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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 17 avril 2019

Chroms propose une véritable visite virtuelle en haute résolution du cerveau

FUTURA SANTE

Publié le 16/04/2019

Chroms est une nouvelle technique de microscopie associant couleur, 3D et haute résolution. Elle introduit une véritable révolution dans l'imagerie du cerveau des vertébrés.

En matière d'imagerie du cerveau des vertébrés, l'écueil que rencontraient jusqu'à présent les chercheurs était de devoir choisir entre résolution et volume. Soit on obtenait de la très haute résolution avec la microscopie électronique tridimensionnelle, mais sur un volume beaucoup trop faible pour retracer un circuit neuronal complet, soit on obtenait une image entière du cerveau, mais cette fois à une résolution bien trop large pour saisir les détails.
Le principal bénéfice de l'approche d'imagerie Chroms (Chromatic Multiphoton Serial imaging) est d'offrir une véritable visite virtuelle à haute résolution (à l'échelle de la cellule) de certaines parties du cerveau essentielles pour comprendre le développement des circuits neuronaux. Si la visite est virtuelle, les données sont bien réelles, issues de cerveaux de souris transgéniques dans les neurones desquelles ont été introduits des marqueurs fluorescents issus de méduses ou de coraux, qui, une fois stimulés par un laser infrarouge, permettent d'obtenir la couleur.
Vue d’un détail d’un volume de 4.8 mm3 de cortex de souris dans lequel les astrocytes sont marqués avec des protéines fluorescentes de couleurs différentes. © Lamiae Abdeladim, LOB, École Polytechnique, CNRS, Inserm ; marquage transgénique : Solène Clavreul, Institut de la Vision, Sorbonne Université, Inserm, CNRS
« Nous nous intéressons plus particulièrement au lignage cellulaire précise Jean Livet, de l'Institut de la vision (Sorbonne Université, Inserm, CNRS), c'est-à-dire la façon dont se développe le cerveau à partir de cellules souches neurales : quelles sont les cellules filles issues d'une cellule souche donnée, comment une mutation de la cellule souche a pu influer sur leur développement, comment les groupes de cellules générées par différentes cellules souches s'agencent les uns par rapport aux autres, c'est toute cette histoire d'une région du cerveau, codée dans la couleur, que nous révèlent les images grand volume de Chroms ».
En ligne de mire, la capacité de répondre à des questions qui se posent depuis longtemps en neurosciences, comme celle de savoir si les neurones issus d'une même cellule souche se connectent de façon préférentielle entre eux pour remplir une fonctionnalité donnée, ou si des pathologies comme l'épilepsiepeuvent être reliées à des problèmes localisés affectant certaines cellules souches neurales.
(A) Principe de la microscopie Chroms, associant excitation biphotonique couleur par mélange de fréquences et découpe sériée automatisée du tissu cérébral. (B) Image acquise avec le mode « tomographie sur cerveau entier » montrant le cortex et l’hippocampe d’une souris Brainbow. (C) Reconstruction 3D et vue à différentes échelles d’un volume de 4.8 mm3 de cortex de souris dans lequel les astrocytes sont marqués avec des protéines fluorescentes de couleurs différentes. (D) Vue 3D de neurones marqués en couleur dans le cortex de souris. © Abdeladim et al, Nat Commun 2019

mardi 16 avril 2019

Seine-et-Marne. Des livres pour aider les enfants en difficulté de développement



Publié le 16 Avril 2019

Le centre hospitalier du sud Seine-et-Marne a noué un partenariat avec la bibliothèque de Nemours pour favoriser la lecture et le langage des enfants en difficulté de développement

À ces ateliers, les enfants sont encadrés par une orthophoniste (image d'illustration)
À ces ateliers, les enfants sont encadrés par une orthophoniste (image d’illustration) (©Pixabay)

De la littérature jeunesse, des comptines, des contes, de la poésie pour permettre aux enfants présentant un trouble du développement de s’investir émotionnellement, c’est tout l’objet de ce partenariat mis en place depuis plusieurs années entre le site hospitalier de Nemours et la bibliothèque de la ville.

Des groupes de lecture sont mis en place plusieurs fois par semaine. Selon les périodes, une conteuse de la bibliothèque de Nemours se rend sur le site hospitalier de la ville ou à l’inverse les patients du site hospitalier se rendent à la bibliothèque. Au cours de ces ateliers de contes, les enfants écoutent l’histoire racontée par la conteuse puis restituent oralement ou en dessinantce qu’ils ont retenu de l’histoire sous l’encadrement d’une orthophoniste de l’hôpital.


