cette évaluation est à bien des égards une gageure (gageure qui ne signifie cependant pas qu’elle doit être totalement abandonnée). Les difficultés concernent notamment l’établissement des critères. Outre le fait que ces derniers échappent difficilement à certaines orientations qui parfois n’ont pas de lien direct avec la qualité des soins (par exemple des orientations économiques ou productivistes), la détermination de la satisfaction des critères donne parfois lieu à des aberrations kafkaïennes qui entraînent sur des terrains parfois très éloignés de la sécurité et de la santé des patients. Parallèlement à ces difficultés, se greffent de nombreuses autres questions, nées notamment de l’évolution de nos systèmes de communication et d’information. Il s’agit par exemple de préciser quelle part les "usagers" (ou plutôt les patients) doivent prendre à cette évaluation ou plus encore de décider dans quelle mesure les résultats de cette évaluation nécessairement imparfaite devront être publiquement révélés.


Anaëlle Touboul

Principales publications :

Histoires de fous. Raconter la folie de l’intérieur dans le roman français du XXe siècle, Honoré Champion, coll. « Littérature de notre siècle », à paraître en 2019.
« Hybridité du récit de folie : le cas d’André Baillon et de Léon Schwarz-Abrys », French Literature Series, BRILL, vol. 42, 2018
« La folie en question(s) dans La Moustache d’Emmanuel Carrère », Emmanuel Carrère. Le point de vue de l’adversaire, sous la direction de Christophe Reig, Alain Romestaing et Alain Schaffner, Presses Sorbonne Nouvelle, 2016.

IL Y A 80 ANS, LA RETIRADA UNE ENFANCE DANS LES CAMPS FRANÇAIS


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Fin janvier 1939, des milliers de réfugiés espagnols ont fui le régime de Franco pour la France. Enfermés dans des camps par le gouvernement, ils ont connu le froid, la faim et la peur. Antonio de la Fuente, âgé de 9 ans, était l’un d’entre eux.

«Les enfants, nous sommes républicains, avant tout républicains.» La maxime de son grand-père résonne encore aux oreilles d’Antonio de la Fuente. Celle-ci a influencé l’histoire de sa vie, qu’il raconte à 89 ans avec pudeur et méthode. L’histoire, longtemps oubliée, d’un exil et d’un enfermement.
Antonio a 9 ans quand son existence bascule. Depuis deux ans et demi, la guerre civile fait rage en Espagne, où il est né. Le 26 janvier 1939, la ville de Barcelone tombe aux mains des troupes du général Franco. La République, instaurée légalement en 1931, est en déroute. Deux jours plus tard, la frontière française est ouverte aux civils, puis aux soldats républicains le 5 février. En quelques semaines, un demi-million de réfugiés fuient leur pays pour la France. Un exode massif connu sous le nom de Retirada, la retraite en espagnol.
Avec sa mère, sa grand-mère, sa tante et ses quatre frères et sœurs, âgés de 5 à 17 ans, Antonio prend un train à Puigcerda, où il vit. Son père, carabinier, et son frère Paco, en âge de combattre, restent en Espagne. La famille arrive à la gare de Latour-de-Carol, dans les Pyrénées-Orientales.
Les femmes, les enfants et les vieillards sont dispersés en France, dans des centres aux conditions de vie très rudimentaires. Antonio et sa famille sont enfermés plusieurs mois au camp militaire dit «de Verdun», à Rennes. Jusqu’à la déclaration de guerre de la France, en septembre 1939. Les autorités leur annoncent alors qu’ils vont être renvoyés en Espagne.
Mais les exilés se rebellent. «A chaque ville où on passait, on criait depuis le train “España, no !” Nous nous sommes finalement retrouvés enfermés au camp de Saint-Cyprien», explique Antonio.

LES CAMPS SUR LA PLAGE
Ce camp de Saint-Cyprien, tout comme ceux d’Argelès-sur-Mer et du Barcarès, ont été créés sur les plages du Roussillon, dès les premiers jours de la Retirada, par les autorités françaises. Placés sous tutelle du ministère de la Guerre et de la Défense nationale, ils ont d’abord regroupé les hommes et soldats républicains. Dans la plus grande improvisation, des barbelés ont simplement été dressés sur le sable, dans lequel les exilés ont dû creuser des trous pour se protéger du froid. Pour le gouvernement, dépassé par le nombre de réfugiés, le maintien de l’ordre a primé sur les considérations humanitaires.


DERRIDA, RETOUR À «LA VIE LA MORT»

Par Frédérique Roussel    — 

Le Seuil publie un séminaire d’agrégation du philosophe dispensé à l’Ecole normale supérieure en 1975 et 1976. Il en déconstruit le sujet, qu’il développe en invoquant à la fois génétique, philosophie et psychanalyse.

Jacques Derrida dans les années 80.
Jacques Derrida dans les années 80. Photo Deagostini. Leemage

L’intitulé dynamique la Vie la Mort place les deux mots sur le même plan, sans liaison. Comme souvent, Jacques Derrida fait vaciller les limites admises, ici celle du rapport de la vie et de la mort, dualité établie de longue tradition logocentrique. En tant que «caïman», maître-assistant de philosophie à l’Ecole normale supérieure rue d’Ulm, il préparait ses élèves à l’agrégation en ce milieu des années 70. La publication de ce séminaire inaugure une nouvelle série au Seuil, «Séminaires de Derrida», avec la promesse de seize volumes à paraître, au rythme de deux par an. Elle participe d’un vaste chantier d’édition de ses cours entrepris après sa mort, le 9 octobre 2004. Entre 1960 et 2003, Derrida a écrit quelque 14 000 pages imprimées pour ses cours et séminaires : il a enseigné à la Sorbonne (1960-1964), à l’ENS (1964-1984), à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) pendant les vingt dernières années de sa vie (1984-2003) et dans plusieurs universités américaines. Six séminaires sont sortis chez Galilée, en commençant par son dernier (période 2001-2003), la Bête et le souverain, volumes 1 et 2 publiés en 2008 et 2010 ; la Peine de mort (1999-2001), volumes 1 et 2 en 2012 et 2015 ; Heidegger : la question de l’être et de l’histoire (ENS, 1964-1965) en 2013 ; et Théorie et pratique (ENS, 1975-1976, en réalité 1976-1977) en 2017.

Christian Ingrao : "Je suis persuadé que si on veut comprendre la violence, il faut s'intéresser à ceux qui la commettent et non à ceux qui la subissent"

08/08/2019
59 MIN

Historien de la Seconde Guerre mondiale, Christian Ingrao a choisi d’explorer le champ de la violence extrême des bourreaux. Il échange à ce sujet avec Anaïs Kien en public du centre Pompidou, dans le cadre du festival IMAGINE.
Christian Ingrao en 2006
Christian Ingrao en 2006 Crédits : Frederic SOULOY - Getty
Quand Christian Ingrao décide de faire son DEA sur le nazisme, il n'y a pas de spécialiste du sujet. Celui qui est son maître Stéphane Audoin-Rouzeau, spécialiste de la Première Guerre mondiale, accepte finalement de le suivre en thèse, même s'il n'est pas spécialiste, parce qu'il n'y a personne sur le sujet. "Depuis, on n'est pas une armée, mais un commando. Il y a Johann Chapoutot par exemple. Et on travaille avec ceux avec qui on peut faire des analogies."
Je ne veux pas intervenir dans l'espace public. Je le fais le moins possible. Nous, historiens du temps présent, nous ne sommes jamais seuls. Il y a bien entendu les témoins, il y a les journalistes. Mais aussi il y a toujours un flic, un juge, un espion... 
On a encore du mal à écrire une vraie histoire de l'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Il faut comprendre tout ce qui s'est passé à l'Est et l'articuler avec les connaissances de l'Ouest sous domination nazie.