L’art qui nous échappe



par Géraldine Sfez , le 17 avril 2019

À propos de : Baptiste Morizot, Estelle Zhong Mengual, Esthétique de la rencontre. L’énigme de l’art contemporain, Seuil

L’art contemporain est-il inaccessible, au point de se soustraire à toute « rencontre » avec le spectateur ? C’est la thèse défendue par Baptiste Morizot et Estelle Zhong Mengual, qui s’interrogent sur les conditions d’une réconciliation entre les œuvres et leur public.

Baptiste Morizot, écrivain et philosophe, et Estelle Zhong Mengual, historienne de l’art, se confrontent dans L’Esthétique de la rencontre à une question épineuse : « Qu’est-ce qui fait que quelque chose se passe devant une œuvre – ou qu’il ne se passe rien ? » Ou plus exactement, car c’est surtout cette interrogation qui aimante l’ensemble de la réflexion : comment expliquer que face aux œuvres d’art contemporain il ne se passe, la plupart du temps, rien ? En effet, l’art contemporain ne produirait, selon les deux auteurs, que peu ou pas d’effet, voire se soustrairait par principe à toute rencontre. L’expérience répétée d’être face à des œuvres qui « ne déclenchent rien, ni affect, ni question, ni pensée, ni sensation » (p. 12) conduit ainsi les auteurs à interroger ce qu’ils désignent comme « l’énigme » de l’art contemporain.


Le déséquilibre démographique se chiffre à 23 millions de femmes manquantes depuis 1970

Une étude publiée dans la revue « PNAS » a calculé précisément le déséquilibre entre filles et garçons à la naissance depuis 1970. Chine et Inde sont les principales responsables
Par Martine Valo Publié le 16 avril 2019
A  New Delhi en Inde, en novembre 2015.
A  New Delhi en Inde, en novembre 2015. ROBERTO SCHMIDT / AFP
Un garçon à tout prix : une partie de l’humanité refuse de s’en remettre au hasard de la conception et s’efforce de mettre au monde des descendants mâles avant tout. Les filles qui auraient dû naître sans cette sélection délibérée en fonction des sexes se comptent par millions. Elles seraient même 23,1 millions à manquer à l’appel depuis 1970 dans douze pays qui présentent « des preuves statistiques solides d’un déséquilibre », selon une étude publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), lundi 15 avril.

Le Conseil de l’Europe plaide pour une levée générale de l’anonymat des donneurs de gamètes


dons gametes
Crédit Photo : PHANIE

Toujours garanti en France, mais déjà levé dans plusieurs pays européens, l’anonymat des donneurs de sperme et d’ovocytes est contraire aux droits des enfants ainsi conçus, ont estimé les parlementaires du Conseil de l’Europe (tous issus des parlements nationaux des États membres) dans une recommandation adoptée vendredi à Strasbourg.

«La maison des hommes violents», la brutalité en face

Par Virginie Ballet — 
«La maison des hommes violents», la brutalité en face
«La maison des hommes violents», la brutalité en face Photo DR


Pour un documentaire diffusé ce mardi soir sur France 2, la réalisatrice Marie-Christine Gambart a passé plusieurs semaines dans une structure d'accueil pour auteurs de violences conjugales. Une occasion, rare, d'entendre leur parole et de questionner l'aide à leur apporter.

Mouvement de grève à l'institut Camille Miret

Publié le 

Ci-contre. À Cahors, ils se sont rassemblés devant le centre de santé enfants-adultes./ Photo DDM, Marc Salvet
Ci-contre. À Cahors, ils se sont rassemblés devant le centre de santé enfants-adultes./ Photo DDM, Marc Salvet

Un rassemblement et une grève se sont déroulés hier à l'institut Camille Miret à Leyme où se tenait le conseil d'administration, et devant le centre de santé adultes-enfants à Cahors.


Drogues à usage médical : peut-on légaliser sans douleur ?

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Nicolas Martin
08/04/2019
58 MIN


Etat des lieux de l’usage médical des drogues dans le monde. Dans quel contexte thérapeutique peut-on utiliser des drogues et sous quelle forme ? Comment mesure-t-on le rapport bénéfice/risque dans l’usage médical des drogues ? Comment encadrer la production et la vente des drogues à usage médical ?