L’administration se convertit aux sciences comportementales

Comment concevoir des politiques qui tiennent compte de la réaction des citoyens à qui elles vont s’appliquer ?
Par   Publié le 09 août 2019
En 1897, lorsque Paul Doumer prend son poste de gouverneur général de l’Indochine française, à Hanoï, il décide de faire construire des égouts. Las, les rats commencent à proliférer et des cas de peste apparaissent. Celui qui deviendra président de la République en 1931, ne s’avouant pas vaincu, propose une prime à ceux qui chasseront l’animal. Il suffira de rapporter la queue du rat pour l’obtenir. C’est alors que l’on vit, à Hanoï, courir des rats sans queue et que l’on découvrit que certains habitants s’étaient lancés dans l’élevage de rongeurs ...
Pour Stéphan Giraud, chef de projet à la direction interministérielle à la transformation publique (DITP), « c’est l’exemple typique de la politique publique lancée sans comprendre le terrain… » La spécialité de M. Giraud, ce sont les sciences comportementales. Ou comment concevoir des politiques qui tiennent compte de la manière dont réagissent les citoyens à qui elles vont s’appliquer.
Le gouvernement s’apprête à lancer à la rentrée de nouveaux chantiers dans le cadre de ce programme débuté en 2013, et amplifié par un Emmanuel Macron très allant sur la réforme de l’Etat. Sept politiques publiques sont ainsi passées au crible des sciences comportementales par la DITP, sous la tutelle de Matignon et de Bercy : comment inciter les Français à consommer moins d’antibiotiques ? Comment prévenir le manque de sommeil chez les enfants de CP ? Comment favoriser l’adoption de modes de chauffage écoresponsables ?, etc. Cinq autres chantiers seront lancés dans les prochaines semaines, notamment sur la question du non-recours aux aides énergétiques ou sur celle de l’addiction des enfants aux écrans.

Les hypersains sont parmi nous, si seulement nous sommes prêts à les chercher

Actualité Houssenia Writing
L’hypersanité est un concept difficile à comprendre et à accepter. Mais il peut s’appliquer à des personnalités comme Diogène ou Jung.

Jane Goodall -Crédit : Sumy Sadurni/AFP/Getty
Jane Goodall -Crédit : Sumy Sadurni/AFP/Getty

L’ n’est pas un terme commun ou accepté. Mais je ne l’ai pas non plus inventé. J’ai découvert le concept pour la première fois lors d’une formation en , dans The Politics of Experience et The Bird of Paradise (1967) de R D Laing. Dans ce livre, le psychiatre écossais a présenté la folie comme un voyage de découverte qui pourrait déboucher sur un état libre de conscience supérieure, ou d’hypersanité. Pour Laing, la descente dans la folie pourrait conduire à un calcul, à un réveil, à une percée plutôt qu’à une panne.


Prescriptions : adaptations et renouvellements par des infirmiers 2020


15/08/2019

Un arrêté paru au Journal officiel mardi 13 août vient compléter la mise en place de l’exercice infirmier de pratique avancé (IPA), instauré par un décret du 18 juillet 2018.
Cet exercice permet à des professionnels infirmiers d’élargir leurs compétences dans le champ clinique. Après une formation spécifique, ils pourront renouveler, adapter voire prescrire des traitements ou des examens médicaux, assurer une surveillance clinique et mener des actions de prévention ou de dépistage. Cela se fera en accord avec les médecins qui confieront à ces infirmiers le suivi de certains de leurs patients dont l’état de santé est stabilisé. Il faudra également que ces professionnels exercent au sein d’une équipe de soins, par exemple en maison ou en centre de santé, en établissement hospitalier ou médico-social.
L’arrêté paru mardi précise que le renouvellement ou l’adaptation d’une prescription est possible pour l’infirmier de pratique dans le cadre d’une procédure écrite établie par le médecin. Cela concerne les médicaments anticancéreux, mais également de nombreux médicaments utilisés en psychiatrie : thymorégulateurs, psychostimulants, antipsychotiques atypiques (par exemple amisulpride, rispéridone, clozapine), neuroleptiques conventionnels (par exemple halopéridol, sulpiride), antiépileptiques approuvés dans le traitement de troubles psychiatriques (acide valproïque, carbamazépine). Le renouvellement ou l’adaptation de la prescription sera  aussi possible, dans les mêmes conditions, dans le traitement de substitution aux opiacés.

vendredi 16 août 2019

Petite histoire de la psychiatrie




    16 AOÛT 2019
  •  
  • PAR 
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  • ÉDITION : POLITIQUE FICTION
    • Une petite fiction sur une histoire tortueuse, souvent douloureuse, celle de la psychiatrie. Une histoire encore trop peu connue qui est aussi celle des électrochocs, des lobotomies au pic à glace, de la violence machiste contre les femmes «hystériques», des stérilisations forcées... En soutien de tous ceux qui, aujourd'hui encore, luttent pour une autre psychiatrie.
      L'hôpital psychiatrique de N. était situé à quelques kilomètres du centre-ville, en bordure d'une petite route menant vers des villages de l'arrière-pays. Construit au XIXème siècle, partiellement détruit pendant la seconde guerre mondiale, durant laquelle une poignée de maquisards étaient venus s'y retrancher, puis reconstruit dans les années 50, le bâtiment s'élevait au milieu d'une forêt dense de chênes lièges, de frênes, de tilleuls, envahie par les sangliers et les écureuils. Il était composé de deux tours principales sur quatre étages, recouvertes de tuiles roses, qui pouvaient accueillir près d'une centaine de patients, en plus des espaces réservés aux bureaux de l'administration. Le parc, vaste, était entouré de hauts murs blancs qui dissimulaient à la vue des passants éventuels diverses structures d'agrément comprenant un terrain de sport goudronné, des massifs floraux mais aussi, d'une façon assez incongrue, un bac à sable et un toboggan, éléments qui donnaient aux jardin de l'hôpital des allures de cour d'école. Peut-être le concepteur du parc s’était-il convaincu, à tort ou à raison, que rien n'est plus semblable à un fou qu'un enfant. Autour de l'hôpital, quelques maisons hébergeaient des membres du personnel, notamment le directeur, le docteur Maynard, dont les filles jouaient souvent dans le jardin à la grande joie de quelques pensionnaires qui aimaient, assis sur l'un des bancs du parc, écouter leurs rires et leurs chants, symboles d'une vie simple et libre dont eux-mêmes s'étaient retranchés.
      Mais il y avait autre chose.
      C'est dans les années 1850, après que la loi française, sur une idée de Jean-Étienne Esquirol, eût rendue obligatoire la construction d'hôpitaux psychiatriques dans chaque département, que celui de N. fut construit. Jusqu'alors, comme c'était la coutume depuis Louis XIV, tous les fous des alentours, c'est à dire les mendiants, les pauvres et les invalides, en bref toute la fange de la société, étaient parqués dans les hôpitaux généraux que le bon roi avait demandé à créer dans chaque ville de France, afin de leur faire retrouver goût au travail ou, au minimum, de ne pas imposer à la vue des honnêtes citoyens modernes leurs perpétuelles, inesthétiques et amorales déambulations. Au début, ces mesures d'enfermement ne concernaient que Paris : mais comme beaucoup de pauvres avaient senti venir le coup et avaient fui la capitale, il fut aussi décidé de créer des hôpitaux généraux en province. Les directeurs de ces institutions, nommés à vie, avaient tout pouvoir, notamment en ce qui regardait les châtiments corporels et procédures de rétention, pour mener à bien cette noble tâche, ce dont ils ne se privèrent pas. Quelques médecins finirent cependant par pointer du doigt les limites du système et des hôpitaux psychiatriques, qui étaient encore des asiles, une différence sémantique peu importante pour les hôtes de ces locaux, furent créés un peu partout en France.

Festival Cinopsy’s – la psychothérapie fat son cinéma

UNIDIVERS
« Amour et sexualité » tel est le thème de cette quatrième édition du festival Cinopsy’s.
Nous allons durant 3 jours aborder ces deux notions qui sont souvent confondues alors que très différentes. Tout le monde ne vit pas en amour alors que tout le monde doit nécessairement trouver une manière de vivre sa sexualité. Cependant ces deux aspects peuvent coexister et peuvent se soutenir l’un et l’autre.
Comme les années précédentes, autour des films et des « P’tits dej avec mon psy », de nombreux spécialistes répondront à vos questionnements et vous permettrons peut-être de porter un regard nouveau sur ces notions fondamentales et existentielles.