Drogue à usage médical
Drogue à usage médical Crédits : Hero Images - Getty

Dosis sola facit venenum : c’est la dose qui fait le poison, mais aussi l’usage. Qu’est-ce qui fait la différence entre une drogue et un médicament ? Pourquoi certaines molécules, à usage récréatif, sont-elles frappées du sceau de l’infamie pharmacologique ? Les barrières commencent à tomber, progressivement : si de plus en plus de pays légalisent aujourd’hui le cannabis à usage thérapeutique, ils sont une trentaine aujourd’hui, la France, elle, semble encore et toujours résister à la commercialisation de ces traitements contre certaines formes d’épilepsie, la sclérose en plaque ou les douleurs chroniques. Et derrière les canabinoïdes, ce sont tout une famille de molécules qui redeviennent fréquentable, avec modération.
Drogues à usage médical : peut-on légaliser sans douleur ? C’est le programme stupéfiant qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.
Et pour évoquer ces usages, la législation, et les réticences autour des applications thérapeutiques de ces drogues considérées comme récréatives, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Jean-Pol Tassin, neurobiologiste, directeur de recherche émérite à l’Inserm et William Lowenstein, médecin spécialiste des addictions et président de SOS Addictions.

L’alcool et les jeunes, un cocktail à risques

Par Sandrine Cabut et Pascale Santi
Publié le 16 avril 2019

Série « Si l’on nous voyait ». Bretagne, 2015.
Série « Si l’on nous voyait ». Bretagne, 2015. MARTIN BERTRAND / HANS LUCAS
Les « bitures express » se banalisent chez les jeunes. Face à l’offensive des alcooliers pour séduire les générations Y et Z, la prévention est un enjeu essentiel, soulignent les addictologues.
Série « Si l’on nous voyait ». Bretagne, 2015.
Série « Si l’on nous voyait ». Bretagne, 2015. MARTIN BERTRAND / HANS LUCAS
« J’ai arrêté mes études car il n’était plus possible d’emmagasiner des connaissances alors que mon cerveau baignait dans l’alcool », analyse Dany. C’était il y a quatre ans, et elle venait d’intégrer une école de commerce. Désormais abstinente depuis cinq mois pour l’alcool, deux pour le cannabis, cette jeune femme de 23 ans témoigne pour en aider d’autres. « L’alcool est trop accessible pour les jeunes, il faut tomber dedans et s’en sortir pour prendre conscience des pièges », résume-t-elle.

Suicide, addictions, renoncement aux soins : Agnès Buzyn face aux inquiétudes des jeunes

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PUBLIÉ LE : 15|04|2019 par Kahina

Le dispositif d’études #Moijeune, créé en mars 2016 à l’initiative du site web d’information 20minutes.fr, en partenariat avec l’institut de sondage OpinionWay, s’adresse aux jeunes âgés de 18 à 30 ans.
La communauté, forte de plus de 5 000 membres, est régulièrement interrogée par sms et de façon anonyme, sur des thématiques variées telles que le travail, la politique, le sport ou encore, les réseaux sociaux.
La dernière enquête s’est intéressée à la santé des jeunes. Sur le sujet, 6 jeunes de la communauté ont pu, jeudi dernier, interroger Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé. Suicide des jeunesaddictionsdéserts médicauxrenoncement aux soins, etc., retour sur les principaux sujets abordés.

La suicides des jeunes : une préoccupation majeure

Alors que le suicide constitue la seconde cause de mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, Agnès Buzyn a avoué que la question des besoins en santé mentale n’a pas été « assez anticipé[e] », d’autant que les centres médico-psychologiques sont débordés, ce qui ne facilite pas la prise en charge.
La ministre a toutefois annoncé que des expérimentations ont été lancées :
  • Ecoute’Emoi : ce dispositif expérimenté dans 3 régions, s’adresse aux jeunes de 11 à 25 ans en situation de souffrance. Ils peuvent consulter un psychologue et bénéficier d’un remboursement.
  • VigilanS : ce dispositif s’adresse aux jeunes ayant fait une tentative de suicide. L’expérimentation réalisée dans la région Nord-Pas-de-Calais ayant donné de bons résultats, elle sera déployée sur l’ensemble du territoire. Dans le détail, l’équipe VigilanS, constituée notamment de psychiatres, offre un accompagnement au patient rentré chez lui après une tentative de suicide
Par ailleurs, le ministère de la Santé souhaite « former les étudiants aux premiers gestes de secours en santé mentale, pour qu’ils soient en capacité de soutenir et d’orienter vers un lieu d’écoute un jeune qui va mal ».